Résumé des Épisodes précédents

Président d'honneur Date d'inscription : 25/03/2005

Printemps 454

Escorte Impériale

[18/05/24. Blaise, Dosezhno, Erwen, Galeon, Eldric, Jördensønn]

Introduction.

Dans la matinée du 15^e Haëril 454 (4^e mois de l’année), la Chancelière Impériale Dame Héliane Longsword reçoit les PJs dans ses somptueux appartements au Château de Rocsombre.

Héliane Longsword les accueille l'air sombre. Elle leur annonce sans préambule que l'Empereur est en danger. Selon des renseignements récents du Réseau Kahilien, des assassins Wûrghs auraient été dépêchés pour infiltrer le Météore, le navire de l'Empereur en route pour le Kaasahrim, et l'éliminer pendant le voyage. Les Paloumiens seraient apparemment déterminés à empêcher Sa Majesté d'intervenir à Boukhabdhā. Héliane demande donc aux PJs de partir en chasse et d'intercepter le navire soupçonné de transporter les assassins et les empêcher de réaliser leur sinistre dessein. Ils devront couler le navire et s'assurer qu'aucun survivant ne s'échappe.

Héliane leur donne le nom d'un contact du Réseau, Estebán Tormenta, qui sera bientôt en possession des plans de navigation du navire ennemi. L'homme les attendra à Loroca, une cité marchande du Royaume de Darocaña, dans une taverne nommée « La Sirène d'Argent ». Elle ajoute que le navire à la poursuite duquel ils vont se lancer est un Brick marchand astélien nommé le Dragon des Mers.

Galeon demande à Héliane si celle-ci a pu parler avec l'Empereur de Faroukh al-Dharrim, la Chancelière répond qu'elle l'a fait mais Sa Majesté ne semblait pas disposé à considérer la requête du rebelle. Il était impatient de partir pour le Kaasahrim.

Préparatifs.

Les PJs décident de s'équiper en prévision de la bataille navale qui les attend. Héliane promet de s'adresser à l’Érudite Impériale d'Astélie et Archimage des Arts Occultes Brithany Mooncastle (6) pour leur faire parvenir, avant leur départ, des fioles explosives et des pastilles élémentaires de feu pour Blaise qui aura fort à faire en l'absence de Keton Moondril.

Cité de Loroca. Royaume de Darocaña.

Bien que moins imposante que Verez, la Capitale du Royaume de Darocaña, Loroca est une cité marchande éclatante et animée. Située à la pointe nord du Royaume, Loroca est entourée d'une muraille blanche étincelante et ornée de dizaines de tours de marbre aux dômes dorés.

Après avoir débarqué et demandé leur chemin à quelques badauds, les PJs localisent la taverne de la Sirène d'Argent où ils sont attendus.

A l'intérieur, ils aperçoivent bientôt un homme assis seul dans un coin de la pièce qui leur fait signe discrètement.

Les documents du Contact Kahilien.

L'homme leur annonce qu'il se nomme Estebán Tormenta et qu'il a reçu il y a deux jours des documents de la part d'un marin infiltré à bord du Dragon des Mers.

Ceux-ci comprennent des dates, des moyennes de vitesse, et des données maritimes indiquant l'itinéraire du Dragon des Mers jusqu’à sa destination finale, Djabelaïa. Les documents contiennent également des informations sur les caractéristiques du Dragon des Mers, son armement et son équipage. Ils indiquent aussi que la seule escale prévue après Loroca est Djabelaïa. C'est probablement à cet endroit que les assassins Wûrghs comptent s'infiltrer à bord du Météore.

Poursuite en mer.

Une fois en possession de toutes ces informations les PJs se lancent à la poursuite du navire ennemi afin de le rattraper avant qu’il n'atteigne Djabelaïa. Cependant, une tempête soudaine et la rencontre fortuite de pirates obligent le Traqueur d'Étoile à ralentir sa progression et à procéder à un large détour vers le sud. Ce qui entraîne une perte de temps précieux dans la course contre le Dragon des Mers. Galeon remplace alors le Timonier Liesel Watchinnton à la barre et, jour et nuit, il pousse les capacités de son navire au maximum pour tenter de rattraper le retard subi. Et malgré les difficultés, au matin du 23^e Haëril, la Vigie Fynn Sifar annonce qu'une voile est en vue par tribord avant. Les PJs se précipitent sur le pont pour voir de leurs propres yeux. Là-bas, à l'horizon, émerge la silhouette d'un navire correspondant à celle du Dragon des Mers ! Il est temps de se préparer au combat ! Les marins se mettent en position, prêts à exécuter les ordres du Capitaine.

Bataille Navale.

La bataille navale commence alors que les deux navires se rapprochent inexorablement l'un de l'autre. Les ordres fusent sur le pont alors que le Capitaine Galeon, et le Timonier, Liesel Watchinnton, coordonnent les manœuvres du navire.

Une fois à portée de tir, les PJs commencent à faire feu sur le navire ennemi tandis que les marins, répartis par Poste de Combat, se tiennent prêts à manœuvrer le Traqueur dans la bataille. Le Dragon des Mers, quant à lui, déploie son armement pour riposter à l'attaque des PJs. Les balistes montées sur le pont principal visent les points faibles du Traqueur d'Étoile. Les lourds projectiles sont lancés à grande vitesse, perforant la coque, brisant les mâts ou frappant les membres de l'équipage, causant des dégâts significatifs à la Structure du navire des PJs. Les catapultes quant à elles, lancent des projectiles enflammés en direction du Traqueur d'Étoile. Les PJs doivent manœuvrer habilement leur navire pour éviter les tirs ennemis tout en cherchant à riposter avec leur propre armement.

Erwen commande la bataille avec une redoutable efficacité qui permet à l'équipage du Traqueur d’Étoile de prendre rapidement l'ascendant sur celui du Dragon des Mers, pourtant en supériorité numérique. Galeon prend le commandement des archers qui abattent un grand nombre d’adversaires, empêchant ces derniers de cibler à leur tour l'Equipage du Traqueur d’Étoile. Jördensønn, armé d'un impressionnant arc elfique, détruit à lui seul le poste arrière de l'artillerie du navire ennemi, privant celui-ci de toute possibilité d'infliger des dommages significatifs au Traqueur d’Étoile. Eldric tire une pluie de flèches enflammées ininterrompue ciblant les voiles du Dragon des Mers qui prennent immédiatement feu. Dosezhno lance des fioles explosives qui éclatent sur le pont du navire ennemi et causent des dommages effroyables à l'équipage adverse tout en déclenchant des incendies incontrôlables. Blaise, par la puissance de son esprit, sème la confusion à bord du navire ennemi, empêchant les marins de s'organiser efficacement pour éteindre les flammes qui se répandent à grande vitesse sur le pont.

Alors que le Dragon des Mers a subi de sérieuses avaries, des éclairs de foudre s'abattent soudain sur le Traqueur d’Étoile causant de sévères dommages. S'élevant au-dessus de la fumée des incendies, les PJs distinguent un homme, à la silhouette familière, lévitant dans les airs, entouré d’une spirale de vents tourbillonnants zébrés d’électricité statique, tandis que sur le pont, des chevaliers en harnois complet, visiblement des Astéliens, lui lancent des protections qui le nimbent d'auras prenant la forme de boucliers de lumière. Simultanément deux énormes boules de feu, tirées par deux sorciers émergeant sur le pont ennemi, frappent le Traqueur d’Étoile et lui infligent chacune d'énormes Dommages Structurels.

Très vite, les PJs reconnaissent l’Empereur d’Astélie Kandar Moondril en personne ! Il semble essayer d’attirer sur lui les attaques du Traqueur d’Étoile alors que son propre navire, le Dragon des Mers, est en train de sombrer.

Mais refusant de croire qu'il puisse s'agir du véritable Empereur d'Astélie et pensant plutôt qu'ils ont affaire aux assassins Wûrghs déguisés, les PJs poursuivent le combat. Dosezhno s'envole et rejoint l'Empereur dans les airs. Celui-ci ignore les attaques de l'Elfe et continue de frapper de ses éclairs le pont du Traqueur. Les PJs se heurtent alors à de puissantes protections divines qui réduisent à néant leurs attaques. Pire, plusieurs d'entre eux, touchés par les foudres de Kandar Moondril, finissent par être abattus et transportés d'urgence au Poste médical. Les PJs se sentent soudain impuissants et perçoivent la défaite en train de se profiler. C'est alors que Blaise finit par s'écrier qu'ils ne font pas face à des Wûrghs mais au véritable Empereur d'Astélie ! Comprenant leur erreur, les PJs cessent immédiatement le combat et signifient au navire ennemi leur intention par une manœuvre complexe du Traqueur d’Étoile.

Finalement, tandis que le Dragon des Mers, en flammes, sombre lentement dans les flots, l’Empereur atterrit à bord du Traqueur d’Étoile. Les Sorciers Impériaux y transfèrent alors, les Gardes Pourpres et les quelques survivants parmi les anciens adversaires des PJs. L’Empereur fixe son regard, chargé de colère et de méfiance, sur les PJs, en particulier sur Galeon.

Une fois la tension retombée et la situation clarifiée, Kandar Moondril raconte aux PJs les circonstances de sa présence sur le Dragon des Mers. Il explique que la Chancelière Impériale l’a mis en garde contre une menace planant sur sa sécurité et lui a conseillé de voyager en secret vers le Kaasahrim. Mais lorsqu’il a réalisé que Dame Héliane n'avait pas prévu d'escorte pour lui à bord du Dragon des Mers, il a eu l’intuition que quelque chose n’allait pas et il a décidé de prendre avec lui, à l’insu de la Chancelière, une partie de sa Garde Personnelle.

Bilan de la Bataille : Miraculeusement, aucun mort n'est à déplorer parmi les nombreux blessés de l'Equipage du Traqueur d’Étoile.

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Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

Président d'honneur Date d'inscription : 25/03/2005

Dénouement.

Le Traqueur d’Étoile ayant subi de sérieuses avaries pendant la bataille, les PJs doivent s’arrêter dans le port le plus proche, Tabel Habda, pour procéder à des réparations d’urgence.

Alors que le soleil se couche à l’horizon, le Traqueur d’Étoile entre dans le port de la cité djabelaïanne de Tabel Habda. Les bâtiments de pierre blanche surmontés de dômes dorés se découpent majestueusement dans le ciel orangé. Alors que le navire, ses voiles déchirées flottant au gré du vent, se fraie péniblement un chemin parmi les innombrables navires amarrés, les cris des hommes travaillant, le cliquetis des cordages et le grincement des treuils résonnent dans l'air tandis que les marins s'affairent à leurs tâches avant que la nuit ne s'installe complètement.

A peine les PJs ont-ils mis le pied à terre, qu’une dizaine de Gardes Pourpres se dirigent vers eux. Ils arrivent d’une ruelle étroite dans laquelle les PJs distinguent les vapeurs évanescentes d’un sortilège de Passager des Nues, parmi lesquelles se tient un Sorcier des Arts Occultes drapé et encapuchonné dans une large robe noire. Les Gardes Pourpres encerclent les PJs et leur annoncent qu’ils sont en état d’arrestation pour le meurtre de l’Empereur.

Mais à ce moment-là, l'Empereur fait son apparition depuis le pont du Traqueur d'Étoile, escorté par ses Gardes Personnels. Les Gardes Pourpres, surpris et déconcertés, semblent hésiter sur la marche à suivre. Pendant ce temps, le Sorcier dans la ruelle se dissipe en une vapeur blanchâtre et se fond dans les ténèbres crépusculaires. L’Empereur explique alors aux Gardes Pourpres qu’ils ont été bernés. Basseclaire vient de tomber aux mains de l’ennemi. Immédiatement, les dix hommes s'agenouillent et présentent leurs excuses pour leur méprise.

C’est alors que, surgissant de l'ombre, une femme à la beauté surnaturelle apparaît. Sa peau d'une pâleur extrême contraste avec ses longs cheveux d'ébène et ses yeux d'un doré éclatant. Revêtue d'une tunique ample en soie noire, rehaussée d'un plastron sombre en cuir mettant en valeur ses formes généreuses, elle porte accrochées à sa ceinture deux épées courtes dégageant une aura magique palpable. Certains PJs reconnaissent instantanément Ayabèl Bérith, la Princesse Vampire. Elle s’arrête devant eux l’air embarrassé, et après un soupir, elle prend la parole :

Ayabèl : « Aménophéseth est en train de remporter la partie … J’espérais que vous vous en sortiriez mieux que cela … Mais s’il s’empare de Basseclaire, je ne retrouverai jamais ma liberté … »

Soudain, les yeux exorbités, elle se tord de douleur tandis qu’un long poignard jaillit de son cœur. Et alors qu’elle s’effondre, apparaît derrière elle un homme vêtu de noir. Un turban couvre entièrement son visage, ne laissant entrevoir que la lueur sinistre de ses prunelles luminescentes. Sa silhouette fluide, presque liquide, se fond dans les ombres comme une extension naturelle de la nuit elle-même, tandis que ses mouvements sont empreints d'une grâce mortelle :

L’Assassin : « Traîtresse ! Le Maître avait raison ! »

Il tente de la frapper une nouvelle fois pour l’achever mais Ayabèl se redresse et riposte, faisant virevolter à la vitesse de l'éclair ses lames qui se matérialisent soudain dans ses mains. L’assassin tente alors de passer sous Forme Gazeuse mais Ayabèl hurle « Non ! » et l’assassin reprend brusquement forme physique. Semblant surpris, l'assaillant recule. Sans perdre un instant, Ayabèl se relève péniblement et passe à l’attaque. L'assassin adopte alors une posture défensive et grâce à des mouvements d'une rapidité extraordinaire, il bloque les assauts de la Princesse. Les PJs, après un moment d’hésitation, décident d'intervenir. Galeon, Eldric et Jördensønn tirent leurs flèches sur l'assassin qui pousse un hurlement de douleur avant de contraindre mentalement Dosezhno à attaquer Ayabèl et l'Empereur à dissiper les flammes qui le consument. Erwen réagit très vite en affaiblissant la puissance du Charme vampirique qui permet aux deux victimes de s'en libérer. Finalement après un échange intense de coups et de parades, le combat touche à sa fin. Ayabèl, avec une agilité féline, réussit finalement à désarmer l'assassin et à porter le coup fatal. D'un geste rapide et précis, elle tranche la tête de son adversaire, dont le corps se consume instantanément, ne laissant derrière lui que des cendres volatilisées par le vent.

Ayabèl, semblant épuisée, s'effondre à nouveau à genoux, son visage pâle marqué par la fatigue, la respiration saccadée, tandis qu'elle se vide lentement de son sang :

Ayabèl « Voilà … cette fois je suis vraiment fichue … Ma seule chance de m’en sortir c’est que vous remportiez la victoire. Vous n’auriez pas un peu de sang ? »

Ayabèl annonce que le temps lui est compté désormais. Aménophéseth ne tardera pas à apprendre sa trahison. Il lui enverra d’autres assassins. Elle a donc besoin que les PJs le mettent rapidement hors d’état de nuire. Elle est prête à collaborer avec eux en leur révélant tout ce qu’elle sait et notamment l’emplacement du repaire du Seigneur Vampire et la manière d’y accéder discrètement.

Finalement, alors que les PJs, l'Empereur et Ayabèl remontent à bord du Traqueur d’Étoile, une inquiétante créature ailée se pose sur le pont. Son torse est nu, ses cheveux noirs tombent en cascade le long de son dos, et un long pagne de soie noire couvre ses hanches. Ses ailes membraneuses se déploient dans son dos, tandis que ses mains se terminent par des griffes acérées. Ses yeux, d'un rouge écarlate, fixent les occupants du navire avec une intensité menaçante avant de se poser sur l’Empereur. Les PJs remarquent qu'Ayabèl court se cacher dans la cale du navire. La créature parle alors d'une voix grave et imposante :

Ninshûr : « Je suis Ninshûr, Seigneur Batanien du Royaume des Morts. Je suis venu vous prévenir, Empereur Kandar Moondril, d'ordonner la retraite de votre flotte si vous ne voulez pas qu'elle soit anéantie. Les Teshites sont arrivés en masse à Boukhabdhā. Parmi eux, le Seigneur Sikish est actuellement à l’œuvre pour désenchanter les murailles de la Cité. Le Dieu de la Magie a ouvert une multitude de portails divins et des milliers de Wûrghs en provenance de tous les Émirats Médiatoliens affluent autour de Boukhabdhā pour renforcer les armées paloumiennes mal en point. Les Teshites sont nombreux et ils se préparent à recevoir les flottes astélienne et palenthine qu'ils ont l'intention de combattre personnellement. Mes Frères et Sœurs et Notre Mère sommes nous aussi arrivés à Boukhabdhā et nous aidons les Kaasahrs à défendre leur cité. Gandorâh résiste de toutes ses forces face aux assauts de Sikish, mais hélas les Teshites disposent d'une plus grande puissance conférée par les dizaines de milliers de fidèles mortels qui les idolâtrent. Nous ne ferons hélas pas le poids très longtemps. »

Une fois ses mots prononcés, le Dieu Batanien s'envole et disparaît dans le ciel nocturne laissant les PJs et l'Empereur dans un silence lourd de significations, avec le poids d'une destinée qui s'annonce sombre et incertaine.

