Récit n°21

Maître de jeu : Bernard

Date de jeu : samedi 26/09/17

Nom de groupe : « Le Cercle d’Orichalque »

Joueurs présents :

-          Errennot (Dominique)

-          Radamel (Matthieu)

-          Raziel (Benoît)

-          Anarion (Florent)

Points de Légende reçus : 1140

PNJ notables :

-          Rosper : Humain Compagnon Elémentaliste et Sorcier.

-          Gustibius : Maître Esclavagiste Troll du campement de « Pic de Lune ».

            Le 2 Raquas 1509, après quelques entretiens avec notre mécène Omasu et une période d’entraînement, nous traversons une journée traumatisante à la capitale royale. En effet, à plusieurs reprises, la terre à trembler. En outre, régulièrement, une fumée jaunâtre dégageant une odeur de soufre s’extraie du sol, avant de s’évanouir dans le plafond rocheux.

Dans le courant de la journée, le Maître Marchand Obsidien nous demande dans sa forteresse. Notre accueil s’accompagne d’une nouvelle secousse sismique. Très certainement une nouvelle manifestation draconique…

Il nous apprend plusieurs informations  en provenance des services de renseignements des espions de l’Oeil : 

   Concernant la situation de Rejgane à Jerris, le chef de la guilde « Aux Quatre Vents de Barsaive » est en sécurité.

   Une bataille a opposé une horde d’un millier d’Orks à une centaine de leur congénère placée sous la bannière des « Ecorcheurs ». Ces derniers ont été vaincus mais Karak et Ishamak ont fui le champ de bataille.

Krathis Gron, une Ork charismatique était à la tête des mille Orks. Par ailleurs, les espions de l’œil ont découverts un document sur place [cf aide de jeu : « la Flamme Paisible de Jrikjrikjrik »].

Ce texte à vocation fondatrice et aux allures de plaidoyer, laisse entendre que Cara Fahd est amené à renaître de ces cendres. Omasu nous précise que le Roi dispose également de ce document et qu’il médite sur son contenu.

A ce moment, les propos de notre interlocuteur sont ponctués d’un énorme grognement, faisant écho aux récents propos du Théran Ladachelm à propos des « Preneurs de Noms »…

            Le lendemain, 3 Raquas, le « Grand Archiviste » Merrox nous convoque et nous reçoit dans son office. Sans tarder, il nous présente un autre convie, pour le moins énigmatique : le dénommé Rosper, « Compagnon Elémentaliste et Sorcier », un humain bond aux tracés taillés à la serpe. Sur un ton impérieux, l’homme nous donne rendez-vous devant la porte sud de la cité, trente minutes plus tard. En effet, il semblerait qu’il souhaiterait que nous nous rendions ensemble au village « Hanto », là où la jeune fille « Aardéléa » avait été absorbée par la terre avant qu’une prophétie n’évoque son réveil lorsque le temps sera venu, en sa nouvelle qualité d’Entité de la Connaissance.

Merrox nous précise qu’il ne connait que peu ce dénommé « Rosper ». Néanmoins, il le présente comme « quelqu’un de confiance, entretenant des accointances avec Œil sous la Montagne ». Rappelons qu’aux dernières nouvelles, le village Hanto aurait été rasé voici quelques mois par les armées Théranes.

En sortant de cette entrevue, Labrax, membre des « Ecarlates », nous attend et nous invite à venir rencontrer Niptorek sur le champ. Nous le suivons à destination de l’arrière-salle d’une taverne. Là, Niptotek est attablé avec deux de ses acolytes. L’Elfe nous confie connaître notre mission, mais tient à nous mettre en garde contre Rosper. C’est alors qu’il nous narre une histoire très intéressante : avant l’invasion thérane, « les Ecarlates » ont été employés par Rosper pour un contrat secret. Il s’agissait de suivre un espion théran infiltré au sein de la bibliothèque de Throall et, le moment venu, d’échanger les informations écrites qu’il avait l’intention de fournir à l’ennemi, avec un document contenant des faits erronés. Néanmoins, le moment venu, Rosper se rua sur l’espion, le tua sans sommation avant de s’emparer du document et de placer le  faux parchemin, avant de prendre la forme d’un homme-dragon et de s’envoler. Bien qu’il n’en ait pas l’aval, Niptorek avait consulté le faux parchemin (clos d’un sceau royal) et en voici le contenu : « Aardéléa se trouve dans le Lac Ban, ou juste autour. Le Triomphe peut déployer ses ailes dès maintenant ».

Alors que nous rejoignons notre mystérieux mandataire (à présent équipé pour la guerre) s’emporte en détectant la Statuette d’Obsidienne que porte Raziel (représentant un Dragon et que nous trouvâmes à Hanto) et la réclame immédiatement afin de la remettre à « Ailes de Givre », l’un de ses maîtres Dragon (tout comme l’est « Ombre sous la Montagne »). Devant nos questions, il admet être « un Drake » et nous prévient qu’il préviendra le Dragon que son objet antique est réapparu et que « des gens viendront le réclamer ». Par conséquent, à l’occasion d’une sorte de transe télépathique, la créature concède prévenir l’intéressé de sa découverte et nous révèle que celui-ci se veut rassuré.

Le 6 Raquas, à l’occasion du quatrième jour de voyage, une étrange impression me gagne. J’ai le sentiment que nous sommes épiés, voire suivis par un groupe composé de plusieurs Sylphelins.

