Récit n°18

Maître de jeu : Bernard

Date de jeu : samedi 30/01/16

Nom de groupe : « Le Cercle d’Orichalque »

Joueurs présents :

-          Errennot (Dominique)

-          Raziel (Benoît)

-          Radamel (Matthieu)

-          Aelifigu (Christophe)

-          Luciole (Stephane)

Points de Légende reçus : 1100  

PNJ notables :

-          Ajmar « l’Admirable » : Orc Haut Conseiller Royal des Affaires Magiques.   

-          Drazon : Nain membre éminent de la Maison Elcomi.

-          Labrax : acolyte de Niptorek au sein des « Ecarlates ».

            Le 29 Rua, nous voilà convoqués par notre mentor et néanmoins ami Omasu. Voici trois jours que nous n’avons aucune nouvelle de notre fidèle et loyal compagnon Troll : Modrouail (ni même de son féroce tigre). Nous apprenons, via la jeune tribale Inaya (dont il était dévolu à l’éducation et à la formation) qu’il a décidé de quitter la capitale, sans dire mot, en direction de Jerris, dans la nuit du 25 au 26 Rua.

Alors que nous nous présentons dans les appartements privés de l’Obsidien, nous croisons Labrax, l’un des acolytes de l’Elfe des « Ecarlates » : Niptorek. Nous nous saluons avant que nous ne pénétrions chez le Maître Marchand. Après les échanges de circonstances, notre charismatique interlocuteur nous livre que suite à l’exécution de Pado Dirvigius, Selenda a rencontré la Vieille Garde (un groupe très traditionnaliste, anti-Neden) afin de leur faire part que l’héritier au trône était bien le souverain légitime.  L’intervention de la Naine a permis de calmer les esprits entre factions opposées sur la question de la succession royale de Barsaive. Malgré tout, du fait de la mort de Varulus, des officiers militaires ont quitté leur fonction, désireux d’oublier la guerre. En contrepartie, beaucoup souhaitent la mort des Thérans et donc la reprise du Pic de Vie. En conséquence, une flotte aérienne se forme, les régiments se constituent et la guerre est proche !

Dans un deuxième temps, il nous apprend que nous sommes conviés au couronnement du Roi Neden, le 1^er Mawag. A l’issue de ce protocole, le souverain en personne souhaitera nous recevoir et nous entretenir personnellement dans la salle d’audiences.

Puis, Omasu nous informe qu’il a mobilisé ses troupes et qu’il a sollicité « l’œil » afin de mandater ses meilleurs espions à Jerris dans le but de vérifier la véracité des actes funestes promis par Ishamak à l’endroit de nos proches, tout en veillant sur la santé du marchand Rejgane.

En outre, dans un silence de temple, le plus grand mécène du royaume nous déclare que cette entrevue entre nous pourrait être la dernière, car il craint de ne pas revenir vivant de la campagne militaire à venir. Il nous stipule que si tel était le cas, il souhaiterait nous léguer sa titanesque forteresse. D’ailleurs, tous les contingents issus de la citadelle sont sur le pied de guerre et seul mon Maître, le grand Zalas est dévolu à rester ici.

Enfin, avant que nous ne le quittions, Omasu nous apprend que les « Ecarlates » ont accepté (à sa demande) de nous attendre avant de partir pour les ruines de Parlainth.

            Le 1^er Mawag, nous nous rendons comme prévu au sein de l’amphithéâtre, où doit être prononcé le discours du Roi. Nous prenons place aux premières loges, juste devant l’estrade où sont installés les Conseillers Royaux. Sans tarder, Neden entame son allocution, témoignant son désir d’être aimé et compétent, comme le fut son père avant lui. Publiquement (et nous citant nommément), Neden nous accorde un grand crédit en remerciant « le Cercle d’Orichalk d’avoir permis l’arrestation de l’assassin du de Varulus III ».

Dans la foulée, nous avons l’insigne honneur d’être reçu par le souverain (accompagné de quelques conseillers) dans la salle d’audiences. Il est à noter que nous sommes les premiers à être accueilli ici par le nouveau suzerain de Barsaive. Tout d’abord, en gage de remerciement, nous nous voyons gratifiés de la somme numéraire de 3000 PA et (comble de gratitude) nous sommes introduits sur le champ au sein de l’Assemblée Royale, à bord de la propre galère du Roi (baptisée « Justice »), en vue de la campagne militaire naissante.   

C’est alors que Neden (grave et déterminé) annonce l’entame d’une marche en direction du Pic de Vie contre les légions théranes. Il conclut par ces mots : « Le Béhémot quittera Barsaive ou sera détruit ! »

Le soir venu, notre protecteur de luxe Omasu nous fait parvenir un « Anneau de Bond de Lézard » (à usage unique).

