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 Résumé des Episodes précédents

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Zortanos le Voyageur
Président d'honneur
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Zortanos le Voyageur


Date d'inscription : 25/03/2005

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MessageSujet: Résumé des Episodes précédents   Résumé des Episodes précédents EmptyMar 6 Sep 2022 - 18:16

Printemps 451

Les Flammes de la Crémation
[03/09/22. Dosezhno, Elrik, Erwen, Galeon, Jördensønn]
Introduction.
Le matin du 13e Haëril (4e mois de l’année 451), la Chancelière Impériale Dame Héliane Longsword reçoit les PJs dans ses luxueux appartements au Château de Rocsombre.

Elle leur annonce que, comme elle le craignait, les incendies au sein de la Cité Impériale ne se sont pas arrêtés avec la fin de l’enquête de Philibert de Ducey. Elle est d’autant plus inquiète que Dame Théodoria Leafstar avait anticipé l’éventuelle survenance de ces sinistres et elle lui avait affirmé qu’elle ferait en sorte de les empêcher. Manifestement son plan n’a pas fonctionné comme elle l’avait imaginé avant son départ. Quoi qu’il en soit, les événements qui se déroulent actuellement dans la Cité Divine ressemblent étrangement à ce que Dame Théodoria lui avait annoncé.

Héliane ajoute qu’elle a réussi à contacter l’ancienne Chancelière Impériale au sujet de cette affaire et que celle-ci lui a suggéré de demander aux Dieux Sedeths s’il est normal que le Seigneur Vampire Aménophéseth continue à arpenter Gandorâh malgré l’interdiction très explicite du Seigneur Haëroon. Elle pose donc la question à Nivaïna Course-Vent.

Nivaïna : « Aménophéseth n’est pas un Dieu. Il ne fait donc pas partie de l’accord contracté avec les Palenthins. Si Ménophis était présent, Il pourrait être tenu pour responsable des agissements de son Lieutenant. Mais ce n’est pas le cas. Et il est évidemment hors de question de permettre au Roi des Morts de revenir pour contrôler son Maître Pion. Cependant si la situation se détériore davantage, tous les Sedeths pourraient pâtir de ses actes, si tant est que vous soyez en mesure de prouver qu’ils sont effectivement de sa responsabilité. Mais je doute qu’Haëroon s’offusque grandement de la destruction d’une poignée de Vampires même au prix de la vie de quelques dizaines d’innocents … »

Héliane expose ensuite aux PJs les nouveaux incidents qui ont eu lieu en ce début de Printemps 451 :

                              Dans la nuit du 7e au 8e Haëril, l’Auberge des Amis de la Poésie dans le Quartier de la Voie Maritime a été incendiée, brûlant vif la majorité de ses occupants. Seule une poignée d’entre eux est parvenue à en réchapper. Parmi les victimes, un Peintre de Solania dendelrian, nommé Cademon Reese a été égorgé dans son sommeil et sa chambre brûlée avec ses œuvres. D’après l’Enquêteur Philibert de Ducey, la chambre de l’artiste est le point d’origine de l’incendie. Selon les témoignages recueillis, Cademon Reese était arrivé à Basseclaire deux semaines plus tôt, le 21e Solanil 451, et devait exposer ses œuvres au Pavillon des Arts de Madame Caroline de la Marlière à partir du 8e Haëril.

                              Dans la journée du 9e Haëril, la demeure du célèbre poète basseclairian, Ambroise de Vertefeuile, a été incendiée à son tour. Son corps n’a pas été retrouvé dans les décombres mais les témoins certifient qu’il était bien chez lui au moment du sinistre. Les cadavres calcinés de ses deux serviteurs ont par contre été découverts au rez-de-chaussée. Des dizaines de témoins ont assisté à la scène. Ils ont aperçu des Gnârks s’enfuyant dans les égouts à l’arrivée sur place de la Garde Pourpre. Les témoins interrogés ont également ajouté avoir entendu un grand fracas à l’étage, certains ont même vu les volets de la chambre du poète voler en éclats, « brisés depuis l’intérieur à grands coups de hache ».

                              Dans la nuit du 11e au 12e Haëril, c’est l’atelier de sculpture d’un célèbre artiste nommé Mélénos qui a été la proie des flammes. Sept cadavres calcinés ont été découverts dans les décombres : 4 hommes et 3 femmes, qui ont manifestement été égorgés eux aussi dans leur sommeil. Il s’agissait apparemment, selon les informations obtenues par l’Enquêteur Philibert de Ducey des modèles du Sculpteur et d’un serviteur.

                              Et enfin dans l’après-midi du 12e Haëril, c’est la villa de Madame Esperanza Del Orvello dans le Haut Quartier qui a été prise pour cible. L’Artiste Peintre serait indemne, même si pour l’heure, elle n’est pas reparue à la Cour. Mais au moins deux de ses Gardes du Corps auraient péri dans les flammes. Selon les premières constatations de l’Enquêteur Philibert de Ducey, assisté par le Thanatologue du Temple d’Healmak Kenalan McFerty, les victimes porteraient les traces de blessures probablement causées par des armes tranchantes. Ce qui pourrait indiquer qu’elles ont été tuées en combat avant d’être dévorées par l’incendie de la villa maldaisianne.

Lors de chaque attaque, les Mages de la Policia sont intervenus pour éteindre les incendies avant qu’ils ne causent de trop importants dommages à la Cité. Héliane souhaite d’ailleurs une nouvelle fois leur témoigner sa profonde gratitude par l’intermédiaire du Sorcier Keton Moondril.

A plusieurs reprises, des témoins ont signalé la présence d’un humain qui semblait superviser l’attaque des Gnârks. La plupart de ces témoins ont reconnu la Lance Dorée, emblème de la Religion du Seigneur Lugh, brodée sur ses vêtements. Il pourrait s’agir d’un Stratège du Temple qui n’a pour le moment pas été identifié. Les Lughars pourraient donc être impliqués dans cette affaire.

Mais avant d’agir à leur encontre il faudra à la Chancellerie des preuves irréfutables de leur culpabilité. Cependant la rumeur d’un complot des Lughars à l’encontre de l’Empereur se répand rapidement à la Cour. Héliane ne peut pas se permettre de trop tarder avant de trancher entre la culpabilité et l’innocence des Lughars. Il faut en effet éviter que la suspicion et la défiance ne s’emparent de la Cour et ne créent des problèmes diplomatiques entre le Temple de Lugh et l’Empire. Evidemment s’ils sont coupables et complotent effectivement contre la Couronne en se servant des événements qui se déroulent dans la cité comme prétexte pour semer le trouble et déstabiliser le pouvoir, l’Empereur n’aura aucune pitié pour eux. Cependant il n’est pas dans l’intérêt de Sa Majesté de se brouiller avec les Lughars car cela pourrait compromettre le lien qui l’unit avec l’Empereur des Terres Froides qui est également le Connétable Impérial d’Astélie. Il est en effet confortable pour l’Empereur d’Astélie de compter parmi ses subalternes l’Empereur des Terres Froides en tant que membre de son Conseil des Sept. Et il est également très confortable pour les Dhoûrks de disposer du commandement des Armées astéliennes. Si ce duo impérial devait être désuni, ce fragile équilibre serait menacé. D’ailleurs c’est peut-être ce que cherchent à obtenir les Lughars les plus conservateurs qui n’ont toujours pas accepté le règne de Lughvar Aarunsun (7) [430].

Les trois premières attaques ont eu lieu à deux jours d’intervalle mais les deux dernières ne sont espacées que d’un seul jour, la plus récente ayant été perpétrée la veille. Héliane est persuadée qu’il y aura d’autres attentats très prochainement. C’est la raison pour laquelle elle a demandé aux PJs de se présenter à Basseclaire deux jours avant la date habituelle. Il faut absolument agir avant que la situation ne devienne incontrôlable. Pour le moment la seule piste dont dispose la Chancellerie Impériale est le Temple de Lugh. Même s’ils ne sont pas responsables, les Lughars doivent savoir quelque chose. Il faut absolument arrêter l’hémorragie avant que l’Empereur ne décide de s’en mêler personnellement. Car si cela devait se produire, nul doute que, d’insatisfaction, il fasse tomber des têtes …

Concertation.
C’est alors qu’Elrik fait part au groupe des informations qu’il a obtenues du Temple de Niva. Si l’on en croit les rapports des Eclaireurs, les Gnârks devraient prochainement frapper dans la Rue des Fortunes, située dans le Quartier des Douces Réjouissances.

Héliane estime que l’information d’Elrik est très précieuse et qu’il ne faut pas rater l’occasion de l’utiliser pour empêcher les Gnârks de nuire à nouveau. Mais comment identifier et anticiper le lieu et le moment de leur attaque ?

Héliane ne peut pas se permettre d’attendre que les Gnârks frappent la Rue des Fortunes laissant brûler d’autres sites éventuels. Il faut les arrêter au plus tôt. Le Temple de Lugh aura sans doute de précieuses informations à fournir aux PJs. Mais la Chancelière Impériale leur recommande de faire preuve de tact avec les Lughars. S’ils sont innocents, il vaut mieux éviter de les provoquer.

Le Temple de Lugh.
Les Tours de la Lance, le Temple Lughar de Basseclaire, se dressent au nord du Quartier de l’Oracle Divin. Il s’agit d’une forteresse massive mais d’une taille relativement modeste en comparaison des majestueux sanctuaires qui trônent en Terres Froides. Encadrée par quatre hautes tours octogonales de pierres noires à l’architecture imposante et reliées par d’épais remparts, la Cour Martiale peut accueillir une centaine de guerriers pour leur entraînement quotidien. Comme tous les autres Sanctuaires dédiés au Dieu de la Guerre, le Temple de Basseclaire ressemble plus à un bâtiment militaire qu’à un établissement spirituel. Il comprend notamment une caserne, un réfectoire, une armurerie et plusieurs salles d'entraînement. Au quatrième étage de la Tour Nord, la plus haute du complexe, se trouvent les appartements du Général des Armées Nord du Seigneur Lugh Dorann Moondril (7) [411], le Régent de l’Académie Militaire et le Chef de la Religion de Lugh Nordienne, tandis que la Tour Sud, d’un étage plus basse, accueille les quartiers du Chef de Guerre Raëgann Korr (2) [416], le Dirigeant du Temple.

A leur arrivée au Temple, et après avoir exposé les raisons de leur venue aux Maîtres d’Armes qui en gardent l’’entrée, les PJs sont escortés vers la salle d’audience du Général des Armées Nord du Seigneur Lugh Dorann Moondril (7) [411] qui les y rejoint après un court moment d’attente.

Le Général des Armées Nord nie toute implication de la Religion de Lugh dans les attaques qui s’abattent actuellement sur Basseclaire. Il a d’ailleurs donné des ordres pour traquer et éliminer ce prétendu Stratège qui commanderait des Gnârks.

                              Doran Moondril : « Ces allégations sont ridicules. Il faudrait être particulièrement stupide pour y croire … »

                              Doran Moondril : « La Religion de Lugh est innocente mais elle a pourtant de nombreuses raisons d’être mécontente … »

L’Empereur a choisi d’écarter de la succession l’épouse du Comte Odys Evenward qui aurait pourtant dû lui succéder sur le trône du domaine pour y placer la cadette des enfants de feu le Comte dont les rumeurs prétendent qu’elle n’aurait pas renoncé à ses pratiques infernales malgré sa conversion officielle à la Religion de Klaspios.

Et si ces rumeurs s’avéraient exactes, que dire de l’implication probable des « Agents de la Chancelière » ? En effet que fait l’Occulte Sorcier Keton Moondril à Macward pendant que son hôte la Duchesse Minia s’adonne à ses activités infernales ?

Doran Moondril sait parfaitement que les PJs n’ont aucun pouvoir et il le déplore. Mais il leur demande de transmettre ses doléances à la Chancelière Impériale peut-être que cette fois sa voix sera enfin entendue …

A moins qu’Héliane Longsword, elle aussi, soit trop versée dans les Ténèbres pour vouloir s’opposer à une présumée Infernaliste ? En effet comment revenir du côté de la Lumière lorsque l’on s’est rendu coupable d’assassinat sur une Protectrice de la Nouvelle Aube, sa propre mère, qui plus est ?

Et que penser des rumeurs qui prétendent que l’Empereur lui-même, ancienne Marionnette des Démons Sedeths, ne serait toujours pas libéré de l’emprise des Ténèbres et continuerait de protéger et d’adouber des Infernalistes et des Matricides ?

                              Doran Moondril : « Oui … la Religion de Lugh a de nombreuses raisons d’être mécontente mais pas au point de nuire à un Empire auquel elle croit encore, même si ces représentants les plus haut placés sont loin d’être des modèles de vertu. Evidemment si l’Empire accordait plus de considération à la Religion de Lugh notamment en Evenward, le mécontentement du Culte de la Guerre s’apaiserait considérablement. En outre les Lughars ne tiendraient nullement rigueur à l’Empereur s’il modifiait sa décision quant à la succession en Evenward. Il y a bien d’autres membres de cette famille, beaucoup plus respectables que l’actuelle Régente et qui serviraient la Couronne Impériale avec bien plus de sincérité … »

Quoi qu’il en soit, Doran Moondril n’a aucune information à leur donner. Il leur recommande d’ailleurs de ne pas trop insister avec leurs insinuations s’ils ne veulent pas donner une raison supplémentaire à la Religion de Lugh d’être mécontente. Toutefois lorsque les PJs abordent la possibilité qu’un Lughar puisse être impliqué malgré lui par le biais d’une Domination mentale, le Général des Armées Nord accepte de coopérer et leur permet de poursuivre leur enquête au sein de son Temple.

Depuis les révélations faites par Erwen concernant les potentielles escapades nocturnes de son père Alexander McDylan, les PJs envisagent la possibilité que ce dernier soit le mystérieux Stratège commandant les Gnârks. Ils décident donc de le rencontrer pour en avoir le cœur net. En se renseignant auprès des résidents du Temple, les PJs finissent par trouver le père d’Erwen Evenward dans une salle d’entrainement au rez-de-chaussée de la Tour Ouest. Il est en train de donner une leçon de Jeu des Rois à trois Disciples.

Mais hélas, l’entrevue avec Alexander McDylan s’avère elle aussi infructueuse. Le Stratège invite les PJs, notamment son fils, à réfléchir par eux-mêmes pour mener leur enquête plutôt que de suivre bêtement des indices invraisemblables et incohérents. Ils éviteraient ainsi de perdre leur temps en vaines manœuvres. « Un plan mûrement réfléchi donne toujours de biens meilleurs résultats que des actions précipitées menées au hasard. » Alexander McDylan finit par vertement réprimander son fils pour son cruel manque de discernement. Il songe à informer son Tuteur, le Général des Armées Nord du Seigneur Lugh Dorann Moondril, que son Disciple a manifestement besoin de bien plus d’entraînement dans les Arts de la Stratégie vu qu’il gaspille énormément de son temps dans les frivolités de la Cour. Alexander a d’ailleurs entendu dire que depuis que son fils fréquente Rocsombre son intelligence tactique s’est fortement émoussée. Et il commence à le croire lui aussi …

L’Eclaireur invisible.
Les PJs sortent donc bredouilles du Temple de Lugh tandis que l’après-midi du 13e Haëril touche à sa fin. C’est alors qu’Elrik reçoit un message urgent du Temple de Niva : Les Gnârks sont arrivés sous la Rue des Fortunes !

Les PJs se précipitent dans le Quartier des Douces Réjouissances où ils n’arrivent qu’à la tombée de la nuit. Sur place, ils se retrouvent nez-à-nez avec l’Eclaireur posté dans les égouts pour surveiller la cache secrète dans laquelle les Gnârks ont dissimulé leur matériel incendiaire. Celui-ci les aperçoit avant qu’ils ne le voient et apparaît dans leur dos. Il s’agit du Chef de Patrouille Hebald Zeinig (5) [411]. Après un long moment à observer Jördensønn avec perplexité tandis que celui-ci semble prêt à lui sauter à la gorge, il demande finalement aux PJs ce qu’ils viennent faire là. Leur présence met en péril sa mission.

Les PJs annoncent à l’Eclaireur qu’ils sont venus pour empêcher les Gnârks d’agir quelle que soit leur cible et que personne d’autre ne sera envoyé en renfort.

Ensemble, ils mettent alors au point un plan d’attaque et décident d’attendre que les Gnârks sortent dans la rue par la plaque d’égout et se retrouvent de ce fait dans une position vulnérable aux tirs des archers postés à l’extérieur.

Le Calice des Délices.
Embusqués dans la Rue des Fortunes autour de la plaque d’égout, les PJs finissent par apercevoir les ombres des Gnârks transportant de lourds tonneaux se hisser dans la rue et se faufiler jusqu’à la porte d’une Maison close nommée le Calice des Délices tandis qu’un homme encapuchonné, portant un long manteau, avec brodé sur le cœur, la lance dorée de Lugh, se poste dans la rue, se tenant immobile les yeux fixés sur l’entrée du bâtiment.

Immédiatement les PJs lancent leur attaque. Galeon, Elrik et Nivaïna criblent de flèches les Gnârks restés à découvert au milieu de la rue tandis que Dosezhno et Jördensønn se précipitent sur ceux qui parviennent à pénétrer à l’intérieur du Calice avec leurs tonneaux remplis d’huile. Malheureusement le jeune Berserker est abattu par les puissants coups ennemis et il est secouru par Nivaïna qui lui fait boire une Potion de Guérison confiée par Erwen.

Lorsque Dosezhno parvient à l’intérieur de l’établissement il constate que celui-ci est défendu par trois guerriers à la célérité surhumaine qui font face à un assaillant Gnârk, tandis que les prostitués qui, nus comme des vers et hurlant de terreur, courent en tous sens pour se mettre à l’abri et qu’un autre homme, pâle comme la mort, et dissimulant sa nudité sous un simple drap, observe à distance le combat. Les PJs l’apprendront plus tard, il s’agit d’Enesthan Demestor, le propriétaire vampire de l’établissement.

Pendant le combat, Galeon décide de cibler le Stratège qui semble commander les Gnârks pour le mettre hors d’état de nuire mais sans le tuer. Hélas son tir est si puissant que sa flèche tranche net la jambe droite de l’homme qui, pourtant, paraissant insensible à la douleur, reste debout tandis que son sang, telle une cascade écarlate, ruisselle sur le pavé de la rue.

Pendant ce temps, à l’intérieur, Dosezhno aperçoit Enesthan Demestor qui entre en action tandis qu’un Gnârk tente de s’en prendre à lui. Plongeant son regard dans celui de la créature, il la force à s’agenouiller devant lui. Puis de ses crocs, semblant avoir poussé soudainement à la place de ses canines supérieures, Enesthan lui déchire la carotide avant de boire son sang :

                              Enesthan : « A qui croyais-tu avoir affaire sale grosse brute poilue ? Je ne serai pas aussi facile à tuer que Vertefeuile ! »

Finalement les deux Gnârks survivants finissent par se replier dans la rue autour de leur chef et se retournent soudainement contre lui, tentant de lui trancher la tête. Les PJs réalisent alors que l’homme en question n’est autre qu’Alexander McDylan, le père d’Erwen !

Mais avant qu’ils aient pu tenter quoi que ce soit pour s’interposer, un individu, surgissant de nulle part, s’interpose. D’une main il bloque le bras d’un Gnârk et de l’autre, armée d’une épée longue magnifiquement ouvragée, il pare l’attaque du second, enchaînant avec une contre-attaque fulgurante qui envoie voler la tête de la créature sur le pavé de la rue. Tenant toujours fermement le bras du premier Gnârk qui tente vainement de se dégager, il le force à tomber à genou devant lui. Puis, se servant de son pied sur la poitrine du monstre comme appui, il lui arrache le bras. La créature s’effondre alors se vidant de son sang.

