Récit n°19

Maître de jeu : Bernard

Date de jeu : samedi 26/03/16

Nom de groupe : « Le Cercle d’Orichalque »

Joueurs présents :

-          Errennot (Dominique)

-          Raziel (Benoît)

-          Radamel (Matthieu)

-          Luciole (Stephane)

-          Anarion (Florent)

Points de Légende reçus : 1000

PNJ notables :

-          « V’ Sigar F’Szaffinal Ch’Othobi » : administrateur T’Skrang du clan « Ishkarat » (Lac Vors)

-          Jada Denairastas : conspiratrice Sorcière Nécromancienne, membre des « Gardiens de la Confiance »

            Durant le voyage retour, le Souverain Neden s’isole dans sa cabine royale. Détruit mentalement et ivre de colère, il ne souhaite rencontrer personne hormis son Conseiller : Ajmar.

C’est le 20 Mawag que nous voilà de retour à Throall. L’heure est au bilan et cette campagne militaire avortée est bien évidemment un fiasco. Le constat est effroyable puisque de très nombreux soldats sont morts en vain. Par conséquent, des oraisons funèbres et offices mortuaires en leur mémoire sont prévus et fleuriront dans les prochains jours au sein de la capitale. La Reine Faldiel, quant à elle, est immédiatement placée entre les mains des plus compétents des guérisseurs. 

            Le lendemain, 21 Mawag, nous sommes mandés dans la forteresse d’Omasu afin de rencontrer un trio de Nains. Bien qu’ils ne se présentent pas en ces termes, nous comprenons rapidement qu’ils œuvrent pour le compte de « l’œil », l’organe d’espionnage royal. En préambule, ils tiennent à nous présenter les informations obtenues suite à l’interrogatoire du commerçant félon « Drazon » :

   L’Epée de l’Empereur a bien été dérobée dans ses quartiers, en son absence.

   Les lieux où étaient établis les membres des « Gardiens de la Confiance » en ville, ont été localisés mais sont à présent désertés.

   Lémora, la compagne du vieux fou qui dirigeait la conspiration a quitté la cité en compagnie de quelques acolytes conspirateurs. Ces derniers tenaient conjointement une échoppe de denrées alimentaires. Il est à noter que Lémora se serait enfuie en emportant avec elle un mystérieux paquet.

Suite à cet exposé, nos interlocuteurs nous demandent de prendre en charge l’affaire et de nous intéresser à la piste de « Lémora ». Les informations la concernant ont été obtenus auprès d’un vieux Nain œuvrant en qualité de marchand ambulant dans le quartier du grand marché. Peut-être en sait-il davantage…

Muni du signalement du marchand Nain, nous décidons de le retrouver en nous rendant sur le site du marché, non loin de l’ancienne échoppe de Lémora (qui servait de refuge secret aux conspirateurs). Lors de notre arrivée, force est de constater que notre cible n’est pas là. Qu’à cela ne tienne, nous décidons tout de même de nous mettre à l’œuvre sans tarder et entamons une enquête en règle :

   Luciole s’entretient avec la très loquace voisine d’étal de Lémora.

   Adoptant la forme d’un volatile, Errennnot surveille le périmètre depuis les airs.

   Anarion et Raziel pénètrent dans l’échoppe vide qu’occupait Lémora afin de l’inspecter de l’intérieur.

   Me concernant, j’occupe une place stratégique, afin de repérer l’éventuelle arrivée du marchand ambulant.

Après quelques minutes, le Nain quinquagénaire arrive enfin, poussant nonchalamment son chariot encombré de fruits et légumes en tous genres. Sans tarder, il se dirige vers Raziel, lui reprochant son intrusion dans l’échoppe et l’enjoignant à ne pas rester ici, sous peine de voir la garde être alertée. S’instaure alors un dialogue (que rejoint Luciole) plein d’allusions et de faux-semblants, entre un marchand épris, observateur et cupide d’un côté ; et de l’autre, un duo de Sylphelins désireux d’extorquer subtilement toute information concernant une fuyarde notablement réputée dans le quartier. Le marchand finit par confesser avoir suivi Lémora (dont il est très amoureux) à l’occasion de son départ et avoir vu où elle s’était rendue, afin de pouvoir prendre place dans une caravane de convoyage qui lui permettrait de quitter la ville. Il nous présente ce service comme étant : la caravane du marchand Troll : « Yamin Monte-Roues ».

Sans tarder, nous nous rendons sur place, à l’extérieur de la ville. Parmi les caravanes, deux humains moroses attendent le client. L’un d’eux passe le temps en pratiquant le massacre (à poing nu) de casques de l’armée. Alors que nous nous présentons, nous comprenons que son animosité résulte de l’amertume qu’il éprouve suite à la fuite du Roi, qu’il considère comme un couard. Avec véhémence, il déplore la mort de ses deux fils à l’occasion de ce simulacre de campagne militaire. Mettant en exergue notre volonté de démanteler le complot de la cité de Iopos (servant indirectement les desseins de l’envahisseur Théran), notre interlocuteur se calme, suite au discours enflammé d’Errennot. Notre interlocuteur accepte donc de consulter ses archives et nous apprend que la félonne Lémora a sollicité ses services six jours auparavant. Accompagnée de cinq comparses, elle a pris la direction de Jerris. Néanmoins, elle a payé en parallèle les services d’un coursier, afin qu’il s’acquitte de livrer un paquet (pouvant accueillir une épée) à destination du Lac Vors. Ce dernier devait remettre l’objet à un administrateur « Ishkarat » (qui selon moi est le nom du clan T’Skrang local) du nom de : « V’ Sigar F’Szaffinal Ch’Othobi ».