Épilogue.

Les PJs se retrouvent donc avec l’Empereur à Tabel Habda. Ils reçoivent l'ordre de le protéger le temps qu’il rejoigne sa flotte ancrée à Djabelaïa. Galeon aborde alors le sujet de Faroukh al-Dharrim et découvre qu'Héliane, contrairement à ce qu'elle a affirmé, ne lui en a pas parlé. Kandar Moondril semble particulièrement intéressé par cette affaire et il annonce qu'ils en reparleront une fois au Palais du Pacha de Tabel Habda où ils devraient recevoir l'hospitalité en attendant que le Traqueur puisse à nouveau naviguer et les conduire à Djabelaïa.

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Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

Président d'honneur Date d'inscription : 25/03/2005

Été 454

La Bataille des Cinq Empires

[08/06/24. (Blaise), Dosezhno, Eldric, Erwen, Galeon, Jördensønn]

Introduction.

Le 16^e Mélanolir 454 (6^e mois de l’année), près de deux mois après leur arrivée à Tabel Habda, lors desquels les PJs ont été les hôtes de marque du Pacha Khalid al-Djalaïa (7) [406], en attendant que les travaux de réparation du Traqueur d’Etoile se terminent, le navire est enfin prêt à lever l'ancre. Mais l'Empereur a décidé de le réquisitionner pour se rendre à Djabelaïa afin d'y rejoindre sa flotte. Avant cela, il dépose les PJs à Tammah afin qu'ils puissent accomplir leur propre mission. Galeon explique en effet au groupe qu'il est supposé rencontrer un contact dans une taverne du port. Celui-ci doit les conduire auprès de Faroukh al-Dharrim.

Galeon ajoute que l'Empereur lui a demandé de rencontrer le Chef des Rebelles et de mettre au point, avec lui, une complexe manœuvre de diversion visant à attirer l'attention des Dieux Wûrghs afin de permettre aux troupes impériales de débarquer à Boukhabdhā. Mais les PJs devront agir sous déguisement afin d'éviter que les Astéliens ne soient une nouvelle fois accusés d'ingérence dans les affaires Kaasahrs. L'objectif est de faire en sorte que Faroukh al-Dharrim brille lors de la bataille, effaçant ainsi la honte qui pèse sur son Clan et ouvrant la voie à son accession légitime au trône de Boukhabdhā. Les deux Empereurs, Kandar Moondril et Clementius Palenthus, attendront le signal de Faroukh pour passer à l'action. En cas d'échec, les deux flottes seront anéanties par les Dieux Wûrghs, l'Empereur sera probablement tué et l'Astélie tombera, pour de bon, entre les mains de l'ennemi qui tente de s'en emparer. En somme, la mission confiée par Sa Majesté est périlleuse et décisive. L'avenir de l’Empire et peut-être même de tout Gandorâh, repose désormais sur les épaules de l'Equipage du Traqueur d'Etoile.

La Taverne du Point Rouge.

La Taverne du Point Rouge est un modeste établissement aux murs de pierre épais situé dans le quartier du port de la cité de Tammah. Dans un coin sombre, un homme invite les PJs à le rejoindre, à l'abri des regards indiscrets. Il se présente comme Hafiz al-Azim [412], Lieutenant à bord de l’Obscure Déferlante. Il explique aux PJs qu’il a reçu pour mission d’Al Shabaar de les conduire dans le désert, au pied des collines au sein desquelles se dissimule le Clan de Faroukh al-Dharrim. Ils voyageront à bord d'un Passager des Nues afin de s'épargner des jours de voyage dans le désert qui pourraient s’avérer mortels en cette saison. Hafiz ajoute qu'il ne sait pas exactement où se situe le repaire, mais il pense qu’ils seront repérés avant d'eux-mêmes trouver les rebelles. Il faudra alors les convaincre de ne pas les tuer et de les écouter, cette partie de la mission est celle des PJs.

Rendez-vous dans les dunes.

Environ deux heures après leur départ de Tammah, l'embarcation céleste se pose dans une zone désertique encadrée par de hautes collines. La chaleur écrasante accable les PJs alors qu'ils mettent pied à terre. Hafiz leur indique que le campement des rebelles se trouve quelque part au nord de leur position actuelle. Ils doivent continuer à pied, en espérant le trouver avant de succomber à la soif qui s'intensifie sous le soleil brûlant du désert. Après une heure de marche ils finissent par tomber sur une bande de brigands qui les tiennent en joue avec leurs arcs. Hafiz annonce qu'il viennent de la part d'Al Shabaar et qu'ils sont à la recherche de Faroukh al-Dharrim. Une fois que Galeon a présenté les preuves de ce qu'ils avancent, une dizaine d'hommes descend des collines pour les rejoindre. L'un d'eux, se présente comme Malik ibn Cirine al-Dharrim (10) [437], l'aîné des arrière-petits-enfants de Faroukh al-Dharrim. Il demande alors à ses hommes de bander les yeux des PJs, et il les prévient qu'au moindre geste suspect de leur part, il n'hésitera pas à tous les faire abattre.

Rencontre avec le Clan de Faroukh al-Dharrim.

Après une heure d'une progression éprouvante à l'aveugle et sous une chaleur implacable, les PJs finissent par arriver dans une grande caverne, où sont rassemblés plusieurs dizaines de guerriers. Leurs chefs, un Stratège nommé Taharik al-Saïda (9) [424] et un Sorcier nommé Jamal al-Dharrim (10) [394], demandent aux PJs de répéter ce qu'ils ont dit à Malik et de confirmer qu'ils parlent bien au nom de l'Empereur d'Astélie et que celui-ci a accepté d'aider Faroukh al-Dharrim à s'emparer du trône de Boukhabdhā.

Une fois que la confiance est établie, Jamal al-Dharrim annonce aux PJs que Faroukh se trouve dans leur repaire qui est dissimulé plus loin au nord. Un Sorcier est parti le chercher et il devrait être de retour le lendemain à l'aube. En attendant l'arrivée du Chef de leur Clan, les PJs sont les invités de Jamal qui leur offre l'hospitalité de sa grotte ainsi que les maigres ressources dont il dispose.

Le lendemain à l'aube, un très vieil homme, vêtu d'une robe de sorcier élimée et avançant péniblement en s'appuyant sur un bâton, entre dans la caverne accompagné d'une trentaine de personnes, majoritairement des guerriers. Il s'assoit lourdement sur la natte au centre de la grotte sur laquelle une large place lui a été réservée, tandis que tous les présents s'inclinent respectueusement devant lui. Observant un moment les PJs avec curiosité, il leur demande finalement de répéter ce qu'ils ont déjà dit à son fils Jamal.

Négociation avec les Rebelles.

Lorsque Galeon expose le plan de l'Empereur d'Astélie, un certain scepticisme s'installe parmi les membres du Clan. Faroukh semble douter de la faisabilité d'une diversion convaincante avec les effectifs actuels des Rebelles. Ceux-ci s'élèvent actuellement à environ 2 000 hommes, ce qui fait pâle figure face à la gigantesque armée Wûrgh qui assiège Boukhabdhā.

Galeon profite de l'occasion pour aborder le sujet de la fameuse récompense promise par Al Shabaar. Faroukh répond alors qu'une fois qu'il sera sur le trône de Boukhabdhā, il offrira au Capitaine du Traqueur d’Étoile une rente de 20 Livres d'Or par Trimestre.

Alors que les débats s'animent autour de la faisabilité du plan de l'Empereur d'Astélie, une elfe majestueuse fait une entrée remarquée et annonce que : « Les Elfes combattront au côté des Humains ». Immédiatement, tous les rebelles se relèvent et se mettent en position défensive autour de leur Chef, pointant leurs arcs vers l'intruse, tandis qu'une dizaine de mages préparent des sortilèges offensifs. Impassible et ne semblant pas craindre leurs éventuelles attaques, l'inconnue avance avec grâce vers les humains d'une démarche empreinte d'assurance et de sérénité. Ses traits sont d'une beauté saisissante, accentuée par des cheveux d'un blanc argenté resplendissant qui tombent en cascades autour de son visage angélique. Elle est vêtue d'une tenue légère de Prêtresse Sedeth, ornée de bijoux étincelants et elle porte en bandoulière un arc en or gravé de motifs hiéroglyphiques. Sous le regard médusé de l'assemblée, elle s'assoit en tailleur à côté de Dosezhno, rayonnante d'une aura de quiétude et de détermination. L'Elfe du Loup reconnaît immédiatement Nayendel, la Prophétesse des Dieux Sedeths, l'Incarnation de leur Parole Divine.

Après un moment de silence pesant et d'incertitude, lors duquel les Humains se demandent comment réagir, Faroukh lève une main, intimant à son Clan de se rasseoir respectueusement face à cette invitée inattendue. Nayendel annonce alors qu'elle a pu mobiliser environ 4 000 Guerriers Elfes incarnant plusieurs Totems du Désert, dont des Lionnes, des Fennecs et des Crotales notamment, ainsi que quelques Chamanes de la Cygne. Lorsque Faroukh lui rétorque que ces renforts, même s’ils sont les bienvenus, ne suffiront pas face aux 200 000 combattants Wûrghs qui assiègent actuellement Boukhabdhā, Nayendel répond que plusieurs Grands Esprits se joindront personnellement à la bataille. Ceci n'est pas dans leurs habitudes et ils en ont longuement débattu, mais finalement Lion a accepté de laisser certains d'entre eux combattre les Dieux Humains sur le Champ de Bataille. Nayendel a convaincu les Elfes de se battre au côté des Humains pour les aider à défendre la terre ancestrale des Sedeths. Et Cygne a convaincu Lion de laisser les Esprits participer à cette bataille car celle-ci sera menée par un jeune humain qui, selon une prophétie de Chouette, est doté d'un « Cœur de Lumière qui apportera la paix aux Kaasahrs et la fin des luttes éternelles. »

Le Sentier de la Guerre.

Une fois tous les détails planifiés, les PJs font prévenir l’Empereur via un message aérien pour synchroniser leur attaque avec celle des flottes astélienne et palenthine. Ils l'informent que l’armée de Faroukh al-Dharrim est en route et pourra être devant Boukhabdhā d'ici deux jours. C'est le laps de temps nécessaire au rassemblement des troupes rebelles, Nayendel ayant annoncé qu'elle ouvrirait ensuite un portail divin qui les transporterait directement devant les murs de la Perle du Désert. Quelques instants après l'envoi du message, l’Empereur renvoie lui-même une réponse, annonçant que les flottes impériales seront au rendez-vous, prêtes à soutenir l'attaque conjointe.

Deux jours plus tard, les armées rebelles sont rassemblées au pied des collines. Les PJs se sont vus offrir des vêtements kaasahrs pour se fondre dans la masse. Nayendel ouvre alors un portail de lumière qui conduit à quelques kilomètres à l’est de la cité de Boukhabdhā. Le traversant, les PJs et les rebelles arrivent dans le dos des armées Wûrghs qui assiègent les remparts de la ville. Au loin, ils observent les déflagrations lumineuses émanant des assauts incessants lancés par les Dieux Wûrghs contre les murailles de Boukhabdhā. Les attaques répétées, notamment celles de Sikish, résonnent dans l'air, rythmant le siège de la cité. Les murailles, ornées de défenses divines, résistent toujours, mais la violence des assauts laisse entrevoir leur fragilité. Entre les murailles impénétrables et l'armée des PJs s'étirent, à perte de vue, des dizaines de milliers de soldats Wûrghs, alignés en rangées disciplinées, attendant patiemment le moment de passer à l'attaque. Parmi eux, les PJs distinguent diverses Divinités, dont un immense dragon aux écailles bleues argentées qu'ils ont déjà croisé lors de leur voyage à Tripolis, la Capitale de l'Empire de Paloum. Les PJs aperçoivent également Narshâh, Dhâar, Aliasha, Rhôrrshâk et une dizaine d'autres Divinités, tant mâles que femelles, aux imposantes silhouettes plus ou moins humanoïdes, qui se distinguent aisément de celles de leurs serviteurs mortels par leur taille deux à trois fois supérieure.

Alors que la petite armée des PJs se positionne en ordre de bataille, des portails de lumière s'ouvrent dans leur dos laissant passer des milliers d’Elfes Totémiques qui s'élancent au pas de course dans la plaine désertique. Arborant des vêtements légers, faits de tissus fins et de cuir souple, ornés de motifs tribaux et de symboles mystiques, ils portent sur leur dos des carquois remplis de flèches et tiennent dans leurs mains des arcs élégants, des lances effilées et des poignards ciselés. Au son des tambours de guerre et des chants ancestraux, ils avancent d'un pas léger mais rapide, avec une grâce féline, en direction des PJs, prêts à répondre à l'appel de la bataille. À leur suite, émergent des portails cinq Animaux titanesques et éthérés, dégageant une puissance palpable. Les PJs identifient :

× Un Loup au pelage gris se fondant dans le décor. Il se déplace silencieusement et ne laisse aucune trace de pas sur le sable brûlant.

× Un Ours brun massif et terrifiant. Il avance lentement d’une démarche pataude mais semblant inarrêtable.

× Une Lionne majestueuse à la démarche agile et féline. Les babines retroussées et le regard perçant, elle observe les soldats ennemis avec une férocité indomptable.

× Un Aigle royal aux yeux étincelants de lumière solaire, s’élance dans les cieux.

× Et un Sanglier imposant et inébranlable faisant trembler la terre à chacun de ses pas.

Les Elfes Totémiques et les Grands Esprits rejoignent les rangs des Humains, formant une coalition hétéroclite mais impressionnante. Leurs regards vindicatifs fixent l'horizon, prêts à faire face aux armées ennemies avec une détermination farouche.

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Président d'honneur Date d'inscription : 25/03/2005

La Bataille des Cinq Empires.

Objectif de la Bataille : La petite armée des PJs a pour mission d'attirer les Dieux Wûrghs pour qu'ils quittent leurs Postes de Combat contre les Murailles de Boukhabdhā ou contre les Flottes Impériales pour venir prêter main forte à Dhâar et ses congénères afin de permettre aux flottes impériales de débarquer leurs soldats.

Forces en présence : Armée alliée : 10 Unités Humaines et 20 Unités Elfes. Armée Wûrgh : 1 000 Unités.

Choix du Général de la Bataille : Dans l’optique de laisser le mérite de la victoire au Clan de Faroukh, les PJs décident de céder le commandement de l'armée à Taharik al-Saïda (9) [424].

1) S’élevant légèrement dans les airs, porté par un petit nuage de vapeur, Faroukh al-Dharrim se positionne à la tête de l’armée au niveau de la gueule d’Ours. Brandissant vers le ciel son bâton, d’une voix de stentor amplifiée par l’énergie du vent, il donne soudain l’ordre de charger. Immédiatement les armées humaines et elfes se ruent à l’attaque et fondent sur les lignes arrière de la gigantesque armée Wûrgh qui fait face à Boukhabdhā. Percevant cette attaque impromptue, les troupes ennemies s'organisent pour recevoir la charge. Pendant ce temps, les Dieux Wûrghs qui se trouvent parmi les troupes, observent avec perplexité cette petite armée hétéroclite, semblant se demander quelle réelle menace elle peut bien représenter. Parmi ceux-ci, les PJs reconnaissent Dhâar, Aliasha et le Dragon d’argent. Ils sont accompagnés de deux Déesses guerrières particulièrement impressionnantes.

Ours se dresse alors sur ses pattes arrière et pousse un puissant rugissement qui résonne à travers le champ de bataille, le Triomphe de la Rage, qui galvanise les armées alliées les remplissant de courage et de détermination.

Sanglier frappe le sol de ses sabots, créant une Sphère Protectrice autour de l’armée alliée. Cette barrière magique enveloppe les troupes d'une force invisible semblant impénétrable.

Aigle survole le Champ de Bataille et transmet mentalement au Général une vue d’ensemble du front. Ses yeux perçants transmettent des images précises des mouvements ennemis. De plus, des traits solaires jaillissent de ses yeux et carbonisent les soldats Wûrghs combattant au sol, créant des brèches dans leurs rangs. Les éclairs de lumière incandescente frappent avec une précision mortelle, éliminant les cibles les plus stratégiques et semant le chaos parmi les ennemis.

