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 Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)

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Date d'inscription : 26/04/2009

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MessageSujet: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyVen 24 Juil - 19:42

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (AUTOMNE-HIVER 1133 DU CALENDRIER ISAWA)
- La Reconstruction de l’Empire -
 
 
« Ningen-do avait survécu miraculeusement à la vague de ténèbres qui menaçait de l’engloutir, mais le prix à payer avait été colossal. Le bois des arbres millénaires de Shinomen Mori ne suffirait pas à ériger les mémoriaux nécessaires pour honorer tous les valeureux combattants qui avaient donnés leur vie pour l’Empire. Néanmoins, la vaillance n’avait pas suffit et il avait fallu compter sur les exploits d’une poignée de héros que l’Histoire allait immortaliser et ériger en sauveurs de toute une civilisation. Des millions d’âmes humaines et tout autant d’Esprits des Royaumes devaient leur survie à ceux dont les noms sont à présent associés à la Fortune Megumi et révérés au même titre que les ancêtres les plus glorieux de notre patrimoine : Isawa Hochiu, Doji Ayameko, Togashi Môl, Toturi Surukan, Yogo Otashi, Daidoji Sanosuke, Tsuruchi Yungo et un membre anonyme du clan du Scorpion… Bien qu’elle succomba avant l’entrée des armées dans les vestiges de Volturnum, nul n’oubliera Hiruma Taki qui porta à bout de bras la carapace du Crabe afin que la marche finalement glorieuse puisse voir le jour, et encore moins Yoritomo Oniwara… sans qui rien n’aurait été possible, des dires mêmes de Isawa Hochiu. Ils avaient réalisés un exploit inespéré : terrasser Goju Adorai. Et c’est alors que  la lueur céleste des Omikami perça le voile des Ténèbres. »
[Extraits des « Archives Impériales », par le Maître Historien Miya Hatori]
 
Après avoir subi deux périodes de guerre prolongées en l’espace de dix ans (respectivement répertoriées par les Historiens sous l’intitulé de « la Guerre des Clans » et de « la Guerre contre l’Ombre »), l’Empire se tourne vers la reconstruction pendant que l’Empereur Toturi 1er reprend son trône. Symboliquement, son premier acte est de rendre le nom de « Empire d’Emeraude » à Rokugan, témoignage d’un changement d’ère pour tous ses contemporains, voire d’une renaissance pour cette terre et ses habitants.
 
AUTOMNE 1133
- Le meurtre du Seigneur Lune par Hitomi est encore pour certains une inconcevable profanation de l’Ordre Céleste. Toutefois, son geste avait été dicté par les actes mêmes d’Onnotangu et de l’Ombre Rampante. Finalement, il est décidé que Onnotangu lui-même avait violé les lois de l’Ordre Céleste en cessant de veiller sur les plus faibles. Pour certains habitants de l’Empire, cette explication a posteriori a du mal à passer mais c’est la seule qui justifie l’assassinat de la Lune par un mortel.
Toujours à ce sujet, il s’avère que la mort de Dame Amaterasu a engendré d’importants changements dans la philosophie, les rites et même la magie pratiqués par les membres de la famille Moshi.
- Le Hatamoto, Magistrat de Jade et Maître de l’Eau Yoritomo Oniwara (disparu héroïquement en se sacrifiant afin de sceller « la Porte de l’Oubli ») est considéré comme l’un des plus grands héros contemporains, voire de l’Histoire de Rokugan (du fait de sa maîtrise unanimement reconnue de la Magie, mais aussi et surtout pour sa participation très active au « Coup d’Etat du clan du Scorpion », à « la Guerre des Clans », au « Second Jour des Tonnerres », puis à « la Guerre contre l’Ombre »). Tandis que son testament est exécuté (selon ses vœux) par la famille Ikoma (tandis que son héritage serait selon certaines rumeurs dispersé par l’Oracle de l’Air elle-même), son souvenir est donc vivement honoré aux quatre coins de Rokugan. Nul n’a oublié son côté visionnaire, mais également son rôle crucial et avant-gardiste, ainsi que ses prises de positions toujours tranchées mais très avisées, afin d’empêcher l’Empire de sombrer irrémédiablement dans les Ténèbres dans les mois ayant précédés la marche victorieuse à destination de Volturnum. Plusieurs mémoriaux (et autres marques de profond respect) sont érigés (ou instaurés) en son honneur, en son souvenir et à sa gloire ; à l’initiative de plusieurs éminentes personnalités. En voici les exemples les plus significatifs :
   Iuchi Kanjin, le Maître Sensei du « Berceau des Vents » (la prestigieuse académie magique de l’Ecole Iuchi que l’on dit être le dojo magique le plus ancien de Rokugan), décédé peu avant l’entame de la Marche vers Volturnum avant de revenir par la Porte de l’Oubli aux côtés de l’Empereur Toturi, donne le nom de « Yoritomo Oniwara » à la bibliothèque principale des lieux.
   Asahina Akie, Maître de l’Air et nouvelle figure emblématique du Temple des Kami, fait ériger une stèle à la mémoire de son ami et homologue au sein de la Cour Intérieure du sanctuaire, parmi les statues de granit glorifiant les puissants Kami locaux.
   Kitsuki Yasu, Daimyo Kitsuki et Premier Magistrat de l’Empereur fait orner le fronton de Shiro Kitsuki de la devise de l’illustre et résolu combattant contre le Néant : « Le courage est plus qu’un mot ».   
   Isawa Hochiu, Maître du Feu au Conseil des Cinq et dirigeant de « la Tempête de Feu » fait établir un mémorial de pierre semi-immergé dans le sable blanc de la plage de Kyuden Isawa. Il porte la mention suivante : « A Jamais Kami no Zankyu ».
   Kakita Kaiten, Daimyo Kakita commande une toile (portant le rakkan du Maître Peintre Kakita Mujihira) représentant Yoritomo Oniwara chevauchant le Dragon de l’Air au-dessus de l’arène antique de Volturnum. L’œuvre picturale est ensuite offerte au clan du Crabe afin qu’elle orne en bonne place le Hall des Célébrités de Kyuden Hida (au plus près de Kuni Osaku no Shiryo et de Hida Osano-Wo no Shiryo), accueillant des effigies des plus grands héros rokugani ayant consacrés leur vie au combat contre les menaces venus d’au-delà du Mur du Bâtisseur.
   Toturi Kaede, Impératrice et Oracle du Vide suggère la création d’un autel en son honneur près de l’oratoire religieux de la Cité Interdite, dans l’ombre de la majestueuse et imposante statue du Dragon de Jade.
   Kuni Utagu, Daimyo Kuni et dirigeant de l’ordre des Tsukai Sagasu sollicite et obtient l’octroi d’une ordonnance impériale (adoubée par « le Ministère des Proclamations et du Protocole ») visant à ce que Yoritomo Oniwara soit titulaire du titre unique, honorifique et posthume de « Champion de Cristal ».    
   Yoritomo Aramasu, Shugodaimyo Mante et son Hatamoto Yoritomo Komori font ériger une chapelle dédiée à Osano-Wo sur un îlot (voisin de l’Ile de la Soie) qui est rebaptisé « Oniwara ». En plus d’honorer la Fortune du Feu et du Tonnerre, ce lieu fera office de mémorial puisque de nombreux effets personnels de « l’Elu d’Osano-Wo » y seront cérémonieusement exposés et vénérés. C’est le cas notamment de plusieurs kimono, de ses outils de sculptures, de sa première armure légère (à l’effigie du clan du Crabe), de nombreux haiku originaux rédigés à l’occasion de divers éléments symboliques, de quelques statuettes de jade (confectionnées par ses soins), du harnachement de sa monture, d’une boîte à bâtonnet d’encens en bois de pêcher,… 
On murmure que l’Oracle de l’Eau Isawa Mitako elle-même aurait été aperçu sur chacun des lieux cités plus haut, peu après qu’ils aient été inaugurés…    
En outre, Toturi Surukan, Conseiller Militaire, a diligenté l’édification d’un mémorial (financé en partie par des fonds privés fournis par la Chancelière Impériale Doji Ayameko et lui-même) stipulant le nom de tous les morts recensés (toujours grâce à l’action bureaucratique de « la Grue de Cristal ») à l’occasion des affrontements dans l’Outremonde, dans le cadre de l’expédition vers Volturnum et près de la Porte de l’Oubli. Cette stèle imposante est accompagnée d’une statue grandeur nature à l’effigie de Yoritomo Oniwara. C’est au pied de cette icône à valeur d’hommage que se clôture la grande procession traversant les Ekohikei qu’organise l’Acolyte du Feu Togashi Môl, destinée à honorer tous les valeureux combattants tombés dans l’Outremonde. S’en suivent des oraisons funestes et la lecture solennelle de l’identité de tous les morts recensés à l’occasion des batailles par-delà Kaiu Kabe.
Il est à noter qu’à l’instigation de la Chancelière Impériale Doji Ayameko, le mémorial est agrémenté d’une effigie du Dixième Kami Ryoshun, tandis que son nom est officiellement intégré au calendrier (un mois lui étant dédié), aux côtés de ses frères et sœurs célestes et des Omikami.  
Dans le même temps, délivrant sa Faveur Impériale auprès de l’Empereur Toturi 1er, le Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo diligente le façonnage, puis l’exposition d’une statue à la gloire du Dragon de l’Air (alors que celui-ci transportait les héros qu’il avait lui-même désigné afin d’affronter Goju Adorai). La somptueuse réalisation artistique est accompagnée d’un bloc de marbre sur lequel est gravé le récit historique (rédigé de la plume de Miya Hatori) retraçant la participation cruciale de l’Entité Céleste, depuis sa venue sur les murailles de Volturnum, jusqu’à son sacrifice au pied de la Porte de l’Oubli. 
- Le « Département de l’Héraldique » du « Ministère des Proclamations et du Protocole » adoube officiellement le môn de la lignée vassale « Sakura » (inféodée à la famille Kitsuki) qui est identique à celui de la Maison Kitsuki, à l’exception prêt que l’éclair l’ornant est constitué de cristal.  
Il en va de même pour le retour officiel du môn de la lignée Akodo, qui est notamment à nouveau porté (sur le cœur) par le Conseiller Impérial Toturi Surukan, qui a déclaré officiellement que ses enfants (Arasou, Teruhime, Naomi et Muneyasu), excepté son aîné Yamada (étudiant au sein de l’Académie de Duelliste Kakita), porteraient le patronyme « Akodo » et qu’ils seraient formés au sein des dojo du clan du Lion.
- Le Conseiller Spirituel Yogo Otashi se voit confié la charge des « Reliques du Chasseur Démoniaque », ainsi que des « Attributs du Champion de Jade » (composés du « Manteau du Champion de Jade » et du « Bâton de Kuni Visten »). En outre, il est désigné par le Dixième Kami « Ryoshun » (avant qu’il ne regagne Tengoku) afin de veiller sur les Royaumes Spirituels pour ce qui est de leurs accès (portails) et de leurs interactions avec Ningen-do.
Dans le même temps, par promulgation d’un Edit Impérial prononcé par la Chancelière Doji Ayameko (en qualité de représentante suprême du « Département des Edits », lui-même incarnant la branche idoine du « Ministère des Proclamations et du Protocole »), Toturi 1er décrète la vacance (pour une durée indéterminée) du poste de « Champion de Jade ». Il démantèle par conséquent l’ordre des « Magistrats de Jade » et par extension les contingents impériaux spécialisés des « Légions de Jade » (dont les effectifs avaient été fortement impactés lors de l’opération militaire dans l’Outremonde). Il ne s’agit pas de sanctionner les agissements de ces institutions, mais bien symboliquement de nimber Rokugan d’une atmosphère de paix, de sérénité et de prospérité, tournant la dernière page sombre en date de sa tragique Histoire. On murmure que l’Empereur désire aussi par là exorciser le douloureux souvenir (et encore vivace dans toutes les têtes) de la trahison de son cousin Kitsu Okura. Afin d’illustrer ses propos, le Daimyo Ikoma Sume gratifia la Cour Impérial d’une allocution savoureuse, dont voici la teneur : « Les Magistrats de Jade furent intronisés par l’Empereur Splendide Toturi 1er. Créés pour débarrasser l’Empire des ennemis qui le menaçaient alors de l’intérieur, ils formèrent un ordre militaire de shugenja directement commandés par le Champion de Jade. Durant la Guerre des Clans, Toturi avait peu de shugenja sous ses ordres, mais ils lui prouvèrent maintes fois leur valeur. Les plus importants étaient Naka Kuro, le Grand Maître des Eléments, et son apprenti : le shugenja rônin Morito Tokei. Ce furent les actes de Tokei qui inspirèrent Toturi. Le sacrifice dramatique et désintéressé du jeune shugenja pour défendre le village rônin septentrional sans importance de Nanashi Mura le firent songer à un Empire plein d’hommes tels que celui-ci. Le concept de Magistrats de Jade était né, en ce jour où Toturi portait le deuil du jeune Tokei ».
Avant d’abandonner leur charge, les officiers Légionnaires de Jade rendent un hommage appuyé (via de multiples oraisons funèbres) à l’un de leur dirigeant : le Taisa de Jade Hiruma Taki, qui fut happée au Jigoku peu avant l’entrée des armées dans Volturnum, vaincue lors de son ultime combat contre les utilisateurs de la Magie du Sang (Maho-Tsukai) qu’elle a tant combattu avec succès et courage au cours de ces quinze dernières années. Le clan du Crabe accuse une perte primordiale dans sa hiérarchie militaire, pour le plus grand regret notamment du charismatique et très écouté Daimyo Kuni Utagu, qui, des dires de beaucoup, éprouvait un profond respect pour la farouche samurai-ko (dont il a récupéré le puissant Nemuranai à l’aspect de naginata gravé de glyphes Kuwasu : « Rédemption », qu’il aspire à intégrer à l’héritage de Taki, dont on dit qu’elle serait la mère de deux enfants). D’ailleurs, le Maître de Yarijutsu (et détenteur du « Yari de l’Air ») Daidoji Tsumerai a rendu de nombreux hommages (au sein de son dojo) à Hiruma Taki, qu’il considérait comme « l’une des plus grandes praticiennes des armes d’hast de sa génération ». Loin au nord, sur les provinces de la famille Isawa, Gojinwa, le Sozu du Sanctuaire Yakaza (et ancien Maître de la Terre au Conseil des Cinq Isawa) a décrété la mise en place d’une période de vœu de silence de trois jours pour tous les moines et shugenja locaux, en l’honneur de « l’indomptable et inflexible samurai-ko du clan du Crabe ». Le concernant, le Conseiller Militaire Toturi Surukan a fait installer une statue grandeur nature de Hiruma Taki devant l’académie de l’Ambassade de Jade du district Karada, afin de rendre hommage à celle qui en incarnait la force et qui y dispensait ses précieux et recherchés enseignements (martiaux et théoriques en matière de lutte contre l’Outremonde).
- Suite au décès de leur porteur lors de la « Bataille de la Porte de l’Oubli », plusieurs Nemuranai puissants sont entreposés au sein des deux Musées du Temple des Kami (du district Hito à Otosan Uchi) en hommage au « Kami no Zankyu » Yoritomo Oniwara. C’est le cas de la « Lame de l’Orage » (que portait le Magistrat Impérial Moto Chang), de « Clarté » (le Katana de Cristal Force 4 que portait le yojimbo du Conseil des Cinq Shiba Katsuda), ou encore du « Katana de la Griffe du Dragon du Vide » (que portait le Magistrat Daidoji Kedamono). « Lumière Noire » (un Wakizashi de Cristal Force 5 que possédait le clan du Scorpion) est déposé en personne par Soshi Kuriname à l’issue d’un pèlerinage qu’elle entama dans la Plaine du Chêne Pale, sur le site du mémorial dédié au défunt Grand Maître des Eléments « Naka Kuro ». Le Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo y dépose quant à lui une de ses Flèches de Cristal.  Quelques semaines plus tard, le Conseiller Spirituel Yogo Otashi vient déposer solennellement sa « Tapisserie de l’Air » dans le reliquaire.
- Par la voix du Conseiller Spirituel Yogo Otashi, l’Impératrice et Oracle du Vide Toturi Kaede annonce que le Dragon du Vide s’est rendu sur les ruines maudites de Morikage Toshi, dans Isawa Mori (sur les terres Phénix), afin de rompre le joug de l’Ombre Rampante sur le château hanté local où fut délivré l’Empereur captif Toturi et qui servit de fief à l’Avatar de l’Ombre Goju Adorai tout au long de « la Guerre contre l’Ombre ».
Dans la foulée, Yogo Otashi annonce avoir obtenu l’aval des autorités impériales compétentes afin de mettre sur pied le projet de construction du « Temple du Tonnerre » au sein du district Hito des Ekohikei, un édifice destiné à honorer les héros de Rokugan, sous la forme d’un musée à valeur de reliquaire, de mémoire historique et de lieu de dévotion à l’égard des ancêtres.
Il est à noter que le Conseiller Spirituel semble avoir gagné un profond respect et une certaine forme d’influence auprès des Familles Impériales du fait de sa nature de visionnaire et d’érudit avisé, ayant permis la sauvegarde du Trône d’Emeraude.  
- Consécutivement au décès de son Magistrat Impérial Moto Chang (et avec l’aval du Magistrat d’Emeraude en chef Shinjo Shirasu), le Yoriki Impérial Toritaka Yushin intègre la Magistrature Impériale de Tsuruchi Yungo. Il est à noter que le Magistrat Impérial d’origine gaijin a gagné le respect de l’ensemble de ses homologues et jouit d’un grand prestige du fait de ses récents actes héroïques et de maîtrise unanimement salué et reconnue du kyujutsu.  
- Après avoir disparu pendant trois ans suite à « la Guerre des Clans », l’explorateur Shinjo Rojin réapparaît sur ses terres (en provenance des provinces gaijin de l’ouest), avec la localisation d’immenses réserves de fer et de bois. Pour le remercier, le Khan Moto Gaheris lui octroie des fonds quasi illimités, ainsi que soixante-dix samurai, pour monter une nouvelle expédition, qui le mènera très loin dans les Terres Brûlées. Rojin désigne son fils unique Shinjo Juro afin de le seconder dans sa mission et baptise sa caravane « les Voyageurs de Rojin ». 
- La mystérieuse et discrète famille Asako du clan du Phénix nomme un nouveau dirigeant à sa tête, en la personne de Asako Toshi. Cette maison était dénuée de Daimyo depuis le décès de son précédent dignitaire Inquisiteur Asako Togama, voici plus de quatre ans à présent. Pendant ce temps, la famille Asako était dirigée par le mystérieux et opaque cercle intérieur appelé « le Conseil des Cendres ».
- L’Acolyte du Feu Togashi Môl a atteint l’Illumination à l’occasion de sa rencontre avec le Dragon de l’Air, alors que se profilait l’affrontement fatidique contre l’Avatar de l’Ombre Goju Adorai. Il rejoint ainsi le Maître des Cinq Takao à ce degré d’élévation spirituel. Rapidement, il se voit confié (par son Shugodaimyo Dragon : Togashi Hoshi) la direction de la famille Togashi (et par conséquent celle de la secte Ise Zumi) avant de se retirer dans les hauteurs des Monts de Fer. Dans le même temps, Hoshi Wayan (considéré par beaucoup comme le premier lieutenant de Hoshi) est quant à lui promu à la tête de la famille Hoshi (et par conséquent à celle de la secte Tsurui Zumi). Hitomi Kagetora demeure lui à la tête de la lignée Hitomi et donc de la secte Kikage Zumi (charges que lui avait octroyée Dame Hitomi avant son ascension).   
- Doji Shuki (l’époux de la Chancelière Impériale Doji Ayameko) est de retour du Yomi en tant qu’Esprit Ressuscité et reprend ses activités impériales, avec le consentement de l’Empereur, adoptant au passage la devise de son épouse : « l’Excellence du Devoir Accompli ». Il intègre la Cour Impériale (qu’il n’aura finalement quitté qu’un an environ) en qualité de « Champion de Rubis » (dirigeant du « Ministère de la Justice ») pour son excellente connaissance de la Loi et du Kenjutsu. Son rôle est de servir de sensei aux Magistrats d’Emeraude au sein du « Dojo de Rubis ». Il dispose également d’une petite propriété jouxtant le Palais du Champion d’Emeraude.
En parallèle, afin de la seconder dans ses affaires de haute importance et les nombreuses actions relatives à sa charge, la Chancelière Doji Ayameko (qui s’impose comme l’une des pierres angulaires de la Bureaucratie Impériale et qui incarne la figure majeure de la Cour Impériale) conserve son allié et protecteur de toujours « Daidoji Sanosuke » dans son giron. Celui-ci (combattant reconnu d’exception en qualité de Grand Maître Kenjutsu) officiera en tant que « Agent Spécial » pour « la Grue de Cristal », s’occupant de ses affaires « sur le terrain ».  
- Du fait du décès du Gouverneur du « Domaine de la Forêt Brumeuse » Kitsune Faza et de celui de son époux Yoritomo Oniwara (tous deux happés tragiquement par la Corruption de l’Ombre Rampante), cette province des plaines du clan du Renard est confiée (avec l’accord du « Ministère des Territoires ») à la régence du Hatamoto local Kitsune Ashimozoi « le Renard Argenté », en attendant que la fille aînée du couple (Yu-Rei) soit en âge de reprendre le flambeau et de diriger à son tour la terre de ses ancêtres.  
- Yotsu Ureiko devient Daimyo de la Famille (de rônin) Yotsu. Par conséquent, sa sœur Yotsu Seou (qui joua un rôle majeur au sein du shoko kanbu du Rikugunshokan Impérial Toturi Saigorei à Volturnum) lui succède en tant que Gouverneur du district Yatoshin (dans le Toshisoto d’Otosan Uchi).
- Dans la foulée de son mariage avec la Courtisane Impériale Seppun Kossori (célébré sur le site sacré des « Quatre Temples » de Kyuden Seppun), le Champion d’Emeraude Seppun Toshiken adopte Noritoshi, le fils de son défunt frère Kakita Ichiro (qu’il a lui-même pourfendu de son sabre en présence de leur père Kakita Toshimoko « la Grue Grise »), âgé tout juste de quelques mois.
- Via son Daimyo Yasuki Oguri, le clan du Crabe annonce que durant l’hiver 1132, un jeune garçon du nom de « Eikyu » est venu au monde au sein d’une lignée marchande mineure de la famille Yasuki. Ce fait pour le moins banal prend toute son importance lorsqu’il est rendu public que la Reibai (médium) Kitsu Sanako et l’Astrologue Impérial Otomo Yanagida ont annoncé que le nourrisson était né à l’occasion d’une conjoncture astrale très propice et que par conséquent, il s’avérait être béni par la Fortune Daikoku.
- Daidoji Rekai, fascinée par le retour de nombreux ancêtres sur Ningen-do (en provenance du Yomi lors de « la Bataille de la Porte de l’Oubli ») décide de s’investir personnellement afin de leur permettre de s’adapter au mieux à leur nouvelle condition de « revenants » au sein de l’Empire. Ainsi par exemple, elle entretiendrait à présent un lien étroit avec l’un d’eux, en la personne de Isawa Akiko, une shugenja Reibai qui n’est autre que l’une des filles d’Isawa, qui fut d’ailleurs (lors du premier siècle) l’une des principales artisanes de l’alliance entre son père (alors chef de la Tribu Isawa) et le Kami Shiba, à l’occasion de la fondation du clan du Phénix. 
- Le célèbre dramaturge et acteur Shosuro Furuyari no Shiryo (fondateur de la troupe de théâtre de « l’Eventail d’Ivoire ») est revenu du Yomi par la Porte de l’Oubli. Rapidement, l’Esprit Ressuscité devient l’un des plus proches conseillers du Shugodaimyo Bayushi Yojiro.
- Otaku Shiko, revenue du Yomi par la Porte de l’Oubli, devient « Utaku Shiko » (en vertu de l’ultime volonté de Dame Shinjo) et s’installe à Otaku Seido où elle entretient le temple et prodigue ses conseils aux jeunes générations. On murmure néanmoins qu’elle aurait décliné l’offre de son Daimyo Utaku Xieng Chi de s’investir davantage dans la gestion militaire du Kimabusha des Vierges de Batailles. 
- Dans le district Hojize du Toshisoto, un sanctuaire dédié à Dame Lune est inauguré. Il fut conçu sous l’impulsion de l’Acolyte du Feu Togashi Môl suite à l’ascension de Hitomi, mais sa réalisation architecturale est l’œuvre du Maître Ingénieur Tamori Tokushu (et de sa corporation de bâtisseurs en provenance de Toshi no Shi : « la Cité des Trois »). Les murs intérieurs de la salle principale de recueillement sont décorés de fresques et de kanji (explicites ou parfois plus symboliques) empruntés au Tao de Shinsei. 
Dans le même temps, le moine Sohei Yodin est désigné par Togashi Môl afin d’assurer sa succession à la tête de l’académie (dévolue à la méditation et au jiujutsu) de « la Flamme Illuminée » (située également dans le district Hojize, où le moine Ise Zumi est devenu avec le temps une véritable légende vivante). A cette occasion, le dojo est décoré du célèbre Koan « Faire le Thé et Partir », sur son arche torii. Cette passation effectuée, l’Acolyte du Feu quitte la capitale impériale et se retire au plus profond des montagnes inhospitalières de la famille Togashi.
- Du fait de l’absorption officielle de la famille Tsuruchi au sein du clan de la Mante, la tradition créée par le Champion d’Emeraude Doji Satsume « la Grue Souriante » et faisant de ses membres des Magistrats d’Emeraude de fait (sous le titre de « Légion de Tsuruchi » et détenteurs du Laurier Impérial), est rompue. Cette décision est mal vécue par les intéressés mais de nombreux ne renoncent pas à cet héritage et se destinent néanmoins à une carrière de Magistrats, étudiant assidûment le droit impérial. A ce sujet, on évoque un rapprochement entre la « Légion de Tsuruchi » et les Magistrats Kitsuki quant aux méthodes d’investigation et la philosophie de la justice (et ce malgré les relations diplomatiques tendues existant entre la famille Kitsuki et le clan de la Mante).  
Il est annoncé que juste avant la Marche vers Volturnum, Tsuruchi a rédigé « le Code du clan de la Guêpe », un traité qui correspond à une forme codifiée du comportement que suivent les membres de sa famille depuis sa création au début du 12ème siècle.
- L’élève de Akodo Ginawa intègre le clan du Lion et devient « Akodo Dokaru ». Dans le même temps, celui qui fut l’un des principaux membres de la Garde d’Elite de Ikoma Tsanuri : Ikoma Hirotsu réintègre la famille Akodo, redevenant « Akodo Hirotsu » et assumant la charge de yojimbo du Daimyo Akodo Ginawa. Cinq autres éminents membres de « la Garde du Loup » récupèrent leur patronyme et leur appartenance au clan du Lion : Akodo Katsumoto (Sensei Impérial), Akodo Mitsurugi (yojimbo personnel de Katsumoto), Akodo Irimoshi (fils de Katsumoto et archer des Légions Impériales), Akodo O-Techi (Chui Impérial) et Akodo Mashiro (membre de « la Légion des Deux Mille » et élève de Toturi Surukan).   
En parallèle, Ginawa réintroduit la tradition des « Sentinelles Akodo », cette unité montée instaurée par Akodo Toturi lorsqu’il hérita de la charge de Shugodaimyo du clan du Lion. Cette cavalerie d’élite est également formée à la stratégie auprès des Tacticiens Ikoma.
Ces événements contribuent à redorer le blason du dojo du Château de la Voie du Sabre, qui recouvre peu à peu son importance. Il abrite pour l’heure le gouvernement du Daimyo Akodo Ginawa, jusqu’à restitution à la nouvelle lignée de ses biens ancestraux séquestrés par la famille Matsu depuis les suites du Coup d’Etat du clan du Scorpion et la déchéance de la Maison Akodo.
- Un rapport du « Ministère de la Justice » met en exergue l’évidence selon laquelle la félonie de la famille Shinjo et en particulier celle du « Maître des Quatre Vents » Shinjo Yokatsu, dont les accointances avec la conspiration du Kolat furent avérées, ont jeté l’opprobre sur la Magistrature Licorne, autrefois très respectée et dorénavant considérée avec méfiance et grandement décrédibilisée. On murmure que la famille Shinjo (outre le fait d’avoir cédée son hégémonie à la famille Moto) aurait perdu une grande part de son prestige au sein même des frontières du clan de la Licorne.   
- En vertu de l’alliance décrétée entre le peuple Naga et le clan de la Licorne, la petite famille Horiuchi (et sa magie) vient en aide aux éclaireurs Shinjo afin de veiller sur les cités Naga de Shinomen Mori. De ce fait, les membres du dojo de « l’Honorable Veille » ajoutent une écaille de Naga sur le môn de leur famille. Il est à noter que le Daimyo Ise Zumi et Acolyte du Feu Togashi Môl retrouva « le Daini » et « la Mara » dans Shinomen Mori afin d’assister au « départ onirique » de la très grande majorité des membres du peuple Naga.   
Du fait du départ de leur mentor Jakla « L’Ashlim » (et de son disciple « le Zambidis ») vers « le Grand Sommeil », l’Otokodate d’Egarés des « Inébranlables » quitte Shinomen Mori afin de s’établir plus au sud, dans les Provinces de la famille Kaiu. Ses membres s’installent sur un site près des Montagnes du Crépuscule, qu’ils baptisent « le Village des Rêves Brisés ». Leur implantation est facilitée par leurs alliés humains Tsuruchi Yungo et Shinjo Hikage.   
 
