Récit n°9

Récit d’aventure n°9



Maître de jeu : Bernard
Date de jeu : samedi 23/11/13
Nom de groupe : -
Joueurs présents :
- Errennot (Dominique)
- Raziel (Benoît)
- Radamel (Matthieu)
- Modrouail (Gaëtan)
Points de Légende reçus : 170
PNJ notables :
- J’Role : « Honorable Voleur et Œil de Throal ».
- Charboyya : dirigeant Nain de la guilde de la « Soie Flamboyante », résidant à « Grand Foire ».
- Omasu : Obsidien marchand très influent et richissime qui fut également un grand troubadour. Fondateur de la communauté baptisée : « Les Pionniers de la Rébellion de la Roche de Vie ».
- Rejgane : maître marchand de la guilde des « Quatre Vents », œuvrant à Jerris.
- Malorie : marchande de la guilde de « la Cinquième Roue », œuvrant à Jerris.
- Niptorek : Adepte Elfe, chef du groupe « l’Ecarlate », le plus souvent basé à Jerris.
- Heursup : marchand Sylphelin de la guilde de « l’Or et la Soie », œuvrant à Jerris.
- Sarr : Obsidien ami d’Heursup.


RECIT DE L’AVENTURE

En ce 17 Strassa 1510, nous sommes reçus par le Maître Espion Royal J’Role (surnommé « l’œil ») pour effectuer une mise au point quant aux affaires actuelles :
Il nous informe tout d’abord que le Roi Varulus III attend d’en apprendre plus concernant le plan théran (et son hypothétique invasion) avant d’agir officiellement.
En outre, il nous apprend qu’en notre absence, l’usurpateur ayant spolié l’identité du Magistrat Jorge Clystone a été démasqué, confondu et exécuté.
Enfin, selon ses dires, le Roi a mandaté un contingent auprès de la « Shivalahala » V’Strimon afin de connaître la position adoptée par le peuple T’Skrang. En parallèle, des ambassadeurs thérans sont actuellement reçus au Palais Royale de Throal par les diplomates Nains du Roi.

Ceci fait, chacun retourne à ses conjectures et, pour notre part, nous décidons de nous rendre à « la Soie Flamboyante », l’échoppe de notre ami Nain Charboyya. Après nous avoir reçus, ce dernier nous remet nos luxueuses tuniques. Toutes sont de couleur noire de jais et rehaussées de décorations d’une autre teinte (personnelle à chacun de nous). Me concernant, les fils brodés sont du même pourpre que celui de mes écailles ; Erennot a quant à elle optée pour une touche de soie de la couleur du feu, tandis que des liserais verts orneront les atours de Luciole. Cette identité vestimentaire sera la première pierre (pour le moment, visuelle) du groupe que nous sommes en train de bâtir…
Dans la foulée, le propriétaire des lieux nous signifie qu’un riche marchand désire nous rencontrer et nous attend dans le salon de la boutique. Soucieux de ne pas faire plus attendre cette sommité, nous nous rendons à l’étage et y retrouvons, avec plaisir, le charismatique Obsidien « Omasu ». Rapidement, le Maître Marchand nous confie son désarroi du fait de la situation actuelle et se montre même très en colère (et véhément) face à l’attentisme dont font preuve les autorités barsaiviennes. Nous lui faisons par de notre soutien et il en profite donc pour mettre à l’épreuve nos dires. En effet, il souhaiterait que nous retournions à Jerris en drakkar volant afin de remettre une missive à notre employeur (et dirigeant de la guilde des « Quatre Vents ») « Rejgane » ; mais aussi à Malorie (de la guilde de « la Cinquième Roue »), à Heursup (un Sylphelin influent de la guilde de « l’Or et la Soie ») et à Niptorek (l’Elfe Adepte dirigeant du groupe appelé « l’Ecarlate »). Nous accédons à sa demande, en retour de quoi, il nous remet une plaque constitué à partir d’un saphir, sur laquelle est gravé le mot « Omasu » en lettres d’or, en nous expliquons que cet objet précieux nous permettra de nous procurer tout ce dont nous pourrions avoir besoin dans les échoppes marchandes du royaume, sans avoir à régler quoi que ce soit (selon le principe des lettres de change). Ma Vision Astrale me confirme qu’il s’agit d’un objet de trame. Raziel ne cache pas sa satisfaction et s’empare du précieux sésame. Avant que nous prenions congé afin de nous préparer en vue du départ, Omasu me fait don d’un Traité sur ses congénères Obsidiens.

Le jour suivant, 18 Strassa, nous embarquons comme convenu sur un drakkar volant, à destination de Jerris. Les voyages aériens sont décidément toujours un supplice… Je tente d’oublier nos conditions de voyage en m’isolant afin de me plonger dans la lecture du recueil que m’a offert la veille notre commanditaire.
Bénéficiant de vents favorables, c’est le 20 Strassa que nous arrivons dans la cité de la tristesse, où l’ambiance est toujours oppressante et nimbée d’un parfum permanent de désespoir. Rejgane nous accueille en grande pompe, parvenant, exceptionnellement, à se montrer joyeux et avenant. Sans attendre, je lui remets la missive en provenance d’Omasu. Après avoir pris connaissance de son contenu, le marchand nous informe que la requête de l’Obsidien est de se voir confier les services des meilleurs hommes dont il dispose, et… c’est de nous dont il s’agit… Pour une durée indéterminée, nous allons changer de mains…