Sans la moindre considération pour les PJs l’homme observe l’ombre d’une ruelle adjacente et semble s’adresser à elle :

                    Borgias : « Vos manigances ont échoué Henrietta ! Quel manque de subtilité … je vous pensais plus habiles. Ce n’est pas ainsi que vous réussirez à faire porter aux Ecclésiens la responsabilité de ces futiles escarmouches ! »

Une femme, que les PJs ont déjà aperçue au Temple d’Healmak, sort alors de l’ombre et s’avance vers eux. Un corbeau est perché sur son épaule gauche :

                              Henrietta : « Toutes ces turpitudes ne sont pas de notre fait Seigneur Borgias … Ne me faites pas croire que vous soyez devenu si naïf … »

                              Borgias : « Après m’avoir extorqué mon animal de compagnie vous osez m’insulter ? Ces incidents ne se seraient jamais produits si vous n’aviez pas laissé les autres Clans contester votre autorité ! Peut-être devrions-nous vous montrer comment se restaure une autorité en étouffant dans l’œuf toute rébellion … Comme votre famille le fit jadis en mon pays … Laissez-nous vous montrer ce que signifie imposer le respect … »

Quant à Alexander McDylan, il semble soudain reprendre ses esprits et ne pas comprendre où il se trouve. Il hurle de douleur en constatant l’amputation de sa jambe. Immédiatement Erwen lui fait boire une Potion de Guérison qui cautérise sa plaie. Il ne sait rien de ce qu’il a fait depuis la nuit du 6e Haëril 451. Il se souvient juste, cette nuit là, s’être réveillé en sursaut ; une femme au teint pâle et aux longs cheveux noirs était penchée sur lui, ses yeux dorés étaient aussi brillants que la lune, et puis … il a repris conscience dans cette rue.

Alors qu’Enesthan Demestor sort du Calice des Délices, accompagné de Caëlynn McDylan (une cousine d’Erwen), pour rejoindre les deux autres vampires dans la rue, un grand tapis volant fait son arrivée au-dessus de leurs têtes. Il est piloté par Hermold Zeinig (5) [411], le père de Keton, qui leur annonce que la Chancelière Impériale Héliane Longsword a ordonné l’attaque du Nid des Vampires ; elle a urgemment besoin de l’aide des PJs, notamment celle de Nivaïna.

Henrietta et Borgias se précipitent alors en direction du nord, disparaissant dans les ombres de la Rue des Fortunes, tandis qu’Enesthan Demestor retourne tranquillement à l’intérieur de son établissement …

L’Attaque de la Cour Vampirique.
En chemin, Hermold Zeinig explique aux PJs que la bataille a déjà commencé. La Chancelière Impériale a demandé que toutes les troupes mobilisées se placent sous le commandement d’Erwen dès qu’il arrivera car elle n’avait pas d’autre Stratège à sa disposition immédiate.

Le Tapis volant dépose les PJs dans la vaste cour d’un somptueux palais situé dans le Quartier de l’Oracle Divin au milieu de plusieurs centaines de Gardes Pourpres, Sentinelles et Protecteurs, de Sorciers des Arts Occultes et d’Archers Impériaux en train d’enflammer leurs flèches.

Dès leur arrivée, le Sergent Gondric Ninoden (2) [411] de la Garde Pourpre vient à leur rencontre et leur fait un topo de la situation : les vampires sont plusieurs dizaines à l’intérieur du bâtiment. Comme la Chancelière Impériale l’a demandé les issues ont été bouclées par des murs de feu qui vont progressivement gagner l’intérieur du palais. Mais nombre de ces créatures maudites sont capables de se dématérialiser, d’où la nécessité de les abattre au corps-à-corps. Les hommes sont prêts à lancer l’assaut dès qu’Erwen en donnera l’ordre. La Chancelière a préconisé que les PJs, et Nivaina notamment, rejoignent rapidement la première ligne de l’attaque pour éliminer un maximum de vampires. Le Sergent leur annonce que leur escorte est prête à les accompagner à l’intérieur du Palais. Ils n’auront rien à craindre de l’incendie, des protections magiques vont leur être conférées pour les immuniser au feu et à la chaleur. Il n’y a pas de temps à perdre, plus ils tarderont à attaquer et plus l’effet de surprise s’estompera. Les PJs ont une chance d’éradiquer la menace vampire de Basseclaire, il ne faut pas la laisser passer ! D’après la Chancelière, leur chef est à l’intérieur !

Le Hall d’Entrée : Alors que les PJs, escortés par 10 Boucliers Pourpres, se précipitent vers l’entrée grande ouverte du palais, ils aperçoivent, tout autour d’eux des jets de flammes lancés par les Sorciers Impériaux qui frappent les montants des fenêtres et des portes et commencent à les embraser. Pendant ce temps, les Archers Impériaux, flèches enflammées encochées, se déploient tout autour du palais et tiennent en joue toutes les issues potentielles. Les PJs pénètrent alors dans un vaste Hall d’entrée à l’intérieur duquel, le combat a déjà commencé. Une dizaine de guerriers vampiriques défend une porte à double-battant face à plusieurs dizaines de Gardes Pourpres qui tentent vainement de l’enfoncer. Un peu partout autour des PJs, les flammes commencent à consumer le luxueux mobilier et les précieuses tentures ornant la pièce. Et tandis que d’autres Soldats impériaux pénètrent à l’intérieur à la suite des PJs, autant tombent sous les lames des guerriers à la célérité surhumaine. Les PJs doivent rapidement ouvrir une brèche pour atteindre la porte avant que toutes leurs forces ne soient réduites à néant par la modeste avant-garde vampirique !

Sous le commandement d’Erwen, les PJs et les Gardes Pourpres parviennent à atteindre la porte et à organiser un périmètre de sécurité tout autour tandis que les derniers guerriers vampiriques sont repoussés à l’extérieur. Des Sentinelles Pourpres armées d’un bélier commencent alors à attaquer les battants bloqués de l’intérieur.

Dès le début de la bataille, Nivaïna touche l’épaule de Jördensønn et lui envoie une petite décharge d’énergie en criant : « Maintenant ! » Immédiatement le jeune Berserker entre dans une Rage guerrière surpuissante.

La Salle du Trône : Tandis que les Boucliers Pourpres couvrent leurs arrières et maintiennent le périmètre de sécurité autour des PJs, résistant tant bien que mal aux assauts des guerriers vampiriques qui tentent d’y pénétrer, les Sentinelles Pourpres parviennent finalement à enfoncer la porte à double battant qui donne sur une immense salle du trône. Tandis que la cinquantaine de créatures humanoïdes au teint blafard et aux visages plus ou moins humains qui y est rassemblée se prépare au combat, les PJs aperçoivent à genou devant le trône, sur lequel est assis un homme au charisme impressionnant, une femme aux longs cheveux noirs, au teint blafard et aux yeux dorés, que certains reconnaissent : Ayabèl Bérith.

Alors, tout se passe très vite. Sur un signe de tête de l’homme assis sur le trône, cinq vampires proches de lui (dont Henrietta) se jettent sur Esperanza Del Orvello que les PJs aperçoivent également dans un coin de la pièce. Immédiatement une dizaine d’autres vampires s’interpose. La femme à genou (Ayabèl) se relève et sourit en voyant arriver les PJs. Puis elle se change en vapeur blanchâtre et disparaît. Borgias, qui est lui aussi présent dans la salle, et quelques autres vampire l’entourant, se joignent aux défenseurs de Madame Del Orvello, tandis qu’une poignée de Non-Vivants daigne finalement et paresseusement faire face aux mortels qui les attaquent.

Les premières lignes impériales se font rapidement massacrer ; les vampires éliminent les vivants avec une facilité déconcertante et s’approchent des PJs. Nivaïna décoche ses flèches à la vitesse de l’éclair et force de nombreux ennemis blessés à se replier avant qu’ils n’arrivent au contact. Mais les Gardes Pourpres tombent comme des mouches et commencent à se faire déborder par les flancs. L’armée des PJs est sur le point de se faire encercler alors qu’elle n’affronte qu’une infime partie des vampires présents, les autres étant occupés à se battre entre eux. C’est alors que Nivaïna hurle vers Erwen :

                              Nivaïna : « Ces adversaires sont plus forts que vous ! Appelle les Mages en renfort ! Il faut les incinérer ! »

Grâce aux pouvoirs que lui confère le Seigneur Lugh, Erwen fait parvenir ses ordres jusqu’à l’extérieur du palais et organise l’escorte des Mages jusqu’à la Salle du Trône.

Et alors qu’un Vampire finit par abattre Dosezhno et s’apprête à frapper Erwen, sans lequel les vivants seraient contraints à la retraite, une vingtaine de Sorciers, menés par Hermold Zeinig, fait son entrée dans la Salle du Trône. Immédiatement, ils déclenchent une tempête de feu dans la pièce. Alors que les flammes s’abattent sur la Salle du Trône, embrasant les meubles, les tentures et les vampires imprudents, les Soldats impériaux se replient vers la porte tandis que les PJs et Nivaïna, insensibles au feu, couvrent leur retraite.

Alors que la fournaise gagne toute la pièce, les Vampires finissent par rompre le combat et prendre la fuite. Une poignée d’entre eux, ne semblant pas en mesure d’échapper aux flammes est carbonisée sur place et tombe en poussière.

Après la bataille, le Sergent Gondric Ninoden vient faire un rapport aux PJs : Les Gardes Pourpres sont en train d’investir le palais et de brûler tout ce qui peut l’être. Dans de sombres cachots ils ont découvert et libéré des humains enchainés portant de nombreuses traces de morsures vampiriques. Ils ont également découvert une grande crypte dans laquelle étaient disposés en cercle une dizaine de sarcophages et autres cercueils. Lorsqu’ils y ont mis le feu, un vampire a tenté de s’échapper de l’un d’eux mais il a fini réduit en cendres. Le nombre de vampires éliminés est estimé à environ 6 à 10 sur la soixantaine présents et une cinquantaine de leurs gardes du corps ont été abattus. Beaucoup se sont sacrifiés pour permettre à leurs sombres maîtres de s’enfuir. Les Soldats Impériaux vont continuer à fouiller les souterrains du bâtiment à la recherche d’éventuels rescapés. Puis lorsque le palais sera complètement consumé, les Sapeurs feront effondrer les ruines sur ses fondations afin qu’il ne reste plus aucune trace de ce sinistre repaire maléfique …

Dénouement.
Le Lendemain matin, le 14e Haëril, les PJs, qui ont passé la nuit au Château de Rocsombre, sont convoqués par la Chancelière Impériale Dame Héliane Longsword dans ses appartements.

Héliane semble confuse. Elle demande aux PJs ce qu’il s’est passé cette nuit car elle a entendu plusieurs rumeurs ce matin sur une bataille s’étant déroulée dans le Quartier de l’Oracle Divin et dont elle serait responsable. Mais elle ne se souvient pas d’avoir donné l’ordre de cet assaut et encore moins d’avoir fait rassembler les troupes impériales.

Après quelques échanges explicatifs avec les PJs où tous finissent par supposer qu’Héliane a dû être Charmée par un vampire, probablement Ayabèl elle-même, l’Inquisiteur d’Haëroon Bratak Longsword (7) [435], le fils cadet d’Héliane fait son entrée dans la pièce :

                              Bratak Longsword : « Bonjour Mère. Je viens de recevoir un message du Conseil Blanc de Fortsword. La Tour Blanche a eu vent des incidents se déroulant à Basseclaire et a décidé de venir en aide à une cité manifestement hors de contrôle. Des troupes de Justiciers et d’Inquisiteurs sont en route et devraient arriver d’ici quelques jours. Le Haut Juge Suprême a proclamé le début de la Guerre Sainte à l’encontre de la vermine vampirique qui prospère dans les rues de la Cité Divine. Elle n’aura de cesse que lorsque toutes ces créatures impies seront exterminées. »

Peu après le départ de Bratak Longsword, l’Empereur en personne déboule dans le salon de la Chancelière. Il semble très en colère :

                              Kandar Moondril : « Qu’êtes-vous en train de faire à ma cité Madame ?! Qui vous a autorisée à dépouiller Rocsombre de toute la Garde Impériale ?! »

                              Héliane fond en larmes : « Les Vampires, Majesté … Ils se sont servis de moi pour régler leurs querelles intestines … »

                              Kandar se radoucit : « Ha … et maintenant ? »

                              Héliane : « L’Inquisition est en route Majesté … Je … Nous ne pouvons plus l’empêcher … »

                              Kandar : « Très bien … Pour quelle raison semblez-vous si inquiète, Madame ? Nous n’avons rien à nous reprocher … N’est-ce pas ? … » dit-il avec un sourire ironique.

_________________
Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.
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Zortanos le Voyageur
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MessageSujet: Re: Résumé des Episodes précédents   Résumé des Episodes précédents EmptyJeu 15 Déc 2022 - 16:29

Eté 451

Echappées belles
[10/12/22. Dosezhno, Elrik, Erwen, Galeon, Jördensønn, Keton]
Introduction.
Dans le milieu de la matinée du 15e Yorionir 451 (7e mois de l’année), la Chancelière Impériale Dame Héliane Longsword reçoit les PJs dans ses somptueux appartements au Château de Rocsombre.
Lorsqu’ils s’assoient autour de la table de réunion, les PJs constatent que deux personnes supplémentaires y sont déjà installées.
Héliane Longsword : « Même si je ne devrais pas avoir à vous les présenter, je sais qu’hélas certains d’entre vous vivent trop éloignés de la Cour de Rocsombre pour en connaître les Personnalités les plus importantes. Alors sachez que vous êtes en présence de deux autres Membres du Conseil des Sept Impérial d’Astélie, voici Dame Kaëlina Moondril, Duchesse de Mooncastle, Princesse Impériale et Ambassadrice Impériale et Son Excellence Thorïon de Bocélande, Grand Pacificateur de Kahil et Prélat Impérial. »
Héliane Longsword : « Comme vous ne l’ignorez sans doute pas, Sa Majesté l’Empereur Kandar II Moondril d’Astélie appareille dans quelques heures pour la Maldaisia et il a accepté ma proposition d’adjoindre à son escorte le Traqueur d’Etoile et son Equipage. Ne me remerciez pas, je sais quel honneur je vous fais en vous accordant cette chance. Mais je vous mets en garde, cette faveur implique une grande responsabilité. »
Héliane se tourne alors vers les deux autres Conseillers Impériaux.
Thorïon de Bocélande : « Comme certains d’entre vous l’ont sans doute entendu dire, la situation diplomatique entre la Religion de Solania et l’Empire est particulièrement tendue. Mais nous sommes parvenus à obtenir un compromis qui a satisfait les deux parties. Sa Majesté l’Empereur a reconnu la part de responsabilité de son Administration qui a laissé des créatures honnies des Dieux proliférer confortablement entre les murs de la Capitale de son Empire. Son déplacement en Maldaisia a notamment pour but de faire acte de contrition et également de témoigner à la Foi solanianne son soutien le plus sincère dans la douleur qui l’accable et qu’il souhaite aussi partager avec elle. Puisque la Chancelière Impériale a décidé de vous adjoindre à la Garde rapprochée de l’Empereur, il vous faut absolument assimiler que l’objectif de la mission de Sa Majesté est d’apaiser la colère des Solanians. Vous devrez donc agir avec la plus grande diplomatie lorsque vous aurez affaire à eux et encore plus lorsque vous aurez débarqué en Maldaisia », dit-il en posant un lourd regard sur Dosezhno et Jördensønn.
Kaëlina Moondril : « Nous avons eu les plus grandes peines du monde à trouver un accord pour apaiser la colère et la douleur du Haut Créateur Inspiré de Solania Alejandro Orgera. Chaque membre de cette expédition en Maldaisia aura pour mission de le préserver. Il devra garder en tête que cet arrangement est fragile et qu’il pourrait être remis en question à la moindre incartade de n’importe quel Représentant Astélien. Si cela se produisait, les conséquences pour l’Empire pourraient s’avérer très fâcheuses. C’est donc une lourde responsabilité qui pèse sur les épaules de chaque personne qui aura l’honneur d’accompagner l’Empereur en Maldaisia. Dame Héliane vous fait confiance alors nous en ferons de même. Mais tâchez de ne pas nous décevoir », dit-elle en observant Dosezhno avec un regard empli de compassion.
Puis Thorïon et Kaëlina se lèvent, saluent d’un signe de tête Héliane, qui se redresse et s’incline à son tour, et se retirent. Une fois qu’ils sont sortis des appartements de la Chancelière, celle-ci reprend la parole :
Héliane Longsword : « Ce n’est pas tout. Vous devez vous douter que je ne vous enverrais pas sur une mission aussi risquée si je n’avais pas de bonnes raisons. Vous allez devoir transporter trois passagers supplémentaires Capitaine Winstorn. L’un d’eux est un prisonnier Solanian, complice présumé de la criminelle recherchée par la Justice Impériale, Mathilde Toltenbeck. Malheureusement, après l’avoir fait interroger pendant de longues semaines à Rocsombre, je n’ai rien pu apprendre d’utile. Et aujourd’hui, le Temple Solanian de Basseclaire réclame sa libération. Vous imaginez bien que, dans les circonstances actuelles, je n’ai pas l’intention de froisser mon propre culte. C’est pourquoi j’ai décidé de libérer cet Imprimeur nommé Hildebert Vreece, mais en Maldaisia. Je vous demande, Capitaine de le garder aux fers pendant tout votre trajet jusqu’à Verez. En effet, je ne voudrais pas qu’il vous échappe et que l’on m’accuse de ne pas avoir tenu parole … »
Héliane Longsword : « Les deux autres personnes que vous allez devoir embarquer sont une jeune femme et son garde du corps. Leur identité doit rester secrète pour leur propre sécurité. Sachez seulement que la dame a déjà échappé de justesse à une tentative de meurtre il y a quelques années et qu’il est fort probable que si sa survie venait à être connue, elle soit à nouveau en danger. Sachez également que selon mes sources, les individus qui ont tenté de l’assassiner seraient extrêmement puissants car il pourrait s’agir de guerriers ayant déjà mis une fois en déroute l’Equipage du Traqueur d’Etoile. Je vous recommande donc la plus grande prudence. Nul ne doit savoir que cette personne est à bord de votre navire. Capitaine Galeon vous devrez justifier sa présence afin de ne pas éveiller la curiosité de votre équipage. »
Héliane Longsword : « Dernière chose. La jeune femme doit être débarquée à Vadrett, la Capitale du Duché de Dendelriane qui est sur votre route. Là-bas un autre navire la prendra en charge afin de la reconduire chez elle. Avez-vous des ques … »
Héliane n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un individu fait irruption dans le salon de la Chancelière. Il s’agit de Karic Wellington, le Grand Inquisiteur d’Haëroon dirigeant la Grande Purge de Basseclaire.
L’homme se tient debout seul et immobile et il scrute longuement la salle comme s’il essayait de mémoriser chaque pièce de mobilier ou de deviner ce qu’elle contient. Puis il s’avance vers la table et observe chaque individu présent, plissant légèrement les yeux en passant sur certains. Puis il s’adresse à Erwen :
Karic Wellington : « Votre père s’est échappé. Il a manifestement reçu l’aide d’au moins un vampire. Quatre Justiciers d’Haëroon sont morts au cours de cette évasion. Coïncidence ou pas, cette attaque est survenue la veille du départ de l’Empereur pour la Maldaisia. Avez-vous des confessions à faire à ce sujet ? … Ou sur tout autre d’ailleurs ? … »
Karic Wellington : « Ne songez pas, même un instant, à me mentir jeune homme car le Roi des Dieux annihilera de sa Divine Lumière toutes les Ténèbres qui ont envahi cette cité corrompue. Et chaque Mensonge est un pas de plus en direction des Ténèbres … »
Karic Wellington : « Dites à votre mère que je souhaite l’interroger au sujet de l’évasion de votre père. Dites-lui également que je préfèrerais qu’elle se présente d’elle-même au Château. Je n’aimerais pas, en effet, avoir à lui envoyer des gardes pour la ramener de force. Cela ne jouerait grandement pas en sa faveur … et probablement pas en la vôtre non plus … »
Une fois qu’il s’est assuré que son message est bien passé, Karic Wellington fait volteface et quitte la pièce sans avoir salué quiconque, pas même la Chancelière Impériale. Celle-ci, le teint livide, semble très inquiète. Mais une fois le Grand Inquisiteur sorti, elle se ressaisit et reprend la parole :
Héliane Longsword : « Il est temps de vous mettre en route Capitaine Winstorn. Ne faites pas attendre l’Empereur … Ah oui ! Une dernière chose. Etant donnée la nécessaire confidentialité au sujet de l’identité de vos passagers, vous avez la permission de refuser que l’Inquisition monte à votre bord et fouille votre navire. Voici un Ordre Impérial qui atteste de ce droit. Les Haërites devront entendre que le Traqueur d’Etoile est un navire au service de la Lumière et de l’Empire et non un transporteur de vampire. Sous-entendre le contraire concernant un navire chargé d’escorter l’Empereur reviendrait à insinuer que Sa Majesté cherche à aider des Non-Vivants à fuir sa propre cité, ce qui pourrait être considéré comme une grave insulte à son encontre. De plus, les missions du Traqueur d’Etoile, qui ont toujours pour but de protéger l’Humanité contre les Ténèbres, ont parfois besoin, pour leur propre réussite, d’une certaine discrétion. »


