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 L'empire et ses provinces

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Toturi Toshiteru

Toturi Toshiteru


Date d'inscription : 22/03/2005
Localisation : Otosan-Uchi
Loisirs : Iaijutsu

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MessageSujet: L'empire et ses provinces   L'empire et ses provinces EmptyDim 27 Juil 2014 - 18:17

L’Empire et ses provinces

Rome et le monde

L’Empire romain s’étend sur tout le pourtour de la mer méditerranée ; pour cette raison les Romains l’appellent le Mare Nostrum, « notre mer ». A ceci, il convient d’ajouter la Bretagne, constituée d’une bonne partie des îles britanniques, moins la Calédonie (Ecosse actuelle), et l’Irlande. 

Dans l’ensemble, toutes les Provinces romaines ont grosso modo le même mode de gestion. Dirigées par un Préfet, l’administration y est délocalisée pour répondre plus facilement aux besoins du territoire.

La présence militaire dépend grandement de la pacification des populations. Si les Provinces méditerranéennes sont plutôt calmes, et ont de facto un nombre de légions minimum, constitué principalement de camps fixes dans les grandes agglomérations, celles plus éloignées du centre romain sont plus surveillées.

Ainsi, l’est de la Gaule lyonnaise, constamment menacé par les Germains, est très surveillé ; les Germains sont considérés comme l’ennemi prioritaire de Rome, et constituent aux yeux des Romains l’archétype même du barbare – barbu, poilu, parlant une langue constituée d’immondes borborygmes, et dont l’activité première semble être la baston.

De même, l’est de l’Asie Mineure est étroitement défendu contre l’Empire parthe. Celui-ci n’est pas une menace réellement tangible ; de temps en temps, les légions doivent faire face à une tentative timide d’invasion, généralement rapidement repoussée. Mais dans l’ensemble, Parthes et Romains se considèrent un peu de la même façon : ils sont trop éloignés l’un de l’autre, et ont des objectifs trop divergents, pour vraiment tenter de s’annihiler. 

Pour le reste, les Provinces romaines sont plutôt tranquilles, et vivent dans une harmonie relative...



Gaule


Territoire


La Gaule a longtemps été, pendant la période républicaine, un solide adversaire de Rome. Ses habitants apparaissent aux Italiens rustres, forts, musclés et belliqueux. Leur habitude de boire le vin pur leur vaut en outre une réputation de buveurs invétérés, et ils symbolisent pendant longtemps les barbares aux portes de la ville. Ils sont au-delà des Alpes, et les Romains distinguent donc deux peuples : la Gaule cisalpine, sise en Italie, sur ce qui sera plus tard le Piémont et la Lombardie ; et la Gaule transalpine, dans ce qui sera plus tard la France et la Belgique.

Avec la conquête de César, cependant, on redécouvre le pays et ses coutumes. Celui-ci est divisé en une myriades de villages fortifiés, appelés Oppidum. A leur tête se trouve un chef reconnu par la population, un « vergobret », qui est généralement élu par une assemblée du peuple. Les Gaulois y mettront un terme : la Gaule est divisée par Auguste en trois régions à la tête desquelles se trouvent un Légat, mandaté par l’Empereur lui-même :

– Gaule Aquitaine, occupant toute la moitié sud-ouest de ce qui sera la France (de la région de Massilia, Marseille, au sud de l’Armorique), dont la capitale est Mediolanum Santonum (aujourd’hui Saintes)

– Gaule Lyonnaise, occupant toute la moitié nord-est de la France, et dont la capitale est Lugdunum (aujourd’hui Lyon)

– Gaule Belgique, occupant un territoire qui s’étendait du Rhin aux rives de la Seine, et dont la capitale est Remorum (aujourd’hui Reims)


Société

Dès la conquête de la Gaule par César, l’élite gauloise se romanise à très grande vitesse. Les nobles et commerçant se mettent très rapidement à parler latin, et la culture du conquérant se répand comme une traînée de poudre chez les officiels et les riches. Les Gaulois sont également très vite assimilés, et sont très vite acceptés comme faisant partie de la société romaine. Certains indigènes accéderont ainsi rapidement à des postes officiels, et entreront au Sénat sans aucune résistance. En revanche, malgré le rôle tenu par le Légat impérial, le personnage essentiel est et restera toujours la figure du Druide. Gardien d’une tradition religieuse animiste, il a de lourdes fonctions dans le village : grand prêtre, philosophe, professeur de la Sagesse et du Savoir, juge, détenteur de l’histoire du peuple, conseiller militaire, enseignant... Face à cette multitude de tâches, certains se spécialisent.