A la nuit tombée, je décide de posséder le corps de mon krill afin d’aller observer les alentours. Je localise rapidement un groupe de cinq Sylphelins arborant les armoiries théranes. Espionnant leurs conversations, j’apprends que ce groupe est mandaté par « Maître Gendel » et « Héféra » (qu’ils craignent énormément) afin d’être certains que nous rendons bien jusqu’à Hanto. Ils ont en tout cas la certitude que nous agissons pour « Ailes de Givre » ou « Ombre sous la Montagne ».

Rosper nous révèle que Héféra est le « Premier lieutenant du Premier Gouverneur » de Théra, c’est-à-dire le plus grand dirigeant de l’Empire Théran. En outre, Héféra est celui qui influença la politique thérane afin d’envoyer le Béhémoth à la recherche de Aardéléa (qui serait un atout considérable pour les Thérans).  

Nous décidons d’intervenir auprès des espions volants. Là, seuls deux sont encore là, tandis que les trois autres ont quitté les lieux pour faire leur rapport d’activité. Ligotés et désarmés, nous entamons le dialogue et les deux Sylphelins concèdent œuvrer pour le « Maître Espion » Gendel, mais ils furent récemment affectés à la « Fraternité des Investigations Thaumaturgiques », une branche placée directement sous les ordres d’Héphéra (un Sorcier extrêmement puissant). En échange de leurs informations et compte-tenu du fait qu’ils n’ont nullement l’intention de retourner auprès de leurs Maîtres car la mort les y attendrait, nous les laissons partir et embrasser une vie clandestine.

            C’est le 11 Raquas que nous rejoignons le site de Hanto. Le village est en ruine, tandis que quatre pendus à la tour en construction constituent pour nous un accueil morbide. 

Alors que Raziel nous précède dans les airs, au moment de pénétrer dans le village, notre compagnon volant est victime d’un sceau piégé et qui lui provoquent douleurs et hémorragie interne. 

En nous approchant de l’endroit où la jeune fille avait disparu dans les entrailles de la terre, nous constatons l’existence d’un trou d’une dizaine de mètres, autour duquel gisent divers outils (tels que des pelles et des pioches). Non loin de là, le sol est jonché de corps de villageois ayant été exécutés voici plusieurs jours.

Devant ce spectacle funeste et inquiétant, Errennot entre en contact avec des Elémentaires de Terre et de l’Air locaux, tandis que je m’emploie à revivre la mort de l’un des voyages.

Me concernant, je revis alors le supplice des habitants, qui furent contraints de montrer à une dizaine de Thérans armés et menés par un vieux Sorcier barbu et charismatique, qui se pourrait bien être le fameux « Héféra » [cf illustration], le lieu où avait disparu Aardéléa.

La piste élémentaire nous mène jusqu’au village voisin de Hanto, vers lequel les Thérans seraient partis (en « possession » de la jeune fille). L’endroit se nomme Tyst et possède une configuration et un plan similaire à Hanto.

Les habitants du site nous accueillent avec la peur au ventre et nous enjoignent à poursuivre notre route. Malgré l’heure tardive, forge et four sont en pleine activité. Interrogée, une femme concède leur reddition auprès des Thérans qui viennent chercher armes et pains à raison d’une fois par semaine. Un villageois nous montre un réfugié de Hanto caché ici secrètement. Celui-ci nous dit que les Thérans ont embarqué quelques-uns de ses homologues et surtout Aardéléa, à « Pic de Lune », un village près des Mont du Tylon, où se trouve Héféra. Le fuyard a profité d’un assaut sur les troupes esclavagistes d’une dizaine de rebelles, une troupe multiraciale et bien équipée (et dont les membres ont crié à l’unisson « Pour Barsaive »), pour fausser compagnie à ses geôliers.

Le 12 Raquas, alors que nous voyageons en direction du « Pic de Lune », nous rencontrons un groupe de dix T’Skrangs de la Maison Ishkarat. Ceux-ci nous interdisent l’accès à leur terre afin de ne pas froisser les Thérans et nous conseillent de rebrousser chemin car notre destination est un camp théran aux ordres de « Gustibius », un Maître Esclavagiste Troll très vénal, qui recherche activement un esclave Sylphelin. Mes congénères nous fournissent en dernier lieu une carte retraçant notre trajet à destination de « Pic de Lune » [cf aide de jeu].

A l’approche de notre destination, nous croisons l’endroit où les rebelles avaient attaqués le convoi théran. Il ne reste d’eux qu’une dizaine de tas de cendres et d’acier fondu, nouveau témoignage de la puissance magique de Héféra.

Le 13 Raquas, nous voilà en visuel du site reculé et montagnard. Nous approchons du camp en feignant de livrer un esclave Sylphelin, notre compagnon Raziel… Devant notre offre, nous sommes escortés devant le ventripotent Gustibius. Celui-ci ne se laisse pas abusé et nous explique ne pas apprécié Héféra, avec lequel il doit collaborer pour les affaires. Selon ses dires, le Sorcier théran est passé par son camp en compagnie de Aardéléa. En échange de lui assurer sa fuite lorsque les Thérans partiront, il accepte de nous révéler où se trouve Héféra, qui est parti à cheval avec sa jeune prisonnière, en direction de « Quai des Nuages » pour rejoindre « Vivane », avec quatre jours d’avance sur nous.