Complications à l’Embarquement.
Lorsque les PJs arrivent au Traqueur d’Etoile, six énormes caisses attendent sur le quai d’être transportées à bord par quatre colossaux Débardeurs, tout en muscles, qui semblent lancés dans une discussion très animée avec le Capitaine en Second, Maître Carrack Teriskic. Voyant arriver Galeon, ce dernier ne cache pas son soulagement et lui explique la situation : Les Débardeurs ont reçu un Ordre Impérial pour charger les six caisses à bord du Traqueur. Mais ni Jamie Ladose (Quartier-Maître) ni Bremis Roussos (Marchand) n’ont eu vent d’un tel chargement. Les cales du navire sont pleines des vivres et des marchandises prévues pour le voyage. Il n’y a donc aucune raison d’embarquer cette cargaison « surilyenne ». L’un des Débardeurs, celui qui semble le plus agacé de tous, intervient alors en rappelant que le Capitaine et son Second n’ont pas le choix étant donné que l’ordre vient directement de l’Empire et qu’il serait peut-être temps qu’ils se décident car cette affaire va finir par mettre les travailleurs en retard ! Ils ont d’autres tâches à accomplir aujourd’hui et s’ils ne s’en acquittent pas dans les temps, ils vont avoir des problèmes !
Une fois que Galeon a démêlé la situation et que les quatre Débardeurs commencent péniblement à charger les six caisses avec l’aide de Dosezhno, un carrosse impérial escorté par dix Gardes Pourpres, s’arrête devant la passerelle du Traqueur d’Etoile. Trois individus en descendent alors : une femme drapée dans une longue robe à capuche vert foncé et le visage voilé d’un tissu blanc transparent finement brodé de fil d’or, un homme en armure semblant être son garde du corps et un prisonnier menotté, probablement l’Imprimeur de Solania Hildebert Vreece (2) [425]. Il s’agit d’un jeune homme vêtu de haillons déchirés et sales, le visage mangé par une barbe hirsute et portant sur toutes les parties visibles de son corps les stigmates des tortures qu’il a dû subir en prison. Escortés par les Gardes Pourpres, les trois passagers montent à bord sans un regard ni un mot pour personne.
Puis, tandis que l’Equipage, qui entame les manœuvres d’appareillage, s’interroge sur la nouvelle « catin » recrutée par le Capitaine, une serveuse de l’Auberge de la Sirène Rougissante, les PJs se réunissent dans la cabine de Galeon afin de faire le point sur leurs informations. C’est alors que Carrack Teriskic vient annoncer que des « Peignes-Cul » demandent à monter à bord …
Arrivant sur le pont, les PJs constatent que les individus en question sont en fait trois Inquisiteurs encadrés par dix Justiciers. Ils annoncent au Capitaine que son navire n’ayant pas encore été inspecté, il n’ira nulle part sans leur accord. Après avoir lancé quelques répliques ironiques qui n’ont pour effet que de tendre un peu plus la situation, Galeon présente l’Ordre Impérial remis par la Chancelière Héliane Longsword aux Haërites qui décident de faire prévenir leur supérieur, le Grand Inquisiteur Karic Wellington.
Une heure plus tard, ce dernier finit par arriver à bord d’un carrosse marqué de l’emblème du Roi des Dieux, un gantelet de plates argenté dressé en signe d'interdiction sur fond blanc. L’un des Inquisiteurs tend à son Supérieur le fameux Ordre Impérial. Karic ne prend pas la peine d’y jeter un œil. Il le déchire et en laisse négligemment tomber les morceaux sur le quai d’embarquement. Puis il monte à bord du navire suivi des trois autres Inquisiteurs et des dix Justiciers.
Karic Wellington : « Avez-vous quelque chose à cacher Capitaine Winstorn ? »
Les Haërites fouillent alors le navire. Prenant tout le temps nécessaire, ils semblent mettre un point d’honneur à en inspecter les moindres recoins. Ils ordonnent notamment que les six caisses scellées soient ouvertes devant eux, Karic Wellington se moquant comme d’une guigne que la Religion de Surilys les considèrent comme « confidentielles ». La tension dans la cale est palpable, plusieurs membres d’équipage retiennent leur souffle, mais … les caisses ne contiennent en fait que de précieuses étoffes précautionneusement emballées sans doute pour éviter que l’air marin ne les abime.
Finalement, comme à regret, Karic Wellington finit par conclure qu’il n’a rien découvert de suspect à bord du Traqueur. Étonnamment, alors qu’absolument tout le navire a été inspecté, les Haërites et les PJs n’ont croisé aucun des trois passagers. Et alors qu’à quelques encablures au sud, la flotte solanianne et le Météore, le navire de l’Empereur, commencent à quitter le port pour gagner la haute mer, les Haërites finissent par redescendre à terre. Mais avant d’atteindre le quai, le Grand Inquisiteur se retourne vers Galeon :
Karic Wellington : « Il faudra que je songe à rappeler à la Chancelière Impériale d’Astélie qu’il n’y a aucune Loi au-dessus de celle du Roi des Dieux. J’ai cru comprendre qu’elle a souvent tendance à l’oublier … »
Puis, le Traqueur d’Etoile peut enfin appareiller à son tour et rejoindre la Flotte impériale qui déploie ses voiles pour faire route vers le sud …


Un voyage pas si tranquille.
Départ de la grande flotte solanianne composée de trois galions maldaisians accompagnée du Météore, le fameux navire impérial à la coque de métal, de cinq galions astéliens et du Traqueur d’Etoile.
Quelques heures après le départ, Carrack Teriskic vient prévenir le Capitaine qu’Alfred, le Tonnelier, a vu de la fumée s’échapper de l’une des caisses « confidentielles » du Temple de Surilys, faisant craindre qu’un incendie soit en train de se déclarer. Rejoignant la cale, les PJs assistent alors à l’ouverture (une deuxième fois) des fameuses six caisses. Ils reconnaissent le Vampire Enesthan Demestor en train d’aider à s’extraire de celles-ci, les trois Guerriers que Dosezhno a aperçu, le Printemps dernier, au Calice des Délices, la Maison de Joie attaquée par les Gnârks Hémophages, Caëlynn McDylan (5) [429], la Maîtresse des Courtisanes de cet établissement et Alexander McDylan (4) [410], le père d’Erwen, qui se redresse en s’appuyant maladroitement sur des béquilles en bois.
Caëlyn McDylan : « Enesthan ne vous veut aucun mal, je vous le promets. Nous souhaitons seulement nous mettre en lieu sûr. Nous resterons ici jusqu’à la prochaine escale et nous nous ferons très discrets. Enesthan n’utilisera pas ses pouvoirs sur vous et il ne se nourrira que sur moi. N’ayez aucune crainte ... »
Galeon demande que la nature de ces nouveaux passagers soit cachée au reste de l’Equipage pour éviter qu’un vent de panique ne se lève à bord. Il demande à Carrack de tenir sa langue et à Alfred, le seul témoin, d’être tenu à l’isolement ; il semble en effet terrorisé à l’idée de dormir sur le même navire qu’un « suceur de sang ».
Pendant près de trois semaines, les PJs rendent régulièrement visite aux passagers, les officiels comme les clandestins.
Dosezhno discute longuement avec Enesthan Demestor. Celui-ci refuse de trahir les secrets d’une Société Vampirique déjà exsangue, ne souhaitant pas aggraver la situation périlleuse dans laquelle se trouvent ses congénères. Mais il accepte cependant de révéler qu’apparemment ce serait Ayabèl Bérith qui serait responsable du désastre de Basseclaire. Elle aurait abusé de la confiance qui lui a été accordée à la Cour alors qu’il existait de nombreuses raisons de suspecter ses manigances. Elle a exacerbé les querelles intestines que se livrent, depuis plus de quatre siècles, les Clans Olvianiens et Vassiliens pour la domination de la capitale astélienne afin de déclencher une guerre ouverte. Cependant Enesthan ne comprend pas vraiment quel fut son intérêt car elle doit certainement subir elle aussi désormais la Chasse aux Vampires qu’ont déclaré les Haërites. A moins que les rumeurs soient vraies et qu’elle ait en fait menti au Prince : il se pourrait que, contrairement à ce qu’elle a prétendu, elle ne soit pas en fuite mais toujours au service du Seigneur Ménophite Aménophéseth qui se servirait d’elle pour tenter une nouvelle fois de prendre le contrôle de Basseclaire comme il l’a déjà fait, il y a huit ans, lorsque Ménophis en personne essaya de pactiser avec Thraxès. Peut-être attendra-t-il que les Haërites croient avoir fini de purger Basseclaire et se retirent pour y faire lui-même son entrée …
Erwen, quant à lui, comprend que la fameuse serveuse de la Sirène Rougissante, « recrutée » par Galeon, n’est autre que sa mère déguisée par une Potion de Métamorphose que Silvil, la Dragonne d’Argent, aurait « offert » au Capitaine Nivan selon ses propres dires. Alexander McDylan (4) [410], le père d’Erwen et Rachel Evenward (5) [410], sa mère, ne cessent de remercier leur fils et Galeon de les avoir acceptés à bord du Traqueur. Le Stratège de Lugh tient à faire savoir au Capitaine qu’il ne lui en veut pas de lui avoir coupé une jambe. Il considère qu’il a joué un jeu dangereux qui pouvait lui rapporter gros en cas de victoire et lui faire perdre jusqu’à la vie en cas de défaite. Avec une jambe en moins, il ne s’en sort pas si mal. Il est même reconnaissant envers les PJs, sa femme et sa nièce, d’avoir pris autant de risque pour lui sauver la vie. Rachel quant à elle est soulagée mais elle reste inquiète car leur avenir n’est plus entre leurs mains.
Galeon et Dosezhno essaient également d’en savoir plus sur la mystérieuse inconnue. Mais ils se heurtent au rempart de son garde du corps le bien nommé Alistair Prestelame qui ne cesse de leur répéter que pour le bien de la Dame, ils ne doivent rien savoir de son identité. Les PJs remarquent d’ailleurs que pour un simple garde du corps, Alistair s’exprime dans un langage relativement soutenu.
Dosezhno décide également de passer quelques jours auprès d’Hildebert Vreece (2) [425], le prisonnier solanian afin de vérifier qu’il est bien en sécurité, étant donné que des rumeurs prétendent qu’il pourrait être assassiné pendant la traversée.


Mystères à bord du Traqueur d’Etoile.
Près de trois semaines passent dans cette ambiance étrange et, alors que la Flotte Impériale longe les côtes du Duché de Dendelriane depuis déjà deux jours, le Capitaine en Second Carrack Teriskic demande à parler à Galeon en privé : Le Quartier-Maître Jamie Ladose est venu lui rapporter qu’il a constaté une diminution anormale des réserves de nourriture de l’Equipage. Il lui est apparu que chaque jour, une ration supplémentaire est distribuée, ce qui selon lui ne peut pas être lié à une mauvaise gestion de la part du Cuistot Geo'ffrey Dubon. De plus, Carrack a recueilli plusieurs témoignages faisant état de membres d’Equipage ayant été aperçus sur le navire à des endroits différents au même moment. Autre fait étrange, quelqu’un s’est introduit, ce matin, dans la Cabine du Capitaine et s’en est enfui lorsque Carrack y est entré croyant y trouver Galeon. L’individu, dont Carrack n’a pu apercevoir que la frêle silhouette, a sauté par la fenêtre de la cabine. S’y précipitant à son tour, Carrack n’a vu personne ni contre la coque ni à la mer. Mais il a découvert, glissé à la hâte sous le bureau du capitaine, des objets ressemblant à du matériel de culte. Il pense avoir interrompu une cérémonie religieuse manifestement destinée à la Déesse Solania. Il faut se rendre à l’évidence, conclut le Capitaine en Second : « Il y a un passager clandestin à bord ! … enfin un autre … en plus du vampire et toute sa clique … »


Démasquer le passager clandestin.
Dosezhno examine la Cabine du Capitaine et découvre, sur la coque du navire, de légères traces de griffes qui pourraient signifier que quelqu’un ou plutôt quelque chose comme un animal s’est accroché à cet endroit récemment. Les traces semblent longer la coque pour rejoindre le pont bâbord. Dosezhno pense qu’il pourrait s’agir de griffes de loup …
Deux jours plus tard (22e jour de voyage), alors que le mystère s’épaissit à bord du Traqueur d’Etoile, la Flotte Impériale arrive en vue de l’île de Zwülle. Et tandis qu’elle met le cap vers le sud-ouest pour la contourner par tribord, le Traqueur d’Etoile bifurque à bâbord pour s’engager dans le Détroit d’Höbranz menant à Vadrett afin d’y déposer ses passagers, le vampire et sa clique ainsi que la mystérieuse inconnue et son garde du corps.
C’est alors que Léon Daganne, le Maître d’Armes chargé de surveiller le Solanian, vient se plaindre à Galeon que quelqu’un s’est introduit dans sa cabine pour y dérober les clefs des fers du prisonnier. Il a attrapé Perus, le Matelot chargé de briquer le couloir devant sa cabine et celui-ci a prétendu que c’est lui-même qui est venu il y a quelques minutes pour récupérer ses clefs. Alors qu’évidemment c’est impossible ! « Cet imbécile a eu la berlue ! Il a encore dû forcer sur le rhum ! Faudrait lui retirer deux rations sur le prochain butin Capitaine ! »
Comprenant ce qu’il se passe, les PJs se précipitent à la cale où est enchaîné le prisonnier et y rejoignent Dosezhno déjà aux prises avec un deuxième Léon Daganne ! Celui-ci est auprès du Solanian et lui a apparemment retiré ses fers !
Pris sur le fait, l’homme change alors d’apparence pour prendre celle d’une sorte d’oiseau anthropomorphe ! Une femelle à en juger par ses longs cils, son maquillage raffiné et ses vêtements de troubadour. Portant un luth en bandoulière, elle dégaine de sa patte supérieure droite une rapière et se met en garde, semblant prête à défendre l’ancien prisonnier un sourire malicieux au coin du bec.
Mais au même moment, la voix de Fynn Sifar, la Vigie, retentit dans l’escalier conduisant au pont : « Capitaine ! Un navire approche à grande vitesse par tribord arrière ! Il est plus rapide que le Traqueur et il vient de passer en position de combat ! »


Bataille navale.
Galeon est perplexe. Il peine à rassembler ses pensées pour donner ses ordres. Il demande à l’Equipage de protéger le prisonnier mais Dosezhno se lance dans un duel contre la créature oiseau qui, justement, semble se dresser entre lui et le Solanian. Nivaïna observe la scène avec amusement tandis que les PJs finissent par monter sur le pont pour prêter main forte aux marins qui sont en train de se faire décimer par les adversaires les plus étranges qu’ils aient jamais eus à affronter.
Un homme à tête de loup portant une jupe et maniant une épée bâtarde, un homme-chien et un homme-porc en armure et une femme aux yeux reptiliens, entourée d’une tempête de glace malmènent les hommes du Traqueur d’Etoile, tandis que, une jambe de bois appuyée au bastingage, un homme à tête de requin brandissant un sabre, hurle ses ordres à ses sbires. Lorsqu’il aperçoit Galeon il pointe son arme vers lui :

Drake Karl : « Voici donc le Capitaine « Pacotille » ! Viens donc un peu tâter de mon sabre Moussaillon ! Au vainqueur de notre duel appartiendront nos navires ! »



Drake Karl : « Pose un peu ton arc et viens te battre comme un homme ! Tu sais te servir d’un sabre d’abordage au moins ? Où n’es-tu, en fin de compte, qu’un Louveteau de Ruisseau ? »
Dodelin, l’Homme-Chien, protège son Capitaine Drake Karl des projectiles qui le ciblent mais Keton utilise un sortilège qui attaque directement sa chair. Blessé, l’Homme Requin est soigné par la Sorcière aux yeux reptiliens, nommée Glaciale.
Celle-ci, déchaine une tempête sur les pauvres marins faisant jaillir du plancher des Griffes de Glace qui les enserrent ou des dards de givre qui les transpercent tandis qu’un vortex tourbillonnant autour d’elle détourne les flèchent qu’Elrik lui tire dessus.
C’est alors que Drake Karl hurle vers l’escalier menant à la cale :
Drake Carl : « Cesse de lambiner Pipelette ! Viens donc nous jouer un air de ta flûte à bec ! »
Finalement, Dosezhno décide de rompre le combat avec la Femme-Oiseau nommée Pipelette et de la laisser escorter Hildebert Vreece sur le pont. Elle hurle alors en direction de la Sorcière :
Pipelette : « Glaciale, le prisonnier ! »
Glaciale : « Si je l’abandonne Dodelin va encore laisser mourir le Capitaine ! »
Drake Carl : « Exécution Glaciale ! Ces moussaillons sont encore moins redoutables que des Snotlings ! Et Canteloup est là pour une fois ! Nous pourrions le recruter s’il ne perdait pas autant de temps auprès des veuves et des opprimés ! »
Dodelin : « Capitaine … y’a quand même eu les Snotlings enragés de l’Île des Trois Volcans ! Z’étaient pas très commodes ceux-là … Vous êtes sûr pour Glaciale du coup ? »
Ignorant le Chevalier-Chien, la sorcière dénommée Glaciale se change en dragon aux écailles bleues et saisit dans ses serres l’Imprimeur pour le déposer sur le navire, la Star Traquée, comme les PJs peuvent le lire de loin inscrit sur sa coque. Peu avant qu’elle ne le mette en sécurité Keton lance un sortilège qui déchire la chair de l’Imprimeur provoquant ainsi la perplexe stupeur de tous les témoins.
Pipelette rengaine alors sa rapière et sort de sa besace, une flûte dont elle se met à jouer en virevoltant et en s’accrochant aux cordages du Traqueur d’Etoile à l’aide de ses pattes inférieures. Sa musique semble galvaniser ses compagnons qui paraissent soudain amplis d’une toute nouvelle énergie qui les rend plus rapides et plus robustes sur le champ de bataille.
Une fois l’ex prisonnier en sécurité, les assaillants se retirent les uns après les autres. Les deux canidés, le chien et le loup ainsi que le porc, sautent d’un bond prodigieux sur le pont de leur navire, tandis que la pie s’envole dans les airs en ricanant. Dernier à partir, l’homme requin se tourne vers Galeon :
Drake Carl : « Quelle déception de ne point voir le terme de notre duel ! Mais nous croiserons peut-être un jour à nouveau le fer ! Alors j’accepterai sans doute que ton trésor rachète le navire que je t’aurai gagné ! »
Puis il saute à la mer. Et bientôt le navire pirate disparaît dans la brume.
Bilan du combat : Les PJs constatent que les hommes ne souffrent que de légères contusions. Personne n’est grièvement blessé.