HIVER 1333
- Par l’intermédiaire de « la Voix de l’Empereur » Bayushi Yojiro, Toturi 1er fait savoir qu’afin de favoriser la reconstruction pérenne de l’Empire, nulle Cour d’Hiver Impériale ne se tiendra à nouveau cette année. Néanmoins, certains sites prestigieux organisent des réceptions politiques et diplomatiques hivernales dans la plus pure tradition de la noblesse rokugani. La plus prisée d’entre elles s’avère être le Manoir d’Hiver organisé par la Chancelière Doji Ayameko sur son domaine (à la renommée encore grandissante) de la Vallée des Rives Froides. En effet, la grande majorité des figures les plus notables des Familles Impériales et de la Cour Impériale (en tête desquelles le Daimyo Otomo Yoroshiku et l’ancien Conseiller Impérial Seppun Baka) viennent passer (parfois successivement) plusieurs semaines au sein de la luxueuse et vaste demeure de « la Grue de Cristal ». C’est à cette occasion que la maîtresse des lieux annonce l’adoption (par ses soins) d’un jeune garçon du nom de « Zenshu » (qui résidera sur le domaine impérial des Rives Froides). Rappelons, qu’outre cette adoption, Doji Ayameko est la mère de trois enfants (Doji Kazehime, Maya et Meiyo), mais également la tutrice d’une fillette du nom de Ariwara (descendante de la lignée Hantei via la branche de feu-Otomo Banu).
- Les effectifs du clan du Crabe étant fortement diminués (après une décennie de guerre sans discontinuer), Hida O-Ushi décrète un « Hiver des Vingt Gobelins ». Ainsi, comme le veut cette très ancienne tradition, tout individu s’aventurant dans l’Outremonde et revenant avec les têtes de vingt Bakemono se voit intronisé au sein du clan du Crabe (la plupart du temps au sein des Familles Vassales) sans qu’on ne lui pose la moindre question. 
Dans le même temps, le Shireikan Hida Kenshin est nommé Hatamoto de sa cousine (et Shugodaimyo Crabe) Hida O-Ushi et sera garant de la gestion de cet événement de recrutement hivernal.  
Toujours à ce sujet, le Conseiller Militaire Toturi Surukan est intervenu auprès de la Bureaucratie Impériale (et notamment du Héraut Impérial et Daimyo Miya Yumi) afin de proposer l’emploi de la prochaine subvention annuelle de « la Bénédiction de l’Empereur » (allouée à la famille Miya) afin d’apporter une aide financière au clan du Crabe (destinée à la restructuration de ses greniers, de ses mines et de ses garnisons). La Chancelière Impériale Doji Ayameko soutient cette initiative et cette mention est finalement adoptée par « le Ministère des Echanges », incarné par le Conseiller Economique Otomo Shishi.  
- Le Daimyo Moshi Wakiza (et ancienne épouse de Yoritomo, que l’on dit Souillée par l’Outremonde depuis sa participation à « la Bataille de la Porte de l’Oubli ») meurt en donnant naissance à une fille baptisée : « Kumiko ». On murmure que sur son lit de mort, elle aurait reçu une vision (dans laquelle elle aurait reconnu le Conseiller Spirituel Yogo Otashi) qui lui fit prononcer les paroles prophétiques suivantes : « Ses armes ancestrales scelleront le sort du clan de la Mante, à moins qu’un véritable prodige de l’escrime et de l’esprit ne puisse les manier ». Depuis ce jour elles ont été placées et soigneusement conservées au temple insulaire de Kaimetsu-Uo Seido, sous la garde des moines sohei locaux.
La vénérable Moshi Jukio, la mère de Wakiza, sort de sa retraite afin de reprendre la tête de la maison matriarcale (charge qu’elle occupait déjà avant de céder son poste à sa fille unique Wakiza durant « la Guerre des Clans »).
- Le Daimyo Toritaka Tatsune nomme son épouse Toritaka Koiso au titre de Hatamoto, tandis qu’il est lui-même intégré en tant que sensei au sein du très célèbre dojo Hida de « Sunda Mizu » (conséquence de la blessure permanente handicapant la motricité de sa jambe gauche, mais ce qui témoigne par ailleurs du respect et de la notoriété dont il jouit au sein de son clan d’adoption).
Il est à noter que l’ancien clan du Faucon a grandement amélioré ses techniques martiales enseignées par son école. En outre, ses membres sont à présent bien intégrés au sein du clan du Crabe dont ils sont à présents « les Yeux », traquant les menaces éventuelles des Esprits provenant des Royaumes Spirituels (et notamment de Jigoku).
- Une période de deuil d’un an est décrétée sur le domaine du « Souffle Emeraude ». Il est à noter que ce chantier naval (dirigé par le Seigneur de Guerre Toturi Surukan) se destine à accroitre son prestige en initiant significativement le développement de la marine impériale. Dans le même temps, le Conseiller Impérial dirige (en collaboration avec le Shireikan Toturi Saigorei, le Champion d’Emeraude Seppun Toshiken et le Champion de Rubis Doji Shuki), une vaste campagne de réorganisation des Légions Impériales. D’ailleurs, à ce sujet, une (petite) partie des samurai Akodo (amnésiques et libérés du joug de l’Ombre Rampante) intègrent les Légions Impériales et sont immédiatement placés sous l’égide de Toturi Surukan (et par conséquent envoyés en poste au « Souffle-Emeraude »).
- Après tant de luttes au plus près des Ténèbres Vivantes, Shosuro Chian est à présent un homme brisé, presque entièrement consumé par l’Ombre Rampante. Il décide de faire son Inkyo et de rejoindre la Confrérie de Shinsei sous le nom du moine pèlerin « Chian ».
- La Confrérie de Shinsei (par l’intermédiaire du « Maître des Cinq » Takao) intronise le moine Kemisha en qualité d’Acolyte de l’Eau. Le Sojo de Jurojin Seido succède ainsi à l’ancien pensionnaire de cette charge : le Grand Maître de Go « Suana ». 
- Suite au décès de son maître à penser Ikoma Soko, Ikoma O-Sanko est promue Shireikan Impérial. Comme son prédécesseur, elle est dévolue à la protection des personnalités impériales résidentes d’Otosan Uchi (durant leur vie civile ou à l’occasion de leurs déplacements) ou des éminents invités temporaires au sein de la Cité Interdite. 
- Après la régence temporaire d’Isawa Tomo no Shiryo, celle qui fut son élève au sein des dojos Tensai de l’Eau, Isawa Testuya, est élevée au titre de Maître de l’Eau au sein du Conseil des Cinq (dont tous les sièges sont à présent pourvus).
En parallèle, le visionnaire Agasha Hamanari se voit nommé Hatamoto du Daimyo (et Maître de l’Air) Agasha Gennai.
- A sa propre demande, la prodigieuse Ishiken et Reibai Isawa Sayuri (sœur jumelle de l’Oracle de l’Eau Isawa Mitako) se voit désignée en tant que Gouverneur de Doro Owari Mura (le Village de la Fin du Voyage), ce site septentrional des terres Phénix, très reculé à la frontière nord de Rokugan (province de Garanto).
- Yoritomo Kamoto (qui fut l’un des officiers de la première heure du rônin Toturi à l’époque de la création de son armée suite à l’Appel aux Armes, à l’aube de « la Guerre des Clans ») réintègre l’archipel Mante où son Shugodaimyo Yoritomo Aramasu l’accueille en héros. Sans tarder, il lui confie même la direction d’une province méridionale (composée de plusieurs îles).
- Le Daimyo et Héraut Impérial Miya Yumi épouse Tsuruchi Ichiro, l’intendant en chef de Kyuden Ashinagabachi. Celui-ci devient Miya Ichiro mais conserve son affectation (d’Intendant en chef de Kyuden Ashinagabachi) auprès de son seigneur « Tsuruchi », ainsi que son appartenance au clan de la Mante.
- L’expérimenté Inquisiteur Henshin Asako Mozeru (que l’on considère comme le digne héritier de son célèbre et charismatique prédécesseur : Asako Togama) est promu à la tête de l’Inquisition. Dans la foulée, une collaboration étroite s’instaure avec l’ordre des Tsukai Sagasu, dirigé par le Daimyo Kuni Utagu, surnommé « le Mur ».   
- La Cité des Rives Abandonnées (Mura Sabishii Toshi), ce site relativement à l’écart, isolé par les collines et les falaises de la côte de « Umi Yakamo » et situé dans l’arrière-pays des provinces méridionales du clan de la Grue, est finalement rebâti (après avoir été complètement dévasté sous l’action de « la Grande Araignée d’Eau »), avec l’accord et la collaboration du « Ministère des Territoires ». En effet, le clan a compris qu’il ne pouvait se passer de sa « plaque tournante commerciale ». La cité est confiée à la famille Daidoji (qui y place un « Conseil Commercial ») et redevient rapidement le principal centre de relation entre les clans Grue et Mante. 
- « Le Ministère des Services » enregistre le mariage entre la Courtisane Impériale en charge du protocole Seppun Yemi et Miya Dosonu, un Esprit ressuscité revenu par la Porte de l’Oubli. Celui-ci fut Héraut Impérial sous le règne de Hantei XXVII et intègre conjointement la Cour Impériale et le « Ministère des Proclamations et du Protocole » (en qualité de Haut Fonctionnaire). Suite à cette union, la courtisane devient « Miya Yemi » (renouant avec ses racines puisque ce sang coule déjà dans ses veines).  
- Doji Hoturi fut probablement l’un des plus grands héros du clan de la Grue. Même aux côtés des samurais exceptionnels de sa génération, Doji Kuwanan, Daidoji Uji et le légendaire Kakita Toshimoko, Hoturi personnifiait l’excellence des samurai du clan de la Grue. Incroyablement doué autant à la cour qu’avec un sabre, il lutta avec succès contre les manigances du clan du Scorpion, il sauva son clan de son double maléfique « le Faux Hoturi » et c’est lui qui réunit les clans contre l’Outremonde lors de l’épisode final de « la Guerre des Clans ». Bien entendu, il affronta aussi le Dieu Sombre Fu Leng aux côtés de ses homologues « Seconds Tonnerres » au sein du Palais Impérial. Il existe un groupe de samurai au sein du clan de la Grue qui reste convaincu que la meilleure manière de servir leur clan est de parvenir à maîtriser conjointement l’art du verbe et celui de l’épée, à la manière de Doji Hoturi. C’est dans cet esprit qu’ils ont établi un petit dojo aux abords de l’académie de duellistes de la famille Kakita, baptisé « la Lame de Hoturi ».   
- Le dojo du « Fil du Rasoir » est fondé sous l’égide d’un groupe de Berserker Crabe dirigés par Hiruma Yugure, non loin du Château du Fil de l’Aube. En effet, suite à la corruption et au décès de Hida Amoro, ces combattants estiment que leur style de combat a été déshonoré par le neveu du Grand Ours Hida Kisada et désirent ainsi redorer leur blason et leur école.
- Par l’intermédiaire de son paisible Daimyo Horiuchi Shoan, la petite famille Horiuchi (fidèle à sa courte tradition et à ses principes de compassion) adopte de nombreux orphelins du clan de la Licorne dont les parents sont décédés lors de la Marche vers Volturnum. Ainsi par exemple, c’est le cas du jeune « Koguro » (issu de la famille Moto). 
A ce sujet, Genki, une jeune eta (originaire de Ryoko Owari Toshi) recueillie et adoptée par feu-Moto Chang est adoubée en tant futur samurai et est envoyée (sur décision du Daimyo Shinjo Shono) s’entraîner au sein de l’Ecole de bushi de la famille Moto jusqu’à son gempukku (date à laquelle elle portera le nom de « Moto Genki »).   
- Le clan de la Mante annonce l’ouverture officielle de l’académie de Shugenja Yoritomo baptisée « l’Ile de la Tempête ». Elle fut conçue sur ordres du « Fils des Tempêtes » Yoritomo (qui mandata sa création dès l’accession du clan de la Mante au statut de Clan Majeur), sous l’égide experte et conjointe des très réputés shugenja Yoritomo Komori, Yoritomo Ranbe et Yoritomo Oniwara.
- A l’occasion d’une séance officielle de Cour Impériale (dédiée à un hommage appuyé à destination des courageux héros contemporains décédés durant « la Guerre contre l’Ombre »), l’Ambassadeur Crabe Kuni Môn fit une allocution dont voici la teneur : « Le cristal n’a qu’une seule source, les Larmes du Soleil. A la création de l’Empire, puis à plusieurs reprises au cours de son histoire, des larmes coulèrent depuis les Cieux et se transformèrent en cristal en touchant le sol. On trouve du cristal en quantité à travers l’Empire, à l’inverse du jade qui commence à se raréfier depuis quelques années. Contrairement au jade, le cristal ne s’épuise pas à l’usage, mais il ne confère malheureusement pas non plus sa pureté à son porteur pour le protéger contre la Souillure de l’Outremonde, vertu que possède le jade ».
- A l’instigation du Conseiller Militaire Toturi Surukan (et avec le concours du Daimyo Ikoma Sume), les écrits des différents valeureux érudits chroniqueurs ayant participés à la Marche vers Volturnum sont rassemblés afin de constituer la mémoire de ce qui restera l’un des plus importants événements de l’histoire de Rokugan et le point d’orgue de la tragique époque de « la Guerre contre l’Ombre ». Ces historiens sont : Miya Risa (décédée), Yayu (décédé), Ikoma Gunjin (décédé) et Miya Hatori (rescapé).  
- En cette fin d’hiver, le Conseiller Spirituel Yogo Otashi sollicite et obtient une audience privée auprès de l’Empereur Toturi 1er. A la grande surprise des deux interlocuteurs, le Kami Ryoshun se joint à eux au sein de la salle du trône du Palais Impérial. Leur longue entrevue demeurera secrète…

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyMer 26 Aoû - 15:33

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (PRINTEMPS 1134 DU CALENDRIER ISAWA)
- Le Temps des Cerises -
 