Loup disparaît, son pelage se fondant dans le décor désertique du champ de bataille. Il réapparaît soudainement derrière les lignes ennemies, massacrant les soldats Wûrghs avec une rapidité fulgurante. Ses attaques sont furtives et létales, chaque coup de gueule et de griffes semant la mort parmi les troupes adverses. Loup sème la confusion et la terreur, détruisant les chaînes de commandement et affaiblissant la structure de l’armée ennemie. Sa capacité à frapper dans l’ombre déstabilise les Wûrghs, créant des opportunités pour les alliés de percer leurs défenses.

Lionne galopant avec une agilité féline sur le sable du désert, se jette sur les premières lignes ennemies. Les babines retroussées et le regard aiguisé, elle déchiquette avec une fureur indomptable les soldats Wûrghs, causant des dégâts impitoyables et semant la terreur parmi les hommes. Sa puissance brute et sa vitesse redoutable transforment chaque assaut en un carnage, les ennemis tombant sous ses griffes et ses crocs acérés. La panique qu’elle inspire chez les ennemis fait reculer leurs lignes, ouvrant la voie aux armées alliées pour avancer et écraser les forces adverses.

Pendant ce temps, la Bataille navale a commencé. Cinq Dieux Wûrghs survolent la mer et déploient toute leur puissance divine pour contenir les deux flottes impériales qui sont pourtant largement en supériorité numérique par rapport aux flottes des Wûrghs et des traîtres Kaasahrs. D’autant plus qu’elles ont été rejointes par une centaine de navires de guerre des fidèles Kaasahrs, rescapés de la dernière Bataille de Boukhabdhā. Mais hélas ces armadas subissent d’énormes pertes infligées par les Dieux Wûrghs eux-mêmes. Ceux-ci provoquent des tsunamis violents, des tornades dévastatrices et font tomber du ciel de puissants éclairs d’orage. Des dizaines de navires alliés en flammes commencent déjà à sombrer avant même d’avoir pu débarquer les soldats qu’ils transportent.

2) Au cœur de la bataille les PJs aperçoivent bientôt, combattant au sein de l’Unité des Chamans, un puissant Sorcier qu’ils reconnaissent comme étant Lohéann Haëris. Il est en train de se battre au côté de deux femelles elfes. L'une d'elle, qu’ils identifient immédiatement, est Bérénice, la Gardienne de l’Oasis d’Eozinia. Quant à l'autre, ils ne l'ont jamais vue. Mais, à sa manière de se battre, lançant des sortilèges à une vitesse époustouflante, ils devinent qu’il pourrait bien s'agir de la Déesse de la Magie en personne ! Mais la position des Chamanes est sur le point d'être enfoncée par la Cavalerie ennemie. Nayendel rejoint Dosezhno et lui demande de l’aide. Il faut porter secours aux Cygnes avant qu’elles ne soient totalement débordées. Lionne et ses Guerrières se replient également pour aider ses dernières, mais en abandonnant leurs positions offensives, elles fragilisent les lignes de front.

3) Alors que la bataille fait rage depuis près de trois heures, les PJs aperçoivent soudain Sanglier aux prises avec cinq Dieux Wûrghs, dont Dhâar en personne ! Le Grand Esprit tente de repousser ses assaillants mais malgré son invulnérabilité manifeste, il est suffisamment en difficulté pour devoir se concentrer sur sa propre défense. Le Dieu de la Guerre mène l'assaut avec une férocité inégalée, tandis que les quatre autres Dieux Wûrghs frappent avec une coordination et une puissance redoutables. Les autres Animaux étant pour le moment trop occupés pour lui venir en aide, les PJs doivent intervenir eux-mêmes. Ils doivent rapidement se frayer un chemin à travers le chaos de la bataille pour atteindre Sanglier et affronter les Dieux Wûrghs, sinon le Grand Esprit ne pourra plus maintenir sa Protection divine. Les PJs doivent détourner l'attention des Dieux pour permettre à Sanglier de se libèrer de leur emprise et continuer à protéger l’armée alliée de pertes catastrophiques.

4) Alors que la bataille fait toujours rage, les PJs aperçoivent soudain une entité familière qui se fraie un chemin au sein de leur armée, suivi par de puissants guerriers arborant le symbole religieux du Dieu Wûrgh de la Guerre. Ils reconnaissent Belléphon en personne qui, massacrant sans vergogne les mercenaires de Faroukh al-Dharrim, crée une percée au sein de la première ligne alliée. Suivant du regard sa trajectoire, les PJs remarquent alors que Malik al-Dharrim, l’arrière-petit-fils du Chef de Clan, qui se bat juché sur un pur-sang kaasahr avec une bravoure extraordinaire, est acculé et isolé de son Unité. L’ennemi a apparemment décidé d’éliminer le charismatique Commandant des armées humaines. Les PJs doivent rapidement se porter à son secours pour le sortir de cette mauvaise passe et le conduire en sécurité auprès de Sanglier, avant qu’il ne soit tué par le Lieutenant de Dhâar !

5) Grâce aux visions du champ de bataille transmises par Aigle, le Général allié apporte à ses troupes des nouvelles encourageantes. À mesure que les Dieux Wûrghs se joignent à Dhâar pour affronter la petite armée des PJs, ils relâchent peu à peu leur pression sur les remparts de Boukhabdhā. Cette accalmie permet aux Dieux Bataniens à l'intérieur de reprendre le dessus et de fortifier les défenses de la cité. Mais soudain le ciel s’obscurcit et des éclairs étincelants frappent le champ de bataille pulvérisant des centaines de combattants alliés. En suspension dans les airs, les PJs distinguent bientôt trois Dieux Wûrghs auréolés d’énergies électriques crépitantes, liés par un cercle de pouvoir qui se recharge pour frapper à nouveau l’armée alliée. Il faut tenir bon malgré la panique qui se propage dans les rangs ! Pendant ce temps, au sol, les PJs aperçoivent Loup en fâcheuse posture. Il a manifestement été touché par l’éclair meurtrier et, sa fourrure sanguinolente, il ne semble plus en mesure de disparaître à la vue de ses ennemis. Six Dieux Wûrghs se ruent justement sur lui pour l’encercler, et l’empêcher de reprendre le combat. Les PJs doivent se porter à son secours pour détourner l'attention des Dieux ennemis et permettre à Loup de régénérer de ses blessures et de se fondre à nouveau dans le décor.

6) Sur une dune surplombant le champ de bataille, des portails de lumière s’ouvrent soudainement. Des centaines de soldats kaasahrs en émergent, marchant en formation serrée. À leur tête avance une grande femme à la peau mate d’une beauté divine, auréolée d’une énergie crépitante. Tandis que les Archers et les Infanteries Lourdes et Légères de cette armée providentielle se disposent en position offensive, sa Cavalerie Haashkarite, déferle sur le flanc nord des troupes Wûrghs, prenant par surprise les fantassins adverses qui peinent à se réorganiser. A l’arrivée de cette Déesse étincelant d’une aura de lumière électrique, les portes de Boukhabdhā s’ouvrent et les Dieux Bataniens, suivis des armées kaasahrs qui la protégeaient, sortent de la cité et se joignent à la bataille. Un être nimbé de flammes, son corps brillant d’une lumière incandescente, et un autre auréolé d'un disque de lumière éblouissante, son aura si intense qu’il semble porter le soleil lui-même, s'envolent dans le ciel et de leurs corps jaillissent des centaines de rayons solaires et des lances de flammes qui s'abattent sur les Wûrghs, avec une précision et une force inégalées, et les carbonisent sur place. Une femme vêtue d'une robe verte transparente, que les PJs reconnaissent immédiatement (Gandorâh), marche avec une grâce souveraine vers les armées ennemies. Elle provoque l'apparition de fissures béantes dans le sol qui s'ouvrent sous les pieds des Wûrghs et les engloutissent instantanément. L'être ailé au visage sévère et à l’aura sombre que les PJs ont rencontré récemment (Ninshûr) tend les bras vers des centaines de guerriers qui soudain voient leur peau se flétrir instantanément comme si leur corps était violemment vidé de toute substance. Et après s'être effondrés, ils se relèvent sous forme de zombies qui se retournent contre leurs propres camarades. La Déesse arrivée par les portails, le crâne rasé, la peau brune, des ailes membraneuses déployées, et très légèrement vêtue, virevolte sur le champ de bataille maniant deux cimeterres avec une vitesse époustouflante et projetant simultanément des boules de foudre qui terrassent les soldats Wûrghs ayant le malheur de croiser sa route. Un être à la peau brune vêtu d’un pagne de tissu bleu et doté d’une épaisse chevelure semblable à une forêt d’algues, plonge dans la mer et soudain des typhons et des raz de marées s’abattent sur les navires ennemis les envoyant par le fond. Un gigantesque dragon nimbé de foudre s’envole dans les cieux et crache des flammes incandescentes sur le champ de bataille, carbonisant les guerriers Wûrghs par centaines. Un homme à la peau brune, vêtu d’un pagne de tissu ocre et coiffé d’un casque en or, ses yeux lançant des éclairs, s’élève lentement dans les airs en écartant les bras. Autour de lui se déchaîne alors un orage dont la foudre s’abat sur le champ de bataille, frappant les guerriers ennemis avec une puissance dévastatrice. Une femme à la beauté incroyable, vêtue d’une tunique blanche, marche dans le désert à la suite de ses congénères. De ses longs cheveux bruns s’écoulent des cascades d’eau scintillantes, et sous ses pas le désert refleuri. Passant parmi les blessés et les moribonds, elle guérit instantanément les soldats kaasahrs, leur permettant de se relever et de retourner au combat. Un homme colossal vêtu d’un pagne en peau de léopard, doté d‘une longue chevelure noire et portant sur sa peau brune des tatouages phosphorescents représentant des constellations. Il brandit un trident en argent en direction des troupes ennemies. Des pointes de l’arme, brillant d’une aura de lumière blafarde, jaillissent alors des rayons aveuglants qui désorientent les Wûrghs et provoquent la confusion dans leurs rangs.

Grâce à l’intervention surprise des Dieux Bataniens et des renforts kaasahrs, l’armée alliée reprend le dessus, infligeant de lourdes pertes aux Wûrghs et renforçant les espoirs de victoire dans cette bataille décisive.

Mais face à ce rebondissement inattendu, les Dieux Wûrghs changent à nouveau de tactique et focalisent désormais leurs attaques sur les Dieux Bataniens. Les derniers Dieux Wûrghs, jusque-là engagés dans la bataille navale contre les flottes impériales, abandonnent la mer pour rejoindre la terre ferme et se lancer dans le combat terrestre. Ils attaquent les Dieux Bataniens et s'avèrent rapidement bien plus puissants que ces derniers. Ils neutralisent leurs attaques avec une efficacité effrayante, protégeant ainsi leurs soldats, et, utilisant des pouvoirs destructeurs, ils les mettent sérieusement à mal. Les flammes de Zalakîn sont éteintes par des vagues déferlantes d’eau de mer projetées par Arkaôsh, les rayons solaires de Mamutû sont détournés par des champs de force de ténèbres créés par Sikish, et les fissures de Gandorâh sont scellées par des invocations de Dâgrash qui solidifient la terre. Sur le champ de bataille, l'affrontement entre les Puissances divines prend une tournure cataclysmique. Les Dieux Bataniens, malgré leur vaillance, commencent à céder sous la pression. Les soldats alliés, voyant leurs protecteurs divins en difficulté, ressentent la peur et l'incertitude, menaçant leur Cohésion.

Cependant, cette focalisation des Dieux Wûrghs sur le combat terrestre affaiblit leur présence sur le front naval. Profitant de cette opportunité, les flottes de l'Alliance Kaasahr et des Empires d'Astélie et de Palenthe redoublent d’efforts. Les navires de guerre, auparavant harcelés par les Dieux Wûrghs, trouvent désormais moins de résistance. Les tsunamis et les tornades cessent, et les éclairs frappant les navires alliés deviennent rares. Les navires kaasahrs, menés par des amiraux chevronnés, coordonnent des assauts ciblés contre l'Armada Wûrgh. Les galères Palenthines, avec leurs puissants béliers et catapultes, brisent les lignes de défense ennemies. Les archers et artilleurs Astéliens trouvent leurs marques, tirant des volées de flèches et de projectiles enflammés qui submergent les forces Wûrghs. Sous cette pression accrue, les flottes alliées parviennent à se frayer un chemin vers la berge.

Alors que les Dieux Wûrghs se concentrent sur les Dieux Bataniens et les Grands Esprits, l'armée des PJs, momentanément soulagée de la menace divine, doit maintenant faire face aux troupes médiatoliennes qui continuent de tenter de les anéantir. Le répit est de courte durée, car la bataille terrestre reste intense et périlleuse. Mais sans les Dieux pour les appuyer, l’armée ennemie inflige moins de Dégâts à celle des PJs.

7) Le débarquement des troupes impériales commence. Les soldats, galvanisés par le succès de leur percée, se ruent au secours de leurs camarades déjà engagés sur le champ de bataille, renforçant les lignes alliées et apportant un nouvel espoir de victoire. L’affrontement titanesque entre les Dieux des deux factions continue de faire rage. Les éclairs et les flammes des divinités illuminent le ciel, créant une toile de lumière et de destruction. Malgré cette lutte divine, l’arrivée des renforts se déversant des navires impériaux insufflent une nouvelle vigueur dans le cœur des soldats alliés. Le sort de la bataille, bien que toujours incertain, semble désormais entre les mains des braves combattants qui luttent pour la défense de leur terre face à l’envahisseur Wûrgh. Pourtant, Dhâar, le Général de l’Armée ennemie, ne montre aucun signe d'inquiétude. Il ordonne à ses troupes de fondre sur les armées impériales qui prennent pied sur la berge et Il réorganise les Dieux pour écraser cette menace. Les Wûrghs, désormais tous concentrés sur le même front, peuvent agir de concert et intensifier la puissance de leur pression sur les alliés. Mais à la surprise générale, y compris celle de Dhâar semble-t-il, les troupes médiatoliennes commencent à se retirer du combat. Lentement, elles se regroupent et rejoignent plusieurs Dieux Wûrghs qui cessent eux aussi de se battre. Profitant de ce moment de flottement, les armées astélienne, palenthine et kaasahr se déversent autour de Boukhabdhā et repoussent les forces Wûrghs qui reculent sans trop de résistance. Les PJs doivent profiter de cette opportunité pour pousser l'avantage et infliger des dégâts décisifs à l'ennemi qui ne semble désormais plus en mesure de traverser la barrière magique de Sanglier. La bataille est loin d'être terminée, mais le vent semble tourner en faveur des alliés. Grâce à la détermination des PJs et à l'arrivée opportune des renforts impériaux, l'armée alliée gagne du terrain. La lutte pour Boukhabdhā est acharnée, mais l'espoir renaît, porté par l'unité et la bravoure des défenseurs de la liberté.

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Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
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Président d'honneur Date d'inscription : 25/03/2005

Dénouement.