Escale à Vadrett.
Un jour et demi plus tard (24e jour de voyage), après avoir navigué à vitesse prudente (90 kilomètres / jour) entre la côte du Duché de Dendelriane et l’île de Gifthorn, le Traqueur d’Etoile finit par entrer dans le port de Vadrett.
Le pays sauvage de Dendelriane est presque totalement entouré d'eau. Le terrain du domaine varie entre prairies et marais, faisant de celui-ci le territoire idéal pour l'élevage de chevaux et de bétail. Ceux qui suivent les chevaux sont connus sous le nom de Cavaliers du Vent. Ces éleveurs, entraînés dès leur naissance à s’occuper des animaux de Dendelriane, portent seuls la responsabilité de la protection de la faune errant dans les plaines. Ils préservent notamment les bêtes des dangers à la fois humains et naturels. Les Cavaliers du Vent sont tenus en grand respect en Dendelriane, car leur travail maintient le flux d'or qui coule vers le domaine. Les tempêtes de haute mer qui s'abattent sur la Péninsule Continentale trouvent régulièrement leur chemin par Dendelriane. Il est rare, en cette terre, qu'un jour entier reste clair, si bien que celle-ci demeure constamment bien arrosée. Les douze provinces de Dendelriane restent très peu peuplées ; de nombreuses personnes ont fui l'humidité omniprésente du domaine partant en quête de climats plus ensoleillés. Les habitants de Dendelriane se réjouissent de leur liberté. Le domaine symbolise leur idée du bonheur et ils le défendent avec ferveur lorsque cela s’avère nécessaire. Ces gens passionnés et dévoués vivent leur existence dans la joie.
La Capitale du Duché de Dendelriane, Vadrett, située à la pointe sud du domaine, sur la rive ouest de la Wëhlden, surnommée la « Rivière tranquille », qui se jette dans la Mer Arcanique, est bâtie sur un imposant promontoire rocheux qui surplombe la mer et descend en pente douce vers le port. Entourée de hauts remparts, l’opulente cité portuaire est dotée de plusieurs bâtiments à l’architecture relativement sobre si l’on en exclut les deux plus importants que sont le Palais de la Duchesse et la Cathédrale de Surilys. Le premier qui s’élève sur la partie la plus haute de la cité, fut rénové et agrandi par le Duc Hylan Whiteheart [431 - 446] vers 440 AA. Le Palais de la Duchesse est une merveille architecturale redessinée par les plus grands Bâtisseurs Solanians de l’Empire d’Astélie de l’époque. La gigantesque Cathédrale de Surilys est quant à elle un bâtiment somptueux. Centre cultuel de la Religion de la Dame des Plaisirs dans le Nord, elle abrite les dirigeants de tous les Ordres Nordiens de Surilys. Le Temple de Solania, récemment agrandi et embelli sur ordre du Duc Hylan Whiteheart, est un autre bâtiment notable de la cité qui rivalise désormais avec la splendeur de la Cathédrale de Surilys. Une fois débarqué sur les quais humides, le voyageur pourra déambuler dans les étroites rues pavées et en pente douce de la Capitale au milieu desquelles ruisselle, au creux de caniveaux centraux, l’abondante eau de pluie. Il pourra s’arrêter dans l’une des innombrables tavernes et maisons de joie qui jalonnent les différents quartiers et pourra constater non sans surprise qu’à contrario, les casernes et autres bâtiments militaires y sont assez rares, tout comme l’armée de Dendelriane d’ailleurs, qui est quasi inexistante. Même le service d’ordre est relativement discret à Vadrett, semblant vouloir laisser ses habitants libres d’agir comme bon leur semble. Et étrangement, les débordements et autres crimes et délits ne sont pourtant pas plus fréquents qu’ailleurs.
Le Traqueur d’Etoile jette l’ancre à Vadrett sous une plus battante et, peu après la nuit tombée, il débarque tous ses passagers.
Sans un mot, l’inconnue et son garde du corps descendent à quai et se dirigent vers un navire de commerce palenthin déjà accosté au port.
Enesthan Demestor et les trois Guerriers Hémophages descendent à leur tour du navire. Après un bref signe de tête à Galeon, semblant témoigner une reconnaissance contenue, le Vampire s’éloigne dans une rue en direction de la taverne la plus proche.
Avant de le rejoindre, Caëlynn McDylan (5) [429] s’approche d’Erwen et l’embrasse sur la joue :
Caëlynn : « Je vous remercie du plus profond de mon cœur cher Cousin. Dites à ma grande sœur, s’il vous plaît, que je l’aime et que jamais je n’oublierai ce qu’elle a fait pour moi. Dites lui également que je sais parfaitement combien cela lui a coûté. Ma reconnaissance n’en est que plus grande. Remerciez également le Capitaine Winstorn de ma part ; il a fait montre d’un grand courage en nous acceptant à son bord. Adieu Erwen. »
Finalement, Alexander McDylan et Rachel Evenward, font leurs adieux à leur fils Erwen Evenward. Ils ne savent pas comment ils vont survivre pour le moment. Ils auront sans doute besoin de l’aide de leurs familles pour les cacher. Mais ils ne resteront pas avec le Vampire ; Alexander a suffisamment souffert des manigances des Non-Vivants.


Dénouement.
26 jours après son départ de Basseclaire, le Traqueur d’Etoile finit par rattraper la Flotte Impériale, et trois jours plus tard (29e jour de voyage), le 16e Humalir 451 (8e mois de l’année), celle-ci débarque à Verez, la Capitale du Royaume de Darocaña. A la suite de l’Empereur d’Astélie Kandar Moondril (10) [432] et du Haut Créateur Inspiré Alejandro Orgera (6) [414] (tous deux accompagnés d’une suite impressionnante dont les Conseillers Impériaux Kaëlina Moondril et Thorïon de Bocélande), les PJs sont escortés, par une vingtaine de Gardes Royaux en uniformes dorés et armés d’hallebardes d’apparat finement ouvragées, jusqu’au somptueux palais de Sa Majesté le Roi Abelardio Djarez (10) [380] de Darocaña.
Ils traversent une cité éblouissante dont la beauté semble sans égal. Bordée par la Grande Mer à l’ouest et encadrée d’une haute muraille blanche, finement sculptée, ponctuée de hautes tours de guet brillant de dorures incrustées, Verez offre au voyageur, qu’il arrive par mer ou par terre, un spectacle à couper le souffle. Au-delà de ses remparts ornés de scènes glorifiant les Déesses Niva et Solania, se dressent les tours blanches aux dômes dorés de palais somptueux et les gigantesques statues en or d’antiques héros légendaires. Ainsi parée de métal précieux, la cité étincelle. Brillant d’une aura dorée, elle darde vers le ciel des rayons si flamboyants qu’ils semblent pouvoir éblouir le Soleil

_________________
Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

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MessageSujet: Re: Résumé des Episodes précédents   Résumé des Episodes précédents EmptyMer 15 Fév 2023 - 15:20

Automne 451

Le Sacrifice
[11/02/23. Dosezhno, Elrik, Erwen, Galeon, Jördensønn, Keton]
Automne 451. Verez. Capitale du Royaume de Darocaña.
Sur le chemin du Palais Royal, le Directeur Adjoint de la Fondation Auromalum, Alahn Dreble (5) (418), fait un topo aux PJs sur le Royaume de Darocaña et sa Capitale Verez.

Sa Gracieuse Majesté Abelardio Djarez.
A la suite de l’Empereur d’Astélie et de ses Conseillers, les PJs pénètrent dans l’immense Salle du Trône du Palais Royal.
Le Roi de Darocaña est un vieil homme, d’environ 70 ans, encore vigoureux qui semble avoir gardé, malgré son grand âge, toute la lucidité et la sagacité de sa jeunesse :

                              Abelardio Djarez : « Ainsi, voici donc les meurtriers de notre rayonnante fille adorée. »

                              Alejandro Orgera : « Gracieuse Majesté, l’Empereur d’Astélie a reconnu la responsabilité de son Empire dans la mort de ma fille bien-aimée. »

                              Abelardio Djarez : « Qu’un meurtrier avoue ou non son crime, n’en demeure pas moins morte sa victime. »

                              Kandar Moondril : « C’est un honneur, Gracieuse Majesté, que de recevoir en ce rayonnant Royaume un accueil si chaleureux. »

                              Abelardio Djarez : « Empereur d’Astélie, soyez le bienvenu malgré cet odieux assassinat dont vous avez admis la culpabilité. Nous respecterons les règles de l’hospitalité le temps que vous choisirez de rester notre Invité. Tâchez d’en faire autant. Je détesterais en effet, que votre visite avilisse davantage la réputation de votre Peuple. Par la Grâce de la Déesse Solania, la Cérémonie de l’Extinction des Chandelles a lieu cette nuit. Cela ne vous laisse donc que peu de temps pour vous comporter comme un sauvage. »

                              Kandar Moondril : « Grâce soit rendue à votre cordiale hospitalité Majesté. Nous tâcherons d’être autant respectueux de vos us et coutumes que le fut jadis le Grand Empire de Palenthe. »

Sur cet échange lourd de sous-entendus les deux Souverains se saluent respectueusement. Puis des serviteurs Elfes proposent aux Astéliens de les conduire à leurs appartements situés à divers étages du Palais.

En attendant la cérémonie du soir, les PJs décident de profiter des nombreuses réjouissances qui sont mises à leur disposition au Palais. Galeon se rend à une table de jeu d’un Salon de Divertissement où il perd une poignée de kelths. Keton, après avoir assisté, dans le Théâtre, à une comédie particulièrement hilarante, décide de partir visiter la cité. Il découvre alors avec stupéfaction, dans le quartier artisanal de la Capitale, un Temple dédié au Seigneur Morgorïn, le Dieu Nain des Forgerons. Pendant ce temps, Jördensønn et Elrik se promènent dans les magnifiques jardins aux fleurs multicolores.


Et alors que le soleil rejoint peu à peu l’horizon, enflammant de ses rayons dorés le ciel et les dômes de la cité, les Astéliens sont invités à monter à bord de carrosses luxueux pour se rendre à la Cathédrale de l’Aube des Merveilles où ils sont attendus pour assister à la Cérémonie de l’Extinction des Chandelles.



La Cérémonie de l’Extinction des Chandelles.
La Cathédrale de l’Aube des Merveilles à Verez dans le royaume de Darocaña, est le plus grand et probablement le plus opulent des temples solanians du Monde Connu. Véritable Chef d’œuvre architectural rendant hommage à tous les arts, le Temple de Verez est un hymne à la beauté et à l’harmonie, authentique joyaux et bâtiment le plus sacré de la Cité.


Lorsqu’ils pénètrent dans la Nef, les PJs découvrent une salle immense surmontée de cinq dômes de pierre ornés de fresques somptueuses à la gloire de la Déesse Solania. De part et d’autre de l’allée centrale, se dresse une dizaine de colonnes de marbre blanc veinées d’or. Espacées les unes des autres d’environ 3 mètres, elles sont finement sculptées de superbes figures représentant des femmes nues dotées d’ailes de plumes. Les murs latéraux sont percés de grandes fenêtres rectangulaires de plus de 5 mètres de hauteur laissant entrer dans la salle une lumière éblouissante qui se reflète sur les innombrables ornements qu’elle fait briller comme autant de petits soleils. Au bout de la pièce, dans le Chœur, flamboyant de dorures et irradiant des lueurs cramoisies du crépuscule, se dresse le magnifique autel de marbre blanc rehaussé d’or et de diamant, surplombé par une majestueuse statue, mesurant près de 6 mètres de hauteur, de la Déesse Solania, une jeune femme à la peau dorée et à la beauté époustouflante tenant dans une main un pinceau et dans l’autre une plume. Derrière celle-ci, incrusté dans le mur nord, un gigantesque vitrail circulaire dépeint un levé de soleil sur une verte prairie dans laquelle se dresse un palais blanc aux dômes dorés. Les PJs ressentent l’aura divine de la Déesse Solania en ce lieu empli de grâce et de majesté.


Les PJs sont installés au Troisième Rang, juste derrière les personnalités les plus importantes du Royaume. En effet, Alejandro Orgera a tenu à illustrer les Astéliens qui ont essayé de sauver la vie de sa fille et dans les bras desquels elle a rendu son dernier souffle.

Et tandis que, peu à peu, disparaissent les rayons du soleil, des Prêtres, vêtus de longues robes de cérémonie blanches ornées de motifs solaires brodés de fil d’or, allument des centaines de chandelles qui scintillent comme autant d’étoiles dans un ciel nocturne.

La Cérémonie, présidée par le Haut Créateur Inspiré Alejandro Orgera (6) [414], en personne, Chef gandorien de la Religion de Solania et père de la défunte, commence à la nuit tombée par des chants et des danses sur le thème de l’extinction de la flamme d’une chandelle. Celle-ci ne s’éteint d’ailleurs pas vraiment ; en fait, elle quitte la chandelle pour rejoindre, aux premières lueurs de l’Aube un rayon de soleil qui la conduit vers les Cieux. La flamme représente l’âme de la défunte qui, portée par la lumière du jour, entame son voyage vers le Royaume divin de la Déesse Solania. A la fin de ce spectacle envoûtant, la danseuse, vêtue d’une robe chatoyante de soie rouge, orange et jaune, incarnant la flamme, est portée par un danseur en costume doré symbolisant le soleil. Ensemble ils s’élèvent magiquement jusqu’à un balcon de la Cathédrale où ils disparaissent de la vue des invités. Ce moment marque la conclusion de la représentation et le retrait des artistes de la chorale qui, avec la plus grande dignité, quittent le centre de la Nef pour s’aligner en silence le long des murs latéraux.

Plusieurs Hautes Personnalités de la cité dont le Roi Abelardio Djarez (10) [380] en personne, ainsi que quelques-uns des membres de sa famille, comme sa fille aînée la Princesse Héritière Celena Djarez (10) [404], mais aussi de nombreux anonymes, se succèdent alors devant le cercueil fermé de la défunte pour lui rendre un dernier hommage, pour la plupart silencieusement et pour certains en prononçant quelques paroles émues à l’intention de la disparue.

Puis vient le tour du Haut Créateur Inspiré Alejandro Orgera et de l’Empereur d’Astélie Kandar Moondril de s’exprimer. Ils se présentent au pupitre et prononcent leur discours.

Discours du Haut Créateur Inspiré Alejandro Orgera :
                              « Ma fille s’est éteinte tel le dernier rayon d’un soleil crépusculaire, telle la flamme d’une chandelle aux premières lueurs de l’Aube. »

                              « Et la douleur que je ressens, en tant que père, est bien trop intense pour être décrite par de simples mots. Je me sens vidé de tout mon sang. Je me sens privé d’une partie de moi-même. Mon cœur saigne et la brume s’est emparée de tout mon être. Le soleil qui l’éclairait jadis a disparu. Mon âme est grise désormais, plus grise qu’un matin d’hiver … »

                              « Mais mon devoir envers vous et envers notre Déesse m’oblige à me redresser et à me tenir de marbre. Le chagrin qui nous accable ne doit pas nous rendre sourd au message que nous envoie Dame Solania. Nous devons tous lever le voile que nous avons confortablement suspendu devant notre miroir. La mort de ma fille est autant notre faute que celle de l’Empereur d’Astélie. C’est notre vanité qui a tué ma fille. Et cette leçon, aussi douloureuse soit-elle, nous devons l’entendre et surtout ne jamais l’oublier. »

                              « La tempérament juvénile de notre Déesse est souvent moqué par les Fidèles des autres Religions. Mais nous connaissons tous ici les raisons pour lesquelles Elle choisit de se manifester sous cette apparence de jouvencelle. Dame Solania est la Dame de l’Aube, la Déesse du Commencement de Toutes Choses. Elle incarne le Printemps et le Renouvellement de la Nature. Mais l’Eternelle Jeunesse de notre Déesse ne doit pas empêcher ses Fidèles de vieillir et de grandir en Sagesse. »

                              « Le Temple de Basseclaire, refusa de tolérer qu’une Ecole d’Art reste en dehors de sa juridiction et ce fut ma fille, en visite initiatique chez les Astéliens, qui fut donnée en pâture aux vampires pour satisfaire l’orgueil du Contemplateur Nordien. Bien sûr personne ne soupçonnait alors que cet institut était le garde-manger de Créatures de la Nuit. Mais je me pose aujourd’hui la question suivante : est-il absolument nécessaire que tous les établissements d’art appartiennent à la Religion de Solania ? D’autres que moi répondraient sans doute par l’affirmative. Mais sont-ils prêts, en échange, à donner la vie de l’un de leurs enfants ? N’est-ce pas faire preuve d’une outrecuidance excessive que de considérer l’Art comme incapable de s’épanouir sans notre intervention ? Dame Solania Est l’Art et ses Muses ne réservent pas leur Inspiration qu’à ses Fidèles, nous le savons tous très bien ! »

                              « Mais le Contemplateur de Basseclaire n’est pas le seul fautif. J’ai moi aussi ma part de responsabilité. Mois après mois j’ai lu les lettres rassurantes de ma fille affirmant qu’elle se plaisait à Basseclaire et qu’elle souhaitait prolonger son séjour tant les merveilles qu’elle y découvrait étaient nombreuses. N’ai-je pas fait preuve d’aveuglement en lisant ces mots qui n’étaient probablement déjà plus les siens ? N’aurais-je pas dû m’étonner que ma fille soit si heureuse de vivre dans une cité si grise et si crasseuse ? En vérité je me suis montré négligent et indolent. Je me suis contenté du bonheur proclamé de ma fille sans me préoccuper des incohérences manifestes que contenait sa prose. »

                              « Ma fille était mon Héritière, celle qui devait me succéder à la tête de tous les Fidèles du Monde Connu. Et je l’ai laissée mourir. Je ne l’ai pas protégée comme je l’aurais dû. Certes l’Empereur d’Astélie Kandar Moondril est coupable d’avoir permis à des Vampires de prospérer sous son toit, mais moi … j’ai abandonné ma fille … ma précieuse enfant … Pourras-tu un jour me pardonner « Adelinita » ? Tu me le diras sans doute lorsque je te rejoindrai au Royaume de l’Aube Eternelle. En attendant nous essaierons de continuer à vivre sans ta Lumière. Un père ne devrait jamais avoir à éteindre la Chandelle de son enfant. Adieu ma Fille. Adieu jusqu’à la prochaine Aube. Puissent nos jours rester radieux malgré ton Eclipse. »

Discours de Kandar Moondril :
                              « Haut Créateur Inspiré, Gracieuse Majesté, honorables Fidèles de la Déesse Solania et loyaux Sujets du Royaume de Darocaña, je me tiens devant vous en ce jour pour vous présenter mes plus sincères condoléances pour la douleur qui vous accable. Je compatis d’autant plus à votre deuil que je sais exactement ce que l’on ressent lorsque l’on perd un proche parent. J’ai moi-même connu cette perte à une époque qui me semble déjà remonter à une éternité. »