 
Mois du Lapin
- Jour de l’an (Oshogatsu), 1er jour du Lapin. Considérée comme la plus complexe et importante fête Rokugani, cette célébration concerne tous les habitants de l’Empire sans exception et c’est à cette occasion que chacun fête son anniversaire, quelle que soit sa date de naissance.
- Pour ce qui sera sa dernière allocution en qualité de Conseiller Spirituel, Yogo Otashi annonce à la Cour Impériale que le seppuku qu’avait effectué l’Empereur (alors sous l’emprise physique et mentale de l’Ombre Rampante) lui fut dicté par le Kami Ryoshun qui vint le visiter en secret. Après lui avoir révélé son existence, le Dixième Kami lui fit comprendre qu’il s’agissait pour Toturi de la seule solution de se purger de l’influence néfaste de la force annihilatrice, tout en préparant la constitution d’une armée de Shiryo au Yomi, destinée à ressurgir par la Porte de l’Oubli lors de l’affrontement final et fatidique contre « l’Avatar de l’Ombre » Goju Adorai.  
- Certains érudits et historiens des familles Ikoma et Akodo se penchent sur l’historique de l’ancien Champion de Jade (devenu Maho Tsukai) Kitsu Okura, afin d’identifier ses liens familiaux ou les événements de son passé qui ont engendré sa trahison et sa corruption au profit de Seigneur Oni no Akuma.
En parallèle, la famille Ikoma (sous l’impulsion de son Daimyo Ikoma Sume) s’attèle à reconstituer l’énorme somme d’informations perdue lorsque l’Ombre Rampante ravagea les archives de la famille, voici plus d’un à présent.
- Par le biais d’Asako Mozeru (l’un de ses plus éminents représentants), l’Inquisition (en accord avec l’ordre des Tsukai Sagasu Kuni) a déclaré renégat l’influent Maître Fétichiste Asahina Touji-sensei. En effet, celui-ci a été confondu en tant que membre du cercle intérieur de la secte Tsukai des « Adeptes du Sang » sous l’identité de Doji Adoka et est depuis activement recherché.  Ce mandat d’arrêt a été relayé par la Chancelière Impériale Doji Ayameko et le Champion d’Emeraude Seppun Toshiken.    
- On murmure au sein de la famille Kuni qu’aux confins des terres désolées de l’Outremonde, un être corrompu (mais non-identifié) aurait été élevé au titre de « Sombre Oracle de l’Air » et qu’il n’aurait pas tardé à donner naissance à de nombreuses « Terreurs Elémentaires » éponymes afin d’affirmer son pouvoir par-delà le Mur du Bâtisseur.
- Dans les milieux avertis, on évoque le fait que le Daimyo Tamori avait anticipé la défection de la famille Agasha et que par conséquent, il aurait mis en sûreté une grande partie du savoir de sa Maison et qui est à présent l’héritage et la propriété de la famille Tamori. Une rumeur se répand et fait état du fait que les shugenja de la famille Agasha (du clan du Dragon) effectuait des recherches très poussées  en matière de Sorts depuis des décennies, mais qu’ils avaient dû les mettre en suspends du fait de « la Guerre des Clans », sur ordre de Hitomi, afin qu’ils se consacrent entièrement à sa lutte contre le Seigneur Lune. 
- La reconstruction de l’Empire passe également par une refonte de la Capitale Impériale. Ainsi par exemple, il est question de réorganiser le district Juramashi (dans le Toshisoto), pourtant historiquement réputé, mais quelque peu désorganisé depuis plusieurs années et ayant été fort impacté par l’invasion d’Otosan Uchi menée par les armées Licorne (dirigées par le Kami Shinjo).  
Ce district a toujours eu beaucoup de mal a conservé ses Gouverneurs. Mis à part le premier, Shiba Juramashi (qui resta en poste près de 10 ans), ses successeurs ne sont jamais restés en poste plus d’une année et perdent en moyenne leur poste au bout de six mois. Cet état de fait a engendré chez tous les habitants une grande autonomie. En effet, chaque gouvernement est sans cesse remanié et chacun doit donc se débrouiller seul. Les Magistrats Impériaux, Hatamoto, Karo, Gokenin… se doivent d’assurer une continuité dans la gestion du district malgré ces changements fréquents de Gouverneurs. L’une des conséquences de cet état de fait est qu’il n’existe pas de résidence officielle pour le Gouverneur en place. Doji Kurotama, conseiller en poste depuis de nombreuses années, gère de manière compétente et autonome les affaires importantes liées au gouvernement du district. Voici deux exemples de ses prises de décision : il a décidé que les impôts seraient payés en fin d’année ; chaque aspect de la vie politique du district est géré par des unités distinctes (mais efficaces en la matière). Ce fonctionnement permet au district de pouvoir fonctionner sans Gouverneur (en attendant qu’un successeur soit nommé). Le dernier Gouverneur en date fut Seppun Meyori. Il a été nommé durant l’automne 1013, alors que le district ne possédait plus de Gouverneur depuis presque une année. Il fut destitué par la famille Otomo sous le règne controversé de l’Empereur Hantei XXXIX Sotorii. 
Il est sans conteste le plus grand district du Toshisoto, un des plus peuplés et un des plus denses. Son style architectural est assez déroutant car très diversifié. S’étendant de la Rivière du Soleil, située près de la partie sud des Miwaku kabe jusqu’aux limites sud de Otosan Uchi, ce territoire tortueux se divise en deux parties distinctes : le district haut et le district bas. Le district haut (n° 135 à 237) regroupe principalement des quartiers résidentiels ; les terres ont ici plus de valeur que celles situées au sud. Le district bas (n° 584 à 649) est bien moins homogène : on y trouve des marchands, des maisons de geisha et des maisons de thé, des villages eta, ainsi que des résidences de personnes de classe inférieure et des fermes ; tous ces bâtiments se côtoyant dans le désordre architectural le plus complet. Les rues du district son tortueuses, rarement parallèles ; il est très difficile d’y trouver son chemin. On y trouve beaucoup de samurai (de tous les clans), de luxueux établissements en tous genres, de magnifiques résidences et de talentueux artisans.
En ce printemps 1134, la Cour Impériale (dans une volonté de régulation du territoire) souhaite nommer à nouveau un Gouverneur à la tête du district Juramashi. « Le Ministère des Territoires » est chargé de jauger (puis de départager) les deux candidats en balance qui sont : un Gokenin local du nom de Kakita Gyuden, officiant dans le district (haut) depuis de nombreuses années (notamment sous les ordres du dernier Gouverneur en date : Seppun Meyori) et Akodo Toshiu, un Esprit ressuscité (qui œuvra en qualité de Gouverneur du district durant sa première existence, dans le courant du 9ème siècle).
- En ce début de printemps, la famille Yoritomo du clan de Mante implante et développe plusieurs relais commerciaux portuaires le long de la baie du district Higshikawa du Toshisoto d’Otosan Uchi.  
 
Mois du Dragon
- Festival des 7-5-3, 13ème jour du Dragon. Cette fête met à l’honneur les enfants de l’Empire car elle est organisée pour déjouer le mauvais sort qui pourrait les frapper.
- Festival des Fleurs de Cerisier, 23ème jour du Dragon. Il s’agit ce jour de contempler la beauté printanière incarnée par l’arbre le plus prisé à Rokugan : le cerisier. Sous ses branches, il est de coutume de manger, de pratiquer la musique et de réciter des poèmes.
- Entre les 8 et 11 Dragon s’est tenue l’édition annuelle du prestigieux tournoi de gempukku du Championnat de Topaze. A l’issue d’une édition très relevée (bien qu’à nouveau dominée par les élèves originaires des dojo de l’Académie Bushi Kakita), Toturi Toshiteru s’est imposée, devenant le Champion de Topaze 1134. Comme le veut la coutume, l’Empereur lui-même l’auréole d’une charge de Fonctionnaire Impérial, à savoir un rôle d’adjoint au Champion de Rubis dans sa fonction de supervisassions et de formation martiale des membres des Magistratures Impériales.  
Cet événement sera immortalisé dans les galeries des célébrités du dojo de Tsuma et l’histoire retiendra que son dauphin fut la pensionnaire locale : Kakita Amiko. 
- Pour le plus grand étonnement de la famille Ikoma, l’Empereur Toturi 1er  annonce officiellement que le Maître Historien (et membre très influent des « Archives Impériales ») Miya Hatori (né Ikoma) est désigné afin d’assurer l’établissement des Chroniques Impériales à compter de la période appelée « la Guerre contre l’Ombre ». De ce fait, Hatori est intronisé au sein de la Cour Impériale.
A ce sujet, le Maître Historien aurait été sollicité par le Conseiller Militaire Toturi Surukan afin de confier ses écrits concernant  la Marche vers Volturnum » et « la Bataille de la Porte de l’Oubli » à son fils aîné Yamada, afin que celui-ci s’investisse dans un projet colossal visant à effectuer une reconstitution de cet événement historique (sous la forme d’origami), en collaboration avec Meiyo, le fils cadet de la Chancelière Doji Ayameko et du Champion de Rubis Doji Shuki. 
- A l’issue d’une longue enquête diligentée par le Daimyo Shinjo Shono, l’organisation des « Vigilants » a démantelé un réseau d’informations Kolat très ancien, complexe et solidement implanté sur le site frontalier de Kanashimi no Komichi (le Col des Souffrances), relayant Rokugan et les Terres Brûlées (en passant par plusieurs oasis et caravansérails), mis en place secrètement par Shinjo Yokatsu « le Daimyo ».
En outre, Shinjo Shono aurait demandé au Conseiller Militaire Toturi Surukan, ainsi qu’au Courtisan Impérial Otomo Izo, une liste de tous les individus suspectés d’appartenir à la conspiration du Kolat.
- Il se dit que la famille Iuchi craint que les membres du clan du Scorpion n’éventent des secrets magiques relatifs à son école aux mœurs quelque peu « exotiques » (voire leur origine issue de rites séculaires gaijins), qu’ils ont appris lors de leur bannissement dans les Terres Brûlées.
De leurs côtés, les Scorpion profitent de l’accalmie générale afin de refonder leurs dojo et académies implantées pour la plupart secrètement sur son territoire, à l’ombre de la Chaîne du Toit du Monde.
- La Naga du nom de « la Mara » et son conjoint humain (même fortement lié à l’Akasha) « le Daini » ont donné naissance à leur fils (qualifié de « Demi-Naga ») baptisé « Mareshi ».
- Le 23 Dragon 1134 restera une date gravée dans l’Histoire de Rokugan. En effet, c’est ce jour que Yogo Otashi (avec l’aval de l’Empereur) effectue une allocation (aux allures d’épilogue d’une longue carrière solitaire dévolue à la lutte contre les forces obscures menaçant l’Empire) à l’adresse de la Cour Impériale. A cette occasion, il annonce avoir le sentiment d’avoir accompli son destin sur Ningen-do en participant aux plus grands affrontements contemporains et en ayant révélé (et réveillé) bon nombres de secrets et prophéties décisives quant à l’avenir des Hommes. Par conséquent, l’heure est venue pour lui de suivre Ryoshun no Kami jusqu’à Tengoku (le Paradis Céleste) afin d’en être l’un des gardiens. Pour cela, il a reçu l’honneur ultime de porter (seul) le patronyme de « Ryoshun » et devient donc « Ryoshun Otashi », le suivant du Kami éponyme, destiné à assumer avec lui sa fonction (comme le sont aussi à leur manière Tonbo Toryu et Doji Kuwanan) de protecteur des Royaumes Spirituels. En guise d’héritage, l’ancien Conseiller Spirituel lègue de nombreux savoirs prophétiques à l’Empereur, au Daimyo Kitsuki Yasu, et à son fils aîné Asako Kensho. Pour la postérité, il laisse également derrière lui des Nemuranai et une somme considérable de connaissances. Ceci fait, après avoir légué sa fortune à la Confrérie de Shinsei (en guise de donation), le shugenja prend le sillage du Dixième Kami en direction du Royaume Céleste (après avoir rencontré une dernière fois les siens et avoir assumé son lègue), abandonnant les vivants, mais aussi ses charges prestigieuses, ses appartenances (familiales, claniques, scolastiques,…), son lien privilégié avec les Kami de l’Air et la quasi-totalité de ses biens. En effet, il quitte Ningen-do vêtu d’un simple kimono bleu et blanc décoré de liserais dorés mais dépourvu de môn, d’un étrange croc porté en pendentif et de son arc légendaire qui lui est associé depuis toujours : « Diamant de Tempête ».   
Avant de partir, « Ryoshun Otashi » a laissé une lettre personnalisée destinée à chacun des Huit Clans Majeurs, une autre à l’Empereur et un ultime courrier mystérieux à ses plus proches alliés (que sont les autres héros de « la Bataille de la Porte de l’Oubli »). On prétend que ces courriers teintés d’ésotérisme contiennent des révélations, ainsi que des mentions codées à l’aide de savantes techniques de cryptage.
 
Mois du Serpent
- Festival des Iris (ou Fête des poupées, ou Fête des cerfs-volants), 25ème jour du Serpent. Cette fête est consacrée aux qualités positives des enfants et à tout ce qu’ils représentent : pureté, potentiel et espoir pour l’avenir.
- Grâce au soutien du Maître Historien Miya Hatori, le moine Chian obtient un financement pour fonder Shinden Tengen (un sanctuaire dédié à la Fortune de la Littérature et de l’Ecriture) à Mizen Mura, un petit village situé en terres impériales, au sud d’Otosan Uchi. Après avoir terminé la fondation du temple (avec l’aide des villages locaux), Chian part en pèlerinage dans l’Empire afin de recruter des moines pour son ordre.
- On murmure que malgré le soutien de Daidoji Rekai, Isawa Akiko (la fille d’Isawa née en l’an 72 et revenu par la Porte de l’Oubli en qualité d’Esprit Ressuscité) soit très largement décontenancée par son retour au sein du clan du Phénix. En effet, celle-ci aurait été très déçue de trouver au sein de la famille fondée par son père : « un groupe hargneux de shugenja méfiants qui se soucient davantage des querelles politiques que de leur quête de l’Illumination et de la contemplation ». Par conséquent, Akiko aurait décidé de parcourir Rokugan… 
- En l’an 1130, les terres de la famille Hiruma furent enfin reprises aux forces de l’Outremonde, grâce à la valeur du Shugodaimyo Crabe d’alors : Hida Yakamo et de ses vaillantes armées (aidées par plusieurs tribus Nezumi, puis de valeureux contingents des armées Matsu et Ikoma du clan du Lion). Depuis la victoire des armées unifiées à Volturnum, les terres sont en cours de purification de la Souillure dont elles font l’objet, par les shugenja Kuni (qui ont au préalable bénéficié du concours des Jakla Naga et de leur mystérieuse Magie des Perles). Néanmoins, elles demeureront arides et stériles, à la manière des Désolations Kuni. Depuis l’été 1133, les Hiruma (aidés par quelques sections de soldats issus de la famille Daidoji du clan de la Grue) œuvrent afin de maintenir leur emprise sur leurs provinces reconquises. Pour l’heure, ils y parviennent avec succès et, contre toute attente, sans en subir beaucoup de pertes.    
Cette situation permet au clan du Crabe de disposer d’un réel avant-poste sûr près du cœur de l’Outremonde. La famille Hiruma peut donc concentrer son attention sur ses défenses et la punition des créatures qui ont occupées leurs terres pendant si longtemps. Par conséquent, les éclaireurs Hiruma doivent redoubler d’efforts et il fut décidé pour cela de créer une nouvelle école d’éclaireurs : « les Traqueurs Hiruma », formés au sein de leur célèbre dojo de « la Première Frappe ».
- Pendant « la Guerre des Clans », puis plus récemment encore durant « la Guerre contre l’Ombre », les Tsangusuri du clan de la Grue ont acquis une grande popularité à travers tout l’Empire en raison de leur capacité à mettre de véritables pouvoirs magiques à portée de tous. Par conséquent, la famille Asahina a fait part de sa volonté de créer une académie appelée « Tsangusuri Daigaku » et dévolue à la formation des Fétichistes (et donc à la fabrication de Tsangusuri). Ce dojo devrait être fondé au sein de la Cité des Plaines Prospères, dans une splendide enceinte bâtie par de prestigieux artisans Kakita (grâce au financement fourni par de généreux mécènes). L’un des principaux fondateurs de ce dojo devrait être la jeune Asahina Yumiko, dont (ironie du sort) l’émergence au sein de son Ecole est la conséquence directe de la disparition tragique de son vénéré mentor Asahina Tomo (l’ancien Hatamoto de son cousin Asahina Tamako).
- Consécutivement à la défection (aux allures de retraite spirituelle) de Yogo Otashi, un nouveau Conseiller Spirituel est nommé. Il s’agit de Isawa Shinuzei : « Adepte de la Tempête Glaciale » et membre d’honneur de « l’Ordre de la Bénédiction des Kami Eternels ». Ce sensei shugenja du clan du Phénix était depuis de longues années concerné par la formation des shugenja impériaux et connaît parfaitement les us et coutumes de la Capitale Impériale (dans laquelle il réside la majorité du temps depuis plus de vingt ans à présent).
- Un rapport du Champion d’Emeraude Seppun Toshiken et du « Ministère de la Justice » témoigne du chaos semé par le tristement célèbre Ogre Franc « Muhomono » et de la horde de congénères qu’il a fédéré et désignée sous le nom pour le moins évocateur des « Chasseurs de Têtes ». Cette faction Souillée mais que l’on dit affranchie de l’influence de l’Innommable sème le chaos en sévissant sur les territoires ouest de l’Empire ; à savoir les terres méridionales du clan de la Licorne, les provinces Shosuro, la plaine de la famille Toritaka et le domaine du clan du Lièvre. Plusieurs Magistratures Impériales et un nombre conséquent de Chasseurs de Primes (appartenant pour la plupart à la famille Tsuruchi) sont spécialement dévolus à leur traque mais force est de constater que cette mission d’envergure (et pour le moins dangereuse) à l’encontre de cette menace majeure à l’ordre publique est pour l’heure un échec cuisant, au grand désespoir du Magistrat d’Emeraude en chef Shinjo Shirasu. On prétend depuis peu au sein de l’ordre des Shisha (Héraults) de la famille Miya qu’un Otokodate de rônins appelé « l’Epée Cachée » (dont plusieurs membres sont d’anciens bushi de la famille Akodo) s’est également dévolu à la lutte contre cette horde d’Ogres Libres.      
- A la Cour Impériale, certains membres de la noblesse s’interrogent quant au bien fondé de la décision du Conseiller Impérial Toturi Surukan d’avoir confié l’éducation et la formation martiale de son fils Toshiteru à la famille Kakita. En effet, le fait qu’un samurai dépositaire du patronyme régnant soit impliqué de la sorte au sein d’un Clan Majeur (en l’occurrence celui de la Grue) ne manquera pas selon eux d’influer sur la diplomatie, comme ce fut le cas lors du règne très « agité » de l’Impératrice Hantei Yugozohime (qui elle fut formée et élevée par le clan du Lion durant sa jeunesse) durant « l’Ere du Cerf Blanc » au Vème siècle.
En réaction, agacé (voire ulcéré) par ces quolibets, l’Empereur en personne a pris la parole solennellement devant l’assemblée impériale afin de déclarer que : « A compter de ce jour et en l’état de la situation de l’intéressé, les allusions et médisances à l’encontre de Toturi Toshiteru ont suffisamment durées. C’est pourquoi, quiconque mettrait en doute l’honneur, le mérite et la moralité du Champion de Topaze s’attirerait immanquablement les foudres du Trône d’Emeraude ». De quoi bien évidemment faire cesser certains bruits parasites et remettre certaines choses à leur place. A bon entendeur…   

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyDim 18 Oct - 13:51

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (ETE 1134 DU CALENDRIER ISAWA)
- Un Passé à l’Epreuve du Présent -
 