            Le lendemain, 2^ème jour du mois de Mawag, à l’aube, nous sommes prêts au départ… pour la guerre. Je regarde autour de moi mes camarades se concentrer et se mobiliser. Je repense alors à notre rencontre lors de notre exploration du Kaer Tardim. Qui aurait cru ?...

Devant nous, 4000 fantassins en armes se préparent à marcher vers l’ouest. Au-dessus d’eux, trois galères et six vedettes sont affrétées et accueillent des régiments essentiellement composés de guerriers Nains. Devant ces légions fières et déterminées, Luciole, guidé par l’âme de Mulfrone, entame une allocution d’exhortation à la guerre, galvanisant le peuple de Barsaive à se battre pour sa liberté.

Quelques minutes plus tard, l’armée est en marche. Sur la galère royale, nous ne pouvons ignorer les discussions dont voici la teneur des plus significatives :

- Certains soldats s’interrogent quant au rassemblement de plusieurs milliers d’Orcs près de Vivane.

- Cinq Villages (Haeri, Boéla, Hanto, Loupom, Crokos) ont été complètement détruits pas les Thérans.

Au sixième jour de voyage, une vedette d’éclaireurs revient vers le convoi militaire pour effectuer son rapport et nous apprendre la présence d’une armée thérane (moins nombreuse que la nôtre) qui nous attend de pied ferme en chemin, près d’une très dense forêt. Aucune flotte n’a été repérée à moins de deux heures, néanmoins, une vedette appelée « l’Audacieuse » stationne au-dessus du contingent ennemi et arbore le drapeau blanc, le signe de paix des parlementaires.   

Nous finissons par rejoindre le site en question et alors que les combats débutent au sol, suite à la jonction des deux armées ennemies, la vedette thérane approche, portant toujours son pavillon immaculé. Un homme jeune s’en extrait et se montre en signe de non-agression. La main tendue, il nous enjoint à monter à bord pour entamer une discussion, lorsque le Nain de la Maison Elcomi « Drazon » dégaine son arbalète, qu’il pointe, arme et actionne sans sommation. Devant les yeux ébahis de l’assistance, l’émissaire de la paix s’effondre, la gorge perforée par un carreau acéré, avant de basculer dans le vide et de s’écraser au sol, plusieurs décamètres plus bas. Devant les regards réprobateurs que dont chacun l’affuble, Drazon se défend en prétendant que le Théran se préparait à dégainer et à se monter vindicatif. Dans la foulée, une échauffourée débute alors que la navette prend le parti de s’éloigner de nous. Sans attendre, le Conseiller en Magie Ajmar et Raziel sautent à bord de l’embarcation volante. C’est alors qu’une voix de femme en retentit. Elle explique que « seul le Cercle sera accepté à bord ».  Répondant à cet appel, Errennot, Raziel et Luciole se rendent an ambassade sur « Audacieuse » afin d’en rencontrer la Capitaine, alors que Aelfigu et moi préférons assurer nos arrières en sationnant sur « Justice ».

Raziel revient de cette rencontre avec un vieux Nain tuméfié qu’il présente comme étant un prisonnier torturé. Lors de son arrivée, celui-ci échange un regard complice et ostensiblement entendu avec Drazon, ce qui pousse Luciole a ordonnée la mise aux fers du Nain membre de la noblesse. Sans tarder, dans une attitude moqueuse et injurieuse, le prisonnier explique qu’en effet, Drazon lui obéit dans le cadre de la Confrérie des « Gardiens de la Confiance ». Il dit en être le chef, et, se sachant condamné, se confie en jubilant et en raillant notre crédulité. Il confie aisément que cette guerre a été montée de toute pièce par « les vrais conspirateurs » originaires de Iopos, parmi lesquels Jada d’Uropa, notre « alliée » et Questrice de Garlen, mais qu’il présente (jouissif) comme la plus grande des usurpatrices. Devant de tels aveux, le Roi Neden ordonne l’exécution de notre loquace interlocuteur, hilare devant la sentence funeste.

Suite à ces révélations inattendues, un conciliabule s’improvise sur la galère royale. Ajmar enjoint le souverain à stopper la bataille et à faire route arrière vers Throall, mais Neden refuse cette solution qui serait perçue comme de la couardise et un aveu de faiblesse face à l’envahisseur (bien que la bataille tourne sous nos yeux en notre défaveur).  

A ce même moment, des centaines d’Orcs montés jaillissent de la forêt jouxtant le champ de bataille et chargent les armées théranes. Malgré cette aide inespérée, sous nos yeux, la fière et charismatique Reine Faldiel (de Scytha) s’écroule dans la mêlée, victime du coup perforant d’une lance d’Obsidienne. Dans un état grave, la souveraine du septentrion échappe tout de même à la mort.

Devant la débâcle qui s’annonce, Ajmar nous entretient an privé et nous enjoint à convaincre le Roi de sonner la retraite. Nous nous y contraignons et, le lendemain, la mort dans l’âme, Neden s’y résout…