Ainsi le barde se concentre-t-il sur la poésie récitée ou chantée ; il loue ou blâme les hommes, et déclame la satire, prière religieuse qui s’achève par la mort de la cible. De même le vates se spécialise-t-il dans les cultes et la divination, tâche à laquelle sont affiliés autant de femmes que d’hommes.

De fait la société, dominée par la caste sacerdotale, est ensuite divisée en 2 autre groupes : les guerriers, et les travailleurs. Aux premiers revient la charge de protéger la population ; aux seconds celle de la nourrir. Dans les couches inférieures de la population gauloise, on reste ainsi très attaché à ce type de distinctions, ainsi qu’aux traditions et coutumes ancestrales, que les Romains n’ont jamais essayé de supprimer – à part les sacrifices humains, qui les horrifiaient.

Du coup, même sous l’Empire, ce que les Romains et les Grecs retiendront de la Gaule, ce sont ses guerriers blonds, aux cheveux longs, qui chargent en hurlant les civilisés...

Egypte


Territoire


L’Egypte, terre de légendes, de savoirs et de mystères aux yeux des Romains, s’étend tout en longueur le long des rives du Nil, et compte de grandes et glorieuses cités, dont Thèbes, Memphis et Alexandrie. La fertilité due aux crues du fleuve en fait le principal grenier à blé de l’Empire, et sans doute l’une des Provinces les plus riches. 

Son prestige et son rayonnement lui vient à l’époque de de la puissante ville d’Alexandrie, capitale d’Egypte. Fondée par Alexandre le Grand, gérée pendant 300 ans par les Ptolémée (descendants du général d’Alexandre), elle a connu une gloire immense pendant plusieurs siècles : ses artistes, ses écrivains de langue grecque, étaient parmi les plus célèbres et les plus inventifs du monde connu, et faisaient des émules partout autour du bassin méditerranéen. C’était donc un grand centre culturel et commercial. Seule Rome mit fin à cette apogée.

Les monuments, toujours visibles au 1er s. ap. J. -C., permettent aux touriste nombreux qui affluent de s’en apercevoir. L’arrivée au port se fait en dépassant l’imposante tour de l’île de Pharos, qui guide les navires vers la capitale ; là, la gigantesque bibliothèque, intégrée au non moins célèbre Musée, présente avec fierté aux érudits du monde entier ses dizaines de milliers d’ouvrages. Enfin, le temple de Sérapis, divinité protectrice de la ville,
attire les regards de tous, et garde en réserve quelques milliers de volumes qui n’ont pas trouvé leur place dans la bibliothèque.

Société


L’Egypte sous l’Empire reste très semblable à ce qu’elle était avant de devenir une province en 30 av. J. -C. Le roi est remplacé par un Préfet impérial, mais le reste de l’administration reste identique – à la différence près que les Grecs sont remplacés, au plus haut de l’état, par des Romains. Cependant, le Grec est toujours la langue la plus utilisée, et la majorité des services administratifs sont encore occupés par des Grecs.


Très peu d’Egyptiens de souche occupent des postes d’importance, pour deux raisons : on ne les laisse pas franchement faire, et ils ne s’y intéressent pas. Les indigènes continuent de vivre leur vie selon leurs coutumes religieuses et sociales, sans être le moins du monde gênés par leurs occupants ; bien au contraire, leurs croyances sont souvent adoptées par les colonisateurs. Sur ce point, il n’y a aucun problème de racisme ou de xénophobie, ni d’un côté, ni de l’autre.