Peu à peu, la bataille s'éteint sur toute l’étendue du désert. Les bruits du combat s'estompent, remplacés par un silence lourd et chargé de l'odeur de la poussière et du sang. Malgré les exhortations furieuses de Dhâar, le Dieu de la Guerre, à reprendre le combat, ses appels restent sans réponse. Les armées Wûrghs, désormais largement en infériorité numérique du fait de la défection de plus de la moitié de leurs compatriotes et du débarquement des renforts impériaux, finissent par jeter leurs armes et se rendent. Les soldats alliés, tout aussi épuisés que leurs adversaires, regardent avec méfiance mais aussi avec soulagement cet acte de capitulation. Le champ de bataille, jonché de corps et de débris, devient le témoin silencieux de cette victoire durement remportée. Rhôrrshâk se pose alors près de Dhâar et s’adresse à lui d’une voix puissante qui résonne dans tout le désert faisant immédiatement taire les cris de victoire qui commençaient à se répandre parmi les soldats alliés :

Rhôrrshâk : « C’est terminé Dhâar … »

Rhôrrshâk : « Tu nous as tous conduits à la défaite par ton entêtement à t'emparer de cette seule cité. Tu as obligé les autres Dieux à te fournir des troupes et pendant que tu t’acharnes contre un mur, nos territoires sont devenus vulnérables et ils sont désormais menacés par nos ennemis ancestraux … »

Rhôrrshâk : « Tu n'es plus digne de nous diriger. »

Teshara : « Comment oses-tu mon frère ? Ne me dis pas que c’est toi qui as manigancé tout cela ? »

Aliasha : « Je t’avais prévenu Dhâar de te méfier de tes proches. »

Rhôrrshâk : « Navré que tu choisisses le parti de ton Epoux ma chère Sœur. Mais tu te trompes. Je ne suis pour rien dans cette catastrophe. Je ne fais que constater la sinistre réalité de notre situation. L’Empire de Paloum n’est plus et Dhâar qui en était le Souverain est un Roi Sans Terre et sans véritable Vassal. Qui parmi vous oserait contester cette Vérité ? Ne vous considérez vous pas comme trahis par votre Roi qui ne se soucie que des frontières de son petit Empire, alors qu’à nos portes nous ennemis se fortifient et s’enhardissent ? Depuis combien de temps vos Royaumes respectifs n’ont-ils plus prêté allégeance au prétendument « Grand Empire de Paloum » ? Ne feignez pas d’être offusqués et reconnaissez la réalité ! Dhâar et Paloum ne dirigent plus les Wûrghs depuis plus de huit siècles ! »

Narshâh : « Dhâar, mon territoire est actuellement assailli par Volshedrak qui conduit personnellement les troupes Tsi’Yars de Skovranie. La moitié de mes forces sont venues ici à ta demande. Et ma capitale est désormais à portée de leur artillerie … »

Teshebat : « La situation est la même en Pérégranie, Dhâar. Les Gorgoz ont lancé une nouvelle offensive sur Paloum et ils se rapprochent rapidement de Tripolis. Toutes les possessions Wûrghs sont en train de tomber aux mains de nos ennemis. »

Rhôrrshâk : « Tu t’es laissé aveugler par ta haine et ton orgueil Dhâar. Egoïstement tu as privilégié tes propres intérêts au détriment de ceux de ton Peuple. »

Dhâar : « C’est faux ! Et tu le sais très bien ! Je ne souhaite que renforcer notre pouvoir afin justement d’être en mesure d’affronter nos ennemis ! Tu le sais très bien puisque c’est toi-même qui m’a conseillé de faire bâtir ce Temple en Palenthe, en représailles de l’invasion Gandorienne sur notre territoire. A moins que tout ceci n’ait été … Aurais-tu osé me manipuler Rhôrrshâk, Toi qui es comme mon Frère ? »

Soudain, une boule de lumière éblouissante descendant du ciel se pose délicatement dans le désert entre Dhâar et Rhôrrshâk. Alors qu’elle se dissipe lentement, les PJs distinguent progressivement au sein de celle-ci un être majestueux. Imposant, la musculature magnifiquement sculptée, sa peau dorée irradie une lumière chaleureuse, ses longs cheveux sont des flammes qui flottent au vent, et ses yeux brillent d'une lueur intense. Il porte une tunique blanche richement brodée de fils d’or représentant des motifs solaires, sous une toge d'un blanc éclatant dont les plis ondulants évoquent les vagues de chaleur du désert. Il parle alors d’une voix vibrante qui résonne dans le désert :

Yôrrosh : « Rhôrrshâk a raison Dhâar. L’Equilibre de notre Monde est rompu depuis que Tu as usurpé son Trône il y a plus d’un millénaire ! Rhôrrshâk est malgré tout, resté ton fidèle Vassal pendant des siècles. Mais le temps est venu de rétablir l’Equilibre pour empêcher la chute de notre Monde ! »

Soudain, une nouvelle voix, puissante et autoritaire, résonne en provenance de la mer : « Puisque vous abordez le sujet de l’Equilibre … »

Trois cavaliers, montés sur des destriers divins aux crinières flamboyantes, apparaissent à l'horizon, précédés par une aura de puissance et de majesté. Ils sont suivis, à pied, par la Déesse Gandorâh et le Dieu Ënrû. Deux de ces cavaliers portent des armures étincelantes, l’une en or et l’autre en argent, tandis que le troisième, un Elfe chevauchant entre les deux chevaliers, porte une robe d’ambassadeur blanc et or. Les PJs reconnaissent immédiatement les Seigneurs Haëroon, Haashkar et Kahil. Pendant ce temps, les Grands Esprits se rassemblent avec les armées Elfes à l’écart des Humains. Ils échangent des regards chargés de méfiance et observent l’arrivée du Roi des Dieux Gandoriens avec une hostilité à peine dissimulée. Celui-ci, irradiant une prestance qui ne souffre aucune contestation, ne prend pas la peine de descendre de son majestueux Destrier aux crins d'argent, et s’adresse alors à Rhôrrshâk, ignorant ostensiblement Dhâar.

Haëroon : « Pour prix de cette guerre indigne que vous avez vous-même déclenchée, brisant de ce fait l’Alliance que nous avions scellée à la suite de la Bataille de la Prison, J’ordonne que vous abandonniez Paloum que Je compte rendre aux Bataniens qui ont mérité de retrouver un Royaume du fait de leur soutien et de leur sacrifice pour défendre le Mien. Nous accepterons cependant de vous prêter main forte contre les Tsi’Yars mais à une seule condition. J’exige que vous instauriez dorénavant les Lois du Libre Arbitre et de l’Équilibre dans votre Royaume. Ces conflits entre Divinités sont devenus intolérables et contre productifs. Les Teshites comme les Bataniens devront gouverner à la manière des Gandoriens et cesser d’intervenir directement dans les affaires des Mortels ou de prendre leur vie arbitrairement. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons garantir une paix durable entre nos Nations. Les Teshites et les Gorgoz devront également s’engager à respecter les frontières du nouveau Royaume Batanien et à faire la paix avec les Dieux de cette Terre. Si vous respectez cette Loi, vous serez dignes de rester nos alliés et nous vous aiderons. Nous mobiliserons une partie de nos armées pour soutenir votre guerre contre les Tsi’Yars. Mais si vous refusez et que vous continuez vos ingérences directes dans les affaires des Mortels, Nous vous détruirons pour vous empêcher définitivement de mettre un pied sur notre Territoire. »

Kahil : « Si vous le permettez Majesté … Peut-être devriez-vous me laisser négocier ces Accords de Paix … Ma Descendante se chargera quant à elle de transmettre vos Exigences aux Gorgoz. »

Haëroon : « Très bien, mais cette partie n'est pas négociable. Si les Teshites souhaitent notre aide contre les Tsi'Yars, ils doivent se montrer dignes de la recevoir. Nous ne tolèrerons plus qu'ils considèrent les Mortels comme des jouets dont ils peuvent disposer à leur guise. Les Wûrghs doivent retrouver leur Libre Arbitre. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront évoluer et grandir comme l’ont fait les Gandoriens. Tel est le rôle des Divinités. Aujourd'hui les Wûrghs ne sont que des pantins qui exécutent servilement les volontés de leurs Dieux. Ils sont incapables de penser par eux-mêmes. En cela, les Gandoriens leur sont infiniment supérieurs. Certes notre Peuple commet des erreurs, mais il apprend de celles-ci et ce faisant, il grandit et comprend mieux le Sens de l'Existence. Par respect pour les Mortels qui vivent de l'autre côté des Monts Gandoriens, J'exige donc que les Teshites respectent désormais les Règles de l'Equilibre et du Libre Arbitre. Les Wûrghs doivent recevoir le droit de choisir leur propre destinée et ne plus avoir à obéir aveuglément aux caprices de leurs Dieux. »

Dhâar : « Et qu’en est-il du mensonge au sujet d’Helgirak ? »

Haëroon : « CE N’EST PAS UN MENSONGE !! Comment oses-tu prétendre que Moi, le Roi de la Vérité, Je puisse proférer le moindre MENSONGE ?! Le Seigneur Helgirak existe bel et bien ! N'as-tu pas honte de t'être appuyé sur les délires d'un mortel fou à lier pour décider de déclencher une Guerre Divine ? Le Dragon de l’Infini est le Créateur de la Règle de l’Équilibre. Il est un Exemple que nous devrions tous suivre. Il n'intervient qu'en extrême recours. Et cette guerre que tu as déclarée aurait pu motiver sa réaction ! Ne prétends plus jamais que Je puisse être capable de mentir car tu connaîtrais alors la Colère de Ma Justice ! »

Haashkar : « Peuple Kaasahr, vous avez choisi de défendre vos Dieux face à l'envahisseur Wûrgh et vous avez ainsi lavé votre Karmzahā. Quant aux Traîtres qui se sont obstinés dans cette voie, ils recevront cette fois un châtiment impitoyable. Malgré notre infinie patience, les leçons n’ont pas été apprises. Leur Peine servira d’exemple aux générations futures. »

Alors que les Dieux se retirent pour continuer leur discussion à l’abri des oreilles des Mortels, les PJs remarquent soudain un rassemblement émouvant derrière eux. Les guerriers elfes font cercle autour du corps grièvement blessé de l'une des leurs. S'approchant, ils constatent qu'il s'agit d’Akawokawakizaya la Cheffe de la Tribu de la Lionne. Deux guerrières, en larmes, sont agenouillées près d'elle, lui tenant chacune une main. Mais paradoxalement, c'est leur Cheffe agonisante qui leur murmure des paroles réconfortantes, malgré ses blessures. Parmi la foule rassemblée, les PJs distinguent également Bérénice, Eozinia, toujours déguisée, Nayendel et Nivaïna qui observent tristement la scène. Bientôt un murmure émane des rangs des Elfes alors que Lionne elle-même s'approche du corps de la Guerrière. Celle-ci sourit à l'Esprit et tend une main vers son museau. Lionne semble répondre à son sourire, puis elle se penche sur Akawokawakizaya, ouvrant largement sa mâchoire imposante. Un filet de lumière or et argent s'échappe alors de la bouche de l’Elfe et s'élève lentement jusqu'à la gueule de Lionne pour y disparaître complétement. La main de la Guerrière retombe alors sur le sable brûlant, définitivement inerte. Un silence solennel s'abat sur l'assemblée, rompu seulement par les sanglots étouffés des Elfes en deuil. Tombant à genou, certains pleurent, d'autres tentent de les réconforter, tandis que tous contemplent Lionne s'éloigner avec une expression mêlant tristesse et grande fierté.

Épilogue.

Boukhabdhā. Le Clan de Faroukh al-Dharrim revient en héros à la Perle du Désert et, avec la bénédiction de la Religion d’Haashkar, il obtient la légitimité de monter sur le trône du domaine. Cependant, en raison de ses actes passés, Faroukh lui-même ne peut pas régner. C’est donc son arrière-petit-fils, Malik al-Dharrim (10) [437], âgé de 17 ans, qui est investi de la Couronne du Domaine. Quant aux Trois Sœurs, elles sont officiellement bannies et n'ont plus aucun droit sur le trône. Ramahan, pour sa part, est démis du trône mais il n’est pas exécuté, ses hypothétiques connivences avec les Skaarites n’ayant pas été prouvées. Il est simplement considéré comme moins légitime que les descendants du Clan de Faroukh en raison de son plus faible lignage.

Aïmounsaïda. Le Sultan Djabel al-Saïda ( Cool

[372] et son fils aîné l’Amiral d'Ecume Keïmil al-Saïda (9) [400] sont arrêtés par la Religion d'Haashkar et condamnés à mort. Le fils cadet, Kamil al-Saïda (9) [409] (père de Taharik al-Saïda (9) [424]), reprend la direction du Domaine.

Ikhanyhusur. Le Clan al-Yhusur est terriblement divisé. Le Sultan Meyhoucine al-Yhusur (7) [388], un Justicier d’Haashkar est arrêté pour son alliance volontaire avec les Wûrghs. Son fils aîné Kheyredine al-Yhusur (5) [401], un Gardien d’Haashkar, est également arrêté pour son refus de se repentir d’avoir pris le parti des Sedeths et des Sœurs al-Dharrim lors de la guerre, ainsi que pour sa probable alliance avec les Wûrghs aux côtés de son père. Ces deux hommes, qui sont le fer de lance de la famille dirigeante de l’Emirat d’Ikhanyusur vont être jugés par le nouveau Grand Inquisiteur du Kaasahrim Souleymane al-Yhusur (5) [402] qui n’est autre que le fils de Meyhoucine et le frère cadet de Kheyredine. Confirmé comme successeur du défunt Yahlid al-Sukah pendant le siège de Boukhabdhā en Hiver 453, la Cérémonie de son Investiture n’a toujours pas pu avoir lieu en raison de la guerre contre les Wûrghs. Souleymane aura donc la lourde charge de décider du sort de son père et de son frère aîné. Décidera-t-il de les faire exécuter ? La famille al-Yhusur perdra-t-elle définitivement la régence de l’Emirat d’Ikhanyhusur ? Le Grand Inquisiteur, jadis un très bon ami de l’ancienne Chancelière d’Astélie, Théodoria Leafstar qui l’avait nommé Régent de Boukhabdhā dans l'attente de la majorité de la Princesse Soraya al-Dharrim, se retrouve désormais face à un cruel dilemme. La décision qu'il prendra sera déterminante pour l'avenir de sa famille et de son Emirat. Ses choix devront allier justice et loyauté, pesant les conséquences de chaque acte sur le destin des al-Yhusur et sur la stabilité politique du Kaasahrim.

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Automne 454

La Bataille du Monastère de Saint Amphèse

[14/09/24. (Blaise), Dosezhno, Eldric, (Elrik), Erwen, Galeon, Jördensønn, Keton]

Introduction.

] Fin de l'Eté 454. Boukhabdhā. Après la glorieuse victoire lors de la Bataille des Cinq Empires, l'Equipage du Traqueur d'Etoile passe un mois et demi à Boukhabdhā, la Perle du Désert et à la fin du mois de Kahial 454 (9^e mois de l’année), les Héros reprennent la mer et mettent le cap vers le nord.

] Un peu plus d’une semaine après leur départ, un navire-nuage apparaît à l’horizon, se posant silencieusement sur le pont du navire. Azrahim, le Sorcier d'Auromalum, en descend et annonce aux Héros qu'il a été chargé par l'Empereur de les conduire à une base secrète kahilienne. C’est là que leurs compagnons, ayant fui Basseclaire pour échapper à la vindicte de la Chancelière Impériale Héliane Longsword, se sont rassemblés. En effet, celle-ci a ordonné l’arrestation de tous les membres de l’Equipage du Traqueur d'Étoile, les accusant du meurtre de Kandar Moondril. La situation à Basseclaire est critique. Le temps presse, et il est désormais impératif d'agir rapidement pour empêcher Dame Héliane de s'emparer du trône de l'Empire d'Astélie. Chaque moment d'hésitation ne fait que renforcer son emprise sur le pouvoir, rapprochant l'Empire d'un avenir sombre sous son règne et celui du Seigneur Vampire Aménophéseth.

Retrouvailles amicales.

Trois heures après leur départ, la nef céleste survole une haute chaîne montagneuse aux sommets escarpés et couverts de neige éternelle. Bientôt, une discrète ouverture se dessine à flanc de montagne, masquée par les ombres de la nuit. La nef s'engouffre dans ce passage étroit, glissant entre les parois de roche avant de déboucher soudainement dans une vaste caverne naturelle. La nef céleste se pose délicatement au centre de la caverne. Les compagnons en descendent et scrutent les alentours. Ils aperçoivent bientôt Keton, Elysa, et Elric qui les attendent près de l'une des grandes colonnes naturelles de la caverne. Emergeant des ombres, un Prêtre de Kahil s’avance alors à leur rencontre :

Prêtre de Kahil : « Soyez les bienvenus, Défenseurs de l'Empire d'Astélie. Vous vous trouvez dans un lieu sanctifié, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Ici, nous sommes invisibles aux yeux de ceux qui chercheraient à nous nuire. Vous allez être transportés à l'une des Tables Rondes du Palais du Seigneur Kahil. Ce Lieu Sacré, tissé dans l’éther même, assurera la confidentialité absolue de vos échanges. Ainsi, l'Empereur pourra participer à ce conseil vital tout en poursuivant sa route vers la Capitale Impériale. »

] Le Prêtre leur fait alors signe de s’installer autour d’une table de pierre. L’air se met alors à vibrer légèrement.

Une visiteuse inattendue.

Mais soudain, le rituel est interrompu par une voix qui retentit dans le fond de la grotte : « Attendez ! Vous allez avoir besoin de moi … »

Les PJs aperçoivent alors une silhouette qui avance vers eux avec une grâce surnaturelle. Ils reconnaissent immédiatement Ayabèl Bérith. Le Prêtre de Kahil se redresse alors rapidement et s’incline devant la Vampire :

Prêtre de Kahil : « Princesse de Batubatan, votre visite, bien qu’inattendue, nous honore. Soyez la bienvenue dans ce Sanctuaire de Paix. Vous avez suivi les auras des Traqueurs d’Etoile je suppose ? »

Ayabèl : « Oui, et j’ai bien failli rater l’entrée de votre forteresse. Cet endroit est particulièrement bien dissimulé. Toutes mes félicitations. Mais bref. Je suis venue vous apporter mon aide. Je ne souhaite pas, en effet, courir le risque que vous échouiez à nouveau. J’ai des informations à vous communiquer et je répondrai à toutes vos questions. Je dispose d’une connaissance approfondie des stratagèmes et des forces dont dispose le Maître … Enfin Aménophéseth. Je connais également l’identité de ses principaux pions mortels infiltrés à Basseclaire. »

Ayabèl : « Mais il est hors de question que je me rende à votre Table Ronde. Il m'est déjà suffisamment difficile de maintenir le lien entre mon corps et mon esprit. Je n’enverrai en aucun cas ce dernier au cœur d’un Royaume divin. Il est bien trop tôt pour cela. Je n'ai même pas encore cinq mille ans … Et je n'ai confiance en aucun Dieu. De toute mon existence, ils n'ont eu de cesse que de me trahir … »

Les PJs s’avèrent un peu moins accueillants que le Prêtre de Kahil, notamment Dosezhno. Mais finalement il est décidé d’accepter les conseils de la Princesse Vampire. Le Prêtre de Kahil consent à faire des allers-retours entre le Jardin Légendaire et Gandorâh pour quérir ses informations lorsque cela sera nécessaire.