                              « Mon père est mort il y a 8 ans alors que je n’avais même plus conscience d’avoir une famille. Ce n’est que deux ans plus tard que j’ai découvert qui j’avais perdu et surtout qui je n’avais pas eu le temps de connaître. C’est en lisant ses exploits que j’ai appris qui il était et ce qu’il avait fait pour le monde. Mais également qui étaient ceux qui l’avaient trahi en prétendant être ses amis ou même des membres de notre famille. »

« Mon père était un Héros. Il était l’Elu des Dieux, désigné pour ramener la Lumière sur un Monde plongé dans les Ténèbres par de prétendus Champions de l’Humanité qui, à cause de leurs multiples erreurs, avaient livré l’Empire de mon Père aux mains du Seigneur Malgamoth. Mon père était un Héros et c’est également en héros qu’il quitta notre monde. Face à un ennemi supérieur en puissance et disposant d’une meilleure position stratégique, il convainquit les lâches, qui ne souhaitaient que fuir la bataille, de se lancer à l’assaut de la forteresse malgré leur peur. Par sa détermination et les paroles qu’il prononça devant ses hommes avant de se porter en première ligne, il changea des soldats tremblant dans leur armure en lions avides de victoire. Et suivant son exemple, tous ses hommes se ruèrent au combat sans plus aucune hésitation. Mon père fut tué lors de cette bataille par le Démon Sedeth chargé de protéger la forteresse. Car seul un être d’une telle puissance aurait été en mesure de l’arrêter ce jour-là. Mais grâce à son courage la bataille fut tout de même remportée. »

                              « Je n’ai su tout ceci que bien après sa mort et mon chagrin est toujours présent aujourd’hui. J’aurais aimé mieux connaître mon père. J’aurais aimé l’accompagner plus longtemps et l’aider à régner. Mais les Dieux en ont décidé autrement. »

                              « Le deuil que vous ressentez aujourd’hui me renvoie à mon passé et je me sens profondément meurtri par la perte que vous avez subie. Votre fille, Haut Créateur Inspiré, n’aurait jamais dû mourir si jeune. Et je me demande si une telle atrocité aurait été possible sous le Grand Empire de Palenthe. En tout cas, si nos deux Nations avaient été plus proches, il ne fait aucun doute que je me serais beaucoup plus soucié de la sécurité de votre Héritière. Jamais je ne l’aurais laissée encourir le moindre danger sur mes terres. »

                              « C’est pourquoi je m’interroge aujourd’hui. Ce tragique événement n’est-il pas un signe envoyé par les Dieux pour nous intimer de sceller une nouvelle alliance entre nos deux royaumes, un pacte de protection qui pourrait nous être profitable à l’un comme à l’autre ? »

Après ces deux discours la Cérémonie prend fin. Et alors que les invités quittent la Cathédrale, les Prêtres de Solania se préparent à veiller toute la nuit jusqu’à l’Aube et à l’Extinction des Chandelles.



Scandale au Palais Royal !
Le lendemain matin, le 17/08/451, les PJs sont réveillés par une certaine agitation dans le couloir derrière la porte de leurs modestes chambres pourtant bien plus luxueuses que celles qu’ils possèdent à Basseclaire.

Lorsqu’ils sortent dans le couloir pour s’enquérir de ce qu’il se passe, les PJs voient des Gardes Royaux pénétrer de force dans les suites des Astéliens. Et au milieu de ce chahut, Kaëlina Moondril ordonne à tout le monde de rester calme : « Ne résistez pas ! Gardez vos armes au fourreau ! » Apercevant les PJs, elle les rejoint et les rassemble dans la chambre de Galeon.

Elle leur explique alors la situation : un prisonnier elfe aurait été assassiné dans la nuit par un Garde Pourpre sur ordre de l’Empereur. La Suite de ce dernier, située au Quatrième Etage, a été placée sous surveillance de la Garde Royale. L’Empereur est consigné dans ses appartements, avec pour interdiction de recevoir quelque visite que ce soit jusqu’à ce que l’affaire ait été tirée au clair et que le Roi Abelardio Djarez ait décidé de ce qu’il va faire de lui. Kaëlina est très inquiète même si elle ne croit pas un mot des allégations portées à l’encontre des Astéliens. Mais si le Roi y croit, la situation pourrait passablement dégénérer. En effet, son Neveu n’acceptera pas longtemps de rester sagement prisonnier du Maldaisian. Si celui-ci prend la mauvaise décision, l’Empereur pourrait ordonner un bain de sang pour se libérer.

Il faut donc absolument découvrir la vérité avant que toutes les chances de résoudre cette affaire pacifiquement ne soient perdues. Mais leur chambre est désormais gardée par deux Soldats du Palais qui ne laisseront plus personne sortir « jusqu’à nouvel ordre ».

Et soudain, on frappe à leur porte.



Une proposition inattendue.
Les Gardes Royaux postés à l’entrée de la chambre laissent entrer un jeune homme d’une trentaine d’années, vêtu d’une somptueuse tenue de noble maldaisian.

Erwen reconnaît, Iago Djarez, fils aîné d’Archibaldo Djarez (10) qui est lui-même le neveu du Roi de Darocaña.

En apercevant Kaëlina, l’homme semble déçu. Il s’adresse à eux dans un parfait Astélien avec un fort accent Maldaisian :

                              Iago Djarez : « Ah ! C’est vous … je cherchais plutôt de Bocélande mais tant pis, je me contenterai de la tante de l’Empereur … »

                              Iago Djarez : « Je peux vous aider mais cela ne sera évidemment pas gratuit. »

                    Iago Djarez : « Je représente la « Branche Aînée » des Djarez, celle qui devrait légitimement régner sur le Royaume et qui est actuellement dirigée par mon père. Nous étions également propriétaire de l’elfe qui a été assassiné sur ordre de votre Empereur. Mais nous ne croyons pas un instant à cette fable. Nous sommes persuadés qu’il s’agit d’un complot orchestré par le Roi ou par quelqu’un de la « Branche Cadette » dans le but de nous priver d’une partie de nos ressources et de nous affaiblir. Ils ont profité de votre présence pour faire peser les soupçons sur vous. Le fait que votre Garde ait assassiné notre esclave laisse à penser que les mercenaires qui ont attaqué notre chargement devaient être des Astéliens à la solde de votre Empereur. L’accusation du Roi n’étant qu’un leurre. Ils ont dû mentir sur le témoignage du Garde qui n’est probablement pas l’un des vôtres. Mais pour le moment personne n’a le droit de le voir. Il est possible que la « Branche Cadette » ait fait assassiner l’un de vos gardes et prétende le détenir dans ses geôles. »

                    Iago Djarez : « De plus nous avons bien compris la proposition de votre Empereur et nous serions prêts à l’accepter s’il soutenait notre légitimité. En d’autres termes : Si l’Astélie couronne mon père, le Royaume de Darocaña acceptera sa protection … »

                              Iago Djarez : « Je suis donc prêt à prendre la responsabilité de vous laisser sortir d’ici afin de vous permettre de découvrir la vérité sur la mort de notre esclave. Je pense que si vous remontez sa piste jusqu’à notre chargement d’or vous n’aurez pas de mal à trouver les preuves de la culpabilité de nos rivaux. Ce que nous savons c’est que, comme d’habitude, Orlando est passé par le Temple de Morgorïn pour y livrer la cargaison. Mais évidemment les Nains ont refusé de payer pour trois chariots vides. Je sais également que notre esclave est revenu seul et il a quand même réussi à ramener tous les chariots. Ils doivent encore être chez les Nains. Vous y trouverez peut-être des indices. Interrogez les Forgerons également ; je ne serais pas surpris que l’un d’entre eux ait été acheté pour assassiner notre Elfe. Quoi qu’il en soit, si vous retrouvez notre or vous parviendrez à innocenter votre Empereur. »

                              Iago Djarez : « Comprenez bien que nous sommes de votre côté. Il ne fait aucun doute que ce crime n’a pas été perpétré par les Astéliens. Il faudrait être particulièrement stupide pour agir de cette manière. Mais le Roi feindra de ne pas s’en rendre compte pour vous incriminer et obtenir en échange de larges compensations. Il pourrait même décider d’annuler les accords de paix avec la Religion de Solania ou exiger un plus lourd tribut pour les laisser perdurer. Mais tout ceci ne serait qu’une façade car son réel objectif est sans nul doute d’affaiblir notre camp en faisant péricliter le contrat commercial que nous avons signé avec les Nains. »

A la demande des PJs, Iago leur explique la nature de l’affaire que les Djarez ont conclue avec les Nains. Sa famille a permis à ces derniers d’exploiter une mine d’or à l’intérieur de la Palissade et en échange les Nains ont accordé aux Djarez l’exclusivité du transport du minerai jusqu’à Verez. Normalement cette mine n’aurait pas dû être accessible ; elle est trop loin à l’intérieur de la Palissade. Mais les Elfes ont finalement accepté de les y escorter grâce à l’intervention des Djarez.

Finalement Iago Djarez sort de la chambre avec les PJs et annonce aux Gardes qu’il en prend l’entière responsabilité devant le Roi.

Le Directeur Adjoint Alahn Dreble (5) (418) de la Fondation Auromalum les accompagne.



Le Chœur des Enclumes Vibrantes.
Le Temple de Morgorïn de Verez est un immense bâtiment doté de trois grandes cheminés de pierre grise desquelles s’échappe une épaisse fumée noire produite par ses forges, dont le vibrant écho peut être perçu à des dizaines de mètres à la ronde et ne semble jamais s’arrêter. Les murs sont ornés de gigantesques visages de pierre tandis que les dômes dorés qui le couvrent sont surmontés, aux quatre coins, de colossales statues de nains mesurant plus de 10 mètres de hauteur et portant chacune de lourdes armures et une hache d’arme ou un marteau de forgeron. Le Temple se situe dans le Quartier de la Forge des Fortunes et domine de son impressionnante silhouette une grande place pavée au milieu de laquelle coule une fontaine ornée, elle aussi, en son centre, de la statue d’un nain portant sur l’épaule un énorme tonneau duquel s’écoule non pas de la bière mais de l’eau douce.

Les PJs arrivent dans un grand hall dans lequel une dizaine de comptoirs, tenus par autant de Nains, accueille des files impressionnantes de visiteurs, principalement des Maldaisians. Les PJs peuvent apercevoir également quelques Elfes, des Palenthins et même des Kaasahrs. Tous semblent faire la queue pour acheter ou recevoir leur commande.

Et tandis que le martèlement des Enclumes, situées au cœur du Temple, fait vibrer les murs de la pièce d’une mélodie entêtante et presque harmonieuse, les PJs finissent par arriver à l’un des comptoirs où un Nain vêtu de riches habits de soie dorée et doté d’une épaisse barbe brune les accueille. En les voyant s’avancer vers lui, sa bouche s’élargit en un grand sourire :

                              Thôrnirr Manteau d’Or : « Tiens Tiens, des Astéliens ! Hey Borgrimm va m’chercher Lodeer ! Il va se faire un plaisir de les recevoir mouhahaha ! »

Quelques minutes plus tard, un Nain au regard sombre, tout de noir vêtu, arrive et se dirige vers les PJs. Le visage en sueur, il porte sur le torse un tablier de cuir couvert de suie et sur l’épaule un énorme marteau de forgeron.

                    Thôrnirr Manteau d’Or : « Tiens l’Armurier Noir, ils sont pour toi ceux-là mouahaha ! »

                              Loderr : « Loderr, simplement Loderr … », dit le nouveau venu en soupirant.

Loderr observe les PJs.

                              Loderr : « Alors première question : Êtes-vous des amis d’une certaine Théodoria Leafstar ? De votre réponse va dépendre les miennes … »

Les PJs répondent qu’ils la connaissent. Loderr se renfrogne :

                    Loderr : « Cette vieille peau est donc encore en vie ? J’vous préviens si vous v’nez d’sa part ça va vous coûter un bras ! J’préfère m’arracher un œil que d’lui rendre le moindre service ! Cette sale teigne m’a suffisamment pourri la vie ! D’ailleurs c’est à cause d’elle que j’déteste les Astéliens ! Rien d’personnel quoi … »

Les PJs confirment qu’ils ne sont pas au service de Théodoria Leafstar, puis ils lui expliquent les raisons de leur venue :

                    Loderr : « Et bah y’a du monde, tout d’un coup, qui s’intéresse à notre petite affaire avec les Djarez ! Ouaip, une Elfe bizarre est venue, c’matin, nous poser des questions sur Orlando. Elle a demandé si nous avions reçu un Elfe tirant trois charrettes. Ouais bizarre j’vous l’fais pas dire ! Elle cherchait aussi un « Capitaine Requin » et je sais plus trop qui. Je l’ai envoyée à la « Cathédrale Fastueuse ». Pour trouver un Nivan y’a pas mieux que d’commencer par le Repaire de la Déesse des Cliquailles pas vrai ?! Elle est partie y’a que’ques heures à peine. »

Les PJs demandent à examiner les chariots. Ils constatent qu’ils ne portent aucune trace d’impact de flèche.

Enfin, Loderr accepte de leur faire une description de l’étrange Elfe qui a débarqué au Temple avec ses questions sur les chariots et le « Capitaine Requin ».

La Cathédrale de la Fastueuse Fortune.
La Cathédrale de la Fastueuse Fortune, siège de la Religion nivane de Maldaisia, est un gigantesque complexe étincelant dont les dorures incrustées dans les murs, les portes et les colonnes de marbre rayonnent d’une aura solaire. Ses tours coniques couvertes de feuilles d'or s'élèvent au-dessus des toits de la cité et peuvent être aperçues de n’importe quel quartier. Cette Demeure de l'Abondance est une véritable petite ville au sein de la cité, qui garantit à elle seule un commerce citadin prospère et dynamique.

Arpentant les « rues » et les couloirs de la Cathédrale, les PJs se dirigent instinctivement vers le Bâtiment principal du Complexe, couronné d’un immense dôme doré duquel émerge une colossale statue de la Déesse Niva faite de pierre blanche et portant autour du cou un médaillon d’argent d’environ 2 mètres de diamètre.

Arrivant sous la Coupole, les PJs découvrent l’impressionnante statue dans son ensemble. Vêtue d’une tenue de marchand, elle tend les mains vers un interlocuteur imaginaire avec lequel elle semble négocier en souriant. Aux pieds de la Déesse, se dresse un autel démesuré, magnifiquement orné d’or, d’argent et de marbre. Tout autour de cette vaste halle circulaire sont installés d’innombrables commerçants vendant des produits aussi divers que des fruits exotiques et des étoffes précieuses. Devant leurs étals se pressent des centaines de badauds examinant les marchandises et débattant avec ferveur de leurs prix de vente.

Se frayant un chemin dans cette foule compacte, les PJs finissent par apercevoir une elfe en tenue traditionnelle chamanique (Ce qui est très rare dans cette cité, les Elfes ayant adopté les vêtements de leurs maîtres humains), correspondant à la description de Loderr, qui semble engagée dans une conversation exaltée avec une femme au teint hâlé et vêtue d’une manière assez inhabituelle : Elle porte une longue robe de soie noire et un foulard gris sur ses longs cheveux de jais. Des gants noirs couvrent ses mains et ses avant-bras tandis que sur son nez des lunettes aux verres fumés dissimulent ses yeux.

Lorsqu’ils approchent, l’Elfe se retourne et les observe avec stupeur. Elle murmure pour elle-même dans sa langue mais les PJs la comprennent grâce au pouvoir d’Alahn Dreble (5) (418) qui les accompagne.

                    La Chamane : « Ce sont eux … Ceux qui sauveront ou détruiront les Elfes de Maldaisia … »

Elle s’approche de chacun d’eux, semblant réfléchir et les nomme d’une manière étrange :
                                                                                         « Le Capitaine Requin, Gardien des Os du Dragon,
                                                                                         « L’Enfant Béni de la Terre,
                                                                                         « L’Elu des Druides,
                                                                                         « Le Croc Blanc de la Vengeance,
                                                                                         « Le Mage Noir,
                                                                                         « Et le Maître des Stratégies.

Elle se retourne vers la femme vêtue de noir et reprend en Maldaisian :

                    La Chamane : « Ce sont bien eux … Ils doivent nous accompagner … » Et dans sa langue, elle ajoute : « Après le Royaume Doré, ils décideront de parler ou de tenir leur langue. »

L’inconnue en noir semble perplexe. Elle explique qu’elle manque du pouvoir nécessaire à l’accomplissement de sa part …

                              Nivaïna : « Mais si, souvenez-vous. Vous aviez ce pouvoir jadis. Vous pouvez le retrouver. Au sein du Temple de Celle qui vous a succédée, servez-vous de son aura. »

L’inconnue, interloquée, semble vouloir rétorquer que c’est impossible, puis elle se ravise. Hochant la tête, elle les conduit dans un coin plus calme de la Coupole et se dirige vers une porte qu’elle ouvre sans hésiter et qui donne apparemment sur un couloir. Elle l’emprunte et fait signe à tout le monde de la suivre …



El Dorado.
Les PJs se retrouvent alors dans un couloir … mais pas du tout celui dans lequel ils étaient censés atterrir. Ils découvrent un lieu encore plus luxueux, même si cela semblait impensable, que celui qu’ils viennent de quitter. Ils se tiennent devant une énorme porte à double battant finement ouvragée semblant en or massif. Sur le sol de marbre devant la porte, des centaines de pièces d’or tintinnabulent sous leurs pieds, tel un paillasson de métal précieux.

Après avoir lancé à Nivaïna un petit sourire accompagné d’un hochement de tête respectueux, la femme en noir pousse les portes et entre la première.

Les PJs découvrent alors une grande salle dont le sol est couvert de montagnes d’or, de pierres précieuses et de bien d’autres richesses inimaginables. Au fond de la pièce se dresse un Trône en or massif sur lequel est avachi un Être exceptionnel. Sa peau, semblant faite d'or, irradie d’une aura manifestement divine. De son front semble pousser une couronne sertie d'un saphir indigo poli duquel émane une aura azur. Ses cheveux sont bleus sombres et ses pupilles et iris forment des disques argentés miroitants. Les bijoux qu'ils portent incluent un épais médaillon en forme de pièce en argent dont la face visible est polie (les PJs reconnaissent le symbole religieux de la Déesse Niva) porté sur une chaîne composée de larges anneaux d'argent, une pépite d'or ressemblant à une goutte d’eau pendant au bout d'une fine chaîne en or, un anneau en argent poli porté au majeur droit, ainsi qu'une chevalière en argent finement ciselée portée à l'index gauche. Il porte des vêtements d’une qualité incroyable dont la splendeur est rehaussée par la brillance de sa peau : une chemise de soie blanche aux reflets nacrés taillée à la mode maldaisianne, un pantalon de velours bleu sombre très fin, une ceinture et des bottes en cuir sombre incrustées de fines écailles bleutées dont la taille pourrait faire penser à celles d’un dragon.

L’homme tient dans sa main droite des cartes de tarot ressemblant à celles qu’utilisent Galeon pour ses divinations. Lorsque les PJs entrent, l’homme lance négligemment une carte dans les airs qui plane en tournoyant et se pose exactement au centre d’une table autour de laquelle sont assis trois personnes qui tiennent elles aussi des cartes dans leurs mains : un palenthin d’une cinquantaine d’années, richement vêtu se tenant de dos par rapport à la porte, une palenthine semblant un peu plus âgée que l’homme et paraissant usée par les années et enfin une autre femme, une magnifique et très séduisante maldaisianne âgée d’environ 25 ans, aux cheveux et aux yeux bruns, dotée d’une longue natte tressée, et vêtue d'une combinaison de cuir noir moulante qui met particulièrement bien en valeur ses formes généreuses.