 
Mois du Cheval
- Le 6 Cheval, se déroule comme chaque année « le Festival des Chrysanthèmes » (Choyo no Sekku). Cette date est censée être celle marquant la chute des Kami sur Rokugan. Cette fête célèbre donc à la fois la Lignée de l’Empereur et les fondateurs des Sept Clans originels.
A Otosan Uchi, de somptueuses cérémonies furent organisées ce jour au sein du Quartier des Temples (dédiés aux Kami fondateurs) du district Mojiki (anciennement district Ochiyo). Bien entendu, d’autres circonscriptions s’adonnèrent également à de solennelles et pieuses cérémonies commémoratives. Ainsi par exemple, dans le district Juramashi, la « Troupe Musicale de Asamiri », fidèle à ses habitudes, accompagna les shugenja locaux au cours de leurs processions et rituels sacrés. Comme bien souvent, Asamiri et ses musiciens furent accompagnés par la Maîtresse de Danse Kakita Taiguko et bon nombre de ses élèves (pour la plupart moines et shugenja) membres de son atelier (situé lui aussi dans le district Juramashi), comme ce fut le cas de la jeune apprentie shugenja Doji Maya, temporairement admise à ses côtés.   
« Hantei VI Kusada dirigea Rokugan durant le Vème siècle et son règne eut un impact en matière culturelle. Pendant cette période, beaucoup de poètes et des artistes les plus talentueux de l’Empire se firent connaître en créant des œuvres légendaires qui sont toujours admirées dans l’Empire actuel. Il fit également beaucoup pour la religion, faisant construire avant la douzième année de son règne plus de vingt-quatre temples dans les principaux quartiers de Otosan Uchi et notamment les majestueux sanctuaires dédiés aux Kami fondateurs érigés dans la juridiction actuellement appelée district Mojiki (et qui fut longtemps appelé district Ochiyo, avant le Coup d’Etat du clan du Scorpion de Coq 1123). La plupart de ces édifices étaient considérés comme des lieux sacrés où Shinsei lui-même avait posé le pied, soit fait quelque sermon, soit accompli quelque miracle. »
[Extrait des Archives de Ikoma Kaoku, Historien et Daimyo de la Grande Bibliothèque Ikoma, hiver 1125 C.I.]
- Le 20ème jour du mois du Cheval, Rokugan (et plus particulièrement le clan de la Licorne) honore le Kami Shinjo. Comme chaque année, un immense rassemblement estival et équestre s’est tenu dans les vastes plaines du clan des Quatre Vents. Parades militaires, chevauchées, éloges, bénédictions des Quatre Vents Cardinaux, concours de bajutsu (équitation militaire) furent au programme de ces célébrations (très appuyées compte-tenu du retour temporaire mais encore très récent de Dame Shinjo parmi ses enfants dans le courant de l’an 1132).
- Suite à une enquête menée conjointement par l’enquêteur privé du district Hito Kitsuki Sugen et de la Magistrature Impériale du « Pilier de la Loi » Miya Katsu (avec la participation remarquée d’une jeune enquêtrice très investie et précoce du nom de Kitsuki O-Zuke), le Gokenin du district Juramashi Kakita Gyuden est jugé et accusé de « collusion avec le Kolat et de conspiration à l’encontre du Trône d’Emeraude » par le Courtisan Impérial Otomo Izo. Il est mis aux arrêts par la Garde Impériale et donc de fait, déclaré hors course pour la nomination du Gouverneur du district Juramashi. Il est rendu officiel qu’il avait notamment œuvré à la confiscation frauduleuse de la collection d’un antiquaire du nom de Ikoma Sotaru, détournée par les célèbres frères marchands d’art et galeristes Kakita Masanori et Kakita Ishida (confondus comme membres du Kolat dans le courant de l’année 1132, sous l’impulsion de la Chancelière Impériale Doji Ayameko) et revendue illégalement au Gokenin Kakita Gyuden pour une somme abordable (voire dérisoire), afin de blanchir de l’argent nécessaire aux exactions du mystérieux Maître Kolat surnommé « l’Usurier ». Kakita Gyuden et certains de ses collaborateurs (dont l’administrateur greffier de la Cour de Justice de Juramashi : le hinin « Daroshi ») sont confondus en qualité de conspirateurs et sont jugés, puis exécutés par les tribunaux de l’implacable Miya Katsu (allié de longue date de « la Grue de Cristal » et donc très au fait des tenants et aboutissants de cette très nébuleuse affaire aux multiples ramifications).
Par conséquent, « le Ministère des Territoires » nomme Akodo Toshiu en qualité de Gouverneur du district Juramashi (fait avalisé par Toturi 1er via un Décret Impérial). Le 16 Cheval, celui-ci est intronisé à l’occasion d’une soirée festive (agrémentée notamment de quelques représentations artistiques de qualité) d’investiture se déroulant dans son manoir, en présence de nombreuses figures locales et autres invités prestigieux, incarnation du renouveau de cette circonscription (s’inscrivant dans les prérogatives suggérées par l’Empereur régnant) connu jusqu’alors pour son immobilisme. Ce renouveau est certes paradoxal lorsqu’on sait que le dirigeant n’est autre qu’un Esprit Ressuscité ayant déjà occupé cette fonction quelques années au début du Xème siècle.    
- Le Champion de Rubis Doji Shuki réintègre l’organe législatif supérieur des « Piliers de la Loi » (en qualité de Membre d’Honneur). Il se voit aussitôt confié le plus grand des Pavillons d’Hôtes du Champion d’Emeraude (qui est rebaptisé « Résidence du Champion de Rubis ») afin d’en faire la demeure officielle de sa fonction dans la Capitale Impériale. Sa résidence cossue (située dans le district Kanjo des Ekohikei) jouxte donc l’immense manoir du Champion d’Emeraude (ainsi que l’enceinte entourant la Cité Interdite). 
Dans le même temps, le Champion de Rubis (dont la prérogative majeure réside dans la formation martiale des membres des différentes Magistratures Impériales) s’entoure de fonctionnaires et curateurs dévolus à assurer la charge de son ministère. C’est ainsi que le Champion de Topaze Toturi Toshiteru se voit auréolé d’un statut de « Fonctionnaire de Rubis » (suite à sa victoire lors du Championnat de Topaze 1134) et entame son office (de formation martiale auprès des pensionnaires des Magistratures Impériales) sur le sol prestigieux de la Cité Impériale. 
- Le célèbre Quartier des Entrepôts du district Higshikawa se reconstruit et se modernise peu à peu afin de développer ses activités commerciales. Ainsi par exemple, est inauguré un vaste et fonctionnel relais commercial (baptisé « le Rémora ») arborant pavillon du clan de la Mante et placé sous la direction du bienfaiteur commercial Yoritomo Yokohino (représentant des deux puissantes et renommées maisons marchandes du clan insulaire que sont : « la Guilde de la Conque » et « la Guilde de l’Ecume »), en provenance direct de l’Ile des Epices, sur l’archipel de son clan. Le complexe marchand est de qualité et rapidement opérationnel. Il comprend des embarcadères (accueillant une demi-douzaine de kobune), des entrepôts de stockage, une échoppe de matériel de voyage, un vaste relais (avec chambres d’hôtes, restaurant et salons d’échange).
Ce complexe emploie bien entendu une large logistique heimin, quelques yojimbo rônin, mais aussi un assistant de Yokohino, en la personne de Yoritomo Ujina.  
 
Mois du Mouton
- Le 5 Mouton au matin, l’atelier d’art de « l’Encre Azur » au sein du district Hidari, non loin du dojo iaijutsu (de l’Académie Kakita) « Un Coup » fut le théâtre d’un événement folklorique et conforme aux plus anciennes traditions des défis au sein des académies rivales de l’Empire. Ainsi, le bushi-artiste Mirumoto Tatsukarô (accompagné du Champion de Topaze Toturi Toshiteru) est venu défier le dojo local afin de prouver sa valeur et revendiquer une place au sein de cette noble et réputée institution. Après plus d’une heure d’attente (ce qui fait partie intégrante du protocole) face à l’arche torii annonçant le dojo, plusieurs individus du clan de la Grue sont apparus devant l’établissement (soigneusement décoré et entretenu) et n’ont pas tardé à se présenter : Kakita Kohime (dirigeante et tenancière de l’atelier), Kakita Koshu (sensei d’art pictural), Kakita Kunoji (élève Sempai). Kakita Koshu a alors proclamé : « Mirumoto Tatsukarô-san, élève de Mirumoto Shijin-sensei, vous venez de lancer un défi à la noble maison que nous représentons. En qualité de sensei de l’atelier de « l’Encre Azur » fondé par le Mondai Ketsu Kakita Shinji et placé sous le protectorat du Négociateur et aristocrate terrien de Tsuma Kakita Yuri, je déclare que nous relevons ce duel en l’instant, sous le regard de nos Ancêtres et des Fortunes. Dans la tradition des duels d’artisans, vous affronterez notre représentant, en la personne de Kakita Kunoji-san, ici présent. Kakita Kohime-sama vous fera l’honneur immense d’être témoin de votre duel et désignera le vainqueur à l’issue de votre performance picturale ». Sans plus tarder, sous un magnifique soleil d’été, tout ce beau monde fut mené dans les jardins (savamment agencés) de l’atelier. Là, (après que la grande majorité des résidents du dojo se soit réunie pour assister à cet affrontement au pinceau, qui alimentait déjà toutes les conversations et pronostics) un rapide rappel du règlement fut prononcé. Comme le veut le protocole, les deux duellistes devaient réaliser une œuvre identique, employant également un matériel de qualité (et de quantité) équivalente. Il fut décidé que l’épreuve serait la réalisation d’un portrait du Champion de Topaze Toturi Toshiteru (posant au cœur des jardins), à effectuer sur une toile et avec un nécessaire (pinceaux, pigments,…) strictement identique… Après plusieurs heures de concentration et de pratique minutieuse, les deux concurrents conclurent leur œuvre picturale (apposant leur rakkan en bas de leur création). Après avoir longuement contemplée les créations de haute volée, Kakita Kohime fut invitée à rendre son verdict et contre toute attente, elle désigna Mirumoto Tatsukarô vainqueur de ce duel (provoquant d’ailleurs un certain scepticisme et quelques murmures d’étonnement parmi l’assistance)… Comme le veut l’étiquette et en vertu de l’honneur, le bushi Dragon fut donc accepté au sein de l’atelier Kakita de « l’Encre Azur », en qualité d’élève à part entière.
- A Otosan Uchi, un Magistrat (pourtant renommé et jusqu’ici respecté) du nom de Kakita Dojen est confondu et jugé pour avoir commis de nombreux actes infâmes au sein des Ekohikei. En effet, il a été jugé pour corruption (perception de « mains généreuses » dans des affaires liées aux douanes fluviales de la Rivière du Soleil), détournement de taxes impériales (dans le cadre des convois rapatriés par des précepteurs du « Ministère des Echanges »), protection abusive de commerces du quartier du « Havre d’intelligence » (racket), détournement d’objets de valeur à l’occasion de ses enquêtes et perquisitions (notamment dans le cadre de l’affaire récente des cambriolages effectués par la troupe du « Vents des Saules » au sein des fiefs raffinés appartenant au cercle mondain des « Académiciens d’Emeraude ») et même pour l’assassinat de deux de ses Yoriki ayant menacés de dénoncer ses pratiques frauduleuses et ses abus de pouvoir récurrents. Pour l’ensemble de ces chefs d’accusations (pour le moins déshonorants et portant une atteinte grave au système judiciaire, à l’Honneur et aux prérogatives édictées par le Code du Bushido) et en vertu de la Charte des Magistrats d’Emeraude, Kakita Dojen fut condamné à mort par le tribunal de la Cour de Justice du district Hito du Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo.  
- Le Daimyo Kitsuki Yasu fait savoir à la Cour Impériale qu’une petite congrégation itinérante de moines Togashi a récemment été attaquée et décimée (décapitée et en partie dévorée) dans la plaine jouxtant les premiers contreforts des montagnes Mirumoto. Les premières constatations (corroborées par une enquête menée par la Tsukai Sagasu Kuni Akane) tendent à prouver que cet acte atroce et impie serait à mettre à l’actif de la horde d’Ogres Francs des « Chasseurs de Têtes ». Afin d’éviter que ce genre d’incidents funestes ne se reproduisent et prémunir la population septentrionale, des bushi Mirumoto vagabonds ont décidé d’arpenter la région.
A ce sujet, les archives témoignant des séances officielles de Cour Impériale (placées sous la responsabilité de Miya Yemi) mentionnent la présence de plus en plus régulière de Kitsuki Jusai (Yojimbo et fils unique de Kitsuki Yasu) dans l’entourage proche de son père (même dans le cadre de ses prérogatives politiques).     
- La lignée fondatrice de la Famille Yotsu (maison rônin créée en l’honneur de Yotsu Yatoshin et formée à l’origine par ses sept enfants) enregistre avec grande joie le retour de l’un des membres de sa fratrie (dont nul n’avait de nouvelles depuis plus l’an 1122). En effet, Yotsu Sumei est de retour en provenance des terres Scorpion où il étudia durant de nombreuses années (ne revenant jamais en terres impériales durant tout ce temps). Sans tarder, il s’installe dans le district Yatoshin du Toshisoto à Otosan Uchi, placé sous la gouvernance de l’une de ses sœurs : Yotsu Seou. Bien entendu, malgré sa formation auprès du clan du Scorpion, il intègre l’Otokodate (confrérie de rônins) de « la Lame de Yotsu », avec la bénédiction de son autre sœur (et Daimyo de la famille éponyme) : Yotsu Ureiko. 
- La publication du recensement (effectué par l’état-civil Miya mais pour l’heure toujours loin d’être exhaustif) des Esprits Ressuscités revenus l’an dernier par la Porte de l’Oubli (en provenance du Yomi et de Meido) permet d’établir la présence sur Ningen-do de l’ancien Empereur Hantei XX (ayant vécu dans le courant du VIIème siècle).   
Toujours à ce sujet, les Reiryoshi de la famille Toritaka (du clan du Crabe) se sont mis à pied d’œuvre durant l’année écoulée et une de leurs théories avance le fait que certains Esprits Ressuscités pourraient être originaires du Royaume Infernal de Jigoku, voire même du Royaume des Massacres Eternels de Toshigoku… Selon l’Ambassadeur du clan du Crabe à la Cour Impériale Kuni Môn, l’Exorciste Toritaka Baiko aurait été mandatée auprès de l’Inquisition (sur les terres Phénix) afin de s’entretenir avec ses représentants (dont le renommé et expérimenté Asako Mozeru) quant aux enjeux d’une telle éventualité. Par ailleurs, malgré le déploiement de nombreux Chasseurs d’Esprits de l’ancien clan du Faucon (associés à la Magistrature Impériale de Hiruma Megumiko), les provinces du clan du Crabe seraient toujours la proie de nombreux Gaki assoiffés de sang, causant de nombreux morts parmi les populations civiles, comme dans les garnisons isolées (telles que le Château des Emissaires de l’Est). Certains ont mis en avant le fait que Mozeru-sensei n’avait pas hésité à mandater son propre disciple Asako Kensho à Otosan Uchi, très certainement dans un souci d’ambassade et de relais sur cette affaire aux implications spirituelles. En outre, le mandat (depuis le printemps dernier au sein du district Kanjo) de l’expérimenté érudit et « Gardien du Savoir Occulte » Isawa Mirashi apparaît également de moins en moins anodin aux yeux des plus avertis.     
- Les comptes-rendus des séances d’audience impériale rédigés par Miya Yemi témoignent notamment d’une longue entrevue privée s’étant tenue entre l’Impératrice Toturi Kaede et la renommée Ishiken Agasha Ashiko (avant qu’elle ne quitte la capitale afin de rallier Kyuden Agasha sur les côtés Phénix), connue notamment pour avoir enchantée le sabre baptisé « le Katana de la Griffe du Dragon du Vide » (sur la volonté du Dragon du Vide lui-même, si l’on en croit les légendes) en l’an 1127 (soit durant « la Guerres Clans »). 
- Comme c’est le cas trois à quatre fois par an, un cercle de réflexion constitué de bretteurs renommés du Toshisoto s’est réuni dans l’enceinte du dojo « Un Coup » (estampillé Ecole Kakita), sous l’égide de son dirigeant Kakita Bashu. En l’honneur de l’événement s’étant déroulé il y a quelques mois et baptisé « les Mille Ans d’Acier », les rassemblements de l’année 1134 sont placés sous le signe de la rivalité ancestrale « Kakita / Mirumoto ». Il est à noter que ce colloque entre théoricien du sabre a accueilli en son sein à cette occasion, le Champion de Topaze actuel Toturi Toshiteru. 
- Peu après son investiture en qualité de Gouverneur du district Juramashi dans le Toshisoto d’Otosan Uchi, Akodo Toshiu accueille dans sa juridiction un marchand de métaux du nom de Sijinoru. Ce dernier jouit d’une renommée importante sur les terres du clan du Lion puisqu’on le dit originaire de la ville de Tonfajutsen, une bourgade de la Chaîne du Toit du Monde célèbre pour ses mines de métaux et ses prestigieux extracteurs (avec lesquels Sijinoru entretiendrait de juteux réseaux commerciaux). Cette nouvelle a de quoi ravir bon nombre de forgerons implantés sur le domaine impérial puisque les matériaux qu’entreposerait le riche négociant heimin dans ses entrepôts permettraient de produire des alliages de grande qualité. 
Dans la foulée, on murmure que le Gouverneur souhaiterait asseoir son autorité en confiant des responsabilités militaires et martiales à un jeune prodige de l’Académie Akodo, pourtant né au sein du clan du Phénix, du nom de Shiba Satsume.
- Fin Mouton, une longue enquête sordide (désignée sous l’intitulé particulièrement évocateur de « la Malédiction du Sang de Minuit ») a pu être résolue suite à l’intervention éclairée de nombreux protagonistes (dont l’une des nouvelles figures de proues de la famille Kitsuki à Otosan Uchi : Kitsuki O-Zuke, mais aussi d’investigateurs plus chevronnés tels que Kitsuki Sugen). Il s’agissait de meurtres sauvages et rituels à l’encontre de très belles jeunes femmes membres de la noblesse de la capitale impériale. En effet, après avoir commis quatre assassinats particulièrement sanglants (au point d’attirer l’attention de l’Inquisition), c’est un érudit (membre du Ministère des « Archives Impériales » du district Kanjo) Asako Gakushuu qui fut confondu et traduit devant les tribunaux du Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo. Celui-ci, ayant sombré dans la démence et devenu déraisonnablement superstitieux (au fils des semaines, à compter de l’hiver dernier) prétendit être guidé par des influences et forces mystiques qu’il attribuait à l’astre lunaire (prétextant être maudit et le jouet des réminiscences d’Onnotangu). Le prédateur sanguinaire fut traduit devant le tribunal du Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo. Bien entendu, l’affaire fut portée aux oreilles de son supérieur et Haut Fonctionnaire responsable du Ministère des « Archives Impériales » Shosuro Bashimon qui fut fort courroucé et tint à assister à l’exécution de l’un de ses scribes, en gage d’avertissement face à toute tentative de déviance des membres de son administration…
- Le 28ème (et dernier) jour du mois du Mouton, Rokugan célèbre Bayushi, le fondateur du clan du Scorpion. On murmure avec crainte qu’à cette occasion (et comme le veut la sinistre et funèbre coutume au sein du clan masqué), le Shugodaimyo Bayushi Yojiro lui-même mena une délégation jusqu'au site forestier du « Bosquet des Traitres » (le plus célèbre des sépulcres de l’Empire), en guise d’ultime rappel à la vertu cardinale du clan : la loyauté.  
 
Mois du Singe
- Le 1er jour du mois du Singe, les Rokugani honorent le Kami Shiba, fondateur du clan du Phénix, avec toute l’humilité et la dévotion qui caractérisaient l’être céleste que l’on dépeint souvent comme le plus proche et attentionné à l’égard de l’humanité.
- C’est une réalité, le clan du Scorpion est bel et bien de retour à Rokugan. L’un des signes qui ne trompe pas (et qui témoigne de son influence retrouvée) est le redéploiement des membres de la très célèbre (et pour le moins vaste en matière d’influence et d’effectif) troupe théâtrale de « l’Eventail d’Ivoire », qui reprend ses activités en effectuant des représentations historiques (issues du patrimoine culturel rokugani) dans différentes cours parmi les plus prestigieuses de l’Empire. Ainsi par exemple, l’un de ses représentants, en la personne du jeune artiste Shosuro Izanagi, est arrivé récemment en affectation dans le district Juramashi, sous la férule du diplomate Shosuro Emiri. On murmure qu’il pourrait poursuivre sa formation auprès des éminents résidents de la prestigieuse académie « Heureux Futurs » de Doji Imoko dans le district Chisei.  
Bien entendu, ce mouvement est surtout à mettre à l’actif de Shosuro Furuyari, l’énigmatique fondateur de la troupe, revenu parmi les vivants via la Porte de l’Oubli, mais qui fidèle à son histoire entourée de mystères demeure depuis reclus quelque part sur les provinces de la famille Shosuro. 
- Le vénérable historien et Daimyo de la Grande Bibliothèque « Ikoma Kaoku » diffuse un texte poignant (bien qu’empreint de sobriété) dans lequel, contrairement à de nombreux membres du clan du Lion (parmi les plus conservateurs), il tient à dédouaner la famille Kitsu des accusations de corruption pesant sur elle depuis la triste affaire du Champion de Jade Kitsu Okura (ayant causé un véritable séisme au sein du clan du Lion entre 1130 et 1133), considérant que les actes de ses membres s’inscrivaient dans un processus de « sacrifice obligé pour le bien du clan du Lion »
- L’administration du district Kanjo annonce la naissance d’une collaboration étroite entre la Cartographe Impériale Miya Sasami (membre du « Ministère des Territoires ») et un jeune moine du nom de Asako Kensho, visant à la création d’un « parcours initiatique spirituel » dans la capitale. L’idée est de proposer une sorte de voie mystique à emprunter à travers la visite (pieuse et dévote) de différents sites (sanctuaires, temples, chapelles, oratoires, monastères, pagodes, mémoriaux,…), organisée selon des prérogatives spirituelles et à visée de quiétude et d’élévation personnelle, mais aussi afin d’honorer les lieux saints dévolus aux préceptes de la Confrérie de Shinsei. 
- Alors que l’opération de réaménagement cadastrale de la capitale (et notamment des Ekohikei) se poursuit suite aux désastres et destructions qu’a connu Otosan Uchi, le district Chisei en profite lui aussi pour effectuer des aménagements. Ainsi, Kakita Foruku (après s’être longtemps heurté au refus de la noblesse locale) semble être parvenu à ses fins puisque le décès de nombreux notables locaux (à l’occasion notamment de l’épisode funeste de « la Guerre au Paradis » et de l’attaque des forces menées par le Kami Shinjo, fin 1132) a permis au Gouverneur de se porter acquéreur (au nom du district) de plusieurs résidences (et hôtels particuliers) dépourvus d’habitants, afin d’agrandir « la Grand-Place de la Fortune » (la Cour de Justice du district Chisei), constituée de bâtiments stylisés et labyrinthiques qui abritent l’administration judiciaire de la juridiction, connue pour la complexité de sa scène politique. Ces édifices sont reliés les uns aux autres par des passerelles qui surplombent des statues étincelantes décorant des jardins tout aussi majestueux. Une douzaine d’alcôves et de salles privées permettent d’accueillir des salons de discussion, mais Kakita Foruku comptent bien agrandir ce complexe prestigieux dans les prochains mois. Il est à noter que cette opération politico-terrienne s’est effectuée en collaboration avec Miya Hironobu, fonctionnaire affilié au « Ministère des Territoires » et qui a en charge les transactions immobilières au sein de la capitale. 
- Le Magistrat Impérial et « Pilier de la Loi » Miya Katsu a fait savoir que dans la Plaine des Ennuis Soudains (à environ 10 km des murs extérieurs de la Cité Impériale), un petit convoi mené par un collecteur de taxes (commerciales en l’occurrence) de la famille Miya (en provenance du Village Stratégique de l’Ouest) a été sauvagement attaqué. Comme il fallait s’en douter, la cargaison transportée (environ 130 koku) pour le compte du « Ministère des Echanges » a été dérobée, mais le plus surprenant est que les premières constatations de l’enquête sur les lieux de l’attaque nocturne ont amenées Miya Katsu a confié l’affaire à la Magistrature Impériale de Tsuruchi Yungo, avant que ce-dernier ne prenne le parti de contacter directement l’Inquisition (via son représentant à Otosan Uchi : Asako Eirishai)… 
- En cette fin de période estivale, la capitale enregistre l’arrivée de plusieurs samurai (que ce soit pour occuper des postes d’ambassade, répondre à des besoins commerciaux, intégrer des garnisons, suivre un enseignement de prestige,…). C’est le cas notamment du jeune bretteur du clan du Singe (ayant participé au prestigieux tournoi du Championnat de Topaze 1134) Fuzake Bokatu, mais aussi de Bayushi Akio (le neveu de l’ancien Shugodaimyo Bayushi Shoju, formée au sein de l’Ecole des Duellistes Kakita suite au bannissement de son clan dans les Terres Brûlées en l’an 1130) et de plusieurs jeunes élèves au sein de l’académie magique de « l’Ordre des Bénédictions des Kami Eternels » du district Juramashi, dont une jeune pensionnaire du clan de la Licorne du nom de Iuchi Hinatame (représentant l’Ecole Isawa), mais aussi (quelques semaines auparavant) de Daidoji Natsumi (en qualité de représentante de l’Ecole Kuni) et plus récemment encore de Asahina Hirayama (un pur produit de l’Ecole Asahina). 
- Fin Singe, l’Arbitre Impérial Miya Odonaru présenta à l’assemblée impériale un condensé (faisant office de préface) de son dernier précis, consacré au go et intitulé « les Pierres de l’Excellence » :
« On a pu dire que les Fortunes n’auraient pu créer meilleure épreuve pour l’intelligence humaine que le jeu de go. Il est en effet élégant, simple et infiniment stimulant. Le jeu de go est le jeu le plus populaire et le plus respecté de tout Rokugan. Plus qu’un passe-temps, ce jeu de stratégie est pour beaucoup une passion. Les samurai apprennent à y jouer en même temps qu’ils découvrent la voie du sabre et, pour beaucoup de Rokugani, maîtriser les subtilités de ce jeu est considéré comme un défi bien plus grand que ceux que représentent toutes les écoles de bushido existantes.
Comme le saké, le go est un don des Fortunes qui y jouent encore au Paradis Céleste. Certains disent que le tonnerre est dû au placement des pierres sur le plateau de jeu céleste et que les taifun sont les conséquences des coups brillants des deux adversaires divins. Les Fortunes ont enseigné ce jeu aux shugenja qui ont ensuite montré sa beauté et sa sagesse aux bushi. Ce jeu de stratégie pure, qui n’est pas sans rappeler l’art de la guerre, est devenu immensément populaire en peu de temps. Depuis son apparition, c’est devenu une occupation intellectuelle et culturelle très importante dans la vie rokugani. D’innombrables textes et essais ont été rédigés sur les stratégies et les tactiques inhérentes au go et de nouveaux textes sont publiés chaque année.
Au IXème siècle, l’Empereur reconnut officiellement l’importance de ce jeu et fit établir une liste des joueurs les plus importants du royaume. Les joueurs de go se rassemblent tous les trois ans pour s’affronter : ce ne sont pas l’argent et les prix qui les intéressent, mais simplement l’honneur et la gloire associée à la victoire. Les clans et les familles s’affrontent avec acharnement lors de ces concours qui est le moyen pour les joueurs d’éprouver leur intelligence à l’état pur. »