Une fois ces détails réglés, le rituel peut reprendre. Un instant plus tard, le monde se brouille, la caverne s'efface peu à peu, et les esprits des PJs se retrouvent alors autour d'une grande table ronde, faite d'un matériau semblant mêler pierre et cristal. La table est entourée d’une vingtaine de sièges en marbre blanc. Sur l’un de ceux restés inoccupées par les héros, l’Empereur apparaît, sous forme d’une projection éthérée. Il incline légèrement la tête en signe de salutation.

Kandar Moondril : « Mes amis, le temps est venu de frapper au cœur du mal qui ronge notre Empire. Dame Héliane Longsword ne doit pas réussir à s’emparer du Trône. »

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Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
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Conseil de Guerre.

Keton prend alors la parole pour exposer les découvertes faites par Elysa sur la localisation du Repaire d’Aménophéseth. L’Enquêtrice a également pu dénicher d’antiques illustrations de l’édifice ainsi qu’un ancien plan qui pourrait être crucial pour s’orienter dans le complexe, bien qu’il ne prenne pas en compte les souterrains creusés récemment par les Gnârks. Elrik a quant à lui indiqué que lui et sa Patrouille disposent d’une très bonne connaissance des souterrains partant de Basseclaire et conduisant aux sous-sols du Monastère.

Le Conseil s'interroge ensuite sur la force de frappe d’Aménophéseth. L’Empereur demande une estimation précise du nombre de Guerriers Gnârks qu'il pourrait mobiliser afin d’avoir une idée de l’armée qu’il doit mettre à disposition des PJs. Mais aucun des membres présents autour de la Table ne possède cette information. Ils décident donc d’interroger Ayabèl, qui répond qu’à sa connaissance Aménophéseth dispose en tout d’environ 8 000 Guerriers Gnârks répartis principalement entre les Totems du Vautour et du Rat, ainsi que plusieurs clans Métalliques récemment arrivés des Terres Froides. Elle précise que tous ont été séduits par l’appât que représente Jördensønn. Le Maître Vampire a promis de le leur livrer en récompense pour leur soutien. Tous ces guerriers ne résident cependant pas au Monastère. Seule la Tribu Vautour des Plumes de Sang, comptant environ 400 Guerriers, y est stationnée en permanence. Les autres groupes ignorent même l’emplacement exact du Quartier Général d’Aménophéseth. Ayabèl ne sait donc pas si le Seigneur Vampire est au courant de l'attaque imminente, ni combien de forces il pourrait rassembler en réponse. Toutefois, elle est presque certaine que son armée n’excède pas 8 000 Guerriers. L’Empereur en conclut que les PJs auront besoin d’au moins 10 000 Soldats d’Elite astéliens pour soutenir leur assaut sur le repaire.

Le Prêtre de Kahil prend ensuite la parole pour informer le Conseil que le Réseau a reçu plusieurs rapports des Eclaireurs de Niva. Ceux-ci indiquent que des milliers de Gnârks se déplacent vers le sud, en direction du Monastère de Saint Amphèse, probablement pour renforcer Aménophéseth. Ayabèl ignore si ces renforts font partie des forces totales dont Aménophéseth dispose, ou s’il s’agit d’armées supplémentaires qu’il a gardées secrètes jusqu’à présent. En conséquence, l’Empereur annonce qu’il va utiliser une partie des troupes revenant du Kaasahrim pour intercepter ces Gnârks avant qu’ils ne rejoignent Aménophéseth, en espérant qu’il ne soit pas déjà trop tard. L'Empereur débarquera au nord de Basseclaire, dans le but de retarder autant que possible la propagation de la nouvelle de son retour, afin qu'elle ne parvienne pas trop tôt aux oreilles du Seigneur Vampire.

] Une discussion s'ensuit sur le choix du Commandant de l'Armée Impériale. Un débat s'engage sur l'opportunité de confier ce rôle à un Général chevronné astélien ou à Erwen qui a récemment eu accès à des connaissances sur les tactiques et les formations utilisées par les troupes non-vivantes. Finalement l’Empereur nomme officiellement Erwen Général Impérial d’Astélie pour cette opération.

Le Conseil débat ensuite de la stratégie d'attaque. Attaquer en surface permettrait de tirer parti de la lumière du jour qui affaiblirait les vampires, mais au prix de lourdes pertes en raison des fortifications encore solides du Monastère. Une attaque par le sous-sol offrirait une approche plus discrète, mais l’étroitesse des tunnels et l’absence de lumière désavantageraient les troupes astéliennes. Elles n'auraient pas de fortifications à traverser mais elles évolueraient dans un environnement exigu qui annulerait leur avantage numérique. De plus les vampires, à l'abri du soleil, auraient de nouveau l'avantage. La décision est prise de passer par les souterrains dont Elrik connait parfaitement les plans. L’armée y accèdera par les ruines de la Ferme Waldthar.

Le Conseil s'inquiète ensuite de l'influence mentale des vampires. Comment les empêcher de prendre le contrôle des PJs ? Blaise propose de contacter Lia Bradic. Celle-ci accepte de se présenter à la Table Ronde. Elle apparaît alors sous forme éthérée à l’une des places libres. Elle confirme que la Hiérarchie se tiendra bien au côté des Vivants lors de leur assaut sur le Repaire d’Aménophéseth, même si cette information doit rester secrète le plus longtemps possible afin de ménager un effet de surprise à l’ennemi. Les Sorciers Vampires augmenteront la résistance mentale des PJs avant la bataille. Cette protection devrait suffire pour déjouer les attaques des Apôtres mais probablement pas celles de leur Maître. Lia ajoute que la Hiérarchie se chargera de combattre les Apôtres d’Aménophéseth et de neutraliser autant que faire se peut leurs attaques magiques. Mais elle n’engagera pas leur Maître qui est bien trop puissant pour être affronté sans risquer de lourdes pertes. Celui-ci est d’ailleurs sans doute capable d’anéantir à lui tout seul toutes les forces que les Vivants ont mobilisées pour cette attaque, la Hiérarchie comprise.

L'Empereur dévoile ensuite son plan pour démasquer et neutraliser les pions d’Aménophéseth infiltrés à Basseclaire, simultanément à l’assaut des PJs sur le Repaire du Seigneur Vampire. Il prévoit de coordonner des arrestations synchronisées pour éviter que les traîtres n'aient le temps de réagir.

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Le Monastère de Saint Amphèse.

Dix jours plus tard, dans l’après-midi du 18^e Eosillial 454, les PJs embarquent à bord du navire-nuage d’Azrahim et s’envolent vers le nord. Ils aperçoivent bientôt les forces astéliennes rassemblées autour des ruines de la Ferme Waldthar.

Peu avant l’heure de se mettre en route dans les souterrains, les PJs constatent que la Hiérarchie Vampirique n’est pas au rendez-vous. A-t-elle manqué à sa parole ? Doivent-ils l’attendre ou lancer l’assaut sans elle ?

Guidée par Elrik, l’armée astélienne avance prudemment à travers les tunnels sinueux creusés par les Gnârks qui relient Basseclaire aux souterrains du Monastère de Saint Amphèse. Après plusieurs heures de progression dans ce dédale oppressant, les tunnels commencent à s’élargir. Les parois de pierre brute laissent peu à peu place à des murs plus réguliers, marquant l’entrée dans les souterrains du Monastère lui-même. Mais aucun signe de vie n’est visible.

Soudain, l’armée débouche dans une vaste caverne souterraine, marquée par de larges chemins, qui mènent vers les tréfonds de l’obscurité. Les troupes s’arrêtent un instant, observant ce qui pourrait être un lieu de ralliement. Mais là encore, aucun être vivant n’est visible. Le silence est total, oppressant. La caverne, bien que grandiose, est déserte.

Alors que, sur ordre d’Erwen, les troupes se remettent en mouvement, un bruit sourd et régulier commence à se faire entendre Les PJs aperçoivent alors une vapeur verdâtre émaner des ombres mouvantes au fond de la grotte. Cette brume étrange, d’abord subtile, se répand rapidement en direction des troupes astéliennes, se faufilant entre les rochers et envahissant l’espace avec une fluidité inquiétante. Une odeur âcre et suffocante accompagne cette vapeur, emplissant l’air d’un parfum de putréfaction. Les soldats en première ligne n'ont pas le temps de réagir. Dès qu’ils entrent en contact avec l’épais brouillard verdâtre, des cris d’agonie déchirent le silence oppressant de la caverne. Des hurlements terrifiants, inhumains, résonnent dans l'obscurité alors que les hommes touchés s’effondrent au sol, leurs corps sont secoués par des convulsions effroyables. Leurs muscles se tordent de manière grotesque, et des spasmes incontrôlables parcourent leurs membres, comme si quelque chose d’horrible se réveillait en eux. Sous les yeux des PJs, les soldats tombés, leurs corps encore agités par les derniers soubresauts de leur vie, commencent à se relever lentement. Mais ce ne sont plus les hommes qu'ils connaissaient. Leurs regards, autrefois pleins de détermination, sont désormais vides, teintés d’une soif de sang insatiable. Leur chair, pourrie par la vapeur maléfique, pend en lambeaux, et une lueur malsaine émane de leurs yeux éteints. Transformés en mort-vivants enragés, ces créatures macabres se retournent immédiatement contre leurs anciens camarades. Sans la moindre hésitation, elles se jettent sur les soldats encore vivants avec une sauvagerie déconcertante. Le chaos s’installe instantanément au sein des rangs astéliens. Ceux qui ne sont pas encore touchés par la brume tentent de repousser les assauts des créatures avec leurs lames, mais la surprise et l’horreur de la situation rendent toute résistance désespérée. Les soldats astéliens, pris au piège dans ce cauchemar vivant, essaient tant bien que mal de se défendre contre ces monstres autrefois humains. Mais la vapeur continue de se répandre inexorablement, transformant chaque victime en une nouvelle abomination. Les PJs doivent vite réagir et trouver un moyen d’échapper à ce piège mortel avant que toute l’armée ne succombe à cette malédiction infernale et que la caverne ne devienne leur tombeau.

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La Bataille du Monastère.

1) Soudain, d’innombrables volutes de vapeurs blanches apparaissent autour des PJs, se matérialisant rapidement en plusieurs dizaines de Vampires. Parmi eux, les PJs reconnaissent des individus familiers tels que Borgias, Ishamaël, Armuze Valrys et Ferdinand de Valsquez. Certains Vampires, vêtus de longues robes de sorciers, s'approchent des PJs et les fixent intensément dans les yeux. À cet instant, les Héros ressentent une force mentale nouvelle envahir leur esprit et renforcer leur Volonté. Une fois ce rituel accompli, les Vampires se dispersent parmi les troupes mortelles. Les PJs remarquent alors que plusieurs de ces créatures jettent des regards assassins en direction d'Ayabèl, luttant visiblement pour ne pas succomber à leur désir de se jeter sur elle pour la déchiqueter. À l'arrière de l'armée, cinq Sorciers Vampires, entourés de leur escorte Hémophage, se regroupent et joignent leurs énergies. Soudain, une puissante onde de magie noire frappe la vapeur mortelle, commençant à la repousser. Mais des dizaines de soldats en première ligne sont toujours enveloppés dans cette Brume de Mort. Malgré le ralentissement de sa progression, elle continue de causer de lourdes pertes, fauchant implacablement les vies des soldats qui se trouvent piégés en son sein.

2) Soudain, des mouvements furtifs se dessinent dans les recoins les plus obscurs de la grotte. Des silhouettes bestiales émergent des ténèbres, se déplaçant avec l'agilité instinctive du prédateur sanguinaire dont elles sont issues. Ce sont les Gnârks d’Aménophéseth qui se joignent aux troupes zombies créés par leurs maîtres Vampires. Les Héros distinguent dans la pénombre des Archers du Totem du Vautour, reconnaissables à leurs armures de cuir décorées de plumes, et à leurs arcs qu'ils manient avec une précision redoutable depuis des positions élevées sur les rochers, criblant les lignes arrières de leurs flèches mortelles, des Chamans du Vautour soignant leurs alliés et projetant des flammes infernales sur leurs ennemis, des Assassins du Totem du Rat, vêtus de noir, se fondant dans les ombres, et maniant des dagues enduites de poisons mortels, se glissent silencieusement parmi les rangs astéliens, frappant avec une efficacité meurtrière avant de disparaître à nouveau dans les ténèbres, et enfin de redoutables Guerriers Yahriens, portant des armes et des armures métalliques dépareillées et rouillées déferlent avec brutalité sur les premières lignes. Les troupes astéliennes, désormais encerclées par ces créatures, resserrent leurs rangs. Les Chevaliers lèvent leurs boucliers, les Archers bandent leurs arcs, et les Mages entament des incantations protectrices. Au cœur de la bataille, les PJs remarquent alors des Gnârks Hémophages se détachant de la mêlée. Se changeant en volutes de vapeur blanche, ils contournent les premières lignes et se dirigent discrètement vers l'arrière, là où les Sorciers Vampires concentrent leurs efforts pour repousser la Brume de Mort. Ces Hémophages ont clairement pour mission de briser la concentration des Sorciers afin que la vapeur verdâtre puisse reprendre sa progression meurtrière sur le champ de bataille. Quelques Guerriers Hémophages tentent de protéger les Sorciers Vampires, mais ils sont largement en sous-effectif face à cette attaque massive. Sous la pression, les Sorciers perdent leur concentration, et la Brume de Mort grandit de nouveau, enveloppant les flancs de l’armée astélienne. Des dizaines d’hommes tombent, succombant à la vapeur empoisonnée, et se relèvent aussitôt sous forme de zombies enragés qui se retournent contre leurs anciens alliés. La Cohésion de l’armée astélienne en pâtit gravement, les pertes humaines s’accumulent et se transforment en renforts pour l’ennemi. Pendant ce temps, à la périphérie du champ de bataille, la Brume de Mort poursuit son œuvre destructrice, transformant en morts-vivants aussi bien les Soldats Humains de première ligne que les Gnârks Yahriens pris dans la zone. Pourtant, les Vampires ennemis semblent n'en avoir cure, car ces malheureux, Humains comme Gnârks, se relèvent bientôt sous forme de zombies, reprenant immédiatement leur place dans la bataille, désormais au service des forces obscures. L’attaque des Gnârks Hémophages sur les Sorciers Vampires doit donc absolument être repoussée pour stopper cette hémorragie. Tant que ces créatures ne seront pas neutralisées, les dégâts infligés à l’armée astélienne augmenteront de manière exponentielle, menaçant de faire basculer l’issue de cette bataille.

3) Jördensønn est repéré ! Par-dessus les échos tumultueux de la bataille qui résonnent dans l'immense caverne, retentit soudain un hurlement féroce. Un Gnârk, plus grand et plus massif que les autres, probablement un Chef de Clan Yahrien, couvert d'une impressionnante armure de plates noire luisant d'une aura sinistre, brandit une épée à deux mains en direction de Jördensønn. Immédiatement, une partie des armées Gnârks de Métal rompt sa formation et se précipite vers le jeune Berserker. Les Guerriers en armures de fer sont bientôt suivis par des dizaines d'Assassins du Rat et d'Archers du Vautour qui se positionnent en hauteur pour cribler de flèches leur cible. Tandis qu'une fraction des forces ennemies se concentre sur Jördensønn, l'organisation générale des Gnârks s'effrite subitement sous l'effet de l'obsession meurtrière de certains d'entre eux. Cependant, la situation de Jördensønn est périlleuse. Isolé et assailli de toutes parts, il est visé par une avalanche d'attaques. Et si le jeune Berserker est abattu, les Gnârks pourraient se saisir de son corps et l'emporter dans les ténèbres, où ils accompliraient sur lui leurs sombres desseins. Mais plutôt que de le secourir, les PJs décident de faire confiance à leur compagnon et le laissent seul face à cette menace. Jördensønn, seul contre tous, parvient d’ailleurs héroïquement à repousser les assauts des créatures des ténèbres. Pendant ce temps les PJs choisissent de tirer avantage de la désorganisation temporaire de l'armée ennemie. En profitant de ce moment de vulnérabilité, ils ordonnent une Percée foudroyante au cœur des lignes affaiblies des Gnârks, afin d'accentuer leur division et aggraver les dommages sur leur Cohésion, ouvrant ainsi la voie vers une potentielle victoire.