            Avant d’entamer un quelconque voyage, nous décidons de présenter notre rapport à notre commanditaire royal. A cette occasion, notre interlocuteur nous stipule que l’administrateur T’Skrang est le responsable du maintien de l’ordre dans les villages Nains près du Lac Vors. Il est connu pour avoir « l’épée facile », c’est pourquoi nous recevons un mandat écrit nous permettant d’accéder à la province fluvial T’Skrang, réputée pour n’accepter aucun étranger. A notre demande, l’organe de « l’œil » prévoit de solliciter ses agents à Jerris afin de procéder à l’arrestation de Lémora (et de ses complices) lors de leur arrivée sur place (prévu d’ici quelques jours à l’issue d’un long périple équestre).  

Ceci fait, nous mettons le cap sur le Lac Vors…

C’est en monture que nous prenons la route, menés par un guide de l’office de convoyage de « Yamin Monte-Roues ».

Au fil des jours, Luciole, en brillant éclaireur, nous fait part du fait qu’un groupe de quatre voyageurs semble nous suivre à distance respectable. Méfiant mais leur accordant, dans un premier temps, le bénéfice du doute, nous laissons les choses se faire jusqu’à ce que, métamorphosée, Errennot remarque que régulièrement dans la journée, l’un d’eux se rend invisible, avant de nous rejoindre pour nous espionner secrètement. A l’évidence, nous sommes observés par un tiers mystérieux, pouvant incarner une menace pour notre mission royale.

Suivant l’instinct infaillible de Luciole, le soir précédent notre arrivée, peu avant le lever du jour, nous décidons d’intervenir sans prévenir sur le site de leur campement. Avant cela, j’utilise les Murmures des Ombres afin d’écouter leurs échanges au coin du feu. Sous l’égide de celui qui semble être leur chef, ils énumèrent nos capacités et ourdissent un plan. Ainsi, ils précisent ne pas vouloir nous attaquer frontalement pour le moment, mais d’attendre que nous récupérions le paquet au Lac Vors, avant de nous le subtiliser lors de notre voyage retour. Enfin, ils stipulent qu’en cas de problème, il leur faudra prévenir leur commanditaire qu’ils présentent comme étant une femme. C’est alors que nous procédons à une attaque éclaire. Sans tarder, Errennot pourfend notre opposant possédant la capacité de se rendre invisible. Blessé grièvement au flanc, celui-ci s’empare d’un anneau, qu’il projette ensuite en l’air, ce qui provoque la disparition du bijou. Nous entamons une discussion animée avec leur chef, qui nous avoue avec véhémence vouloir également ramener l’épée du roi, sans nous dire pour qui il œuvre. Cependant, nous comprenons et devinons qu’il officie pour la Naine « Selenda », désireuse de se tresser les lauriers, en livrant personnellement le précieux objet au Roi Neden. Afin de les en empêcher, nous décidons de faire fuir leurs chevaux et ainsi mettre fin à leur filature à notre endroit. L’aube pointant à présent, nous nous remettons en route, délestés des espions opportunistes de Selenda.

Le 28 Mawag, nous arrivons finalement sur le rives du Lac Vors. Après une légère attente, la patrouille nous rejoint et elle est menée par l’administrateur « Ishkarat » [cf aides de jeu illustrations]. Sans se défausser, il admet avoir récupéré le paquet que nous convoitons et l’avoir amené (sans en vérifier le contenu, ni se méfier outre mesure) sur un navire, mouillant encore dans les eaux du lac. Après que nous lui ayons exposée la situation, sa garde et lui acceptent de nous mener sur place et nous prêter main forte afin de récupérer l’arme royale.

Nous approchons du navire « la Perle du Fleuve » en nous faisant passer par des prisonniers de l’administrateur T’Skrang. Le vaisseau est splendide et est parfaitement entretenu. Alors que nous montons à bord, c’est la (toujours splendide) « Jada Denairastas » (que nous connaissions auparavant sous le nom de « Jada d’Uropa ») qui nous reçoit, non sans faire preuve d’une extrême condescendance à notre endroit. Une discussion s’engage et elle nous concède avoir tué Varulus III, dérobé l’épée et souhaiter occire le souverain actuel : Neden. Que de louables et forts beaux projets en somme… Elle fait ensuite l’apologie de son pouvoir magique afin de nous dissuader de l’affronter et nous encourager à quitter prestement son embarcation… sans l’épée bien évidemment…

Vaille que vaille et ne laissant parler que notre courage, nous décidons d’affronter la puissante Sorcière Nécromancienne. Certes, ses talents magiques ne sont pas usurpés (contrairement à son identité) et nous sommes rapidement grandement menacés par les pouvoirs de Jada ; néanmoins, suite à un coup d’épée parfaitement maîtrisé de l’administrateur T’Skrang « V’ Sigar F’Szaffinal Ch’Othobi », notre ennemie s’évapore et disparaît. Nous en déduisons que nous avons affronté et vaincu une sorte d’incarnation de Jada. La conspiratrice n’est pas morte, mais nous sommes en mesure de mener à bien notre mission première.   

En effet, nous ne tardons pas à entreprendre la fouille du vaisseau et nous y trouvons l’épée de Neden, frappée du sceau de Throall, soigneusement exposée sur un socle. Nous remarquons également que l’une des parois de bois du navire est enfoncée et gravée de petits glyphes, agencés afin de former une arche. Nous en déduisons que ces symboles pourraient avoir participé au stratagème de Jada, lui permettant d’incarner une image d’elle-même, voire de fuir les lieux…

            Après avoir remercié la garde T’Skrang pour son aide, nous faisons chemin inverse, afin de rejoindre Throall. C’est le 6 Gahmil que nous sommes de retour à la capitale, en possession de la précieuse arme de notre souverain.