En revanche, un conflit violent oppose la communauté hellène à la communauté juive. Les deux sont de nombre à peu près équivalent, et surtout, la ville d’Alexandrie est le deuxième centre du judaïsme dans le monde. Les Grecs estiment que les Juifs profitent du système ; les Juifs estiment que les Grecs les exploitent ; et tous se haïssent et s’affrontent.

Heureusement, le reste du pays est épargné par cette haine communautaire, et la vie égyptienne continue de faire fantasmer les jeunes Romains.

Grèce

Territoire


La Grèce se résume principalement sous l’Empire à la province romaine d’Achaïe. Celle-ci est composée de la presqu’île du Péloponnèse et une partie du territoire au nord de l’isthme. Ses villes principales sont Athènes, sa capitale, Sparte et Thèbes. 
Son territoire, autrefois très fertile, a été ravagé sous la République par Rome qui voulait réduire au silence sa grande rivale menaçante. Aussi l’Achaïe n’est elle pas encore redevenue la richissime province qu’elle devrait être : près de 150 ans après, elle est encore en reconstruction.

Ses villes ont en revanche été épargnées : les Romains ont une culture fortement influencée par la Grèce, et ils ne se sont donc pas pris à ce qui était leur base culturelle. Mieux, les monuments construits par les Préfets qui administrent la province contribuent à embellir les Cités, qui conservent une certaine indépendance et, souvent, une assemblée du peuple qui sert de gouvernement local. 



Athènes reste cependant aux yeux des Romains le meilleur symbole du monde grec. Ses temples, surtout, imposent le respect : le Parthénon dédié à Athéna, déesse protectrice de la cité, domine la ville du haut de la colline de l’acropole ; le temple de Zeus Olympien, à l’est, dresse ses colonnes démesurées (17m !) contre le ciel grec.

Mais d’autres édifices fascinent également les visiteurs : ainsi la Tour des Vents, dressée sur le forum, qui indique les directions des huit vents et donne l’heure en permanence grâce à ses cadrans solaires et à sa clepsydre. Du coup, le tourisme est une valeur commerciale sure : les jeunes romains de la haute société viennent y faire des études, et on arrive de tout l’Empire pour visiter la glorieuse Grèce, patrie des dieux et des héros. D’ailleurs, le Grec est la langue des élites : à Rome, à Lugdunum, à Alexandrie comme ailleurs, on parle grec quand on est bien élevé.


Société

Aux yeux de la plupart des Romains, les Grecs se divisent en deux camps : ceux qui sont érudits, et ceux qui sont efféminés. Les érudits tiennent leur réputation de l’incroyable étendu qu’a connue la culture grecque dans le bassin méditerranéen. La fondation d’Alexandrie a permis cette expansion, encore véhiculée par les colonies siciliennes et les liens avec les Etrusques. Pour le monde antique, on doit donc aux Grecs la majorité des découvertes mathématiques, médicales, géométriques, physiques ou mécaniques... Du coup, le Grec fait un esclave très prisé, pour ses connaissances et son éducation.

Les autres tirent leur réputation d’un point de société : une bisexualité admise et, à la limite, encouragée, de la part de la majorité des hommes. Elle tient à des considérations platoniciennes sur l’amour : celui pour la femme se résumerait à de l’attirance physique, du désir pur, et se rapprocherait donc de l’animalité ; celui pour un homme se baserait sur une entente parfaite des âmes, et serait une amitié transcendée, qui rapprocherait du divin.


Mais pour les personnes légèrement obtuses, la bisexualité grecque se résume à l’homosexualité ; et si on y ajoute le soin particulier, hérité de l’Egypte et de l’orient, que les Grecs accordent à leur corps, ce point de vue a encore de beaux jours devant lui... Au point de vue politique, la Grèce est gérée de façon très lâche. Les Romains sont loin d’y avoir établi un pouvoir fort : ils laissent le pays en relative liberté. Grâce à une administration décentralisée dans la province, les Grecs se gèrent tout seuls dans la majorité des cas, et les cités conservent une autonomie presque totale. Dans l’ensemble, les relations entre les deux pays sont excellentes : cette province se développe dans une paix agréable, appelée la Pax romana, qui ne concerne que les territoires grecques et d’Asie mineure.
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