4) Alors que le chaos se propage parmi les rangs des Gnârks, des ombres spectrales apparaissent soudainement sur le champ de bataille. Ces entités éthérées, sinistres et silencieuses, se déplacent avec une vitesse effrayante, frappant avec une force intangible les Gnârks encore focalisés sur Jördensønn, comme si elles tentaient de les contraindre à reprendre leur position dans la bataille. Ces spectres ne sont autres que les sinistres Apôtres d’Aménophéseth, des Vampires millénaires dotés d'une puissance incommensurable, qui dépasse de loin celle du commun des mortels. Ces créatures terrifiantes, âmes damnées du Seigneur Vampire, se joignent personnellement au combat, traversant le champ de bataille comme une tempête de mort et de désespoir, semant la panique et la destruction dans les rangs astéliens. L'aura de terreur qui les entoure glace le sang des soldats humains. Leurs formes sont tantôt spectrales, tantôt tangibles, et chacun d’eux est capable de massacrer des dizaines de combattants en un seul mouvement. La terreur qu'ils inspirent affaiblit la Cohésion des troupes impériales qui peinent à maintenir leur position face à ces Avatars de la Mort. C'est alors qu'une figure se détache du tumulte de la bataille. Lia Bradic, la Rédemptrice de la Mort-Qui-Marche, apparaît en première ligne, tel un éclat de lumière dans cette mer de ténèbres. Armée de Faucheuse, la Lame des Damnés, le puissant artefact divin forgé pour détruire les morts-vivants, elle avance avec une détermination implacable. Marchant à ses côtés, une poignée de Vampires loyaux à la Hiérarchie et une quinzaine d'Hémophages, tels une Garde d'Elite, se tiennent prêts à défendre la Championne de Thraxès contre les forces ennemies. Lia, avec sa lame divine, entre dans la mêlée, balayant les premières lignes de zombies comme un faucheur moissonne des champs. À chaque coup, les morts-vivants touchés par Faucheuse se désintègrent en un tourbillon de cendres, libérés de la malédiction qui les retenait dans ce monde. Sa présence et ses actes redonnent du courage aux troupes impériales. Les soldats, galvanisés par son exemple, repoussent les forces ennemies avec une ardeur renouvelée. A l'arrière, les Sorciers Vampires, malgré les assauts constants des Hémophages ennemis, continuent de lutter pour dissiper la Brume de Mort, essayant de maintenir une zone suffisamment vaste pour que les vivants puissent y combattre sans être instantanément transformés en morts-vivants. Mais, les Apôtres d'Aménophéseth, furieux de voir leurs créations annihilées, lancent un assaut coordonné sur Lia Bradic. Cette attaque massive, orchestrée par les entités les plus puissantes du champ de bataille, menace de renverser le cours du combat. L'escorte de la Championne de Thraxès pourrait ne pas suffire à assurer sa protection face à ce redoutable péril. Conscients du danger imminent, les PJs comprennent que la survie de Lia Bradic et le moral des troupes reposent désormais entre leurs mains. Les PJs doivent intervenir pour aider l'Escorte de la Rédemptrice à repousser l'assaut des Apôtres et permettre à Lia de continuer son massacre de morts-vivants.

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5) Malgré l'intervention directe des Apôtres d’Aménophéseth, l'armée astélienne tient ses positions et l'action décisive de Lia Bradic est en train de faire basculer la bataille en faveur des Vivants. Toute la puissance déchaînée par les Spectres du Seigneur Vampire n'a pas suffi à renverser le cours du combat. Mais alors que l'espoir renaît parmi les troupes impériales, les ténèbres dans la caverne semblent soudain s’épaissir, devenant encore plus oppressantes. Les flammes des torches des soldats vacillent, comme prêtes à être soufflées par un vent glacial qui se répand à travers la grotte. C’est alors qu’un être décharné fait son apparition sur le champ de bataille. Vêtu d’une robe de prêtre sedeth aussi antique que lui, le crâne rasé et les yeux brillants d’une sinistre lueur blafarde, il avance lentement parmi les guerriers Gnârks, qui s’écartent prudemment sur son passage. Aménophéseth en personne entre en scène ! Sa simple présence paralyse d’effroi les troupes impériales. Immédiatement, il déchaîne des forces obscures bombardant le champ de bataille de pouvoirs destructeurs. Des éclairs d'ombre fusent de ses mains, frappant notamment les Sorciers Vampires de la Hiérarchie, qui, après un hurlement de terreur, se désintègrent instantanément en une pluie de poussière. La Brume de Mort reprend alors sa progression, enveloppant les soldats astéliens qui étaient jusque-là protégés. D'autres Vampires et Hémophages de la Hiérarchie, foudroyés par les éclairs ténébreux jaillissant des doigts d’Aménophéseth, s'effondrent soudainement, pris de convulsions. Mais au lieu de mourir, ils se relèvent avec une rage meurtrière, dirigée contre leurs anciens alliés. L'armée vampirique, qui semblait invincible, est soudain plongée dans le chaos. Vampires et Hémophages se battent entre eux, incapables de distinguer l'ami de l'ennemi. Mais alors qu'Aménophéseth semble sur le point de détruire tous ses ennemis, un être impressionnant fait son apparition. S’élevant au-dessus du champ de bataille nimbé d’une aura de lumière composée de dizaine de hiéroglyphes incandescents, Lhukarémnès le Divin Prince de Sédie intervient enfin dans la bataille. Entouré d'une aura ténébreuse qui absorbe la Brume de Mort, il disperse lentement le danger. De l'orbe d'obsidienne qui l’auréole jaillissent alors des centaines de lances d'ombre qui frappent les archers Gnârks juchés sur les hauteurs de la caverne. Ceux-ci se flétrissent alors instantanément comme privés de leur essence vitale, tandis que des traits obscurs émergent de leurs corps décomposés pour revenir à Lhukarémnès qui semble soudain gorgé d’une formidable énergie pulsant tout autour de lui. Sans perdre un instant le Prince de Sédie se précipite sur le Seigneur Vampire qui se prépare à le recevoir. Le combat qui s'ensuit est d'une violence inouïe, chaque coup porté par les Demi-Dieux libère des vagues d’énergie titanesques qui ébranlent la terre et font trembler les murs de la caverne. Pendant ce temps, sur le champ de bataille, le combat apocalyptique entre Lhukarémnès et Aménophéseth capte toute l'attention. Mais les forces ennemies, bien qu'elles ne soient plus dirigées par leur Général, continuent de représenter une menace persistante pour les troupes impériales, tandis que les Apôtres sèment toujours la mort parmi les soldats astéliens. La Brume de Mort quant à elle, bien qu’absorbée par la Sphère Nécromantique de Lhukarémnès, se dissipe lentement et continue à ravager les rangs des vivants de l’Armée Astélienne qui s’ajoutent sous forme d’Unités de Zombies à la force ennemie. Quant aux Vampires et aux Hémophages de la Hiérarchie, qui ont été corrompus par Aménophéseth et se battent désormais entre eux, ils sèment la confusion dans les rangs impériaux et ne sont plus d’aucune utilité pour le Général Astélien Erwen Evenward. L’armée impériale vacille, proche de la débandade face au chaos qui se déchaîne au sein de ses propres rangs. Les PJs doivent redoubler d’efforts pour aider les Commandants des Unités Impériales à maintenir la Cohésion de leurs troupes. Il faut tenir bon jusqu'à ce que prenne fin le duel entre Lhukarémnès et Aménophéseth, dont l’issue est toujours incertaine.

6) Le combat entre Lhukarémnès et Aménophéseth atteint son paroxysme. Les deux Demi-Dieux s'affrontent avec une férocité inouïe, libérant des vagues d'énergie qui ébranlent la caverne tout entière. À chaque coup, le sol tremble, les parois se fissurent, et des éclats de pierre volent dans toutes les directions. Lhukarémnès, entouré de son Orbe d'Obsidienne, déploie d'immenses éclairs noirs qui se heurtent à des barrières invisibles dressées par Aménophéseth. Le Seigneur Vampire riposte en libérant des ondes de pures ténèbres qui éteignent toute lumière sur leur passage, plongeant l'espace autour d'eux dans une obscurité suffocante. Malgré leur endurance surhumaine, les deux combattants commencent à montrer des signes d'épuisement. Leur souffle se fait plus lourd, leurs mouvements un peu moins rapides. Pourtant, Lhukarémnès semble gagner un léger avantage : ses attaques deviennent plus précises, plus coordonnées, tandis qu'Aménophéseth semble peiner à maintenir ses défenses. Les quelques instants de répit que gagne le Prince de Sédie lui permettent de redoubler d'efforts et d’intensifier ses assauts. La balance de la bataille commence à pencher en sa faveur. Soudain, les Vampires et Hémophages de la Hiérarchie survivants, auparavant contrôlés par l'influence maléfique d'Aménophéseth, semblent reprendre leurs esprits. Leur confusion se dissipe comme si l'emprise du Seigneur Vampire s'était soudain affaiblie. Les Apôtres, quant à eux, réalisant la menace que représente Lhukarémnès, tentent une manœuvre désespérée pour attaquer en traître le Prince de Sédie. Comprenant le danger, les Vampires de la Hiérarchie, leurs Hémophages Gardiens, ainsi que Lia Bradic en personne se jettent dans la mêlée pour intercepter les Apôtres et empêcher qu'ils ne perturbent l'affrontement titanesque. Ayabèl, qui se dirige elle aussi vers les Apôtres, appelle les PJs à se joindre au combat. Ensemble, ils doivent neutraliser ces redoutables adversaires ou, au moins, les détourner de Lhukarémnès pour qu’il puisse concentrer toute son énergie sur Aménophéseth. Les PJs comprennent que ces derniers instants de la confrontation sont cruciaux. Tout échec pourrait coûter la victoire à Lhukarémnès et entraîner la déroute de l'armée astélienne. Ils doivent protéger les arrières du Prince à tout prix ! Alors qu’ils se ruent vers les Apôtres d’Aménophéseth, les PJs aperçoivent différents combats acharnés se déroulant autour d'eux. Erwen distingue notamment Morgana et Obéron, deux puissants Sorciers Vampires du Clan Vecchere, engagés dans un duel furieux contre un Sorcier des Apôtres. Des éclairs de foudre jaillissent de leurs mains, se heurtant en des gerbes de lumière aveuglante. À chaque sort lancé, l'air semble se déchirer, des rafales de vent glacial balaient le champ de bataille et les incantations résonnent comme des coups de tonnerre. Chaque contre sort est un combat de volonté brute, un affrontement d'esprits aussi redoutable que le choc des lames. Khemhotep et Azanathekh, les deux Vaashashim aux silhouettes élancées, vêtus de sombres tenues d’habitants du désert, se battent avec acharnement contre un vampire portant une robe noire, et un turban sombre lui masquant le visage. Celui-ci manie deux longues dagues irradiant d'une aura ténébreuse, qu’il fait tournoyer avec une agilité mortelle. Le bruit sec des lames qui se croisent se mêle aux cris des blessés et des mourants, tandis que chaque coup esquivé ou porté ressemble à une danse macabre exécutée avec une célérité surnaturelle. Borgias et Ishamaël combattent côte à côte contre un bretteur redoutable, maniant deux lames courbes, enveloppées d'une sinistre aura d'énergie obscure. Leurs épées dansent et sifflent dans l'air, frappant avec une rapidité fulgurante. Le bretteur attaque avec une vélocité démoniaque, tentant de submerger les deux guerriers par des coups successifs, tandis que Borgias et Ishamaël ripostent avec un tandem d'esquives et de parades, utilisant leur parfaite synchronisation pour contrer les attaques de leur adversaire. Dosezhno aperçoit au milieu de la mêlée, l'Apôtre femelle, maîtresse de Gerhart Sherrington qu’il a lui-même rencontré une nuit de Printemps 454. Elle se bat contre deux Vampires et trois Hémophages de la Hiérarchie, esquivant avec grâce leurs assauts tout en ripostant avec une précision chirurgicale. Ses mouvements, rapides et calculés, menacent à chaque assaut de briser la ligne de défense de ses adversaires. Ayabèl, quant à elle, combat seule. Affrontant un Assassin Ménophite, elle s'écrie soudain : « Ménoshkar ?! Encore toi ! Mais je t’ai déjà tué ! » Son opposant, un sourire narquois sur les lèvres, se jette sur elle avec une agilité inhumaine. Leurs lames se croisent dans une explosion d'étincelles, et chaque coup porté semble chargé d'une haine profonde et ancienne. De leur côté, les PJs, se retrouvent face au Sorcier Vampire qu'ils avaient « affronté » dans l'Antre des Rats en Automne 453. Cette fois, ils n’ont plus le choix, ils vont devoir le vaincre ! Les PJs, et leurs alliés, se battent désormais avec l'espoir de détourner l’attention des Sbires d’Aménophéseth afin de donner à Lhukarémnès l'opportunité de porter le coup de grâce à son divin adversaire.

Le Sorcier Vampire invoque tout d’abord une Brume de Mort cherchant à drainer la vie de Dosezhno, le seul à l'affronter en combat rapproché. Mais sous sa Forme Bestiale, animé par une rage qui amplifie sa résistance, Dosezhno parvient à neutraliser les effets de cette attaque fatale. Les Sorcier tente ensuite de soumettre mentalement l’Elfe et Jördensønn pour les forcer à se retourner contre leurs alliés. Mais le Loup et le Guerrier, leur volonté renforcée par les sortilèges des Vampires de la Hiérarchie, réussissent à repousser cette tentative de Domination. Puis le Sorcier Vampire déchaîne une pluie d’éclairs qui s’abattent sans relâche sur les PJs, mettant à terre Dosezhno, Galeon et Keton.

Finalement, Jördensønn, exploitant toute la puissance de son mystérieux arc elfique, décoche une salve de flèches de flammes sur le Sorcier Vampire qui s’embrase instantanément et, carbonisé, s’effondre sur le sol.

7) L'un après l'autre, les Apôtres d’Aménophéseth tombent sous les coups des PJs, d'Ayabèl, de Lia Bradic et des Vampires de la Hiérarchie. Leur puissance redoutable s'effrite face aux attaques combinées des alliés, qui luttent avec une détermination inébranlable pour leur faire mordre la poussière. Finalement, au cœur du champ de bataille chaotique, le combat dantesque entre Lhukarémnès et Aménophéseth atteint son point culminant. Les deux Demi-Dieux sont exténués et leurs forces déclinantes témoignent de l'intensité de leur affrontement. Mais Aménophéseth finit par vaciller sous les attaques incessantes de Lhukarémnès. Dans un dernier rugissement de défi, le Seigneur Vampire tente d'invoquer une ultime vague d'énergie ténébreuse, une force colossale capable de tout anéantir sur son passage. Mais le Prince de Sédie, déployant toute la puissance divine qu'il lui reste, intercepte cette tentative et, grâce à un extraordinaire effort de volonté, il parvient à étouffer le sort maléfique avant qu'il ne puisse se déchaîner. Puis, immédiatement, il contre-attaque avec une violence et une vitesse surnaturelles, parvenant à atteindre Aménophéseth d'un coup décisif en plein cœur. Le Seigneur Vampire titube un instant, puis il tombe à genoux, sa frêle silhouette décharnée s'effondrant lentement sur le sol rocailleux de la caverne avant de s’immobiliser définitivement. Lhukarémnès, épuisé à l’extrême, s'accroupit un instant pour reprendre son souffle, ses épaules se soulevant lourdement. La défaite d'Aménophéseth brise le moral des forces vampiriques restantes. Désormais privés de leur Maître, les Apôtres et leurs Hémophages se retrouvent désemparés, leur cohésion se dissolvant sous les assauts des Vampires de la Hiérarchie. Certains continuent de combattre, mais leurs forces déclinant rapidement, ils ne tiennent encore debout qu’avec peine. D'autres tombent au sol, leur peau d’une pâleur glaciale, sombrant dans une torpeur qui ressemble à la mort elle-même. Borgias et Ayabèl, leurs regards brûlant d'un désir de vengeance, s'approchent de ces corps immobiles, leurs armes prêtes à apporter la Mort Ultime à leurs anciens ennemis. Mais, d'un geste ferme, Lia Bradic les arrête, brandissant Faucheuse, la Lame des Damnés, dans leur direction. « Nous ne souhaitons pas leur destruction », déclare-t-elle d'une voix calme mais autoritaire, ses yeux scrutant chacun des vampires affaiblis. Autour d'eux, les ruines fumantes de la caverne témoignent de l'intensité de la bataille qui vient de se dérouler. Lentement, les clameurs du combat entre les deux armées s'estompent. Les armes cessent de s'entrechoquer, et le vacarme assourdissant des affrontements s'apaise. Les Gnârks finissent par rompre les rangs et s'enfuient, disparaissant dans les tunnels obscurs d'où ils étaient sortis, tandis que les soldats astéliens épuisés, encore haletants, baissent enfin leurs armes. Les zombies, privés de leurs marionnettistes vampires, s'effondrent au sol, inertes, comme des pantins sans vie. Les dernières escarmouches s'éteignent peu à peu dans un murmure. Les troupes impériales survivantes, fatiguées mais victorieuses, restent sur leurs gardes un instant, observant leurs adversaires disparaître dans les ombres de la caverne. Puis, alors que le silence s'installe, un cri de triomphe s'élève soudain, suivi d'un autre, et encore d'un autre. Les vivats de la victoire commencent à retentir en écho dans la pénombre, se répercutant contre les parois rocheuses, remplissant la caverne d’acclamations qui résonnent comme un chant de libération. La bataille est terminée, et les Vivants, bien que meurtris, ont triomphé des Morts !