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptySam 21 Nov - 23:34

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (AUTOMNE 1134 DU CALENDRIER ISAWA)
- L’Honneur réside aussi dans la Mémoire -
 
 
Mois du Coq
- « Tandis que Rokugan dans son ensemble honore avec grâce et dignité l’excellence de Dame Doji (la fondatrice du clan de la Grue), à Otosan Uchi, au sein du district Chisei des Ekohikei, le 1er Coq (premier jour de l’automne) de chaque année, marque aussi le début d’un immense festival en l’honneur du héros du clan de la Grue : Kakita (époux de Dame Doji et premier Champion d’Emeraude). Il s’agit de « Saijitsen no Kakita » (le Festival de Kakita). L’événement dure un mois et pendant ce temps, l’activité du district est pratiquement suspendue. »
[Extrait des Notes de Chevet de Miya Odonaru, Arbitre Impérial, automne 1118 C.I.]
Outre les cérémonies, processions…, des duels (rarement mortels) ont fréquemment lieu pendant les festivités. Les Maîtres du Sabre se tiennent debout ou assis sur des plates-formes surélevées, d’où n’importe qui peut les défier. Les autres, parcourent la foule, cherchant des adversaires parmi les passants. Selon les rumeurs (et les craintes de certains Magistrats d’Emeraude), une organisation criminelle dirigée par des oyabun (seigneurs du crime) connue sous le nom de « Kenra Kurab » organiserait des duels clandestins à mort (dans des lieux secrets ou dans les sous-sols de la cité et auxquels prendraient part : heimin, rônin et même « samurai » de clan de peu de vertus).
L’étiquette veut que les duellistes qui se rendent « disponibles » durant « Saijitsen no Kakita » portent une pièce de soie bleue sur laquelle est brodée le môn personnel de Kakita. Cette période dédiée à l’art sacré du duel se déroule durant tout le mois du Coq et chaque lieu peut servir de cadre à un tel affrontement.
Bien entendu, les combattants sont soumis aux règles les plus strictes de l’étiquette et du bushido. Tous les duels qui ont lieu à cette occasion doivent être placés sous la responsabilité d’un bushi de rang supérieur à celui des deux combattants, et on ne peut utiliser que des armes d’entraînement (non mortelles) lors des oppositions. Il s’agit d’honorer l’art du duel et non de pratiquer des affrontements motivés par la vengeance (n’ayant aucunement leur place pendant ce festival). Tout contrevenant à ces règles se voit immédiatement déféré devant les Tribunaux Impériaux.
En parallèle des affrontements au sabre, il n’est pas rare que des artisans rendent hommage aux arts et à l’artisanat de la famille Kakita (dont c’est également l’apanage) en confrontant leurs productions et créations. L'expansion culturelle et artistique du district Chisei tend à encourager le développement de cette tradition considérée comme annexe jusqu'à ces dernières années. 
- Début Coq, malgré les sollicitations qui lui furent faites visant à intégrer une Magistrature (en qualité de Yoriki) au sein du Toshisoto, celle que l’on présente comme l’un des nouveaux prodiges des tribunaux de la famille Kitsuki « Kitsuki O-Zuke », annonce son refus et opte pour une autre voie. En effet, elle décide d’intégrer l’office « la Clé de l’Enigme » (du district Hito des Ekohikei), devenant ainsi l’assistante de l’Enquêteur Privé Kitsuki Sugen et de son associé et comparse, le Justicier Kitsuki Seigi. Certains y voient là une occasion de s’enrichir et donc une offense à la noblesse judiciaire et au sens du devoir, voire une défiance à l’endroit de son père adoptif : le Magistrat Impérial Tsuruchu Yungo.
L’image de Kitsuki O-Zuke est encore davantage écornée lorsque le Gouverneur (du district Juramashi) Akodo Toshiu accuse « la jeune et inexpérimentée enquêtrice d’avoir déformé son propos et interprété de manière erroné l’une de ses ordonnances de droit territorial lors de la vente de l’un des manoirs du district Juramashi à la délégation Scorpion ».
- Alors que la Cour Impériale renaît peu à peu et se restructure (après plusieurs années très mouvementées en la matière), un courtisan expérimenté du nom de Miya Arugo gagne en influence (se trouvant placé constamment dans l’entourage direct de l’Empereur, désigné même parfois afin de faire connaître ses décrets et ordonnances) et se présente peu à peu comme l’un des émissaires privilégiés de l’Empereur Toturi 1er lorsqu’il s’agit d’apporter sa parole ou d’exercer son pouvoir.
Dans le même temps, Shosuro Bashimon, le Haut Fonctionnaire du Ministère des Archives Impériales (en qualité de « Haut Archiviste ») se voit intronisé au sein de la Cour Impérial (en tant de membre non-permanent). Par la même, il adoube son jeune protégé, Shosuro Yashashii, comme son principal lieutenant et représentant. 
- Le 15 Coq 1134, le manoir du Gouverneur du district Juramashi « Akodo Toshiu » est le théâtre de somptueuses festivités organisées en l’honneur du gempukku de la plus jeune fille du couple régnant : Akodo Chihoriko.
- En ce début d’automne, le Conseiller Militaire et Seigneur de Guerre Toturi Surukan (de retour à Otosan Uchi après plusieurs mois passés sur son domaine côtier situé aux abords de la Cité du Dragon Protecteur) honore une commande effectuée par l’Empereur lui-même en livrant un splendide sengokobune (navire de geurre) baptisé « la Sentinelle », construit au sein du (déjà très réputé et fonctionnel) chantier naval impérial dont il a la charge : « le Souffle Emeraude ». Ce navire de haute mer équipé pour le combat est un cadeau de Toturi 1er au Ministère des « Archives Impériales », incarné par son dirigeant : le « Haut Archiviste » Shosuro Bashimon, qui assista (avec fierté et satisfaction) à l’inauguration du majestueux vaisseau dans les eaux du port du district Higshikawa. Les prérogatives bureaucratiques du récipiendaire peuvent sembler inadaptées à la nature (et au nom) militaire du bâtiment, mais d’aucun avance qu’il s’agit par là d’exorciser le spectre du préjudice majeur causé par le Néant à l’endroit des connaissances historiques durant les derniers mois de la tristement célèbre période de « la Guerre contre l’Ombre ». Ceci justifierait aussi l’accroissement de l’influence dont jouit le ministère et par conséquent son éminent représentant (au demeurant craint et respecté) qu’est Shosuro Bashimon.  
- La famille Akodo poursuit sa reconstruction au sein du célèbre site du « Château de la Voie du Sabre ». Le Daimyo Akodo Ginawa s’est entouré de quelques samurai proches et de confiance. C’est le cas de son yojimbo personnel (et Maître Sensei du « Château de la Voie du Sabre ») Akodo Hirotsu, mais aussi de l’un de ses élèves les plus prometteurs : Akodo Ijiasu, ainsi que de l’un des suivants de « Toturi le Noir » s’étant illustré durant « la Guerre des Clans », puis plus récemment à Volturnum : Akodo Yobi. Ginawa fonderait également beaucoup d’espoirs sur l’élève étant sorti Sempai de la dernière promotion de l’Ecole Akodo ayant effectuée son gempukku au printemps dernier : Akodo Gintaku. Il est à noter que ce dernier devait participer au Championnat de Topaze 1134 à Tsuma (faisant même figure de favori) mais qu’il fut finalement remplacé à la dernière minute par son partenaire d’entraînement au Château de la Voie du Sabre : Shiba Satsume, du fait d’une vilaine blessure très handicapante, contractée malencontreusement lors de l’un de ses ultimes entraînements.
- Fin Coq, sous l’égide du Champion de Topaze Toturi Toshiteru et du prodigieux astrologue Asahina Tampako, un groupe de samurai a mis fin aux exactions d’un juzimai rônin dans la campagne côtière entourant la Cité des Plaines Prospères, sur les terres du clan de la Grue. Ce groupe sans vergogne était constitué d’une douzaine de rônin qui fut bannie récemment par le clan de la Grue (sur ordonnance officielle proclamée par le Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo), alors qu’ils constituaient auparavant une troupe de théâtre baptisé « le Vent des Saules » (affiliée à l’Académie des Artisans Kakita et basée au « Cercle des Arts » dans le district Chisei). Depuis leur ostracisme, les criminels (placés sous l’égide de leur chef emblématique Kakita Seto) s’étaient réfugiés dans une zone boisée et reculée, d’où ils effectuaient des raids sur les villages agricoles locaux (devenus la scène de leurs tragédies) et y semaient la terreur (et même la mort), sous l’aspect d’une troupe de mort-vivants.
 
Mois du Chien
- Une rumeur rurale a été rapportée par un Shisha (Héraut) de la famille Miya. Elle stipule qu’à en croire une communauté heimin du sud des terres du clan de la Grue, l’Oiseau Symbole de Chance (une grue blanche à col bleu) que l’on associait jadis au Mikokami (de la Chance) aujourd’hui disparu « Hotogitsu » serait réapparu et leur aurait rendu visite. Ces derniers travaillent depuis de manière bien plus efficace sur leurs parcelles agricoles, ce qui n’est bien entendu pas pour déplaire au Gokenin local (qui ne peut qu’apprécier la hausse des rendements et le gain de productivité indéniable).
- « Les années 1133 et 1134 seront immortalisées dans l’Histoire comme une période incertaine et inquiétante. Les armées de Rokugan, usées et traumatisées par les batailles, viennent de rentrer de Volturnum, dans l’Outremonde. Elles ont vaincu Fu Leng et l’Ombre Rampante, et Toturi 1er, désormais Esprit incarné, est retourné à Otosan Uchi occuper son Trône de Jade. Tandis que les habitants de l’Empire pleurent la mort de leurs nombreux héros, ils s’émerveillent aussi devant les Esprits Revenants, venus de presque toutes les époques impériales. Pour beaucoup de Rokugani, cela ressemble à un miracle : la présence des Ancêtres Ressuscités ne peut que profiter à l’Empire, gonflant la population et permettant de profiter des acquis de son histoire. Ceci revêt une importance capitale, car Rokugan tarde encore à se remettre de ses guerres récentes et dévastatrices. Les villes, les bourgs et les villages sont endommagés et détruits, les routes parsemées d’ornières suite aux passages des années. Les récents champs de bataille sont encore jonchés d’armures brisées et d’armes abandonnées, et l’accumulation de bûchers funéraires (car on incinérait en masse les corps des défunts) a obscurci la paysage. Pire, beaucoup de paysans étant morts ou dispersés, les champs ont été laissés en jachère, aussi l’Empire s’attend-il à un risque de famine. »
[Extrait des Archives Impériales, par le Daimyo et Héros Impérial Miya Yumi, Chien 1134 C.I.]
- Le paysage commercial tend à évoluer depuis quelques mois au sein des murs de la Capitale Impériale. Cet état de fait résulte surtout de l’implantation du clan de la Mante sur le territoire impérial. En effet, après le district Higshikawa du Toshisoto, les guildes marchandes du clan insulaire s’implantent dans le district Hito des Ekohikei, via l’installation d’un embarcadère et d’un office d’armateur sur la rive sud de la Rivière du Soleil. Ceci a pour conséquence de concurrencer le quasi-monopole local de la famille Yasuki, ce qui engendre des tensions naissantes entre les délégations Lion et Crabe ; le second étant traditionnellement l’habituel partenaire privilégié du premier. En effet, un partenariat commercial a été signé (sous l’approbation bureaucratique du Sentaku) entre la flotte marchande Mante et les agents du gouvernement Lion du district Hito. Bien évidemment, ce nouveau cap s’effectue à nouveau au détriment de « la Compagnie Marchande du Nénuphar Rouge » (de la famille Yasuki).     
Par conséquent, certains au mieux s’étonnent, d’autres au pire s’offusquent, quant à cette manœuvre évidente de fragilisation économique du clan du Crabe car, en l’état, quel sens donné à l’allocation de la dernière « Bénédiction de l’Empereur » (subvention annuelle impériale), destinée à permettre au premier rempart de l’Empire de se remettre de la situation délicate dans laquelle il se trouve enlisé, après tant d’années de guerre sans discontinuer ? 
Enfin, on murmure que les nombreuses relations et alliances tacites existant entre d’éminents membres du clan du Lion (à Otosan Uchi notamment, tels que la représentante du clan du Lion au Conseil du Sentaku « Matsu Kori ») et le Shugodaimyo Scorpion Bayushi Yojiro (que l’on surnomme « l’Ami des Lions ») ont permis l’aboutissement des ces tractations commerciales d’envergure, et ce malgré les relations tendues entre les clans Scorpion et Mante (depuis la trahison du Shugodaimyo Yoritomo Aramasu envers son clan de naissance).
- A compter de mi-Chien, une petite troupe, issue de la célèbre académie de comédiens de « l’Eventail d’Ivoire » (inféodée à la Maison Shosuro), a été conviée à venir passer quelques temps au sein de l’atelier de « l’Encre Azur » (situé dans le district Hidari du Toshisoto de la Capitale Impériale). En effet, c’est sous l’impulsion du Maître Sensei local, Kakita Kohime, que Shosuro Mayumi-sensei et ses élèves (Bayushi Gadigo, Shosuro Aidata et Shosuro Tairu) ont été invités à intégrer temporairement le dojo (traditionnellement dévolu à la poésie et à la peinture), afin d’y promouvoir les arts du spectacle. En parallèle, l’atelier de Kakita Kohime accueille également un jeune apprenti acteur très prometteur et de sang Scorpion (mais élevé par la famille Kakita dans le cadre du Décret Impérial promulgué par le Régent Takuan suite à la disparition de l’Empereur Toturi 1er en l’an 1130) du nom de « Sadanomi ».  
- C’est en la présence symbolique du Daimyo Seppun Hotaitaka que l’Empereur renoue avec la tradition des « Proclamations Impériales » dont plusieurs exemplaires (d’ores et déjà rédigées et enchantées) seront dispensés aux principaux Fonctionnaires Impériaux durant l’hiver.
- Le 28ème jour du mois du Chien, se déroule le « Festival Bon » (ou « Fête des Ancêtres », ou « Fête des Lanternes en Papier »). Partout dans Rokugan, ces festivités célèbrent les morts, apaisent les âmes des ancêtres et donne aux vivants l’occasion de se souvenir, de parler à leurs amis et parents disparus afin d’appréhender l’énigme de la mortalité.
« La Fête des Ancêtres se déroule le dernier jour du mois du Chien. Les Rokugani rendent hommage à leurs ancêtres et tentent d’apaiser l’âme des morts. C’est également une nuit consacrée au souvenir, durant laquelle les vivants communiquent avec les âmes de parents décédés et tentent de saisir le mystère de la mort. Mais c’est aussi une fête honorable pendant laquelle les morts écoutent les supplications de leurs descendants et tentent de les aider à traverser les années à venir.
Des représentations des neuf grands Kami, des Dragons mythiques, des esprits du passé et des « fantômes » au visage maquillé de blanc envahissent les rues d’Otosan Uchi et d’autres lieux importants de l’Empire comme la capitale du clan du Scorpion : Ryoko Owari Toshi. C’est lors de la fête des ancêtres que les âmes des trépassés sont les plus proches de leurs descendants. Les ancêtres jugent chacune des actions de l’année écoulée et demandent à leurs descendants  de racheter leurs fautes. En guise de récompense, les ancêtres sont censés livrer la sagesse dont on aura besoin dans les temps à venir et considérer d’un bon œil les descendants qui leur rendent hommage comme il convient.
Feux d’artifice, défilés, concerts, spectacles de danse et immenses dragons de papier s’enchaînent lors de ces festivités. On fait des gâteaux de riz blanchi recouverts de sucre brun pour rappeler à chacun que la mort (symbolisée par le blanc), où qu’elle se cache, fait partie intégrante de la vie. Le festival célèbre la vie comme la mort : les gens rendent grâce pour l’existence qu’ils mènent et profitent du grand défilé qui serpent dans les rues de la ville.
Habituellement, le festival s’achève lorsque l’on allume de petites lanternes colorées de papier sur lesquelles on inscrit les noms des esprits de tous ceux qui sont morts dans l’année. Les esprits incapables de traverser le Pont des Etoiles pour se rendre au Yomi suivent alors les lampions et trouvent le chemin vers la paix. Ces lanternes ouvrent également la voie du retour vers le pays des morts pour les esprits ancestraux qui sont venus au festival.
Hormis quelques occasions spéciales, comme l’hommage à la lignée impériale ou aux fondateurs des Clans Majeurs, la vénération des ancêtres est pour l’essentiel une affaire domestique. A une exception près, mais elle est de taille : le Festival Bon. Organisé le vingt-huitième jour du mois du Chien, il honore les défunts de l’année écoulée, et se déroule de façon homogène dans tous les clans sauf dans certains lieux précis (comme la ville de Ryoko Owari). A l’occasion du festival, les familles étendues se retrouvent au domaine principal, où l’on a érigé un autel spécial doté d’une tablette symbolisant les ancêtres de toute la famille. A la nuit tombée, la procession familiale, munie de lampions colorés, se rend jusqu’au site d’inhumation des cendres des défunts. Des lampions similaires sont placés à l’extérieur de la maison et dans toute la ville pour guider les fidèles. Un repas de cérémonie est présenté aux ancêtres devant leur sépulture, puis shugenja et moines locaux accomplissent une danse rituelle sur un rythme lent devant chaque maison familiale. En fin de soirée, des lampions supplémentaires sont placés sur de petites embarcations, sur le plan ou cours d’eau le plus proche : un par membre de la famille décédé au cours de l’année écoulée. Cette coutume est censée guider les esprits vers l’au-delà, afin de s’assurer qu’ils ne se transforment pas en spectres courroucés. »
[Extrait des Annales de Ikoma Kaoku, Historien et Daimyo de la Grande Bibliothèque Ikoma, automne 1119 C.I.]
Dans le district Chisei de la Capitale Impériale, une zone souterraine (peu profonde et peu étendue) a été privatisée pour l’occasion par la noblesse locale, afin de proposer aux visiteurs curieux des Ekohikei de profiter de manière originale et novatrice du « Festival Bon ». En effet, dans une ambiance nimbée de solennité, de recueillement, de mort, mais aussi d’obscurité, un restaurant fut installé en sous-sol et le dîner thématique fut accompagné d’un vernissage artistique sur le thème du trépas, du Karma et des ancêtres.
 