Avant de retourner à Throal afin d’honorer notre nouvelle allégeance envers Omasu, nous nous acquittons du reste de notre mission, soupçonnant donc la teneur du contenu des divers plis que nous devons faire parvenir. L’Obsidien fait valoir son immense influence dans le monde du commerce barsaivien.
Ainsi, nous nous rendons au comptoir commercial de Malorie, une femme blonde d’âge mûr. Celle-ci nous reçoit dans son bureau encombré de livres de comptes. Elle ne cache pas son impatience, parfaite incarnation du proverbe, célèbre et honoré parmi sa corporation, prétendant que « le temps, c’est de l’argent ». Après avoir parcouru le courrier que nous lui remettons, elle nous assure que « la cargaison demandée sera livrée dans deux jours dans les entrepôts personnels de Rejgane. »
Ensuite, cap est mis sur l’atelier de sculpture sur bois du dénommé « Heursup ». Le tenancier des lieux, au port mou et très nonchalant, nous apprend l’absence du propriétaire des lieux. Celui-ci s’est rendu dans une auberge afin d’y effectuer une transaction et n’en est pas revenu depuis. La situation semble préoccupante mais ne semble pas beaucoup alarmer notre interlocuteur, semble-t-il blasé par les affres quotidiennes de son emploi peu passionnant, incarnation parfaite de l’amertume légendaire régnant sur la cité de Jerris… Ce dernier nous indique l’auberge en question afin que nous menions l’enquête quant à cette disparition inquiétante et inexpliquée…
En attendant, je mène mes acolytes à l’auberge de « la Pieuvre Bleue », dans le but d’y rencontrer ma vieille connaissance, toujours peu populaire parmi mes compagnons d’aventures : « Niptorek ». Autour d’un verre, nous nous attablons en ca compagnie et je lui remets le parchemin scellé du sceau d’Omasu. Après sa lecture silencieuse, il nous dit devoir se rendre dans la cité-état de « Iopos » pour y régler une affaire importante. Ceci fait, « l’Ecarlate » fera route vers Throal, répondant à « l’appel d’Omasu ». Il nous demande d’informer notre mandataire Obsidien du fait que « la Shivalahala K’Tenshin a officieusement rejoint la cause thérane. Preuve en est, elle a décidé de taxer ceux qui désireraient emprunter les eaux fluviales ». Enfin, avant que nous ne nous séparions, mon ami Elfe me remet une lettre cachetée, à ouvrir seulement s’il n’est pas à Throal dans un mois.

Seul le pli destiné à Heursup demeure encore dans notre giron. Sans attendre, nous nous mettons en route afin de remonter sa piste. L’auberge que nous a indiquée son employé est de très bonne tenue et est spécialisée dans la dégustation de soupes. Le tenancier nous confie avoir vu, voici deux jours de cela, le Sylphelin, en compagnie d’un Troll. Après une discussion sur place, ils ont quitté l’auberge, à destination d’une maison abandonnée (située non loin), selon lui dans le but de procéder à une transaction secrète… Sur place, une analyse du terrain pratiquée par Modrouail nous apprend que le sol a été récemment piétiné et occupé par quatre Trolls. Ses sens aiguisés lui permettent, en outre, de trouver une dent de Sylphelin. A n’en pas douter, notre marchand ailé miniature a été la victime d’un guet-apens… A l’évidence, la perspective d’un échange juteux lui a fait oublier la maxime élémentaire préconisant que « prudence est mère de sûreté ».
Profitant du flaire de son tigre, Modrouail (dont nous empruntons le sillage) remonte cette piste durant une heure environ. Nous voilà à présent face à une colline dans laquelle est creusée une caverne, d’où s’élève une légère fumée. L’endroit, aux allures de repaire isolé, est occupé par les Trolls que nous traquons, tels des limiers.
Après nous être préparés à un affrontement, Raziel s’aventure dans le refuge troglodytique afin de se montrer aux occupants des lieux, avant de faire volte face et de quitter les lieux, jouant à merveille son rôle de leurre aérien. Notre stratagème fonctionne et deux Trolls se précipitent hors du boyau minéral, dans le sillage de l’intru. Nous les recevons, armes aux poings, griffes acérées au vent et tissages de sorts en action… Le combat qui s’en suit est équilibré et s’éternise quand, tout à coup, nous sommes distraits par le son de plusieurs martèlements bruyants sur le sol rocailleux. Nous constatons qu’ils sont produits par les colossaux membres inférieurs d’un Obsidien mesurant pas moins de 3,40 m, constitué de pierre noire et arborant un titanesque cimeterre. D’un bon, il jaillit sur nos adversaires Trolls. Il en saisit un cou, le soulève du sol et hurle, menaçant : « Où est Heursup ?! » Cette intervention très impressionnante et soudaine fait fuir le second Troll à toutes enjambées. Traduisant les indications silencieuses de sa victime pétrifiée par la peur, le titan minéral se précipite dans la caverne et y délivre son ami Sylphelin, avant de nous remercier pour notre intervention et de se présenter sur un ton roc et caverneux : « Sarr ». Le Troll avoue ses activités criminelles : ses congénères et lui capturent des Sylphelins afin de les vendre.

Sur le chemin du retour, nous remettons la missive d’Omasu à Heursup. Celui-ci nous assure que, lui aussi, fournira l’effort de guerre demandé par l’Obsidien. Par ailleurs, il s’engage à apporter son soutien à son rival Rejgane, afin d’honorer son sauvetage, initié par ses Bjados.

Le 20 Strassa, notre mission accomplie, nous reprenons les airs en direction de Throal, que nous gagnons deux jours plus tard, le 22 du même mois. Nous constatons qu’en notre courte absence, une nouvelle forteresse y a vu le jour, sous l’égide du puissant Omasu. Celui-ci, peu après notre arrivée, rend officiel la constitution d’une force destinée à lutter contre l’envahisseur théran. Cette communauté est baptisée par ses soins : « Les Pionniers de la Rébellion de la Roche de Vie ».