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Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

Président d'honneur Date d'inscription : 25/03/2005

Dénouement.

Cependant, la victoire n’est pas sans conséquences. Le champ de bataille est jonché de cadavres, les armées impériales ont subi des pertes importantes, même si, sans le commandement exceptionnel d’Erwen Evenward et les actes de bravoure des Héros, le bilan aurait pu être dramatiquement plus lourd.

Soudain, les ténèbres de la caverne semblent s'épaissir à nouveau, comme si le mal, à peine réprimé, resurgissait déjà dans toute sa sublime noirceur. Emergeant lentement des ombres, un homme à la prestance glaciale et magnétique marche tranquillement en direction des PJs. Il est vêtu d'une longue tunique et d'un pantalon de soie noire, ornés de motifs complexes et brodés de pentagrammes argentés. Ses cheveux, d'un noir d'encre, tombent en cascade le long de son dos, encadrant un visage d'une pâleur surnaturelle, où brillent deux yeux noirs comme du jais, perçants et insondables. Autour de lui, des volutes spectrales argentées flottent et tournoient tel un halo fantomatique, prenant par moments les formes distinctes de dizaines de visages humains, figés dans des expressions d'agonie ou de supplication. Chaque pas qu'il fait semble absorber la lumière environnante, comme si sa simple présence dévorait les ombres pour les rendre plus profondes et plus inquiétantes. Il avance calmement vers le groupe des PJs et des Vampires de la Hiérarchie et soudain un frisson palpable traverse l'air. Les Vampires posent immédiatement un genou à terre en une humble révérence. Lia Bradic elle-même, tenant fermement Faucheuse d’une main, s'incline profondément avec un respect solennel devant le nouveau venu. Les PJs, encore incertains, voient dans les regards des Vampires et dans l'attitude de Lia une déférence presque sacrée. Ils réalisent alors, par des murmures chuchotés et par des souvenirs soudain ravivés, que cet homme n'est autre que le Seigneur Thraxès en personne, le Juge des Damnés, l'Ancien Dieu de la Mort. Son aura divine est écrasante, et sa seule présence semble suspendre le temps. Il s’adresse alors à l’assemblée d’une voix profonde et caverneuse :

Thraxès : « Je vais renvoyer ces Sedeths là d'où ils n'auraient jamais dû s'échapper, et Je veillerai personnellement à ce qu’ils y restent pour l’éternité. »

Une brume blanchâtre et éthérée se répand alors sur le sol, engloutissant tous les corps des Ménophites tombés au combat. La brume tourbillonne lentement, comme mue par une volonté invisible, puis se dissipe aussi brusquement qu'elle est apparue. Lorsque le voile blanc se lève, Aménophéseth et ses Apôtres ont tous disparu, comme s'ils n'avaient jamais existé. Thraxès, sans un mot de plus, balaye l'assemblée du regard, ses yeux noirs brillant d'une froide détermination. Puis, avec une majesté implacable, il se détourne et s'enfonce lentement dans les ombres, disparaissant progressivement dans l'obscurité d'où il était venu.

En explorant le reste des ruines du Monastère de Saint Amphèse, les soldats astéliens finissent par découvrir une cave, sombre et humide, où sont enfermés une quinzaine d’humains en piteux état. Leurs vêtements en lambeaux, leurs visages émaciés, leurs corps couverts de plaies et de morsures témoignent de leur souffrance prolongée. Affaiblis et tremblants, ils racontent leur histoire d'une voix brisée. Sept d'entre eux, des Kaasahrs, expliquent qu'ils faisaient partie de l'équipage du Zeyrath, un Zebec Harafahr, attaqué en Eté 451 par des Gnârks « capables de se transformer en fumée ». L'attaque eut lieu alors qu'ils chargeaient une cargaison dans le port de Kassimbad, au sud du Sultanat de Bouharafā. Pris par surprise, ils furent contraints d'embarquer une dizaine de vampires et de naviguer vers le nord, pour finalement échouer leur navire en Terre Neuve à quelques kilomètres au nord de Kronflandal. Une fois sur place, les deux tiers de l'équipage furent massacrés et les vampires se repurent de leur sang. Les sept rescapés furent forcés d’accompagner les vampires jusqu’à ce qu’ils s’installent dans les ruines du Monastère, après avoir rencontré et négocié avec des Gnârks du Totem du Vautour. Les marins furent alors enfermés dans les cachots pour servir de nourriture à Aménophéseth et ses lieutenants. Les dix autres prisonniers, des Dhoûrks quant à eux, sont les survivants de l'équipage de la Narrglfarr, une Cogue dhoûrk arraisonnée par des Gnârks en Hiver 451. Tout l'équipage fut massacré, à l'exception de ces dix marins qui furent enchaînés au navire et obligés de le manœuvrer. Ils sont membres de la Compagnie des Trois Haches et ont été témoins des exactions des Gnârks en Mer Karadéenne, attaquant de nombreux navires de commerce, pour dérober leurs cargaisons, et effectuant d’innombrables allers-retours pour transporter des centaines de Gnârks des Terres Froides à Terre Neuve. Et puis, il y a environ un mois, les Gnârks leur ordonnèrent d'échouer le navire sur la côte Terre-Neuvienne et les forcèrent à les suivre jusqu'aux ruines du Monastère, où ils rejoignirent leurs confrères Kaasahrs pour servir de nourriture aux vampires.

] Alors que les PJs s’apprêtent à quitter pour de bon la caverne qui fut le théâtre d’un affrontement titanesque, leur attention est attirée par un hibou au plumage immaculé qui se pose doucement au milieu d’un petit groupe de Gnârks, les seuls à ne pas s’être enfuis. Ces derniers sont rassemblés autour du corps meurtri de l’un des leurs, un vieux Gnârk à l’apparence frêle et fatiguée. Soudain, le hibou se transforme en un Elfe majestueux. Vêtu d'une tunique de lin blanche, ornée de plumes et de colifichets chamaniques, il arbore une longue tresse de cheveux blancs, nouée avec soin, qui lui tombe dans le dos. L’Elfe, que Dosezhno reconnaît immédiatement comme étant Aënolë, s’agenouille lentement près du vieux Gnârk. Le regard empreint de tristesse, il murmure quelques mots dans la langue des Gnârks, ses paroles semblant réconforter le mourant. Le vieux Gnârk serre alors les mains de l’Envoyé Hibou dans les siennes, et finit par expirer paisiblement.

Après un échange tendu entre le Hibou et Jördensønn, Aënolë explique aux PJs qu’il est venu faire ses adieux à son vieil ami Sherkâh Vautour-Plume-de-Sang [366 - 454] qui combattit à ses côtés il y a plus de quarante ans, à l’époque où une poignée de Héros, dont le Chef Gnârk fit partie, luttait pour endiguer le Cadeau de Melgaroth. Il ajoute que les Plumes de Sang n'ont pas eu d'autre choix que de se soumettre à Aménophéseth, même si, par la suite, la perspective de sacrifier le Fils de la Terre à Grand-Père Vautour ne leur déplut pas tant que ça.

Epilogue.

Pendant ce temps, l'Empereur a débarqué à Basseclaire avec sa flotte. Dès que l'attaque contre le repaire des vampires a commencé, et peu avant qu’il ne pose pied à terre, il a ordonné, via des messages aériens que les Gardes Pourpres les plus loyaux à la Couronne Impériale procèdent à l'arrestation immédiate et simultanée de la Chancelière Héliane Longsword, du Maître des Archives Gerhart Sherrington, du Maître de la Haute Guilde Vincenzo Adizio, de Dame Ellanor Marvey, et de tous les autres traîtres dénoncés par Ayabèl Bérith.

Lorsqu’ils reviennent à la Cour, les PJs sont chaleureusement accueillis par l’Empereur en personne qui a repris le contrôle de la Cité Divine. A ses côtés se tient Dame Héliane Longsword, libre et visiblement remise de l’influence maléfique qui pesait sur elle. Sa Majesté félicite les PJs pour leur courage et leurs actions décisives, qui ont mené à la victoire contre le Seigneur Vampire Aménophéseth. Au même moment, ils aperçoivent les traîtres menottés, étroitement surveillés par des dizaines de Gardes Pourpres, traverser la salle. Dame Ellanor, les traits déformés par la haine, adresse un regard noir et menaçant à Blaise, tandis que Gerhart Sherrington fixe Dosezhno avec une expression de mépris et de défi sur le visage.

Quelques jours plus tard, en présence des PJs et grâce à l’intervention de Blaise, l’Empereur reçoit discrètement Lia Bradic à la Cour et lui annonce qu’en remerciement de la contribution des vampires à la victoire contre Aménophéseth, il a décidé de tolérer leur présence au sein de la Capitale Impériale, à la seule condition qu'ils demeurent discrets dans leurs exactions. S'il entend à nouveau parler de troubles causés par les Non-Vivants, il fera appel à la Divine Parole d'Haëroon pour purifier la ville, et cette fois, il s’assurera qu’aucun d'entre eux n’échappe à la Purge.

Avec la chute d'Aménophéseth, l'Empire d’Astélie peut enfin respirer et retrouver un semblant de sérénité. Fin de la Campagne Vampirique.

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Hiver 454
Promenade dans la Pègre
[26/10/24. Blaise, Dankrad, Dosezhno, Eldric, Elysa, Finn, Erwen, Galeon, Jördensønn, Keton]
Introduction.
Dans la matinée du 15e Kelthiar 455 (1er mois de l’année), la Chancelière Impériale Dame Héliane Longsword reçoit les PJs dans ses somptueux appartements au Château de Rocsombre.

Héliane Longsword : « Bonjour. Avant de commencer, permettez-moi de vous présenter le Druide d’Handaros Dankrad, Emissaire de la Terre d’Emeraude auprès de Sa Majesté. Il a sollicité mon approbation pour assister à l’une des missions des Traqueurs d’Etoile, à laquelle j’ai consenti. Il vous accompagnera donc en tant qu’observateur. L'Emissaire d'Handaros souhaite en effet comprendre nos méthodes et notre approche dans la gestion des affaires de l’Empire. Sa présence sera discrète, mais son expertise pourrait être d’une grande valeur si des éléments liés à la nature, à la terre ou aux forces d’Handaros venaient à se manifester. Et voici également Monsieur Plumenoire, qui a proposé son aide à l’Empire dans l’affaire qui nous occupe aujourd’hui. Ses talents et sa connaissance approfondie du milieu criminel basseclairian seront, sans aucun doute, d'une très grande utilité pour cette mission. Capitaine Winstorn, j’attends de votre part un rapport précis concernant la pertinence et la valeur de ces ajouts à votre Equipage. Selon votre retour, leur intégration sera provisoire ou permanente, si bien entendu ils manifestent le souhait d’intégrer pleinement votre compagnie. »

Héliane Longsword : « Sachez également que les interrogatoires des traîtres ont porté leurs fruits. Ils nous ont notamment révélé de nombreuses informations concernant les méthodes de corruption des Vampires Ménophites. Cependant, nous avons aussi obtenu des renseignements précieux qui pourront servir notre cause. Dame Ellanor Marvey, par exemple, a avoué avoir approché Dame Minia Evenward dans le but d'acquérir auprès d'elle suffisamment de pouvoir pour s'emparer du trône de Valdor, espérant notamment qu'elle lui enseigne l'Art de l'Infernalisme. Mais la Duchesse lui a rétorqué qu'elle en avait fini avec ces pratiques impies. Plus tard, après avoir été elle-même approchée par les Vampires d'Aménophéseth, Dame Ellanor est revenue vers Dame Minia, tentant de la séduire pour qu'elle rejoigne la cause Ménophite. Mais une fois de plus, la Duchesse a fermement résisté à ces tentations. Nous allons donc subtilement rendre publique ces informations afin de renforcer la position de Dame Minia à la Cour, ainsi que celle de ceux qui l'entourent. En effet, des suspicions subsistent quant à la sincérité de sa repentance, et ses ennemis s’en servent pour affaiblir son autorité et comploter contre elle. Quant à Maître Vincenzo Adizio de la Haute Guilde, il a été confirmé qu'il est désormais un Hémophage, une créature à mi-chemin entre la vie et la mort. Comme tous les êtres de son engeance il sera brûlé sans délai. Concernant Gerhart Sherrington, la sentence n’a pas encore été prononcée. Nous attendions le retour des Renards que nous avons consultés, à la demande de Dosezhno. Ceux-ci ont récemment répondu qu'ils n'avaient que faire du sort de cet homme, pourtant responsable de la mort de plusieurs des leurs, et qu’ils ne souhaitaient pas s’immiscer dans la justice humaine. La peine contre l'Archiviste de Klaspios sera donc décidée ultérieurement. Pour ce qui est des autres pions d'Aménophéseth, dont le rôle dans les intrigues était mineur et qui servaient les Vampires à leur insu, ils ont écopé de peines de prison, plus ou moins longues en fonction de la gravité de leurs exactions. »

Héliane Longsword : « Passons désormais à l'affaire qui nous oblige aujourd'hui : la disparition inquiétante du livre démoniaque qui était en possession de Dame Ellanor Marvey ».

Dame Héliane Longsword ( 8 ) [415] explique que dès le lendemain de l’arrestation de cette dernière, elle a dépêché la Garde Pourpre pour récupérer ce dangereux artefact qui, selon les informations d’Ayabèl, était dissimulé quelque part dans sa demeure. Mais le grimoire est resté introuvable. Dame Ellanor, actuellement détenue dans les geôles de Rocsombre, a été soumise à un interrogatoire rigoureux au cours duquel elle a fini par admettre avoir pactisé avec Aménophéseth, lui prêtant allégeance en échange de cette relique impie. Elle a également laissé entendre avoir longuement étudié le contenu du manuscrit, absorbant ainsi des connaissances occultes particulièrement dangereuses. Selon les informations dont dispose la Chancellerie, il est probable que cet objet précieux tombe prochainement entre les mains de factions démonistes ou criminelles qui l’utiliseront, à n’en pas douter, à des fins néfastes pour l’Empire.

Dame Héliane souhaite donc que les PJs enquêtent sur cette affaire et essaient de retrouver l’artefact disparu avant qu'il ne tombe entre de mauvaises mains. La Chancellerie a une piste : des rumeurs circulent dans les bas-fonds de Basseclaire, particulièrement au sein de la Pègre, affirmant qu'une transaction occulte autour de ce recueil serait en cours de préparation. Cette information lui a été fournie par la Garde Noire, qui a réussi à l'obtenir en s'infiltrant dans les milieux criminels. Cependant, quelque chose a mal tourné. Selon les derniers rapports, la Garde Noire n'a plus reçu de nouvelles de ses agents infiltrés. Des rumeurs encore plus inquiétantes circulent, laissant penser que plusieurs factions rivales au sein de la Pègre pourraient tenter de s’emparer du recueil démoniaque si elles venaient à découvrir le lieu de la transaction. Ce qui pourrait conduire à une Guerre des Ombres au sein même de la Cité Divine.

Néanmoins, Héliane conseille aux PJs de commencer leur enquête par la famille d’Ellanor Marvey, qui pourrait détenir des informations cruciales sur les dernières activités de la traitresse et les circonstances entourant la disparition du livre démoniaque.

Héliane précise qu’elle préfère se passer des services des Compagnons de la Vérité Dévoilée pour une affaire aussi sensible. Celle-ci doit être gérée avec la plus grande discrétion afin d’éviter tout scandale public susceptible de ternir l’image de l’Empire. La Chancelière attend donc d’Elysa qu’elle s’abstienne de faire un rapport de son enquête à ses Supérieurs au Temple de Klaspios.