Mois du Cochon
- Le 3ème jour du mois du Cochon, Rokugan célèbre Hida, le Kami fondateur du clan du Crabe. Comme à l’accoutumée, tous les lieux importants situés non loin du Kaiu Kabe ont rendu hommage à leur Ancêtre Céleste à l’occasion de tournois et concours mettant à l’épreuve la force physique et l’endurance de ses participants (bien souvent suivis de banquets conséquents, arrosés abondamment du fameux sake produit par la famille Yasuki). Bien entendu, le dojo de Sunda Mizu (situé en périphérie du Village de l’Eau Pure et véritable berceau de l’Ecole de Bushi Hida) fut à nouveau le fer de lance de la commémoration annuelle et le théâtre de célébrations impressionnantes ; témoignage de l’incarnation de la puissance du clan du Crabe et dont la famille Hida est l’incontestable parangon. On murmure que Toritaka Tatsune, le Maître Sensei du dojo accueillit à cette occasion une délégation composée des huit bushi (traditionnellement désignés comme colossaux et rugueux) survivants de la famille Ichiro du Clan Mineur (septentrional) du Blaireau.   
- « Hormis le fait d’accueillir la Cour Impériale elle-même, le plus grand honneur qu’un clan puisse recevoir pendant les mois d’hiver est d’être nommé Kanrinin (Gardien) de la Cité Interdite pendant que l’Empereur et sa cour ne sont pas là. Jusqu’au printemps, le Kanrinin dirige les serviteurs des familles impériales, entretient les propriétés du premier des districts et résout les affaires soumises au trône au mieux de ses capacités. Il y a un Kanrinin différent chaque hiver et, depuis la première cour d’hiver, la coutume veut que ce soit la famille Miya qui le choisisse (la famille Otomo veillant à la sécurité de l’Empereur, tandis que la famille Seppun est prise par les préparatifs et l’organisation de la vie hivernale). La famille Miya a toujours eu grand soin de laisser la capitale impériale entre de bonnes mains pendant que les familles impériales, y compris elle, sont parties. »
[Extrait des Annales de Ikoma Kaoku, Historien et Daimyo de la Grande Bibliothèque Ikoma, automne 1121 C.I.]
En cette fin d’automne, par l’intermédiaire de la Responsable du Protocole Impérial Miya Yemi, il est annoncé que la Cour d’Hiver Impériale se déroulera cette année au sein de Kyuden Kakita, sur la province de Takuetsu. L’hôte de l’Empereur Toturi 1er sera donc le Daimyo Kakita Kaiten, durant les mois du Rat, du Bœuf et du Tigre 1134. Comme le veut la tradition, la famille Miya a été sollicitée afin de désigner un Kanrinin, et c’est le clan du Lion qui reçoit les honneurs d’être invité à assumer le rôle de gardien de la Cité Interdite et à assurer en quelque sorte la régence du palais en l’absence du couple régnant sur le Trône de Jade. Cette nouvelle fut annoncée par Miya Yumi à Ikoma Sume à l’occasion d’une séance officielle de Cour Impériale placée sous le signe de l’annonce de l’entame des traditionnelles tractations politiques rythmant la saison hivernale rokugani…  
- La « Fête de la Rivière d’Etoiles » se déroule le 9ème jour du mois du Cochon. Cette fête est dédiée aux amoureux, et on la considère comme le jour le plus romantique de l’année. Comme de bien entendu, les hommages à la Fortune Benten se multiplient à cette occasion aux quatre coins de l’Empire.
- Le « Ministère des Services » a présenté une liste des Esprits Revenants (pour l’heure) recensés par l’organe administratif de l’Etat-Civil Miya. En voici un florilège (parmi les plus célèbres et notables) :
   Hantei XXVI : Empereur ayant régné au IXème siècle
   Hantei XX : Empereur ayant régné au VIIème siècle
   Akodo Kenburo : Shugodaimyo Lion et Champion d’Emeraude de Hantei XX
   Seppun Ayushi : puîné de l’Empereur Hantei XXIX ayant vécu dans la seconde moitié du IXème siècle
   Toturi 1er : Empereur
   Doji Shuki : Champion de Rubis
   Miya Dosonu : Haut Fonctionnaire Impérial du « Ministère des Proclamations et du Protocole »
   Isawa Akiko : fille de Isawa
   Shosuro Furuyari : dramaturge fondateur de la troupe de « l’Eventail d’Ivoire »
   Utaku Shiko : installée au temple de Utaku Seido
   Isawa Yasuno : shugenja éminent de l’Ecole Tensai de l’Eau
   Agasha Setsuko : shugenja alchimiste fondatrice de la Fonderie de « la Cascade de Cristal »
   Mirumoto Shigako : Taisa du contingent militaire des « Ecailles du Dragon »
   Doji Masagoru : galeriste, mécène et marchand d’art
   Kaiu Osunarashi : dirigeant de la corporation de bâtisseurs des « Ingénieurs de Marbre »
   Hida Kitagoru : Capitaine de la « Garde Grise »
   Kakita Shinji : Héros de « la Guerre des Clans »
   Moto Ujiaki : « la Fureur de Hantei », ancien Mondai Ketsu
   Isawa Kinodeshi : « la Fournaise », ancien Mondai Ketsu
   Daidoji Sudei : ancien Mondai Ketsu
   Kosaka : yojimbo rônin de l’Otokodate des « Serres du Coq »
   Ikoma Sotaru : antiquaire et collectionneur
   Ikoma Suyori : intendante responsable de la maisonnée du « Pavillon de la Plume Cendrée » dans le district Juramashi
   Akodo Toshiu : Gouverneur du district Juramashi
   Akodo Norue : épouse de Akodo Toshiu
   Akodo Joru : fils de Akodo Toshiu
   Akodo Sanae : fille de Akodo Toshiu
   Akodo Sanako : fille de Akodo Toshiu
   Akodo Chihoriko : fille de Akodo Toshiu
- Courant Cochon, le clan de la Mante inaugure un petit office de prêts sur gages dans le centre du district portuaire Higshikawa (dans le Toshisoto de la Capitale Impériale). Lors de son ouverture, ce commerce dévolu à l’usure est confié aux bons soins du jeune bushi Yoritomo Ujina.  
- Le 19 Cochon, suite à son arrestation (effectuée une semaine auparavant par des Curateurs Impériaux, membres du Ministère des « Archives Impériales », placée sous la responsabilité de Shosuro Yashashii), l’archiviste et « Gardien du Savoir » en charge dans le district Kanjo « Asako Kenauchi », a été trainé devant les tribunaux impériaux des Ekohikei et jugé en public par le Magistrat Impérial Miya Katsu. Sur la foi des dires du Très Haut Fonctionnaire Impérial et Haut Archiviste « Shosuro Bashimon » (présent à cette occasion), le verdict le désigna « coupable d’outrage, entrave et trahison à l’égard du Trône de Jade ». Il n’en fallait pas davantage pour sceller son destin et il fut exécuté publiquement (par pendaison) face à la Cour de Justice du district Kanjo.
- Fin Cochon, du fait du rôle de « Kanrinin » endossé par le clan du Lion, le Gouverneur Akodo Toshiu, son fils Akodo Joru et sa plus jeune fille Akodo Chihoriko (tout juste auréolée du statut de samurai) sont accueillis dans la Cité Interdite afin d’y officier pour le compte de la Bureaucratie Impériale (aux côtés des plus éminents représentants de leur clan, tels que la représentante du clan du Lion au Conseil du Sentaku « Matsu Kori » notamment). Par conséquent, Akodo Norue et ses deux filles (que sont Akodo Sanae et Akodo Sashiko) occupent seules leur manoir cossu du district Juramashi. 
- Le 25 Cochon, l’Etat-Civil Miya enregistre le décès de Kitsuki Tarasu. Cet homme politique d’expérience était connu pour être un enquêteur chevronné et un gestionnaire compétent. En effet, il officia durant de nombreuses années auprès du précédent Gouverneur du district Juramashi : Seppun Meyori, en qualité de Conseiller Gokenin. Tombé gravement malade au cours de l’hiver 1133, il succomba au mal étrange qui le rongeait depuis de longs mois et rendit son dernier souffle dans le Temple de Jurojin de Juramashi, où il fut transféré suite à l’état léthargique qu’il présentait à compter du milieu de l’été dernier. Etant une figure locale, de nombreux résidents de la juridiction lui rendirent hommage avant que son corps ne soit convoyé dans le salon mortuaire de Juramashi-bas (où il fut ensuite incinéré selon les rites en vigueur).
- Alors que la neige et la glace s’annonce déjà dans la partie nord de l’Empire (témoignant d’un hiver rigoureux à venir pour Rokugan), les artistes du district Chisei à Otosan Uchi ont déjà fait savoir que bon nombre d’entre eux consacreraient leur hiver à la confection de sculptures sur glace (spectacle traditionnel et annuel aussi spectaculaire que prodigieux, toujours très attendu et prisé, bien qu’éphémère) sur différents lieux symboliques des Ekohikei et notamment sur le site sacré de « la Colline de Seppun ».
- Le 28ème jour du mois du Cochon (soit l’ultime jour de l’automne), le quartier du « Havre d’intelligence » du district Chisei à Otosan Uchi a rendu un hommage appuyé à la critique d’art (ayant vécu au Xème siècle) Doji Barahime. En effet, cette date est traditionnellement l’occasion de célébrer la vie et l’œuvre de celle que l’on considère comme l’une des courtisanes (et oratrices) les plus célèbres du clan de la Grue. A cette occasion, en guise de commémoration, des élèves orateurs et rhétoriciens de l’académie du « Cercle des Arts » effectuèrent  des lectures publiques (devant un auditoire extrêmement garni) de ses très réputées (bien que controversées) notes de chevets, au sein du salon littéraire « le Champ aux Fruits Acérés ».
 


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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyJeu 31 Déc - 13:34

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (HIVER 1134 DU CALENDRIER ISAWA)
- Palais d’Hiver : Kyuden Kakita -
 
 
« Tout homme a son maître, qui lui-même s’incline devant un seigneur plus puissant. Toute chose doit rendre comptes à une chose plus puissante qu’elle-même, jusqu’au point où, tous, nous nous inclinons sans exception devant le Soleil et la Lune. Ainsi va l’Ordre Céleste. »
[Extrait du discours d’introduction de l’Historien Impérial Miya Hatori, 1er Rat 1134 C.I.]
 
Mois du Rat
- « Le 1er Rat 1134, Kyuden Kakita, chef lieu de la province de Takuetsu sur les terres du clan de la Grue, ouvre ses portes et accueille la Cour Hivernale Impériale, se tenant en la Vème année de Règne de l’Empereur Toturi 1er. En sa qualité de Daimyo, Kakita Kaiten assume le rôle honorifique et traditionnel d’hôte des différentes délégations intégrant les murs de ce splendide édifice séculaire pour une durée de trois mois. »
[Extrait des Chroniques Impériales de Miya Hatori, Historien Impérial]
- Dès le 1er Rat, un phénomène mystique se produit aux quatre coins de l’Empire, vécu comme un avertissement terminologique en provenance de Tengoku. A compter de ce jour, les Esprits Revenants luisent en permanence d’un éclat doré qui les rend parfaitement reconnaissables et identifiables. Bien entendu, les résidents concernés de Kyuden Kakita (que sont Toturi 1er, Doji Shuki et Miya Dosonu) n’échappent pas à la règle.   
- Asako Toshi profite d’une cérémonie religieuse menée à l’égard des Puissances de Tengoku afin d’expliquer que c’est le 7ème jour du mois du Rat, à l’occasion de la date symbolique dédiée au « Festival du Courroux de la Lune » qu’est inauguré le parcours spirituel (baptisé « Pèlerinage du Destin ») mis en place par Asako Kensho, sous l’égide des autorités du district Kanjo (et en collaboration notamment avec la Cartographe Impériale du « Ministère des Territoires » Miya Sasami).
Dans la foulée, Toshi, récemment élevé au rang de Daimyo de sa famille cita le Maître Calligraphe Asako Bairei (considéré comme un mystique visionnaire) qui prétend que : « Sans l’intervention décisive de l’Acolyte du Feu Togashi Môl durant l’année 1132, la Dame Noire Hitomi aurait succombée à la folie de la Main d’Obsidienne et de l’Os de Sire Lune, devenant ainsi une puissante Championne de l’Ombre Rampante, qui aurait menée une terrible guerre contre Rokugan, épaulée par son factotum dément Kokujin, lui-même à la tête d’une légion de furieux et destructeurs Kikage-Zumi ».  
- Sous l’impulsion du Champion d’Emeraude Seppun Toshiken, les « Ministères du Territoire et des Echanges » ont entamé une étroite collaboration afin de présenter conjointement un état des lieux de l’Empire suite au retour des Esprits Ressuscités. A l’occasion de la première séance officielle de Cour Hivernale Impériale, le bilan de cet audit de très grande envergure (très certainement le plus important de l’histoire de la Bureaucratie Impériale) est dévoilé aux prestigieux convives hivernaux par le Maître Orateur Miya Arugo et présente des conclusions très inquiétantes pour l’avenir de l’Empire. En effet, l’inexorable afflux de nombreux adultes en provenance des Royaumes Spirituels engendre un véritable risque de surpeuplement pour Ningen-do. Cette soudaine croissance de la démographie ne saurait être résolue avec le temps car les individus de retour à Rokugan sont amenés à reprendre une vie active (et nécessitant de nombreux besoins, nourriciers notamment, mais aussi des dépenses d’entretien pour leurs seigneurs respectifs) parmi les vivants, mais aussi à engendrer à leur tour des descendants…
- Dès les premières semaines de Cour Hivernale, un bilan est effectué par la Chancelière Doji Ayameko quant à l’année écoulée. Il est précisé qu’après tant de troubles, l’Empire poursuit sa reconstruction. Par conséquent, les Magistratures d’Emeraude et les Légions Impériales jouent un rôle crucial pour combattre le crime et le banditisme qui sont monnaie courante aux quatre coins de Rokugan. Bien entendu, il leur revient aussi de combattre des menaces surnaturelles qui continuent à rôder comme autant de vestiges tenaces des invasions de l’Outremonde et du chaos laissé dans son sillage par l’Ombre Rampante. Pour cela, l’Empereur Toturi 1er s’appuie largement sur le clan du Singe dirigé par son ami Fuzake Toku, mais aussi sur la famille rônin Yotsu (que l’on dit de plus en plus proche de la famille Seppun et dont l’influence grandit dans le Toshisoto) dirigée par son Daimyo Yotsu Ureiko.  
- Un état des lieux cadastral des provinces impériales est présenté par « le Ministère des Territoires » (via la Cartographe Impériale Miya Sasami) : la capitale de l’Empire, Otosan Uchi, se trouve sur la côte est de Rokugan. Lieu de résidence de l’Empereur et Siège du Gouvernement, elle connaît une importante activité, bien que peu de visiteurs soient autorisés à franchir les limites de la cité elle-même. C’est dans les quatre « centres d’affaires » qui entourent la capitale qu’ont lieu les activités de négoce. Ces « Villages Stratégiques » (comme on les surnomme) servent également de lieu de séjour aux ambassadeurs subalternes, aux marchands et aux fonctionnaires :
   Kita Chushin (le village situé au nord) est un haut lieu du commerce.
   Minami Chushin (le village du sud) est la résidence favorite des poètes, peintres et artistes de tout poil, qui espèrent se faire un nom dans la capitale.      
   Higashi Chushin (le village de l’est) fourmille de mercenaires cherchant un employeur.
   Nishi Chushin (le village de l’ouest) accueille les imposants greniers contenant le riz collecté en paiement de l’impôt.
 