                              Razaël : « Azuréa ?! Que font ces Astéliens dans Notre Salle du Trône ?! Notre Royaume est-il donc ouvert aux Quatre Vents désormais ? »

La dénommée Azuréa retire alors son foulard révélant de magnifiques cheveux de jais puis ses gants et enfin ses lunettes. Les PJs constatent alors que ses yeux et ses ongles semblent faits d’or pur !

                              Azuréa : « Ils sont les instruments de la Destinée, Razaël. Nous avons tous deux un rôle à y jouer semble-t-il. »

                              Razaël : « Très bien … Voyons cela … Mais avant tout, permettez-Nous de Nous présenter. Nous sommes le Roi Doré Razaël Karadeus, Fils adoré de Niva, Inestimable Trésor de Gandorâh, Seigneur du Destin du Royaume Terrestre de Niva, Arpenteur des Etoiles, Fortuné Fondateur de la Lignée Karadeus et évidemment Seigneur d’El Dorado … »

                              Nivaïna : « Voila qui n’est pas très avisé mon garçon. La survivance de cet homme ne devait-elle pas rester cachée aux yeux de ces mortels ? Il paraît évident que les Sedeths ne sont pas les seuls à devoir apprendre les Règles de l’Equilibre … »

                              Razaël : « Hmmmm ? Moui … en effet. Veuillez nous laisser Notre Beau Frère … »

L’Homme assis à la table se lève alors et, sans se retourner, il sort de la pièce par une autre porte située derrière le trône.

                              Razaël : « Bien ! Que pouvons-Nous faire pour toi Amie Elfe ? »

                              La Chamane : « Roi Doré, dit-elle en s’inclinant respectueusement, j’ai besoin d’armures noires runiques issues du Marché Noir dont les Humains ne pourront pas découvrir l’origine. Je dois également me procurer des lames de Tueurs d’Homme … »

                              Razaël : « Hmmmm … Oui … Tout cela doit pouvoir se trouver … Mais pourquoi accèderions-Nous à ta requête Amie Elfe ? Qu’avons-Nous à y gagner ? Cette faveur n’est évidemment pas gratuite … »

                              La Chamane : « Je n’ai pas d’or hélas, Mais je peux Vous payer autrement … »

                              Razaël : « Hmmmm …. Oui mais non … Je préfère la monnaie sonnante et trébuchante. Comme tu peux le voir, j’en manque cruellement … Il t’en coûtera disons … 2 000 Livres d’Or … »

                    La Chamane : « Mais je ! … Je ne possède pas une telle somme … »

                              Razaël : « Alors dans ce cas Nous sommes navré, mais Nous allons devoir refuser de commercer avec toi … »

L’Elfe, les larmes aux yeux, lance un regard désespéré à Azuréa mais celle-ci répond par un haussement d’épaule en signe d’impuissance. Pendant ce temps Razaël s’assoit confortablement dans son trône croisant les bras, un petit sourire en coin.

Les PJs tentent de négocier avec Razaël, mais ils ne semblent pas très habiles à ce petit jeu, face au Fils de la Déesse des Marchands.

La situation semble insoluble jusqu’à ce que Nivaïna donne un petit coup de coude dans les côtes de Galeon.

Celui-ci, éberlué, finit par proposer de prendre à son compte la transaction. Razaël s’avance alors dans son siège et croise ses doigts sous son menton, observant Galeon avec la plus grande attention :

                              Razaël : « Intéressant Capitaine Winstorn … Très intéressant … Marché conclus alors ! Nous te mettrons en contact avec Notre Usurier pour régler cette affaire, avec la plus grande discrétion bien entendu … »

                              Razaël : « Nous convoquons Nos Chrysolithes ! »

Quelques minutes plus tard, une dizaine de « Chrysolithes », des Nains portant de somptueuses armures dorées semblant à la fois très solides et très légères, arrivent dans la pièce avec cinq grands coffres en bois qu’ils ouvrent devant le Roi Doré. A l’intérieur, les PJs peuvent apercevoir des pièces d’armure de plaque noires couvertes de runes rouges ainsi qu‘une dizaine d’épées longues, elles aussi gravées de runes wanaëliennes.

                              Razaël : « Voici Notre part du Marché, Capitaine Winstorn. Nous comptons évidemment que vous honoriez la vôtre … »

Et tandis que la Chamane Elfe s’incline devant le Roi Doré et remercie chaleureusement Galeon, une chouette apparaît dans la pièce et se pose sur le dossier du Trône de Razaël, suivie presque immédiatement par une deuxième. Elles s’envolent alors et commencent à tourner autour des PJs, de l’Elfe et des cinq coffres, bientôt rejointes par des dizaines d’autres. Le nombre de volatiles tournoyant autour d’eux à une vitesse vertigineuse devient peu à peu si important que leurs silhouettes finissent par se confondre et former une sorte de bulle opaque obscurcissant leur vision. Puis au bout de quelques secondes, la spirale d’oiseaux s’éclaircit lentement jusqu’à ce que les dernières chouettes disparaissent par les fenêtres d’une grande salle aux murs de bois dans laquelle ils se trouvent désormais.

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Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
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MessageSujet: Re: Résumé des Episodes précédents   Résumé des Episodes précédents EmptyMer 15 Fév 2023 - 15:37

La Palissade.
Par les fenêtres, les PJs découvrent qu’ils se tiennent dans une grande cabane de bois située au milieu d’un village composé de plusieurs demeures, construites également en bois, au pied d’une très haute palissade faite de gigantesques troncs d’arbre attachés les uns aux autres. Les PJs aperçoivent également des dizaines d’Elfes, vêtus simplement et, pour la plupart, ne portant aucune arme, s’activant à diverses tâches domestiques. Ils ne voient par contre aucun humain dans le village.

Après quelques instants, la porte s’ouvre sur un Elfe charismatique portant de nombreux colifichets chamaniques et sur les épaules la fourrure d’un animal tacheté. Il entre dans la pièce et referme la porte derrière lui. Il jette d’abord un regard inquiet vers les PJs puis se tourne vers la « Chamane femelle », l’interrogeant du regard. Les deux Elfes s’observent un moment en silence, puis la femelle montre les cinq coffres au nouveau venu. Celui-ci baisse alors la tête et semble particulièrement attristé. Après un long soupir, il se retire et un autre Elfe, manifestement un autre Chaman, les épaules couvertes de plumes celui-ci, entre à son tour. Il semble vraiment désolé par la situation.

Une poignée de minutes plus tard, le « Chaman à Fourrure », revient accompagné de cinq autres Elfes, trois mâles et deux femelles. Ils sont vêtus simplement et ne portent aucun signe qui puisse les distinguer des dizaines d’autres qui passent devant les fenêtres de la cabane dans laquelle se trouvent les PJs.

Tristement, mais semblant emplis d’une vaillante détermination, les cinq Elfes ouvrent les coffres et commencent à s’équiper des armures de Tueurs d’Homme et des lames runiques qui vont avec. Pendant ce temps, la « Chamane femelle » sert chacun d’eux dans ses bras tandis que des larmes silencieuses coulent sur son visage. Les PJs comprennent qu’ils assistent à de déchirants adieux.

Une fois qu’ils sont prêts, le « Chaman à Fourrure » saisit des poignées de cendres dans l’une des sacoches qu’il porte à la taille et les jette sur les armures noires des Elfes. Celles-ci crépitent un bref instant au contact de la cendre. Puis le « Chaman à Plumes » saisit la tête de chacun des Elfes en armure et colle son front contre le leur. Puis il se tourne vers la « Chamane femelle » et parle dans une langue inconnue que les PJs comprennent grâce à la présence d’Alahn Dreble :

                    « Chaman à Plumes » : « Et les Humains ? »

                    « Chamane femelle » : « Non … Nous n’avons pas le droit de les influencer … »

Le « Chaman à Plumes » soupire tristement et s’incline respectueusement devant les cinq elfes qui, désormais, ressemblent à de parfaits Tueurs d’Homme. Puis il sort de la pièce, suivi quelques instants plus tard par le « Chaman à Fourrure ».

Le visage baigné de larmes mais semblant tout faire pour rester digne, la « Chamane femelle » s’adresse alors aux cinq Elfes dans leur langue : « Souvenez-vous : vous êtes des Tueurs d’Homme. Vous souhaitiez créer un conflit entre les Humains afin que la riposte astélienne permette à vos frères de se libérer de l’esclavage. Soyez courageux … ».

Puis des chouettes entrent par toutes les fenêtres ouvertes de la pièce et commencent à tourner autour des PJs et des Elfes. Alors le décor change une nouvelle fois autour d’eux.



Le Sacrifice.
Les PJs et les cinq Elfes se retrouvent dans une modeste clairière au milieu d’un petit bois. Au travers des arbres, ils aperçoivent la magnifique cité de Verez se dressant à quelques kilomètres de là. Par contre, la « Chamane femelle » n’est plus en vue nulle part.

Et tandis que les cinq Elfes dégainent leurs deux épées runiques, l’un d’eux s’adresse aux PJs en Maldaisian : « Finissons-en … »

Ils se lancent alors au combat contre les PJs. Mais ces derniers constatent rapidement qu’aucun d’entre eux ne semble familiarisé avec l’utilisation de ces armes. Ils se montrent immédiatement maladroits dans leurs gestes.
Fight. Tandis que Nivaïna se tient en retrait, elle rappelle aux PJs qu’ils doivent absolument laisser en vie l’un de leurs adversaires afin qu’il puisse être interrogé au Palais. Dosezhno, après une terrible hésitation, égorge trois des cinq elfes tandis que Galeon en transperce un quatrième de l’une de ses flèches.



Dénouement.
Une fois les Elfes mis hors d’état de nuire, Nivaïna propose d’aller demander aux Nains de leur prêter un chariot pour transporter leurs corps. Pendant ce temps, les PJs se concertent pour préparer un rapport crédible de leur « enquête ».

Arrivant au Palais et reconnus comme des Astéliens, les PJs sont rapidement arrêtés par les Gardes Royaux postés aux entrées, jusqu’à ce qu’un domestique intervienne en expliquant que ces Astéliens sont au service de son Maître le Prince Iago Djarez qui a reçu l’autorisation de Sa Gracieuse Majesté en personne de les laisser sortir.

Et tandis que les Gardes Royaux prennent en charge les cinq Elfes, les cadavres comme l’unique survivant, Nestor, le domestique, les conduit à Iago Djarez qui lui-même les mène devant le Roi, tout en leur demandant où ils ont laissé son or.

Devant le Roi, qui les reçoit dans la Salle du Trône, en présence d’une cinquantaine de Courtisans et d’une vingtaine de Gardes Royaux, les PJs font le rapport de leur « enquête ». Galeon, assisté par ses compagnons, raconte qu’ils ont remonté la piste des assassins de l’Elfe. Ils ont découvert qu’il s’agissait en fait de Tueurs d’Homme qui ambitionnaient de dresser les Astéliens contre les Darocanians afin d’aider les Elfes à se libérer de leur joug. Le rapport des PJs sera confirmé ultérieurement par les aveux sous la torture du dernier « Tueur d’Homme » survivant.

Le Roi Abelardio Djarez proclame alors que l’incident est clos. Le Garde Pourpre, Cyprien Felomne (2) [433], est libéré et tous les Astéliens sont alors autorisés à quitter leur suite.

L’Empereur sort fâché de ses appartements mais il préfère ne pas faire d’esclandre. Les PJs assistent cependant à un échange glacial entre les deux Souverains, le Maldaisian s’excusant pour la méprise et l’Astélien répondant qu’il ne s’attendait pas à une hospitalité encore plus chaleureuse qu’à son arrivée. Il ajoute qu’il va peut-être décider plus tôt que prévu, finalement, d’apporter son soutien aux Darocanians dans leur lutte contre les Elfes qui cherchent apparemment à les renverser : « Quelques dizaines de milliers de soldats devraient grandement vous soulager … Gracieuse Majesté … »

Plus tard, Kaëlina Moondril remercie les PJs pour leur action qui a permis de sauver la paix, même si elle craint qui lui faille désormais calmer la colère de son neveu. En tout cas ils ont fait du bon travail. Elle félicite notamment Jördensønn et Dosezhno pour qui vivre toute cette mésaventure n’a pas dû être facile.

Puis le Prince Iago Djarez vient les voir en aparté pour leur demander « sérieusement » où ils ont mis son or. Il leur rappelle que cela faisait partie de leur accord. Devant leur ignorance, il leur demande également si leur Empereur a décidé de soutenir la « Branche Aîné » pour la succession du Trône. En tout cas s’il met sa menace à exécution, sa Famille soutiendra Kandar Moondril pour la mise en place de son Protectorat sur le Royaume de Darocaña. « Que l’Empereur d’Astélie se le tienne pour dit … »

Le lendemain, aux premières lueurs de l’Aube, le « Tueur d’Homme » survivant est exécuté en place publique devant de nombreux elfes, plus ou moins forcés d’assister au spectacle. Le Roi en personne est présent en compagnie de nombreux nobles maldaisians et astéliens dont l’Empereur Kandar Moondril et les PJs. Il prononce un discours rappelant à chacun ce qui arrive lorsque les Elfes oublient la place qui est la leur. Puis la hache du bourreau s’abat sur le traître …



Epilogue.
Quatre jours plus tard, la nouvelle parvient à la Cour de Verez que le Roi Ferdinand Managa (10) [385 – 451] vient de s’éteindre. Sa fille aînée Adelaida Managa (10) [400] devrait lui succéder. Son fils cadet Evanestor Managa (10) [424], époux de la princesse Isadora Djarez (10) [426], Deuxième dans l’Ordre de Succession (« Branche Cadette »), devrait régner sur le Royaume de Darocaña, renforçant encore un peu plus les liens qui unissent ces deux familles.

Peu de temps avant le jour du départ de la Flotte Impériale Astélienne pour Basseclaire, les PJs apprennent que des Eclaireurs Nivans ont retrouvé la cargaison de minerais d’or non loin du site de l’attaque. Elle aurait apparemment été jetée dans un étang. La nouvelle se répand et on se demande à la Cour pourquoi les Tueurs d’Homme ont abandonné leur butin en pleine campagne alors qu’ils auraient pu en obtenir une énorme somme au marché noir. De plus aucune empreinte n’a pu être découverte sur le lieu de l’attaque ni physique ni psychique. La manière dont les assaillants ont pu transporter autant de sacs d’or sans laisser de trace reste un mystère. La marchandise est apparemment en route pour le Temple de Niva et elle sera probablement rendue à son propriétaire, le Prince Archibaldo Djarez (10) [397].

Sur le trajet vers le Port de Verez, les PJs apprennent que le Garde Pourpre, Cyprien Felomne (2) [433], est toujours aussi confus et ne se rappelle pas exactement de ce qu’il s’est passé. Mais parmi les Astéliens, certains s’interrogent : si ce sont des Tueurs d’Homme qui sont à l’origine de l’attaque cela signifie qu’ils sont capables de prendre le contrôle d’un esprit humain. Or, ils ne sont pas connus pour posséder ou utiliser ce genre de pouvoirs. En général, ils se font plutôt passer pour des Wanaëliens lorsqu’ils assassinent des Humains afin de forcer les Elfes à entrer en guerre contre les Hommes. Cette nouvelle stratégie des Tueurs d’Homme est à la fois troublante et inquiétante.

Après un voyage retour ayant duré une trentaine de jours (départ le 24/08/451), la Flotte Impériale astélienne et le Traqueur d’Etoile jettent l’ancre dans le Port de Basseclaire, dans le courant de l’Automne, le 27/09/451.

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MessageSujet: Re: Résumé des Episodes précédents   Résumé des Episodes précédents EmptyMar 2 Mai 2023 - 20:13

Hiver 451

Le Sanctuaire de la Paix Wûrgh
[29/04/23. Ange, Blaise, Dosezhno, Elrik, Erwen, Galeon, Jördensønn, Keton]
Introduction.
Dans la matinée du 15e Kelthiar 452 (1er mois de l’année), la Chancelière Impériale Dame Héliane Longsword reçoit les PJs dans ses somptueux appartements au Château de Rocsombre.

                        Héliane Longsword : « Bonjour à tous. Avant de commencer, permettez-moi de vous présenter ces deux nouveaux arrivants qui, avec votre permission, Capitaine Winstorn, intégreront l’Equipage du Traqueur d’Etoile. Tout d’abord, et suite à une demande très insistante de Nivaïna, voici la Guérisseuse Ange, qui m’a été envoyée par le Temple d’Healmak afin que je la prenne à mon service pour renforcer votre groupe comme l’a exigé notre très chère Archère. Quant à cet homme, il s’agit du Sorcier du Cercle Blanc Blaise Valdor. Il a été mandaté par la Fraternité du Cercle Blanc afin de vous aider à mieux vous préparer pour combattre les Non-Vivants. Je suis d’avis de leur laisser une chance de vous démontrer leur utilité pour votre Equipage, Capitaine Winstorn, et vous ? »

Héliane Longsword : « Capitaine Winstorn, j’ai récemment reçu un message du Temple de Solania m’informant que l’Imprimeur Hildebert Vreece n’a jamais débarqué à Verez … Ne me dites pas qu’il lui est arrivé malheur pendant le trajet … Je vous l’avais confié Capitaine … Je vous faisais confiance … Par votre faute je me retrouve en froid avec ma propre religion … Que s’est-il passé ? »

Héliane manque de s’étrangler : « Comment !? Il s’est échappé ?!? Mais par tous les Dieux comment avez-vous pu laisser une chose pareille se produire ?! », dit-elle en se tournant vers Nivaïna.

Héliane s’adresse ensuite à Erwen : « J’ai appris pour votre arrestation Erwen. Ce que j’ignore c’en est la raison. Vous n’avez tout de même pas eu l’audace de désobéir au Grand Inquisiteur ? Si c’est le cas, j’aimerais bien savoir comment il est possible que vous soyez encore en vie. Que s’est-il passé et surtout que lui avez-vous révélé ? »

Héliane : « J’ai entendu dire que les Haërites avec l’aide des Lughars ont mené, il y a quelques jours, un assaut sur un important repaire de vampires. Selon mes informations, il s’agissait du dernier bastion des Non Vivants à Basseclaire. Selon certaines rumeurs, le Grand Inquisiteur pourrait bientôt annoncer la fin de la Grande Purge. Selon lui, cette attaque marquerait le terme de la corruption vampirique qui gangrenait la Cité Impériale. »

Héliane : « Bref pour le moment nous n’avons pas d’urgence sur laquelle intervenir. Je vais pour ma part mobiliser tous mes informateurs afin de découvrir où se cache Hildebert Vreece. Il est notre moyen le plus sérieux de retrouver la Criminelle impériale Mathilde Toltenbeck. Je vais également investiguer du côté du Temple de Solania ; si l’accueil que l’on m’y réserve me paraît trop amical je pourrai en déduire que quelqu’un à l’intérieur est au courant de l’évasion d’Hildebert Vreece et en est peut-être même le complice … Je crains de ne pas avoir fini de m’attirer l’ire de ma Religion … Quant à vous Capitaine Winstorn, souvenez-vous que ma demande tient toujours. Vous avez certainement dans votre entourage une personne qui renseigne Mathilde Toltenbeck sur vos voyages. C’est la seule explication possible à la pertinence de son dernier récit. Essayez de démasquer cet informateur et il nous conduira forcément à elle. Je compte sur vous Capitaine. Je suis certaine de ne pas avoir besoin de vous rappeler à quel point cette femme est dangereuse pour l’Empire et avec quelle diligence nous devons la mettre hors d’état de nuire … Ne me décevez pas encore une fois … »

Héliane : « Je vous préviendrai lorsque j’aurai du nouveau à ce sujet. Mais pour l’heure vous pouvez disposer. Merci à tous … »

Héliane ajoute suite aux informations données par Elrik et Dosezhno concernant l’approche de groupes de Gnârks aux alentours de Basseclaire, qu’elle va également se renseigner à ce sujet. Mais pour le moment il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter. Les armées impériales sont tout à fait en mesure d’empêcher ces créatures de nuire à la cité. A moins que ces dernières ne soient capables de s’introduire discrètement à l’intérieur des murs. Ce qui pourrait être envisageable si elles sont effectivement au service du Seigneur Vampire Aménophéseth.