La Famille Marvey.
Les PJs sont reçus par un majordome qui les invite poliment à patienter dans un salon luxueux, le temps pour lui de prévenir Monsieur Harwen de leur visite inattendue.

Lorsque Monsieur Anastase Harwen, époux d’Ellanor, fait son entrée, son visage se ferme immédiatement en reconnaissant Blaise Valdor. Une amertume à peine voilée apparaît dans son regard. Malgré cela, il fait un effort pour rester courtois et ne pas laisser sa rancœur interférer avec la situation.

Grâce à l'expertise d'Elysa dans l'art d'interroger des témoins, les PJs obtiennent, du mari d'Ellanor et de ses enfants, de précieuses informations, notamment le fait que l'Apprentie Infernaliste dissimulait le recueil démoniaque dans son bureau, situé à l'étage.

Après en avoir poliment demandé l’autorisation à Anastase Harwen les PJs à inspectent le bureau d’Ellanor. Ils découvrent alors un encrier en argent, posé sur la table de travail, qui semble imprégné d’un Fossile de l’Histoire.

Elysa utilise alors son pouvoir et reçoit plusieurs visions qui permettent aux PJs de comprendre que le recueil démoniaque a été dérobé par une bande de cambrioleurs hétéroclite, composée de deux humains, une elfe et un nain, et qu'un certain Karnaz pourrait être impliqué dans ce méfait.

Finn explique au groupe qu'il connaît de réputation ces voleurs. Ils se font appeler les Spectres Nocturnes, et leur chef est connu sous le nom de Masque d’Ébène. Ils sont redoutés dans la capitale pour leur capacité à infiltrer les lieux les mieux protégés. Finn ajoute qu'il a également déjà entendu parler d’un certain Karnaz le Borgne. Il s’agit d’un chef influent de la Pègre Basseclairianne. Il contrôle un réseau criminel spécialisé dans le vol d’artefacts rares et dans les contrats d’assassinat ciblés. Il entretient des relations avec des groupes ésotériques et des trafiquants d’objets magiques, et son nom est synonyme de danger et de trahison dans les cercles criminels.

La Tisseuse des Secrets.
Grâce à ses contacts dans la Pègre Basseclairianne, Finn obtient, pour le groupe, un rendez-vous discret avec une certaine Salizha, dite « la Tisseuse des Secrets ». Celle-ci est connue pour vendre des informations à la fois aux Forces de l'Ordre et à la Pègre. Elle est apparemment sans scrupules. Elle tient une boutique occulte à la Foire des Silences, un marché nocturne dans le Quartier du Voyageur Téméraire.

Après une courte négociation, lors de laquelle Finn s'engage à lui rendre service lorsqu'elle le lui demandera, Salizha révèle les précieuses informations pour lesquelles ont payé les PJs : Les Spectres Nocturnes travaillent pour Karnaz le Borgne, un Chef influent de la Pègre. Il se trouve actuellement à Basseclaire. Si les PJs veulent récupérer le livre, c'est vers lui qu'ils devront se tourner. La Tisseuse ajoute quelques conseils pour le contacter, ainsi que le lieu où ils pourront le rencontrer, la Taverne du Scorpion Gris.

Le Chef des Voleurs.
Les PJs décident de se faire passer pour des acheteurs potentiels du livre démoniaque pour rencontrer Karnaz. Au bout de cinq jours à écumer les bas-fonds de la cité, Finn finit par obtenir un rendez-vous avec le Chef des Voleurs à la Taverne du Scorpion Gris. Cependant, du fait de leur notoriété dans la capitale, certains PJs doivent se déguiser, tandis que d'autres préfèrent prudemment ne pas se rendre à la rencontre.

Après avoir mentionné le nom de Karnaz le Borgne, les PJs sont guidés vers une salle privée au fond de la Taverne du Scorpion Gris, réservée aux rencontres discrètes.

Karnaz les y rejoint bientôt, encadré par plusieurs gardes du corps intimidants qui se positionnent stratégiquement dans la pièce, formant une barrière physique et psychologique entre lui et les PJs.

Karnaz commence en indiquant qu'il a accepté ce rendez-vous par curiosité mais qu'il n'est pas dans ses habitudes de revenir sur une parole donnée à un client.

Les PJs se lancent dans une négociation avec le Seigneur du Crime et finissent par le convaincre de leur laisser une chance de négocier avec son autre client. Cependant, avant d'accepter leur proposition, Karnaz exige une preuve de leur capacité à payer les 36 Livres d'Or qu'ils lui proposent. Galeon doit alors faire appel à l'aide du Cercle des Marchands du Continent qui lui envoie un Nivan expérimenté, capable de transporter de grandes quantités d'or en toute discrétion.

Karnaz accepte alors de les conduire au lieu de la vente. Cependant, puisqu’il s’est déjà engagé auprès d’un autre acheteur et qu’il ne peut pas revenir sur sa parole, il propose de négocier avec eux une vente aux enchères au moment de leur arrivée. C’est à prendre ou à laisser et les PJs acceptent le marché.

La Cour des Miracles.
Accompagnés de Karnaz le Borgne et de ses gardes du corps, les PJs pénètrent dans la Cour des Miracles, un nid de vipère au cœur du Quartier du Voyageur Téméraire Ici, la Garde Basseclairianne n’a ni pouvoir ni autorité. Les forces de l’ordre n’osent même pas s’aventurer dans cette zone, où chaque recoin est contrôlé par des factions rivales et impitoyables. L’atmosphère est suffocante, marquée par une violence omniprésente et une tension palpable. La présence de Karnaz et de ses hommes empêche les criminels des bas-fonds d’attaquer les PJs, mais le danger est de chaque instant. Des regards menaçants se posent sur eux, des murmures s’élèvent des ombres, et parfois, une silhouette rapide disparaît dans l’obscurité dès qu’ils passent. Les PJs sentent le poids d’une observation constante. Assassins et brigands, bien qu’évitant toute confrontation directe à cause de la réputation de Karnaz, ne cachent pas leur envie de fondre sur les PJs pour leur extorquer leurs biens. Cependant, l’autorité de Karnaz les retient.

Les PJs suivent Karnaz jusqu'à un sous-sol tortueux caché sous une vieille boutique d'herboristerie à l'apparence inoffensive et finissent par arriver sur le lieu de la vente secrète, un sous-sol sombre et exigu aux murs de pierre gravés de symboles occultes et illuminé par quelques torches vacillantes. L'endroit est pour le moment désert, même les Spectres Nocturnes ne sont pas encore arrivés.

Le Marché Noir.
Karnaz indique aux PJs que le rendez-vous avec les acheteurs est fixé pour dans quelques heures. Il va falloir attendre.

Finalement, une porte s’ouvre silencieusement laissant entrer quatre silhouettes encapuchonnées qui se fondent dans l’obscurité. D'une voix basse le Chef des Cambrioleurs annonce que le recueil démoniaque est en lieu sûr et qu'il ne sera révélé que lorsque les acheteurs seront présents.

Peu après, un groupe inquiétant émerge d'une autre zone d'ombre de la pièce. Un sorcier en robe noire et encapuchonné fait son entrée, accompagné d’un diablotin à la peau bleue perché sur son épaule droite. Le diablotin ricane et observe les environs avec des yeux pétillants de malice. À ses côtés, une démone humanoïde à la peau verte et aux oreilles pointues, se tient prête à agir.

Alors que ces individus s'approchent de Karnaz et des PJs, l’homme en robe noire prend la parole d'une voix rocailleuse :

Le Sorcier : « Karnaz, tu me déçois énormément. Ta cupidité t'aveugle. Ne vois-tu pas que les gens qui t'accompagnent sont les Traqueurs d’Étoile, les Agents de la Chancelière Impériale ? Tu les as conduits jusqu'à nous et cette erreur va te coûter très cher. Donne-moi immédiatement le livre et estime-toi heureux que je te laisse la vie sauve. »

Karnaz, surpris, se tourne vers les PJs avec un regard méfiant :

Karnaz : « M'avez-vous réellement trompé ou souhaitez-vous vraiment acheter le recueil pour la somme que vous m'avez promise ? »

Le Sorcier : « Inutile de tergiverser Karnaz. Donne-moi le livre immédiatement. »

Karnaz : « Si vous bafouez notre accord en prétendant vous emparer de mon bien sans en payer le prix, alors notre arrangement devient caduc. Ce qui me donne donc le droit de traiter avec ces personnes. Qu’elles soient ou non au service de la Chancelière, elles n'en demeurent pas moins des clients comme les autres. Elles m'ont proposé un meilleur prix que vous et j’avais l’intention de vous donner l'opportunité d'enchérir. Mais étant donné votre attitude grossière dans notre affaire, je pense que je vais plutôt conclure cette transaction avec eux … »

Le Sorcier : « Tu vas regretter cette trahison, Karnaz. »

Soudain des esprits élémentaires se matérialisent, prenant forme dans l'espace environnant. Silhouettes vaguement humanoïdes, incarnant chacune un élément distinct, elles déferlent dans la pièce et commencent à attaquer Karnaz, ses gardes et les PJs. La démone à la peau verte reste quant à elle en arrière, protégeant le Sorcier, tandis que ce dernier incante des sortilèges menaçants. La salle se transforme alors en un véritable champ de bataille.

Fight.
Alors que le combat éclate, les gardes du corps de Karnaz se placent immédiatement en défense autour de lui, formant un rempart contre les attaques des élémentaires. Les lances de flammes, les éclairs furieux et les lianes noueuses tentent de s’abattre sur eux, mais les mercenaires, aguerris et bien équipés, parviennent à encaisser ou esquiver bon nombre des assauts. Leur coordination et leur discipline transforment leur groupe en un mur impénétrable, chacun utilisant ses compétences pour repousser les assauts des créatures élémentaires.

De l’autre côté de la pièce, les Spectres Nocturnes observent la bataille d'un œil calculateur. Masque d’Ébène et ses hommes restent prudemment en retrait, se tenant à l’écart du chaos, attendant patiemment qu'un vainqueur se dessine. Ils échangent des regards silencieux, semblant peser les risques et les bénéfices de chaque mouvement.

Pendant ce temps, la démone, redoutable et impitoyable, se jette dans la mêlée. Ses ongles devenus de longues griffes noires aussi coupantes que des lames, elle fend l’air avec grâce et précision, attaquant quiconque tente de s’approcher de trop près du Sorcier. Celui-ci d'ailleurs reste à distance. Des lueurs sombres entourent ses mains alors qu’il lance des sortilèges de contrôle mental, retournant les alliés les uns contre les autres. Le Sorcier semble insaisissable grâce à l'intervention du diablotin à la peau bleue, qui ricane et s’agite sur son épaule. Le petit démon utilise ses pouvoirs pour téléporter le Sorcier à travers la pièce, évitant ainsi les attaques les plus dangereuses. Chaque fois qu’un ennemi tente de l’atteindre, il se retrouve à frapper dans le vide, alors que le Sorcier réapparaît de l'autre côté de la salle avec un sourire méprisant.

Le combat est un véritable champ de bataille chaotique. Le sol tremble sous les pas lourds des élémentaires de terre et de métal, des éclairs zèbrent la pièce, et les flammes menacent d'embraser le petit espace confiné. Les gardes de Karnaz, bien qu'efficaces, commencent à montrer des signes de fatigue, leurs armures fumant sous les attaques répétées des créatures élémentaires. Karnaz, au centre de cette bataille, reste pour sa part étrangement calme, protégé par ses hommes mais également par une certaine forme d'invulnérabilité.

Pendant ce temps, les PJs affrontent les forces infernales aux côtés des criminels de la Pègre. Dosezhno réussit à se libérer de l’étreinte d’un esprit végétal, mais un sortilège le force bientôt à combattre ses propres alliés. Eldric, quant à lui, parvient presque à atteindre le Sorcier, mais se retrouve soudain mentalement contraint de faire face à son frère d’armes, Jördensønn. Dankrad réussit à frapper la démone avec un puissant éclair de foudre, mais celle-ci ne semble pas en être affectée. Blaise, grâce à ses pouvoirs mentaux, retourne un élémentaire de feu contre son maître, tandis que Keton tente de blesser le Sorcier à distance, sans succès. Erwen s’efforce de neutraliser les sortilèges de l’Infernaliste, mais son attaque est promptement annulée par ce dernier. Malgré les nombreux obstacles, les efforts combinés des PJs et de leurs alliés de circonstance finissent par porter leurs fruits. Rapidement, la quasi-totalité de l’escorte spirituelle du Sorcier est détruite. Et lorsqu’une dague lancée par Finn le touche finalement, sans cependant lui causer de dommage, il semble enfin réaliser que la situation tourne à son désavantage.

Dénouement.
Alors que les ennemis des PJs commencent à se replier, un autre groupe apparaît soudainement, dirigé par un chevalier en armure noire. Brandissant une épée à deux mains irradiant d’une sinistre aura ténébreuse, il menace l’homme au Masque d’Ébène, tandis que deux personnes l’accompagnant tiennent en respect les autres Spectres Nocturnes. La première est une Astélienne athlétique, dans la trentaine, aux cheveux blonds coiffés en brosse courte. Son allure sévère et déterminée est renforcée par ses yeux bleus turquoise perçants et inébranlables. Elle affiche une attitude froide, presque glaciale, et porte une combinaison de cuir noir moulante qui souligne son physique. À ses côtés, un Yamati au crâne rasé orné d'une longue natte qui descend le long de son dos est vêtu d’une ample chemise à col Yamati noire et d’un pantalon noir en soie légère. Il tient dans sa main un collier fétiche composé de perles noires et rouges. De l'une d’elles, il a tiré un fil de ténèbres, semblant extrêmement tranchant, qu’il a enroulé autour de la gorge de la femelle elfe.

Le Chef des Spectres serre les dents avant de faire apparaître un sac usé en toile noire. Avec une certaine réticence, il en sort un objet soigneusement enveloppé dans un tissu de soie pourpre. Le Chevalier Noir tend une main gantée vers l’objet. Ses doigts, métalliques en effleurent la surface avant qu’il n’en retire lentement le tissu protecteur, révélant alors le fameux Recueil démoniaque tant recherché. Il s’agit d’un livre massif dont la couverture est faite d’un cuir épais et granuleux, presque vivant, aux reflets sombres et inquiétants. Gravées sur ce cuir, qui a jadis dû être la peau d’une horrible créature abyssale, des runes anciennes scintillent faiblement d’une lueur cramoisie, semblant pulser au rythme d’une respiration invisible. Les coins du livre maudit sont renforcés par du métal noir, et son fermoir est orné d’un œil gravé en relief, dont la pupille semble suivre les mouvements des observateurs. Lorsque le Chevalier Noir l’ouvre légèrement, une brume sombre s’échappe des pages, émettant un murmure presque inaudible, comme si des âmes en peine étaient emprisonnées à l’intérieur. Le Chevalier inspecte les premières pages, son heaume dissimulant à la fois son visage et ses émotions. Pourtant, ses yeux luisent d’une aura sombre, trahissant ce qui semble être une sinistre approbation alors qu’il confirme l’authenticité du recueil. Paraissant satisfait de son inspection, il referme le livre avec un bruit sourd, l’aura lugubre qui l’entoure emplissant les lieux. D’un geste, il fait signe aux deux individus qui l’accompagnent de relâcher leurs captifs. Le Yamati fait disparaître le fil de ténèbres enroulé autour de la gorge de l’elfe tandis que l’Astélienne recule d'un pas, ses yeux froids fixant les Spectres Nocturnes avec mépris.

Le Chevalier Noir se tourne alors en direction du Sorcier et, d'une voix métallique, il dit :

« C'est avec ces créatures pathétiques que vous espériez vous emparer d'un Tome de l'Apocalypse ? Vos échecs sont légion, et vous ne faites que vous bercer d'illusions. Nous connaissons parfaitement les desseins de votre Maîtresse. Elle est née esclave et le demeurera à jamais. Ses rêves de revanche sont futiles. Jamais elle n'atteindra ses objectifs. Vous n'êtes que les marionnettes d'une manipulatrice désarticulée … Le chemin que vous avez choisi ne vous mènera qu'à une succession de revers … »

Puis, après avoir jeté un regard circulaire sur le groupe des PJs et leurs alliés, s'attardant semble-t-il un peu plus longuement sur Keton, il recule lentement vers l'un des couloirs menant hors de la pièce, suivi de ses deux acolytes. Les trois individus finissent alors par disparaître dans les ombres.

Simultanément, le Sorcier et les démons qui l’accompagnent ainsi que les esprits élémentaires survivants, se retirent également.

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Lorsqu'il disserte les sages s'abreuvent de ses paroles
Mais lorsqu'il fait silence, même les Oracles plongent dans l'incertitude.
Tel est Zortanos le Voyageur, dit le Sage Errant.

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