Mois du Bœuf
- Dans la plus pure tradition des cours prestigieuses et raffinées du clan de la Grue, durant deux semaines consécutives, le luxueux mobilier de la salle principale de réception de Kyuden Kakita (où se déroulent les événements officiels de la Cour d’Hiver) est agrémenté d’une exposition de kimono miniatures portées par de très réalistes et finement sculptées marionnettes « bunraku ». Ces tenues luxueuses ont été confectionnées dans les soies les plus fines, par les plus grands Maîtres Tailleurs de l’Empire. Elles ont vocation à ravir les sens, à agrémenter les conversations, mais aussi à donner la tendance vestimentaire en vigueur (et à venir) parmi la plus haute noblesse. Cette exposition est placée sous l’égide de la Maîtresse Kimono Doji Tsuruga.   
La quinzaine suivante, ce même espace est consacré cette fois à la présentation de pièces de joaillerie somptueuses, portant la griffe des plus grands artisans orfèvres de Rokugan. C’est le Maître Joaillier Kakita Kazaro qui a en charge la gestion de cet événement.
- Lors d’une soirée consacrée aux éloges funèbres destinés aux héros contemporains de l’Empire, le Daimyo et Barde Omoidasu Ikoma Sume fit montre de ses talents d’historien et d’orateur afin de présenter un hommage appuyé au Second Tonnerre du clan de la Licorne Otaku Kamoko. Il lut notamment un extrait du dernier discours prononcé par la Daimyo Otaku à son armée de Vierges de Batailles, qu’elle exhorta au combat contre l’ennemi séculaire du clan : Moto Tsume. Là, elle rappela notamment le rôle crucial (durant « la Guerre des Clans ») de la science de l’Outremonde que possédait son principal allié « le Quêteur du Fléau » Iuchi Karasu, mais aussi l’entraînement décisif dispensé aux armées Licorne par le rônin Surukan, alors lieutenant du « Lion Noir » Toturi au sein de « l’Armée des Douze Rônin ».  
- Dans la foulée, le Maître Historien Miya Hatoshi lut un extrait des « Chroniques Impériales de la Guerre des Clans », rédigées en l’an 1129 C.I. par le moine (alors membre de « l’Armée de Toturi », mais depuis décédé) « Boji » :
« Il est impensable d’évoquer la Guerre des Clans sans mentionner la force militaire de rônin que l’on appelle l’Armée de Toturi. Son influence sur le conflit fut sans commune mesure avec ses effectifs.
Toturi le Noir, Champion du clan du Lion disgracié, erre à travers Rokugan après le Coup d’Etat. Devant la montée de violence et de banditisme profitant du désarroi de l’Empire, il ne peut toutefois se résoudre à l’inaction. Il s’entoure de Douze Rônin honorables pour mener une attaque décisive contre un seigneur du crime du nom de Yugoro. Ce premier acte héroïque ne manque pas de soulever l’attention d’autres rônin et Toturi est surpris par l’agrandissement soudain de sa troupe. En l’espace d’un an, il se retrouve accompagné de centaines de partisans, dont quelques moines et shugenja. Il n’y a pourtant là rien de surprenant, car le Coup d’Etat, en précipitant la dissolution de la famille Akodo et du clan du Scorpion, a du même coup porté l’effectif de rônin de l’Empire à un membre encore inédit.
La plupart des Clans Majeurs se méfient de cette armée naissante. Le clan du Lion, sous l’autorité de la rivale de longue date de Toturi, Matsu Tsuko, lui est même franchement hostile. Le clan du Dragon, pourtant, offre l’hospitalité à ces rônin qu’il encourage même à recruter au sein de la communauté d’errants de Nanashi Mura. Toturi « le Lion Noir » est rapidement en mesure de rassembler la plus grande armée de rônin jamais vue. Il n’exige rien de ses hommes si ce n’est l’honneur et l’allégeance. Ceux et celles qui affluent ainsi sous la bannière du Loup (créée par le jeune chroniqueur shugenja Yayu) comptent de nombreux héros de cette ère, comme le jeune et vaillant guerrier Toku, le brillant stratège Takuan, le vagabond tourmenté Ginawa, le meneur d’hommes Surukan, ou encore le binôme de moines Ise Zumi Togashi Mitsu et Togashi Môl. Toturi aguerrit ses forces dans le cadre de diverses attaques contre des bandits mais il sait que le pire reste à venir ; l’Empereur est tombé malade et les Clans Majeurs convoitent le pouvoir.
Lorsque la Guerre des Clans se déclare, Toturi est prêt. C’est son armée, épaulée par les forces des clans du Dragon et de la Licorne, ainsi que par des Naga, qui interrompt la marche du clan du Crabe au Col de Beiden. L’assistance qu’il porte ensuite à son vieil ami Doji Hoturi le met directement en conflit avec le clan du Lion, affrontement douloureux aura pour mérite de transformer sa troupe de fortune en armée de vétérans aussi braves que compétents. Lorsque se présente l’ultime bataille du Second Jour des Tonnerres, les hommes de l’Armée de Toturi sont déjà considérés comme des héros de l’Empire. Toturi est bien le seul surpris lorsqu’il est déclaré Tonnerre du clan du Lion et peu sont étonnés quand sa lame tranche la tête de Fu Leng.
A l’issue de la Guerre des Clans. Toturi devient Empereur, mais son armée ne cesse pas d’exister. La bannière du Loup inspire loyauté et respect d’un bout à l’autre de Rokugan et les rônin Loyaux du Lion Noir constituent désormais la nouvelle Garde Impériale, assistant les Seppun affaiblis dans la défense de la dynastie régnante. Takuan devient Chancelier, tandis que Toku (jeune paysan ayant récupéré ses sabres sur un champ de bataille avant de concourir à l’occasion du célèbre tournoi de gempukku du Championnat de Topaze) reçoit le poste de Champion du clan du Singe, tout juste créé. Tohaku est propulsé au rang de Capitaine de la Garde Impériale, Saigorei est nommé Général des Armées Impériales, Surukan devient le Conseiller Militaire Impérial et Yayu intègre le ministère des « Archives Impériales » en qualité de Chroniqueur.
Mais tous les rônin de l’armée ne rejoignent par la Garde Impériale ou la Bureaucratie Impériale, ou encore le clan du Singe. Certains demeurent errants et sillonnent l’Empire sous la bannière du Loup pour perpétuer la lutte contre les bandits, les créatures de l’Outremonde et les autres périls menaçants la paix de Rokugan. L’héritage de l’Armée de Toturi  a encore un long avenir… »     
- A l’occasion d’une séance consacrée aux arts oratoires et aux pratiques bardiques, l’Ambassadeur du clan du Crabe Kuni Môn (dont on sait qu’il suivit durant sa jeunesse un enseignement académique auprès de la famille Ikoma) effectua une poignante et épique présentation publique d’une chronique historique concernant la famille Hiruma, dont voici la teneur :
« Après la chute de la Citadelle Hiruma, la famille s’est retrouvée sans sensei et donc incapable de préserver les connaissances de son ancienne Ecole de Bushi. La plupart des samurai qui connaissaient ses techniques avancées ont péri dans la bataille contre Mangeur, et ceux qui connaissaient ses méthodes plus élémentaires étaient trop occupés à combattre et à survivre pour dispenser leurs enseignements. Le temps que la famille comprenne que son école était en voie de disparition, il était trop tard…
C’est le clan de la Licorne qui leur a offert une solution quand il a ouvert son dojo septentrional d’Eclaireurs aux Hiruma. Grâce aux méthodes des Shinjo qu’ils ont apprises et adaptées à leur usage, les Hiruma ont développé une nouvelle école. Celle-ci met plus l’accent sur la discrétion et le repérage que leur école ancestrale. Les Hiruma se sont basés sur cette école pendant plus de 300 ans, jusqu’à ce qu’un ancien parchemin contenant les enseignements guerriers perdus des Bushi Hiruma soit finalement retrouvé dans l’Outremonde par l’héroïne de « la Guerre contre l’Ombre » Hiruma Taki. Les Hiruma refusèrent malgré tout d’abandonner leur Ecole d’Eclaireurs qui avait fait ses preuves, même après avoir récupéré leurs techniques de bushi ancestrales, et depuis leur dojo enseigne ces deux Voies. »
- Dans la foulée, le Daimyo Kitsuki Yasu dispensa un précis des plus pragmatiques sur le thème des « Justiciers », dont voici l’essence :
« La tradition des Justiciers remonte très loin dans l’Histoire Impériale, avant l’établissement de la Magistrature par le Champion d’Emeraude et son associé Soshi Saibankan. A l’Aube de l’Empire, la communication entre clans était moins efficace et les terres situées entre leurs possessions plus sauvages et dangereuses. Les criminels pouvaient donc fuir d’une région à l’autre pour échapper aux poursuites judiciaires, et l’absence de réseau d’informations impérial n’arrangeait rien. Le fait est que la nature du Bushido poussait à trouver une solution, car un criminel fuyant les terres du clan du Lion pouvait lui causer un grand déshonneur en opérant sur les terres du clan de la Grue (malgré l’inimitié entre les deux clans). Ainsi, si le clan du Dragon n’a pas été le premier à mettre en place la tradition des Justiciers, il est le seul à avoir développé et transmis les techniques de combats qui en ont découlé (les incorporant à la formation de quelques dojo de la famille Kitsuki).
Un Justicier est principalement un Magistrat formé à l’art du duel. Le devoir d’un Justicier est de voyager à la recherche de fugitifs, qu’il s’agisse de traquer des individus en particulier ou de ratisser la région pour trouver quiconque pourrait avoir échappé à la justice de son clan. Quand il débusque un de ces individus, le justicier le provoque en duel.
Bien entendu, les Justiciers de la famille Kitsuki aspirent de plus en plus à intégrer la Magistrature d’Emeraude et la famille se fend d’importants efforts dans cet objectif. »
- Les arts du spectacle sont largement mis à l’honneur à l’occasion de ce deuxième mois d’hiver. Outre de nombreuses représentations de danse de cour « bugaku », c’est surtout le théâtre qui tient une place centrale au sein des festivités hivernales.
« Deux styles de théâtre cohabitent à Rokugan : le théâtre kabuki et le théâtre nô. Le théâtre kabuki est flamboyant, dynamique et haut en couleur. C’est le « théâtre des samurai », qui conte les illustres et tragiques légendes des seigneurs du passé. La plupart des comédiens de kabuki revêtent une ample toge, se peignent le visage ou portent un masque. Les femmes se livrent rarement au théâtre kabuki car l’art est adopté et maîtrisé par les hommes depuis des siècles. Toutefois, celles qui s’y adonnent reçoivent autant de respect que des samurai-ko. Quelques pièces content l’histoire d’une jeune femme qui endosse les vêtements d’un comédien de kabuki et se déguise en homme qui joue une femme. Cela constitue parfois de belles satires. La codification des couleurs du maquillage kabuki est la suivante : le rouge est utilisé pour les héros, le bleu pour les antagonistes et le vert pour les être surnaturels.
A l’inverse, le théâtre nô est doux et subtil, s’accompagne d’une musique légère et économise les mouvements, sur une toile de fond noire. C’est un art semblable à de la danse d’interprétation ou à de la représentation. Les comédiens de nô sont connus pour leur concentration extrême et leur faculté d’ignorer le monde extérieur pendant qu’ils jouent leurs délicates interprétations d’ambiances et de sentiments. Actuellement, la mode du théâtre nô consiste à jouer des pièces silencieuses, et à inspirer au public des émotions via des gestes et expressions faciales. L’effet est assez impressionnant et nombre de publics ont été grandement ébranlés par les talents d’acteurs de nô. Le nô est un drame musical complexe qui conte le plus souvent une histoire heureuse ou tragique. Un protagoniste masqué danse et chante aux côtés d’un ou deux seconds rôles non masqués, le tout accompagné d’un chœur, de percussions et de flûtes. De courtes pièces comiques appelées kyogen s’entremêlent à la pièce pour égayer l’ensemble. Pour incarner l’esprit du théâtre nô, il existe 138 masques en bois traduisant chacune des émotions. »
[Extrait de l’ouvrage « Eventail d’Hiver », par la Conseillère Impériale Kakita Ryoku, 1110 C.I.]
La troupe de théâtre Shosuro de « l’Eventail d’Ivoire » gratifia les convives du Palais d’Hiver de quatre saisissantes et remarquables représentations de l’œuvre traditionnelle kabuki intitulée « Les Péchés de Seigneur Bumikari ». Cette pièce s’ouvre sur un décor sombre. Tout est paisible sur scène. Puis, une geisha hurle et trébuche jusqu’à la scène. Elle porte des rubans rouges près de la poitrine et deux de plus au niveau des mains, ce qui symbolise des plaies ouvertes. Elle se meurt lentement et tremble au sol alors que le jeune Seigneur Bumikari arrive et tombe à genoux à ses côtés. Alors que deux eta entrent, le public comprend à son comportement cachottier que Bumikari a l’intention de cacher le corps. « Je l’ai découverte… ainsi… » est tout ce qu’il parvient à dire alors que les eta emmènent le corps. Il s’agit des cinq premiers morts de cet austère chef d’œuvre. La pièce se poursuit ensuite de manière fantastique, quoique troublante, pendant le reste de la soirée. Le Seigneur Bumikari est de plus en plus nerveux et ses relations avec ses proches s’en trouvent détériorées. A la cour, ses crises d’hystérie passent pour de la faiblesse et les courtisans commencent à répandre des rumeurs quant aux péchés perpétrés dans sa demeure. La tension s’intensifie entre Bumikari et son épouse. A la fin de la pièce, Bumikari ordonne à ses troupes de prendre d’assaut le château de son ennemi, le Seigneur Shubi. Alors que les hommes meurent au combat, son épouse apprend le meurtre de la geisha et décide de le mettre face à ses responsabilités, seule et chez eux, alors que l’armée attend les ordres de son général. Le Seigneur Bumikari doit faire seppuku et perdre son armée au profit du Seigneur Shubi, ou assassiner son épouse et se rendre sur le champ de bataille pour mener ses hommes. La pièce se termine là, avant que l’on ne sache la conclusion de l’histoire. La lumière baisse et les comédiens quittent la scène, laissant les spectateurs se faire une opinion quant au destin du Seigneur Bumikari.  
 
Mois du Tigre
- A l’issue de la saison hivernale, voici un bilan qu’il est possible de dresser concernant chacune des factions majeures du paysage politique rokugani :
   Le clan du Crabe est emprunt de grands motifs de satisfaction, voire de fierté. En effet, le clan a retrouvé sa citadelle de Shiro Hiruma, Kuni Yori le traitre (et plus grand ennemi du clan) n’est plus et le nouveau Soleil est l’ancien Champion (et Second Tonnerre) du Clan.
Néanmoins, son allié Naga a rejoint le « Grand Sommeil » et les réserves de jade du clan sont complètement épuisées. Par ailleurs, de nombreux Egarés ont grossi les rangs de l’Outremonde, se nourrissant des victimes de la Marche vers Volturnum. Enfin, bien des Esprits Revenants se sont établis sur les provinces Crabe, ce qui inquiète quelque peu Hida O-Ushi.
Population totale : 3 000 000 d’habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation de produits alimentaires / exportation de fer, de thé, de sake et de poisson.
   Le clan de la Grue a entamé une véritable reconstruction (surtout militaire) de ses terres car « la Guerre contre l’Ombre » a engendré de nombreuses pertes humaines dans ses rangs (vestiges de la guerre civile ayant ravagé les rangs du clan durant près de deux ans). Une paix politique mutuelle s’est instaurée avec le clan du Scorpion (de retour après son exile), aidée notamment par l’éducation des enfants Scorpion par le clan de la Grue. 
Une scission persiste au sein de la Maison Asahina, entre les traditionnalistes (conservateurs pacifistes reclus et contemplatifs devant l’éternel) et les réformateurs (progressistes prônant une implication accrue de la famille dans les affaires courantes du clan, fussent-elles militaires concernant la frange la plus radicale, se voulant elle : avant-gardiste et iconoclaste).
Population totale : 3 000 000 d’habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation de soie, d’épices et de fer / exportation de produits alimentaires, de produits manufacturés, d’œuvres d’art et de sake.
   Le clan du Dragon déplore l’existence d’une réelle famille de shugenja dans ses rangs. En effet, la famille Tamori s’avère très restreinte en termes d’effectifs et son implication est minime dans la vie de son clan. On murmure que Tamori est toujours rongé par l’amertume causée par la défection Agasha et la mort de son épouse à Volturnum.
Au nord des terres du Dragon, dissimulée dans les montagnes de la Grande Muraille du Nord, se trouve un sanctuaire secret appelé « Hinanbasho sano Mitsu Shimai » (le Refuge des Trois Sœurs). Durant des siècles, ce refuge fut habité par trois vieilles sorcières mystérieuses, prétendument douées de pouvoirs prophétiques, et qui officiaient pour le Seigneur Lune. Au cours de « la Guerre contre l’Ombre », la Dame Noire Hitomi se rendit jusqu’à ce site montagnard et y défia le Omikami Lunaire. Au même moment, le « Gardien du Feu » (dirigeant de la Confrérie de Shinsei) Takao combattait et détruisait l’Avatar de la Lune à Otosan Uchi et Hitomi devenait Dame Lune. Le Refuge des Trois Sœurs est désormais la nouvelle maison-mère des Kikage Zumi, la secte de moines tatoués rassemblant les fidèles de Hitomi.  
Population totale : 3 200 000 habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation de produits alimentaires / exportation d’or (et autres minerais) et de laine.
   Au sein du clan du Lion, certains traditionnalistes nostalgiques de la Lignée Hantei se reconnaissent dans les Esprits Revenants et notamment les Shiryo incarnés en provenance du Yomi appartenant à la famille Hantei, dont l’Empereur Hantei XX (ayant régné au VIIème siècle).
En tant que Champion, Kitsu Motso a entamé une véritable croisade dans ses rangs, qu’il aspire à purifier. Il mène donc une campagne d’expiation et de purification ardue, qui passe par le seppuku de nombreux samurai Souillés par l’Outremonde. Le retour de la famille Akodo est vécu comme une bénédiction, malgré ses difficultés (légitimes) d’adaptation.   
Population totale : 4 000 000 d’habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation d’équipements martiaux et militaires (armes et armures notamment) / exportation de bois et de cuivre.
   Le clan de la Mante se consacre au rétablissement de ses effectifs et de sa flotte, mais aussi à l’harmonisation de ses trois cultures différentes (issues des clans Mante, Guêpe et Mille-pattes).
L’un des Commandants de « la Légion Tempête » : Yoritomo Yukue (qui fut l’un des héros de « la Guerres des Clans » et l’un des principaux artisans de l’ascension de la Mante en qualité de Clan Majeur au lendemain du « Second Jour des Tonnerres ») est officiellement déclarée comme ayant été Souillée par l’Outremonde lors des combats de Volturnum. Elle a donc décidé de quitter ses hautes fonctions navales afin d’intégrer les rangs de l’Otokodate des « Inébranlables ». 
Population totale : 3 000 000 d’habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation de fer, d’argent, d’or et de produits alimentaires (agricoles) / exportation de soie, d’épices et de produits de la mer.
   Le clan du Phénix panse ses plaies après l’invasion traumatisante et dévastatrice du clan de la Mante. L’intégration de la famille Agasha a permis de garnir les rangs de ce clan, considéré comme le plus touché et impacté par la dernière décennie mortuaire qu’a connu l’Empire. Les événements récents tendent à démontrer la supériorité du clan du Phénix, Isawa Hochiu étant partout considéré comme l’instrument principal de la défaite de l’Ombre Rampante.
Population totale : 2 500 000 habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation d’or et de laine / exportation de bois.
   Le clan du Scorpion se réorganise en Clan Majeur, sous l’égide experte de la famille Bayushi. Les Soshi et les Shosuro traquent les moindres traces laissées par l’Ombre Rampante dans le clan et l’Empire. On évoque l’apparition d’un mystérieux champ hanté sur les terres du clan du Scorpion. Il s’agirait de l’endroit où l’on suppose que le corps d’Onnotangu tomba des Cieux, peu avant l’épisode de « la Guerre au Paradis ».
Population totale : 3 200 000 habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation de fer et de thé / exportation de minerai d’argent et d’opium.
   Le clan de la Licorne a un nouveau dirigeant : la famille Moto. Par conséquent, ses membres remettent en vigueur de nombreuses traditions gaijin (militaires notamment) et récupèrent leurs forces vives selon une approche martiale barbare.  
Population totale : 3 600 000 habitants
Mouvements commerciaux majeurs : importation d’argents, d’or et de produits alimentaires / exportation de diamants (et autres pierres précieuses) et de laine.
   Un bilan est également tiré concernant la situation des Familles Impériales. La famille Seppun (communément appelée « la Première Famille ») a récupéré un certain prestige grâce à la dignité de Seppun Toshiken en tant que Champion d’Emeraude. L’Empereur Toturi félicite la famille Miya pour son activité décisive et son dévouement de tous les instants dans cette phase de reconstruction de l’Empire. On dit que la famille Otomo parvient à rétablir son influence après une période très délicate mais ses membres s’inquiéteraient des rumeurs traitant du retour de plusieurs membres de la Lignée Hantei en tant qu’Esprits Revenants (et donc des implications politiques que cet état de fait pourrait engendrer).   
   Certains Clans Mineurs sont également au cœur de nombreux événements politiques. Plusieurs membres du clan du Singe sont officiellement intronisés au sein de la Garde Impériale. Le clan du Blaireau continue à offrir ses services de mercenaire pour rassembler les fonds nécessaires à sa reconstruction, mais l’opération reste longue et ardue. On murmure que le clan de la Tortue aurait reçu une offre d’intégration de la part du clan de la Mante, mais qu’il l’aurait décliné.
- En haut lieu (et notamment via le Shugodaimyo Scorpion et Voix de l’Empereur Bayushi Yojiro), on loue les talents politiques de l’Empereur Toturi 1er, qui, dès son accession au Trône de Jade en Bœuf 1129, s’est attiré la loyauté indéfectible et le respect du clan du Crabe en nommant Kisada « Fortune de la Persévérance ».    
- L’une des conséquences les plus étranges du bouleversement de l’Ordre Céleste est l’apparition des Cinq Cités Elémentaires à Rokugan. Lorsque l’Ombre Rampante a pris Yomi d’assaut, elle envahit cinq cités situées en lisière du royaume. Les Maîtres Elémentaires du clan du Phénix virent par la Porte de l’Oubli que ces sites étaient au bord de la destruction, et leurs portèrent secours. Cette intervention évita l’anéantissement des cinq cités, mais elles se retrouvèrent arrachées au Royaume des Ancêtres Bénis et réimplantées dans le Royaume des Mortels. Trois de ces cités ont été localisées (dans l’ordre chronologique suivant) depuis leur voyage spirituel et leur ancrage sur le Royaume des Mortels :
   La « Cité de l’Allégeance », site aux hautes murailles et aux imposants châteaux, est associé à l’élément de la Terre. Elle est apparue près de Nikesake (un bourg du clan du Phénix) et est depuis un an à présent la propriété de « la Légion du Loup ».  
   La « Cité des Nuages Blancs », associée à l’Air, est apparue sur les montagnes du clan du Dragon et fut rapidement inspectée par des moines tatoués.
   La « Cité de la Flamme Vivante » naturellement associée à l’élément du Feu, est apparue sur une île de la côte du clan du Phénix. Cet ilot présente un volcan qui entre régulièrement en éruption et qui engendre un nuage constant de suie sur le site. Cet environnement inhospitalier a limité grandement les visites jusqu’à présent.   
- Le 18 Tigre 1134, le Palais d’Hiver Impérial ferme ses portes après près de trois mois de festivités somptueuses, mais aussi d’âpres discussions entre délégations, renouant avec les traditions de la haute noblesse rokugani. La cérémonie de clôture a été avancée de quelques jours afin de permettre à la Cour Impériale de regagner Otosan Uchi à temps, afin d’assister au mariage devant unir Doji Kazehime et Otomo Genji.   
 