Le Sanctuaire de la Paix Divine.
Galeon informe le groupe qu’il a reçu de la part d’un certain « Lézard Géant » une demande de rendez-vous au Sanctuaire de la Paix Divine la chapelle privée dédiée au Seigneur Kahil appartenant à la Fondation Auromalum.

En entrant dans la grande salle contenant l’autel et la statue du Seigneur de la Paix, les PJs sont accueillis par un grand elfe à la peau brune, portant des lunettes en verre fumé et un long manteau de cuir noir, et sur l’épaule droite duquel semble dormir une sorte de gros lézard. Certains PJs reconnaissent Iguane, le nouveau Directeur de la Fondation Auromalum depuis le départ de Théodoria Leafstar.

En le rejoignant devant l’autel, les PJs remarquent la présence de plusieurs personnes et certaines sous une forme pour le moins surprenante. Assis en tailleur au pied de l’autel, un homme, les yeux fermés et le visage exprimant une extrême sérénité, semble méditer. Autour de lui se tiennent les esprits de trois autres individus qui apparaissent sous une forme spectrale translucide. Ces trois personnes semblent originaires de régions gandoriennes différentes. Grâce à leurs vêtements et à la couleur de leur peau, les PJs peuvent identifier une Palenthine, un Kaasahr et un Astélien.

Iguane : « Salutations Capitaine Winstorn, bonjour Dosezhno, bienvenue à tous. Pardonnez, dans un premier temps, nos méthodes quelque peu cavalières, mais la situation d’urgence exigeait malheureusement une certaine discrétion. J’ose espérer que notre Agent ne vous a pas blessé au moins, Capitaine ? Afin que vous compreniez bien les raisons qui nous ont poussés à agir de la sorte, je me dois de vous révéler une information confidentielle : le Réseau Kahilien ne souhaite plus accorder sa confiance à la Chancelière Impériale Héliane Longsword car elle a usé de chantage à l’encontre de l’un de ses Membres, contraignant l’Organisation à modifier totalement la mise en œuvre de l’une de ses missions secrètes. »

Iguane : « Bref, venons-en aux raisons de votre présence ici : Dame Théodoria Leafstar a disparu. Cela fait environ deux semaines que le Réseau n’a plus de nouvelles d’elle. Toutes les recherches sont pour le moment restées infructueuses et la seule piste dont disposent les Kahiliens ne peut hélas pas être suivie par l’un d’entre nous. C’est pourquoi nous avons besoin de vous. »

Iguane : « Il y a environ deux semaines, le Temple de Palenthe a reçu un message du Temple de Go’Gormélès transmettant un rapport détaillé d’Agents en mission à Tripolis, envoyé par message aérien. Il s’agissait apparemment d’un objet enchanté d’origine wûrgh probablement acheté sur place. Ce détail a permis au Réseau de comprendre immédiatement qu’il y avait un problème avec le Temple de Tripolis qui avait justement pour fonction de permettre aux Diplomates en poste là-bas de communiquer avec Gandorâh. »

Iguane : « Dans ce rapport, les Agents de Tripolis indiquaient qu’ils avaient aidé Théodoria Leafstar à mener à bien une mission diplomatique dans la Capitale de l’Empire de Paloum suite à la destruction mystérieuse du Sanctuaire de la Paix Wûrgh. Dame Théodoria a expliqué aux Agents du Réseau qu’elle souhaitait découvrir l’origine de cet attentat. D’après ce qu’elle avait découvert jusque-là, le Temple a subi une violente attaque et ses occupants ont été enlevés. Mais parmi ceux-ci se trouvait un Ambassadeur gobelin et elle se serait engagée auprès des Gorgoz à le retrouver et à le ramener sain et sauf. Elle craignait que, quelle que soit l’origine de l’attaque, celle-ci puisse avoir de graves répercussions sur les relations diplomatiques entre les Empires de Paloum et de Gorgozor. C’est pourquoi Dame Théodoria envisageait dans un premier temps de se rendre au Temple d’Aliasha de la cité afin de quérir l’aide des Prêtres de la Déesse Médiatolienne de la Paix. Elle pensait en effet que ceux-ci souhaiteraient autant qu’elle éviter une nouvelle guerre entre les Wûrghs et les Gorgoz. Les Agents du Réseau ont pu organiser une rencontre entre Dame Théodoria et une Prêtresse d’Aliasha qui l’a invitée à passer la nuit au Temple. Le lendemain elle avait disparu. Les Kahiliens savent seulement que la Prêtresse d’Aliasha a demandé à son serviteur un araba, une sorte de carrosse, pour le lendemain matin à l’aube. Mais elle n’a pas précisé pour qui et pour quelle destination. Nous n’avons pas reçu d’autre information depuis. Le Réseau suppose que les Kahiliens sur place sont toujours à la recherche d’indices qui permettraient de retrouver Dame Théodoria mais ils ne peuvent pas enquêter au sein du Temple d’Aliasha sans compromettre leur mission principale. Nous avons besoin que vous vous rendiez à Tripolis et que vous contactiez la Prêtresse d’Aliasha qu’a rencontré Dame Théodoria. Nous n’avons pas de moyen de communiquer avec les Kahiliens sur place mais nous espérons que lorsque vous arriverez à Tripolis ils prendront contact avec vous afin de vous donner notamment le nom de cette Prêtresse et, surtout, le moyen de la rencontrer. En effet, d’après leur rapport, l’un d’eux surveille en permanence les alentours du Sanctuaire de la Paix Wûrgh. Il devrait vous repérer lorsque vous y arriverez. »

Le Kaasahr prend ensuite la parole : « Etant donné que votre destination se trouve hors de Gandorâh nous ne pouvons malheureusement pas utiliser le Seuil Impérial pour vous y envoyer. Nous avons donc décidé de vous faire voyager par le moyen le plus rapide dont nous disposons encore, un moyen élémentaire. J’ai donc fait convoquer le Mage Azrahim, afin qu’il vous rejoigne à Basseclaire le plus vite possible. Il devrait arriver d‘une minute à l’autre. Mais hélas il lui faudra 12 heures pour vous conduire à Tripolis. »

Soudain la voix paisible d’un individu se fait entendre en provenance de l’entrée du Temple : « Nous allons vous aider. »

Tout le monde, surpris par cette intervention, se retourne et constate qu’un bel elfe ténébreux, la trentaine, se tient tranquillement dans l’allée menant jusqu’à l’autel. Les Kahiliens et Dosezhno reconnaissent immédiatement Thorïon Leafstar, le Fils de Kahil !

Thorïon Leafstar : « Nous ne pouvons pas nous impliquer outre mesure en dehors de nos frontières sans risquer des incidents diplomatiques avec les autres Panthéons mais mon Père a tout de même décidé d’intervenir pour Théodoria Leafstar. Ce qu’elle a accompli en Gandorâh et son œuvre en Pérégranie sont des actes héroïques que mon Père considère comme précieux pour le maintien de la Paix Divine. Il ne souhaite donc pas la perdre trop tôt. Mais nous devons limiter notre contribution au strict minimum pour éviter d’offusquer nos Pairs. »

Thorïon se tourne alors vers le Kahilien assis en tailleur :                    « Procédez au rituel nous allons le rendre possible. »

Mais Nivaïna intervient alors : « Attendez. Je dois régler un petit détail avant de partir. » Elle lève les yeux au Ciel : « Niva ? M’autorisez-vous à entretenir leurs pouvoirs en dehors de votre Royaume ? »

Soudain des paillettes scintillantes tombent du ciel et s’enroulent autour des poignets des personnages humains (sauf Blaise et Keton mais y compris l’Elfe Ysélia Crinière-de-Feu) et, se consolidant, elles forment un large bracelet d’argent.

Nivaïna regarde vers le ciel avec un petit sourire narquois : « Susceptible, n’est-il pas, Dame Niva ? ... »

Puis aux PJs : « Ces bracelets vous permettront d’utiliser vos pouvoirs divins hors de Gandorâh, ils s’estomperont à votre retour. Par contre je m’occuperai de la traduction si nous avons affaire aux autochtones. Les pouvoirs Kahiliens vous seront inutiles là-bas. »

Puis la forme du Kahilien assis en tailleur devient translucide et, quelques instants plus tard, l’environnement des PJs change soudainement …



Le Sanctuaire de la Paix Wûrgh.
Les PJs se retrouvent dans un bâtiment en tous points pareil à celui qu’ils viennent de quitter si ce n’est que le Temple est en ruines. Le plafond est effondré comme si un puissant éclair de foudre s’était abattu sur le toit et avait incendié l’intérieur. Au-delà du battant branlant de la porte d’entrée à moitié arrachée de ses gonds, les PJs aperçoivent la rue d’une cité semblant gigantesque dans laquelle déambulent des centaines de badauds ressemblant, par leurs vêtements et la couleur de leur peau, à des Kaasahrs.

Le Kahilien, toujours assis en tailleur, s’adresse alors aux PJs : « Comme vous l’avez entendu, nous avons dû déployer de puissants et coûteux moyens pour vous conduire jusqu’ici et nous ne pourrons pas vous faire emprunter le même chemin pour repartir. Nous allons vous envoyer le Mage Azrahim dès qu’il sera arrivé à Basseclaire. Voyageant seul, il atteindra Tripolis bien plus rapidement que s’il vous avait eu à son bord. Nous espérons tous que vous retrouverez Dame Théodoria Leafstar en vie car telle est la volonté du Seigneur Kahil. Bonne chance à vous. Soyez prudents. » Puis il disparaît.

En sortant du Temple de Kahil, les PJs se retrouvent au cœur d’une gigantesque cité entourée par un vaste désert qui s’étend à perte de vue dans toutes les directions. Et alors qu’ils se demandent que faire et où aller, ils voient arriver dans leur direction un homme qu’ils reconnaissent « Alistair Prestelame », le Garde du Corps de la mystérieuse inconnue qu’ils ont transporté à leur bord en Eté 451. Il ne porte cependant plus son armure ni ses armes mais à la place, il est vêtu d’une modeste djellaba et d’un turban sur la tête. Il les invite silencieusement à le suivre jusqu’à une échoppe, devant laquelle sont exposés sur des étals, de nombreuses variétés de fruits exotiques.

Une fois à l’intérieur, « Alistair » leur raconte les événements qui ont suivi l’arrivée de Théodoria Leafstar au Sanctuaire de la Paix Wûrgh. Mais pour la plupart, les PJs les connaissent déjà. La dernière fois que les Kahiliens ont eu des nouvelles de Dame Théodoria Leafstar, elle passait la nuit au Temple d’Aliasha.

« Alistair », connu ici sous le nom d’« Akhnoûr » propose aux PJs de les guider jusqu’au Temple d’Aliasha mais il ne peut pas s’en approcher de trop près au risque d’être reconnu par les Prêtres. Ils devront passer par un autre intermédiaire, un Membre du Réseau qui tient le « Palais des Thés », une boutique d’infusion située sur la place qui donne sur le Bâtiment.

Puis, à la suite de l’Agent Secret, les PJs se fraient un chemin dans les rues bondées de la Capitale de l’Empire de Paloum jusqu’au Temple de la Déesse Wûrgh de la Paix.



Tripolis, la Cité Trois Fois Souveraine.
Les PJs traversent une cité entourée de remparts imposants bâtis en pierre blanche et parsemée de tours et de palais dont les voûtes s'élèvent haut vers le ciel. Ils constatent que la cité est bâtie sur sept collines, chacune dominée par un gigantesque temple. Les Temples et les Palais sont nombreux dans la cité, témoignant de l’abondante variété des Divinités auxquelles rendent hommage ses habitants, la principale étant, bien évidemment, Dhâar, Dieu de la Guerre et Protecteur de l’Empire de Paloum. La cité regorge de jardins luxuriants, où les habitants se promènent et profitent de la beauté et de la douce senteur des fleurs et des arbres fruitiers. Ces jardins sont souvent ornés de fontaines et de petits pavillons, où l'on peut s'asseoir et contempler du sommet de l’une des sept collines, la magnificence de la Capitale de l’Empire.



Le Sanctuaire des Promesses Tenues.
Après avoir gravi une ruelle en pente douce, les PJs finissent par arriver au sommet de la colline qui jouxte le mur oriental de la cité et dont le versant sud descend abruptement vers l’un des fleuves qui borde la Capitale. Ils débouchent alors sur une immense place sur laquelle se dresse un magnifique bâtiment, le Sanctuaire des Promesses Tenues, le Temple dédié à Aliasha, la Déesse Médiatolienne de la Lune et des Serments.

Se détournant du Temple, « Akhnoûr » conduit les PJs vers une échoppe donnant sur la place. Un homme, vêtu de la tenue locale, accueille « Akhnoûr » et salue d’un signe de tête les PJs.
 
                        « Akhnoûr » : « Nouvelle livraison pour toi « Hazim ». La Prêtresse a particulièrement apprécié la figue m’as-tu dis ? Je t’en ai apporté un plein panier. Rappelle à « Amirr » de bien surveiller l’eau cette fois-ci. Elle doit être à peine frémissante pour ne pas en ruiner l’arôme … »
 
« Hazim » accompagne les PJs aux portes du temple et interpelle un serviteur qui y entre. Il lui demande de faire prévenir immédiatement « Amirr » car il a une livraison spéciale pour sa Maîtresse. Le serviteur acquiesce d’un signe de tête et s’incline avant de pénétrer silencieusement dans la cour intérieure du Temple. Avant de se retirer à son tour, « Hazim » explique aux PJs qu’ils devront indiquer à « Amirr » être venus pour lui apporter, de la part d’Hazim, une livraison spéciale de thé à la figue pour sa Maîtresse. Il comprendra le message.

Alors que le « marchand de thé » s’éloigne du Temple et disparaît dans la foule qui déambule sur la place, laissant les PJs attendre seuls l’arrivée d’Amir, ces derniers assistent à une scène époustouflante :

Une ombre titanesque passe au-dessus de leur tête. Levant les yeux, les PJs découvrent avec effroi qu’un gigantesque dragon aux écailles bleues argentées se prépare à atterrir au milieu de la place, semant la panique parmi les badauds qui courent en tous sens pour éviter de se faire écraser par le reptile géant. Les PJs constatent qu’une femme paraissant minuscule en comparaison de la taille de la bête est assise sur le cou de cette dernière. Lorsqu’elle en descend gracieusement, semblant léviter jusqu’au sol, tous les passants se jettent à plat ventre sur la place. Elle, les ignorant superbement, avance nonchalamment vers le Temple devant lequel attendent les PJs. Quand elle approche, ces derniers constatent que la femme est dotée d’une incroyable beauté et d’un charisme impressionnant. Et loin d’être minuscule, elle mesure près de trois mètres de haut. Mais sa taille décroît peu à peu pour atteindre celle d’une humaine normale lorsqu’elle arrive devant les portes du Sanctuaire. Avant d’entrer dans la cour, elle jette un regard mystérieux vers les PJs. Pendant ce temps, le dragon reprend son envol et disparaît dans les cieux.

Peu de temps après, un homme vêtu d’une tenue de serviteur sort du Temple et se dirige vers les PJs. Il leur demande les raisons de leur venue et lorsqu’ils lui donnent la réponse convenue, « Amirr » s’incline et les invite à le suivre.

En entrant dans le Temple, les PJs sont immédiatement frappés par le calme et la sérénité qui y règnent. Le bâtiment dispose d’une grande cour centrale bordée d'arcades au fond de laquelle se trouve une fontaine en pierre, surplombée par une statue représentant la Déesse de la Paix qui ressemble trait pour trait à la Dame que les PJs viennent de voir arriver à dos de dragon. La cour donne sur la salle de prière principale, vaste et spacieuse, au bout de laquelle se dresse un autel richement décoré dédié à la Déesse de la Paix. Derrière celui-ci, au creux d’une niche encastrée dans le mur et richement décorée de mosaïques dorées, trône une statue en or de la Déesse encore plus grande et plus majestueuse que celle située dans la cour.

Guidés par « Amirr » et s’éloignant de la salle de prière, les PJs empruntent un escalier de service pour gravir deux étages et ils finissent par arriver devant une porte en bois finement ouvragée. « Amirr » frappe deux fois et entrouvre la porte :
 
                        « Amirr » : « Madame ? Hazim vous gratifie d’une nouvelle livraison de thé à la figue, votre préféré. Auriez-vous quelques minutes à accorder à ses envoyés ? »
 
Les PJs entendent alors la voix hésitante d’une femme, provenant de l’intérieur de la salle :
 
                        Esmira Alkayiz : « Hmmm … Pardon ? Depuis quand penses-tu que les livreurs de thé puissent m’intéresser ? »
 
Mais alors qu’elle s’approche de la porte et que par l’entrebâillement elle croise le regard des PJs, elle marque un temps de surprise :
 
                        Esmira Alkayiz : « Vous ?! Que ? … hmmm … » Puis se ressaisissant … « Oui Amirr fais-les entrer je te prie et prépare-nous du thé s’il te plaît, à la figue bien entendu. »
 
Les PJs pénètrent alors dans le salon privé d’une chambre fabuleusement décorée et, une fois qu’ils sont confortablement installés, à même le sol, sur de somptueux coussins vert et bleus et qu’Amirr n’est toujours pas revenu pour faire le service, la Prêtresse reprend la parole :
 
                        Esmira Alkayiz : « Comment se fait-il que vous connaissiez Hazim ? Tout cela est bien étrange mais passons. Que faites-vous ici ? »
 
Lorsque les PJs lui apprennent qu’ils sont à la recherche de Théodoria Leafstar, Esmira Alkayiz confirme qu’elle a effectivement accepté de la recevoir malgré la méfiance que lui inspiraient les Gandoriens. Dame Théodoria Leafstar est venue lui demander de l’aide pour tenter d’éviter le déclenchement d’une guerre entre Paloum et Gorgozor suite à la destruction du Temple de Kahil et l’enlèvement d’un Ambassadeur Gobelin. Malheureusement Esmira Alkayiz ne pouvait pas engager le Temple d’Aliasha dans un soutien quelconque aux Kahiliens sans être certaine d’avoir l’aval de sa Déesse. Mais Dame Théodoria semblait pressée et elle ne souhaitait pas attendre qu’Aliasha réponde aux prières de sa Prêtresse. Alors, Dame Théodoria lui a demandé de l’aider à obtenir une audience auprès de l’Empereur de Paloum. Esmira Alkayiz a accepté de l’accompagner au Palais Impérial et l’a introduite devant l’Empereur Abdulhamirr Arhmanurr. Dame Théodoria a prononcé un discours de paix devant la Cour et l’Empereur lui a offert l’hospitalité. Esmira Alkayiz est alors retournée au Temple afin de poursuivre ses prières. Elle n’a plus revu Dame Théodoria par la suite. Elle se dit fort attristée d’apprendre que celle-ci a disparu car la Kahilienne a fini par la convaincre que les Gandoriens se sont peut-être montrés sincères avec elle contrairement à ce qu’elle a conclu de ses quinze années de « captivité » dans l’Empire de Palenthe.

Esmira Alkayiz accepte de conduire les PJs au Palais Impérial afin de voir si Dame Théodoria s’y trouve toujours.

Quant à elle, ses prières ont été entendues et elle devrait être reçue, dans les prochaines heures, par Aliasha qui vient d’arriver au Temple. Esmira lui présentera la requête de Dame Théodoria et se soumettra à la volonté de sa Déesse. Si Celle-ci décide d’intervenir pour aider la Kahilienne, les PJs pourront compter sur tous les Prêtres de Tripolis pour retrouver Dame Théodoria et sauver la Paix avec les Gorgoz.



Le Palais Impérial.
Le Palais de l’Empereur de Paloum se dresse dans les quartiers impériaux situés au sommet de la colline qui s’élève dans la partie sud, au bord du confluent entre les deux fleuves qui abreuvent la cité. Il est bâti non loin du Temple de Dhâar, le Dieu de la Guerre Protecteur de l’Empire. Esmira se présente aux Gardes postés devant l’entrée du bâtiment : « Ces Palenthins sont des amis de l’hôte de l’Empereur, l’Emissaire de Kahil Dame Théodoria Leafstar. Ils souhaitent s’entretenir avec elle. Je les accompagne et je me porte garante d’eux. » Sans un mot, les Gardes s’écartent et laissent passer la Prêtresse et les PJs.

En entrant dans le Palais, les PJs découvrent un lieu opulent et grandiose. Dans chaque salle qu’ils aperçoivent, des meubles en bois sculpté et des socles en marbre exposent des œuvres d’art et des objets précieux. Au centre du palais, se trouve la grande salle de réception, où se dresse le trône en or massif de l’Empereur. Tout autour, à même le sol, son disposés des coussins moelleux réservés aux invités du Maître des lieux. Des musiciens jouent une musique exotique tandis que des danseuses envoûtantes vêtues de tenues légères et flamboyantes tournoient dans la salle en souriant.

Esmira demande aux PJs de bien vouloir l’attendre devant la Salle du Trône. Elle va se renseigner à l’intérieur pour savoir où est logée Dame Théodoria Leafstar.

Alors que la Prêtresse s’éloigne, les PJs sentent soudain un léger souffle de vent et des sortes de crépitement dans l’air autour d’eux.
 
                        Nivaïna : « Ils ne t’entendent pas. Parle plus fort. Mais je te préviens, si tu me pinces à nouveau les fesses je promets de te désintégrer sur place. »
 
Une voix masculine chuchote alors à leur oreille :
 
                        Khamsin : « Vous êtes des Palenthins ? Vous recherchez l’Ambassadrice Théodoria Leafstar ? Je sais où elle est allée. »
 
                        Khamsin : « Mais c’est trop dangereux ici. Débarrassez-vous de la Prêtresse d’Aliasha et retrouvez-moi à l’extérieur. En sortant vous apercevrez sur votre droite une grande maison abandonnée. Je vous y attends tout de suite. »
 
Esmira Alkayiz finit par ressortir de la Salle du Trône et rejoignant les PJs elle leur annonce que : « Dame Théodoria n’est plus ici. On m’a dit qu’elle a quitté le Palais il y a environ deux semaines … Je suis navrée de ne pas pouvoir vous aider davantage. J’ose espérer qu’Aliasha consentira à intervenir. Je dois retourner au Temple afin de me présenter devant Elle et recevoir Sa réponse à ma prière. Si vous le souhaitez vous pouvez attendre dans mes appartements. »

Après avoir poliment refusé l’offre généreuse de la Prêtresse d’Aiasha, les PJs quittent le Palais et se dirigent, comme indiqué par la mystérieuse voix, vers leur droite en direction d’une demeure en ruines à l’aspect sinistre.

Poussant l’une des portes, les PJs découvrent un intérieur sombre et poussiéreux. Les meubles abandonnés semblent prêts à s’effondrer sur eux-mêmes au moindre contact et le sol est jonché d’immondices et de bibelots divers. Soudain, un courant d’air siffle sinistrement dans la pièce. Un pot de terre tombe d’une étagère et se brise. Apparaît alors devant les PJs un être étrange, une sorte d’esprit à la peau bleue autour duquel l’air crépite d’étincelles.
 
                        Khamsin : « Salutations je me nomme Khamsin je suis un Djinn au service des Gobelins de Gorgozor. Mon Maître a reçu l’ordre d’enquêter au Palais sur l’origine de l’attaque du Temple de Kahil et il a aussi reçu l’ordre de contacter l’Ambassadrice Théodoria Leafstar lorsqu’elle se présenterait. Pour des raisons de discrétion c’est moi qui me suis chargé de l’informer elle et son compagnon le soir où ils ont dormi au Palais. »
 
                        Khamsin : « Oui son compagnon pourquoi ? Oui elle était accompagnée ça vous surprend ? Non je ne sais pas qui était cet homme, il ne s’est pas présenté. Mais bref, cela n’est pas très important. L’important c’est ce qu’a appris mon Maître à la Cour. Cette information vous permettra de déduire le lieu où elle s’est rendue après avoir quitté le Palais. »
 
                        Khamsin : « Donc ce que mon Maître a réussi à découvrir c’est que des rumeurs à la Cour prétendent que l’auteur de l’attaque serait un certain Belléphon, un Seigneur de Guerre aux ordres de Dhâar. Il résiderait dans une forteresse à quelques kilomètres au nord de Tripolis. Il semble qu’au Palais cette nouvelle perturbe grandement les Courtisans qui évitent d’en discuter entre eux, craignant sans doute d’offenser le Roi des Dieux et de s’attirer son courroux. C’est pourquoi personne n’en parle en ville et à la Cour on essaie tant bien que mal d’éluder le sujet. Mais la visite de l’Ambassadrice Théodoria Leafstar a plongé plusieurs Courtisans, dont l’Empereur lui-même, dans un profond embarras. »
 
                        Khamsin : « Voilà. C’est tout ce que j’ai dit à l’Ambassadrice Théodoria Leafstar et à son ami. Le lendemain, ils ont quitté le Palais. Je suppose qu’ils se sont rendus à la Forteresse de Belléphon. Si vous souhaitez y aller vous aussi, vous n’avez qu’à suivre la route qui part de la Grande Porte Occidentale vers le nord. »
 

La Forteresse de Belléphon.
Les PJs se rendent au caravansérail à la sortie de la ville et achètent des chameaux ainsi que des vivres et des vêtements plus à même de les protéger pour un voyage dans le désert. Après six heures de route, sous une chaleur étouffante, en suivant la piste qui serpente vers le nord au milieu des dunes de sable et des rochers, les PJs finissent par apercevoir au sommet d’un promontoire rocheux une sorte de palais fortifié.

Après avoir repéré les environs de la Forteresse de Belléphon, les PJs envisagent de se présenter aux portes. Mais Blaise les informe qu’il vient de s’adresser au fantôme d’un certain Jûza qui lui a annoncé que Théodoria se trouve bien à l’intérieur du bâtiment mais que sa vie est en danger. Il lui a également indiqué les effectifs à l’intérieur de la forteresse. Erwen décide alors de prendre d’assaut le bâtiment en s’introduisant par l’une des fenêtres ouvertes situées au sommet du promontoire rocheux sur lequel se dresse la citadelle. Nivaïna et Dosezhno passent devant et, à l’aide d’une corde, ils hissent jusqu’en haut les PJs les moins habiles en escalade.

Silencieusement, les PJs s’introduisent à l’intérieur et tombent rapidement sur deux Guerriers de Dhâar qu’ils abattent assez facilement. Mais la situation dégénère lorsque quatre autres guerriers font leur apparition et qu’ils finissent par donner l’alerte. C’est alors que le Seigneur des Lieux, Béllephon, fait son entrée, accompagné de tous les guerriers restants dans la citadelle.

Dosezhno engage immédiatement le combat, mais son adversaire est extrêmement puissant. L’Elfe finit par être vaincu et s’effondre sur le sol. Mais juste avant que le Seigneur Guerrier ne lui porte le coup de grâce, Nivaïna décoche deux flèches à la vitesse de l’éclair dont la puissance fait reculer le colosse en armure. Galeon tire à son tour deux flèches qui semblent également le blesser sérieusement, tandis que Jördenson dans un hurlement de rage se rue vers le Seigneur de Guerre. Pendant ce temps, Ange et Kéton soignent Dosezhno qui se relève tandis qu’Elrik abat de ses flèches les Guerriers qui menacent leurs arrières. C’est alors qu’une voix puissante retentit dans la Forteresse :               « Recule Belléphon, la nature divine de ton ennemi est bien plus puissante que la tienne. Je vais m’en charger moi-même. »

_________________
Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

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MessageSujet: Re: Résumé des Episodes précédents   Résumé des Episodes précédents EmptyMar 2 Mai 2023 - 20:17

Dénouement.
Un Guerrier impressionnant s’approche alors arme en main. Il s’agit d’un colosse aux muscles surdimensionnés, portant une épée à deux mains et sur la tête duquel semble avoir coulé du métal en fusion. Son visage est brûlé et boursouflé et, sur tout son corps, du métal affleure par endroits de sous sa peau, comme si sa chair en était constituée.

                        Nivaïna : « Dhaarsha … »
 
                        Dhâar : « Qaïna ? Que fais-tu dans cet accoutrement ? Te prends-tu pour une guerrière, toi qui galopais au loin lorsque se présentait le danger ? »
 
                        Nivaïna : « Et toi ? Tu es devenu le Roi désormais ? Tu as trahi Harrusha alors que jadis tu lui mangeais dans la main ? »
 
                        Dhâar : « Oui je suis le Roi de ce Royaume et Toi tu n’y es plus la bienvenue aujourd’hui. Nos accords passés sont devenus caduques il y a bien longtemps. Mais comment peux-tu être ici ? Je croyais que ton Espèce avait été éradiquée par les Palenthins ? Et que fais-tu avec ces Palenthins justement ? Attends … j’ose espérer que ce n’est pas toi qui as détruit mon Temple ? C’était l’œuvre de six Palenthins et un Sedeth m’a-t-on dit et Je … »
 
                        Nivaïna : « Six Palenthins et un Sedeth certes, mais moi je suis Une Sedeth, l’aurais-tu déjà oublié ? Tu te trompes d’Ennemi, Dieu de la Guerre … »
 
                        Dhâar : « Peu importe qu’ils soient coupables ou non ! Je n’ai besoin d’aucune raison supplémentaire pour éliminer sur-le-champ ces intrus. Ce ne sont que quelques mortels finalement. Et des espions qui plus est ! »
 
                        Nivaïna : « Non Dhaarsha, ce sont les Elus des Palenthins. Si Tu les assassines tu provoqueras la colère de leurs Dieux et tu seras responsable d’une nouvelle guerre. »
 
                        Dhâar : « Et alors ? Les Palenthins complotent déjà depuis des décennies pour déclencher une guerre entre nos Panthéons ! »
 
                        Nivaïna : « Et ils chercheraient à déclencher une guerre en bâtissant des Temples de Paix sur tes terres, selon Toi ? De qui tiens-Tu ces fadaises ? »
 
                        Dhâar : « Ils ont tenté d’assassiner une Prêtresse d’Aliasha en pleine mission diplomatique. Elle les a entendus supposer que Malgamoth tentait de dresser nos Panthéons l’un contre l’autre. »
 
                        Nivaïna : « Non Dhaarsha, ils l’ont protégée. Ils pensent au contraire que les assassins pourraient venir de Ton propre camp. As-Tu réfléchi aux conséquences d’une guerre contre les Palenthins ? »
 
                        Dhâar : « Mais pourquoi donc les défendre avec tant de ferveur Qaïna ? Les aurais-tu laissés t’apprivoiser ? As-tu oublié que ce sont les Palenthins qui ont usurpé ta terre comme ils volèrent également la nôtre jadis ? Contrairement aux Sedeths, Nous avons réussi à les battre et à leur reprendre notre Royaume. Plutôt que soutenir les Palenthins, Tu devrais te joindre à Nous. Ensemble nous pourrions reconquérir le vôtre. En tout cas, Moi, Je ne vous condamnerais pas à l’emprisonnement éternel si Toi et les Tiens décidiez de nous rejoindre. Nous nous sommes affrontés jadis, alors que nos Empires étaient les plus puissants du Monde. Mais aujourd’hui, puisque vous êtes revenus à la vie, nous pourrions être alliés. Moi-même j’ai été aveuglé par de vaines promesses de Paix. Mais tous leurs beaux discours n’étaient que mensonges ! Et pourtant j’y ai cru. Je les ai laissé bâtir un Temple sur mes Terres ! Et en retour ils ont refusé le mien puis ils l’ont détruit ! Ils ont assassiné plusieurs de mes Guerriers et deux Emissaires d’Aliasha ! Les Palenthins ne sont pas les bienvenus sur mes Terres puisqu’ils rejettent notre présence sur les leurs. Je n’ai fait que leur rendre la pareille ! Et je n’en ai pas fini ! Ceux-là vont mourir aussi ! »
 
                        Nivaïna : « Non Dhaarsha. Je m’y opposerai … Es-tu vraiment certain de vouloir déclencher une guerre ? Ne penses-tu pas le regretter à la fin ? Quoi qu’il en soit, Je ne te laisserai pas exécuter ces Mortels. »
 
                        Dhâar lève les yeux au ciel, semblant scruter les nuages, puis il reprend : « Tu ne sais même pas te battre … Tu es indigne de m’affronter. Mais si tu tiens à mourir pour ces Palenthins, qu’à cela ne tienne … Prépare toi à connaître ta fin ! »
 
Soudain, la Déesse Aliasha apparaît et s‘approche lentement des deux Divinités, observant à nouveau les PJs avec un regard mystérieux :
 
                        Aliasha : « Arrête Dhâar ! Qaïna a raison ! Nous devons réfléchir aux événements qui viennent de se dérouler. Et tu n’as toujours pas de preuve pour Helgirak. Tu sais à quel point Je déteste les parjures et Haëroon paiera s’il s’avère qu’Il nous a mentis. Mais regarde les choses en face. Ma Prêtresse n’a pas été tuée ; au contraire les Palenthins l’ont protégée. C’est sans doute pour cela que Kahil l’a gardée cachée pendant toutes ces années. Il devait penser qu’en revenant ici, elle serait à nouveau en danger. Pourtant depuis son retour elle n’a connu aucune menace. Voilà un mystère sur lequel nous devrions nous pencher. Quant à ton Temple, n’oublie pas que tu l’as fait construire sans l’accord des Palenthins. Même si je reconnais qu’ils n’auraient pas dû agir avec autant de violence, Nous-mêmes aurions dû manœuvrer avec un peu plus de finesse. Quoi qu’il en soit, Tu dois prendre garde à ne pas tomber dans le piège de Tes Ennemis. Tu sais très bien qu’ils attendent le moindre de tes faux pas pour te reprendre le Trône Divin. Et ceux qui te sont le plus proches pourraient s’avérer tes plus féroces Adversaires. Ce ne serait pas la première fois que les enfants de Rhôrrshâk complotent contre toi … »
 
                        Dhâar : « Rhôrrshâk ? Non cela ne se peut … Nous avons un accord qui dure depuis plus de mille ans … Bon … Très bien … J’accorde le bénéfice du doute aux Palenthins. Je vais réfléchir à tout cela. Mais je ne reculerai plus Aliasha ! Les Palenthins devront accepter ma présence sur leur Terre, comme j’ai toléré la leur ! D’une manière ou d’une autre ! »
 
Les Dieux et les Guerriers Wûrghs quittent alors la Forteresse, laissant seuls les PJs.

Explorant le Bâtiment désormais désert, les PJs finissent par découvrir, dans ses entrailles, des cachots d’où émane une odeur de mort nauséabonde. Alors qu’ils ouvrent l’une des portes grâce aux clefs suspendues au mur par un crochet, la puanteur de cadavre en décomposition provenant de la cellule plongée dans l’obscurité se fait encore plus forte, laissant craindre le pire pour ses éventuels occupants. Alors que la lumière pénètre faiblement à l’intérieur, les PJs distinguent les corps de six individus allongés et enchaînés aux murs. Deux d’entre eux semblent encore respirer, une femme et un homme apparemment. Les  vêtements et les membres couverts de sang, la tête penchée en avant, les cheveux, collés par la crasse, leur tombant sur le visage, ils semblent en très piteux état. Lorsque les PJs s’approchent d’eux, se couvrant le nez et la bouche pour se protéger des miasmes pestilentiels qui règnent dans la pièce et qui leur retournent l’estomac, les deux survivants relèvent péniblement la tête, plissant leurs yeux éblouis par la lueur des torches. C’est alors que les PJs reconnaissent Théodoria Leafstar et ... Odys Evenward !!

Après les avoir détachés et aidés à sortir de la geôle, leur avoir prodigués quelques soins d’urgence et fait boire de l’eau, Théodoria réussit enfin à prononcer quelques mots. Elle sait désormais ce que recherche Dhâar. C’est l’information que leurs Bourreaux ont tenté d’obtenir lorsqu’ils les ont inlassablement interrogés et torturés. Ils leur ont demandé si Helgirak existe vraiment et quelles seraient les conditions exactes pour qu’Il intervienne et détruise le Monde. Aucune des réponses qu’ont pu leur donner les prisonniers n’a semblé les satisfaire si bien que les Wûrghs étaient sur le point de leur faire connaître le même sort que leurs malheureux prédécesseurs.

Théodoria ajoute qu’elle a découvert les problèmes que connaît l’Empire de Paloum et les différentes guerres qu’il a dû mener ces derniers siècles. Elle a appris que les Dieux Médiatoliens sont désunis et complotent les uns contre les autres. Mais ils savent aussi se rassembler face à une menace sérieuse pour leur Territoire, notamment celle que représente un ennemi venant du nord, dont la puissance ne cesse de grandir.

Quant aux autres prisonniers, ils sont hélas morts sous la torture des Guerriers de Dhâar. Il s’agissait de l’Ambassadeur de Kahil Jûza di Nanto, Gérant du Sanctuaire de la Paix Wûrgh, de ses deux serviteurs et de l’Emissaire Gobelin Mâlgazzâr Korâckzor, leur explique Théodoria.

Théodoria est inquiète. La mort de leur Ambassadeur pourrait pousser les Gorgoz, par vengeance, à profiter de la désunion des Wûrghs pour relancer les hostilités contre l’Empire de Paloum. Tous les espoirs de paix de l’ancienne Chancelière Impériale d’Astélie seraient alors totalement remis en question …

Quant à la présence d’Odys à ses côtés, Théodoria explique, les larmes aux yeux, que : « Odys est mort et il doit le rester. Je suis navrée que vous ayez dû découvrir ce secret. C’est un lourd fardeau que je vous fais porter et je m’en excuse. Mais si sa survie devait être connue, ne serait-ce que par sa fille Minia, les conséquences pour nous tous seraient terribles. »



Epilogue.
Théodoria demande aux PJs de rapatrier les corps humains en Astélie afin qu’ils reçoivent des obsèques dignes de ce nom. Théodoria et Odys vont, quant à eux, ramener la dépouille de l’Ambassadeur Gobelin à Go’Gormélès et faire le rapport de leur enquête à Tripolis.

De retour à Basseclaire à bord d’un Navire céleste créé par le Mage Azrahim, les PJs apprennent que le Grand Inquisiteur Karic Wellington vient de proclamer la fin de la Grande Purge. Basseclaire est sauvée. Toute la vermine vampire en a été éradiquée !

_________________
Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

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