Archives Impériales d’Otosan Uchi
- C’est le 7 Rat, à la nuit tombée, que « le Pèlerinage du Destin », le parcours spirituel mis en place par Asako Kensho est inauguré. Cette date n’est bien entendu pas choisie au hasard puisqu’elle correspond à la commémoration annuelle du « Festival du Courroux de la Lune » et que la marche dévote débute sur le site du « Mémorial de la Lune » dans le district Teketshin du Toshisoto. 
- Durant l’hiver, les préparatifs vont bon train quant à la tenue d’un mariage impérial devant unir Doji Kazehime (la fille aînée de Doji Ayameko et Doji Shuki) et Otomo Genji (le fils unique de Otomo Yoroshiku et feu-Otomo Sugai), et se tenant le 21 Tigre 1134, dans les murs de Kyuden Otomo (dans la Cité Interdite).  
- Une enquête diligentée par l’Inquisition met à jour la corruption de la famille régnante du district Juramashi et ses liens avec des Yokai de Jigoku. Cette affaire gagne peu à peu le terrain politique et ses conséquences sont de taille. Pour certains, il s’agit là d’un nouveau témoignage de la malédiction pesant sur la charge de Gouverneur de cette juridiction. Sans attendre, Akodo Toshiu est destitué de son titre de Gouverneur du district Juramashi (qu’il n’aura endossé que l’espace de trois saisons), sur la décision conjointe de Bayushi Yojiro et Miya Arugo. Cette décision cause un petit séisme politique en période de régence hivernale (et de régence de Kanrinin pour le clan du Lion). 
L’épouse de Toshiu, « Akodo Norue » et deux de ses filles : « Akodo Sanae » et « Akodo Sashiko » sont déclarées hérétiques du fait de leur pacte de sang avec les Royaumes Infernaux. Leur appartenance à la lignée déchue « Shimizu » (vassale de la Maison Akodo) est avérée et source d’opprobre pour leur filiation directe.  
La fille cadette du couple : Akodo Chihoriko est en proie à tous les tourments mais n’est (pour l’heure) pas inquiétée par la justice (qu’elle soit Impériale ou Inquisitoriale). Néanmoins, la rumeur populaire ne l’épargne pas, même dans son propre clan. Il revient à la Chancelière Doji Ayameko de décider de la tenue de ses fiançailles avec Shiba Satsume lors du prologue du mariage entre Doji Kazehime et Otomo Genji. Rapidement, « La Grue de Cristal » décide de suspendre cet événement. Dans la foulée, « le couple maudit » comme il est parfois appelé au sein du Toshisoto aurait quitté ses fonctions respectives dans Juramashi-haut (où leur statut était clairement fragilisé) afin d’élire domicile dans un dojo reculé de la capitale, en attendant un transfert prochain sur les terres du clan du Lion.    
- Fin Rat, le Gouverneur de Chisei Kakita Foruku rend un hommage appuyé à un jeune bushi-artiste du clan du Dragon du nom de Mirumoto Tatsukarô, dont le rakkan commence à être connu dans les milieux avertis. En effet, celui-ci aurait présenté un kabuki banzuke de toute beauté relatant l’histoire de la relation unissant les Maisons Kakita et Mirumoto et la tradition séculaire des « Mille Ans d’Acier ». Cette tribune lui fut accordée à l’occasion de son intronisation au sein d’un groupe de réflexion sur le thème du sabre, très fermé et accueilli au sein du dojo « Un Coup » du Toshisoto.
- Le 1er Bœuf, un poste de garde des Miwaku Kabe (située sur la juridiction du district Kanjo) est la cible d’un sabotage en règle. En effet, une déflagration retentit à l’heure basse du Sanglier, sapant les fondations de la structure de pierre et provoquant un gigantesque souffle, ainsi que l’effondrement de l’édifice et du chemin de ronge attenant. Les dégâts matériels sont importants et cet acte de guerre inexpliqué cause la mort de quatre Yojimbo Seppun Miharu, d’un Gunso Impérial de la famille Shiba, de six budoka et de trois civils. On dénombre aussi de nombreux blessés. Rapidement, une enquête est ouverte par le Champion d’Emeraude et le Champion de Rubis, afin de déterminer les causes d’une telle attaque et d’identifier les fauteurs de trouble.
- Le 8 Bœuf Seppun Tejuri effectua seppuku dans son atelier du district Kanjo, afin d’expier sa faute d’avoir lié l’âme d’un Goryo à l’Armure du Champion de Topaze. En effet, l’Esprit Vengeur de Daidoji O-Tsudori hantait l’Armurier Impérial et Maître Artificier depuis plus de deux décennies suite à un duel à mort qui les avait opposés dans le cadre de leurs prérogatives de yojimbo impériaux. Confondu et confessant son sacrilège, Tejuri décida de commettre le dernier acte de courage et sollicita Toturi Toshiteru afin d’être son kaishaku. 
- Courant Bœuf, le Champion d’Emeraude Seppun Toshiken annonce la nomination d’un nouveau Magistrat d’Emeraude sur le site de Ryoko Owari Toshi. Il s’agit du membre du clan du Crabe Hida Seiji. Une telle décision est accueillie avec scepticisme par certains car la situation politique de la deuxième cité de l’Empire (en termes de population et d’influence) se complexifie encore un peu plus. En effet, rappelons que cette cité est le dernier bastion que possède encore officiellement le clan de la Licorne en terres Scorpion, que le Shugodaimyo Scorpion y possède une charge de Magistrat et que le représentant de l’ordre impérial sur place est maintenant un représentant du clan du Crabe (que l’on dit entretenir des accointances avec le clan de la Grue).    
- Le Conseiller Spirituel Isawa Shinuzei rapporte un phénomène étrange et inquiétant s’étant déroulé au sein de l’académie magique impériale de « l’Ordre des Bénédictions des Kami Eternels » (où il occupe un poste de membre d’honneur). En effet, à l’occasion d’une cession consacrée à des duels magiques (dans la plus pure tradition du Taryu-Jiai), une des élèves locales (en la personne de Iuchi Hinatame, une étudiante formée à l’Ecole Isawa) invoqua (semble-t-il volontairement) un Kansen du Feu, manquant par là de tuer son adversaire. Bien que disculpée par l’Inquisition (d’une possible accusation de pratique Maho), on prétend que cet événement serait la conséquence des accointances qu’entretenait l’Itako avec la matriarche Shimizu Norue.   
- Fin Bœuf, suite à leur collaboration (et après une longue enquête, suivie d’une lourde procédure d’instruction judiciaire), l’enquêtrice privée Kitsuki O-Zuke et la Magistrature Impériale de Tsuruchi Yungo sont parvenues à mettre fins aux exactions d’un maître-chanteur (doublé d’un faussaire), en la personne d’un hinin du nom de Katazawa. Sous couvert de sa place parmi la noblesse de Chisei, il était en fait un membre éminent du crime organisé, œuvrant d’ailleurs à l’origine pour « l’Oyabun » Ide Tenseko, le très célèbre seigneur du crime qui avait la main mise sur la pègre de la capitale impériale pendant de longues années, avant de chuter voici près d’une décennie. Il concède s’être servi de sa position (de charger des relations extérieures pour le compte du cercle mondain des « Académiciens d’Emeraude ») et de ses relais criminels dans la capitale afin de mener plusieurs extorsions de grande envergure (et donc très lucratives) auprès de nobles des Ekohikei. Parmi ses cibles récentes, on évoque l’Astrologue Impérial Otomo Yanagida et le Champion de Topaze Toturi Toshiteru, victimes d’un odieux chantage.
Par conséquent, le 5 Tigre, le tribunal impérial public de Tsuruchi Yungo rend son verdict. Katazawa est condamné à verser une amende de 250 koku. En outre, il recevra 50 coups de fouet et sera ensuite incarcéré au « Palais des Remords » (Kyuden Kokai), la prison du district Teketshin pour une durée de cinq ans.
- En cette fin d’hiver, on évoque le souhait du Haut Fonctionnaire Impérial Shosuro Bashimon de renforcer son Ministère des « Archives Impériales ». En effet, celui-ci envisagerait de proposer un poste aux Esprits Revenants qui furent dans un passé récent les membres de l’organe judiciaire des « Mondai Ketsu ». Par ailleurs, le Haut Archiviste souhaiterait s’adjoindre les services d’un shugenja et le nom d’une jeune initiée formée à « l’Ordre des Bénédictions des Kami Eternels » du nom de Daidoji Natsumi revient avec insistance.  
- Le 15ème jour du mois du Tigre, Rokugan célèbre Akodo « le Borgne », le Kami fondateur du clan du Lion. A cette occasion, le texte de référence qu’est « le Code du Bushido » est mis à l’honneur dans la plupart des dojos et académies de bushi de l’Empire d’Emeraude. Bien entendu, ce jour est le théâtre d’impressionnantes festivités au sein du Château de la Voie du Sabre, placées sous l’égide du Daimyo Akodo Ginawa. En outre, le rôle de Kanrinin du clan du Lion eu pour conséquence de voir la Cité Interdite se parer, pour l’occasion, des couleurs de l’automne, apanage du clan du Lion.
Ainsi, dans le Toshisoto, l’atelier d’art de « l’Encre Azur » (désireux d’étendre ses pratiques aux arts du spectacle) a proposé à cette occasion de courtes saynètes relatant les plus hauts faits que l’on attribue au Kami du clan du Lion. Ces représentations furent présentées par un groupe d’étudiants Kakita placés sous la houlette de représentants de la troupe Shosuro de « l’Eventail d’Ivoire » dirigés par Shosuro Mayumi et parmi lesquels on compte notamment un jeune acteur du nom de Shosuro Izanagi (dont l’interprétation de Dame Matsu fut unanimement saluée).   
- L’hiver fut comme de coutume propice aux tractations et activités commerciales locales. Otosan Uchi n’échappa pas à la règle. Ainsi, le Conseille Economique Otomo Shishi prévoit une hausse des revenus impériaux liés aux impositions commerciales. Ceci est en grande partie dû à l’implantation conséquente des guildes de commerce du clan de la Mante dans le Toshisoto. Ce développement est incarné par le comptoir du « Rémora » (dans le district Higshikawa), dirigé par le Maître Marchand Yoritomo Yokohino et son lieutenant (y assumant de plus en plus de responsabilité) Yoritomo Ujina.   
- La Veille du Nouvel An (Toshi no Ichi), le 28ème jour du mois du Tigre, est une fête censée préparer l’Empire à la nouvelle année. Il convient pour chacun de se purifier et de se préparer en vue d’Oshogatsu (le Nouvel An, en date du 1er Lapin).  Le dernier jour de l’année, on jette une poignée de graines de soja dans chaque pièce de la maison, puis on les balaye avant de les jeter par une fenêtre. Ainsi, on est censé se débarrasser de la malchance née de l’année passée, pour préparer la maison à l’année à venir (on appelle cela « le Rituel de Chance du Nouvel An »). Ces festivités rituelles furent placées, dans les Ekohikei, sous la responsabilité du petit dojo Asahina intégré à l’académie du « Cercle des Arts ». Le Maître Sensei locale Asahina Hanuko assuma avec brio cette responsabilité, encadrant ses élèves, parmi lesquels Doji Maya, la plus jeune fille de « la Grue de Cristal ».  
 
 

   

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyDim 27 Mar - 4:47

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (PRINTEMPS - ETE 1135 DU CALENDRIER ISAWA)
- Un Age d’Or -
 
 
PRINTEMPS 1135
- A la fin de l’hiver, le 21 Tigre 1134, s’est tenu le prestigieux mariage entre Doji Kazehime et Otomo Genji, dans les murs de Kyuden Otomo au sein de la Cité Interdite. Les festivités furent grandioses et réussies. Compte-tenu de leur filiation respective glorieuse, chacun des deux époux conserva son patronyme de naissance.  
Il est à noter qu’à cette occasion, une gigantesque fresque historique en relief fut exposée. En effet, sous la forme de splendides et complexes origami (peintes) très réalistes, la fresque contait la Marche Héroïque des armées impériales à destination du site désolé de Volturnum. L’œuvre fut saluée par les convives, car au-delà du caractère original et réussi de cette réalisation, c’est l’identité (et la jeunesse) des artistes qui surprit l’assistance. En effet, cette réplique épique de l’un des plus célèbres champs de bataille de l’Histoire fut imaginée et façonnée conjointement par Meiyo (le jeune frère de Doji Kazehime et fils de la Chancelière Doji Ayameko) et Toturi Toshiteru (Champion de Topaze en titre et fils du Conseiller Militaire Toturi Surukan).   
En outre, Doji Maya, la sœur de Doji Kazehime participa à sa façon à l’organisation artistique des festivités puisqu’elle conçut pour l’occasion, un féérique cadre végétal, dont voici la description : les convives entrèrent dans un couloir de jardin-histoire contant d'un côté l'ascendance impériale de Otomo Yoroshiku et de l'autre, celle de Doji Ayameko. A l'issue de ce parcours, ils arrivèrent sur une place faisant face à un ensemble composé de chrysanthèmes :
   De part et d'autre de l'entrée, semblant accueillir les convives, des poupées de chrysanthèmes aux couleurs des familles impériales.
   Au centre de la place, reproduisant les proportions de la salle du trône, des ikebana de chrysanthèmes : sur la première rangée, deux chrysanthèmes à peine éclos (un bleu côtoyant un jaune-doré représentent les nouveaux fiancés) ; derrière eux, deux chrysanthèmes pleinement épanouis (un blancs et vert représentant Yoroshiku, un autre blanc et bleu représentant Ayameko). En arrière-plan, comme protégé par eux, un énorme chrysanthème (de plus d’un mètre) vert jade à 16 pétales doubles (symbole de l'Empereur) sur un parterre vert émeraude.
Vert : https://c1.staticflickr.com/1/36/100023759_3eb5e6b97e.jpg
Bleu et Blanc : http://www.aliexpress.com/item-img/100-pcs-bag-Rare-Blue-White-Color-Chrysanthemum-Seeds-Chrysanthemum-Morifolium-Seeds-Flower-Potted-Plant-for/32451010484.html
Poupées de chrysanthèmes : https://2img.net/r/hpimg8/pics/976505chrysanthemes_poupee.jpg
- Le Jour de l’an (Oshogatsu), se déroulant le 1er jour du mois du Lapin, est considéré comme la plus complexe et importante fête rokugani. Cette célébration concerne tous les habitants de l’Empire sans exception et c’est à cette occasion que chacun fête son anniversaire, quelle que soit sa date de naissance.
Comme le veut la tradition pour les jours de fête, il convient d'offrir des cartes de vœux (Nengajo) en main propre, à ses proches bien évidemment, mais aussi à toutes ses relations, privées comme professionnelles (famille, amis, enseignants, camarades, commerçants et toutes les personnes que l'on fréquente régulièrement). Ainsi le choix, l'achat et la réalisation de ces cartes peuvent facilement devenir un véritable casse-tête puisqu'il faut évidemment respecter scrupuleusement les codes de l'étiquette et de la bienséance.
« Durant les fêtes d'Oshogatsu, il est de tradition d'offrir aux gens qui nous entourent durant l'année des cartes de vœux (appelées Nengajo, comportant sur le recto une illustration et les vœux calligraphiés et au verso l'adresse et qualités du destinataire) afin de les remercier et leur souhaiter le meilleur pour l'année à venir. Ainsi, quelques semaines avant la nouvelle année, les magasins rokugani s'emplissent de cartes "standards" aux thèmes traditionnels (mythologie, nature, astrologie, saisons, etc), enfants et adultes vont acheter ces cartes et de quoi en faire d'autres plus personnalisées. Il convient d'offrir ses vœux à tous ceux que l'on côtoie dans l'année, même occasionnellement, ce qui peut donner lieu à de véritables dilemmes de convenance et à des courses effrénées mais néanmoins comiques de dernière minute. Quelques jours avant la Nouvelle Année, les Nengajo sont envoyés par messagers pour les destinataires les plus lointains. Le jour d'Oshogatsu, il convient ainsi de se rendre dans les différents temples et d'assister aux Odori, mais pas sans avoir pris soin d'inclure dans sa promenade les demeures à visiter et d'avoir avec soi ses cartes de vœux pour les porter en personne dans les demeures ou pour les rencontres impromptues. »
[Extrait des Notes de Chevets de « la Grue de Cristal » Doji Ayameko, Chancelière Impériale, Printemps 1134 C.I.]
- Comme chaque année, Rokugan (et plus particulièrement le clan du Dragon) célèbre le mystique et reclus Kami fondateur Togashi en date du 17ème jour du mois du Lapin.
- Le 12 Dragon, se déroule l’édition annuelle du Championnat de Topaze. Le tournoi se déroulant comme à l’accoutumée dans les locaux prestigieux de l’Académie de Tsuma, voit la victoire de la pensionnaire de l’Ecole Iaijutsu, formée au dojo « Un Coup » d’Otosan Uchi (sous l’égide du Maître-Sensei Kakita Ameiru) : Kakita Sajushiko. Celle-ci reçoit (pour une durée d’un an) de son prédécesseur Toturi Toshiteru, la fameuse « Armure de Topaze », ainsi qu’un poste de Magistrat au sein du district Hidari du Toshisoto de la capitale, mais aussi un katana de grande qualité fiché d’une topaze à l’extrémité de son tsuka (manche). 
- Le Festival des 7-5-3 se déroule le 13ème  jour du mois du Dragon. Cette fête met à l’honneur les enfants de l’Empire car elle est organisée pour déjouer le mauvais sort qui pourrait les frapper.
- Le Festival des Fleurs de Cerisier se tient comme de coutume le 23ème jour du mois du Dragon. Il s’agit ce jour de contempler la beauté printanière incarnée par l’arbre le plus prisé à Rokugan : le cerisier. Sous ses branches, il est de coutume de manger, de pratiquer la musique et de réciter des poèmes.
- L’an 1135 C.I., VIIème année du (jusque-là mouvementé) règne de l’Empereur Toturi 1er, s’annonce comme une période prospère et propice pour l’Empire d’Emeraude. De beaux jours sont à venir et les augures sont favorables pour Rokugan, trop longtemps immergé dans des ténèbres denses et inextricables.
En effet, on assiste à l’établissement durable d’une réelle stabilité politique comme Rokugan n’en avait plus connu depuis « l’Ere des Mille Ans de Paix » (qui se termina avec ce que les historiens appellent « les prémices du Coup d’Etat du clan du Scorpion »). Du point de vue économique, le niveau de vie des nobles et des gens du peuple s’améliore significativement.
Le seul souci de taille réside dans le millier d’Esprits Revenants qui peuple ses contrées, puisque bon nombre d’entre eux se montrent agités et insatisfaits par l’Empire moderne qu’ils découvrent. Par conséquent, les conflits locaux fleurissent et de vieilles rancunes refont surface. Les Magistrats d’Emeraude et les Légions Impériales sont donc très sollicités et dévolus à de nombreuses missions de maintien de l’ordre et de diplomatie, aux quatre coins du territoire. 
- C’est suite à la réunion annuelle de son assemblée constituante, se tenant comme de coutume durant le mois du Dragon, que l’ordre législatif supérieur des « Piliers de la Loi » (Hashira Horitsu) annonce officiellement (par la voix de sa dirigeante : « le Pilier Suprême » Otomo Muraoko) des détails précis concernant les spécificités physiologiques des Esprits Revenants :
   Les parties exposées du corps d’un Esprit Revenant brillent d’une faible lueur dorée. L’aura ne traverse pas les vêtements, ni une armure totalement opaque, mais ne peut pas non plus être assombrie et ne disparaît qu’à la mort de l’Esprit. Le sang répandu d’un Revenant brille d’une façon similaire, jusqu’à ce qu’il s’assèche.
   Ils disposent d’une certaine robustesse naturelle pouvant être comparée à une sorte d’armure spirituelle.
   Les Esprits Ressuscités sont titulaires d’une Résistance Magique.
   Ils voient également leur métabolisme affecté, ce qui leur permet de disposer d’une guérison naturelle accrue et de résister davantage aux effets causés par les poisons, la fatigue, la faim, ou encore la noyade. 
   Bien évidemment, en étant originaires, ils disposent de connaissances (plus ou moins pointues) concernant les Royaumes Spirituels.
- Après leur déchéance sociale (provoquée par la corruption de Shimizu Norue) et bien qu’épargnés par la sentence inquisitoriale, Akodo Toshiu (l’ancien Gouverneur du district Juramashi) et son fils aîné Akodo Joru, deux Esprits Ressuscités (en provenance de Meido), s’éloignent de la scène politique rokugani et entament (malgré eux selon la rumeur populaire) une existence anonyme, loin des regards inquisiteurs de la noblesse. Néanmoins, ils demeurent officiellement comme étant tous deux membres du clan du Lion. Akodo Chihoriko (la fille cadette de Toshiu) se montrerait distante à l’endroit de son père et de son frère aîné et aurait décidé à son tour de vivre reclus, reniant par là son sang et son ascendance plus que controversée (et plus que jamais surveillée par l’Inquisition).  
- Le Festival des Iris (ou Fête des poupées, ou Fête des cerfs-volants) a lieu le 25ème jour du mois du Serpent. Cette fête est consacrée aux qualités positives des enfants et à tout ce qu’ils représentent : pureté, innocence, potentiel et espoir pour l’avenir.
- Fin Serpent, Doji Kazehime (la fille aînée de la Chancelière Impériale Doji Ayameko) est intronisée au sein du cercle des « Académiciens d’Emeraude ». Son jeune époux Otomo Genji (le fils unique du Daimyo Otomo Yoroshiku), est quant à lui élevé au rang de Fonctionnaire Impérial et admis parmi le « Ministère des Proclamations et du Protocole » (placé sous le mandat du Champion d’Emeraude).   
 
ETE 1135
- Le Festival des Chrysanthèmes (Choyo no Sekku) se déroule le 6ème jour du mois du Cheval. Cette date est censée être celle marquant la chute des Kami sur Rokugan. Cette fête célèbre donc à la fois la Lignée de l’Empereur et les fondateurs des Sept Clans originels.
- Dès les premiers jours de l’été, l’Inquisition a été mandatée afin d’éclaircir une sombre affaire de Maho sur la province septentrionale de Garanto sur les terres du clan du Phénix. On murmure que cette manifestation de pratiquants de la Magie du Sang serait liée à l’héritage toujours vivace de l’ancien Clan Mineur du Serpent.
- Le 20 Cheval, le clan de la Licorne (via un immense rassemblement dans les plaines des son territoire) et l’ensemble des habitants de l’Empire honorent comme chaque année la fondatrice du clan des Quatre Vents : le fougueux et indomptable Kami Shinjo.
- Le 28 Mouton, Rokugan célèbre Bayushi, le mystérieux Kami fondateur du clan du Scorpion. Comme le veut la coutume, le Shugodaimyo Bayushi Yojiro mena une grande procession à destination du « Bosquet des Traitres », afin de rappeler symboliquement la vertu cardinale du clan : « la loyauté ».
- Le lendemain, 1er Singe, c’est son frère, le dévoué Kami Shiba (fondateur du clan du Phénix) qui est à l’honneur partout dans Rokugan. A cette occasion, de nombreuses lectures publiques du Tao de Shinsei sont effectuées.   
- Le 6 Singe, à l’occasion d’une cession officielle de Cour Impériale, Miya Yemi (Responsable du Protocole) est chargée d’annoncer en grande pompe la grossesse de l’Impératrice Toturi Kaede. Cette nouvelle est accueillie avec bonheur par tous les habitants de l’Empire et suivie d’un mouvement de liesse populaire s’étalant sur plusieurs semaines (incarné notamment par un afflux considérable de dévots dans les innombrables sanctuaires dédiés aux Fortunes), au fur et à mesure que l’annonce se répand dans les campagnes, par la voix des Shisha (Hérauts) de la famille Miya. L’Astrologue Impérial Otomo Yanagida annonce ensuite que les augures prévoient l’arrivée d’une héritière impériale pour le début de l’an prochain (1136 C.I.).
- La traditionnelle Fête de Setsuban, le 8ème jour du Singe, est à nouveau le théâtre de célébrations visant à annoncer le retour de l’automne et à laisser la guerre de côté afin d’honorer le retour de la paix. Comme chaque année, la famille Isawa organise à cette occasion son plus célèbre tournoi de shugenja. 
- A contrario, le 26 Singe est un jour de deuil pour le Palais Impérial. En effet, la veille, l’un des rares membres de la race Naga à ne pas avoir rejoint ce que son peuple appelle « le Grand Sommeil » est venu demander audience à l’Empereur Toturi. « Le Solashim » (comme il s’est présenté, accompagné du titre de « Védique ») souhaitait offrir un ultime présent à Toturi 1er avant de s’endormir lui aussi dans les profondeurs de Shinomen Mori. Le cadeau était une perle incandescente et Miya Arugo prit l’initiative de s’acquitter lui-même du protocole en accusant réception de ce don mystique. De ce fait, le célèbre Courtisan Impérial refusa une première fois le présent (conformément aux traditions) et le Naga (devant ce rejet) s’excusa donc pour le dérangement et n’insista pas, préférant quitter la Cité Interdite sur le champ… L’heure suivante, Arugo était dans ses appartements, déshonoré par une telle faute (rejaillissant sur sa protectrice et Daimyo : Miya Yumi). Sans attendre, il composa son Haiku de Fin de Vie, dont voici la teneur :
« L’honneur se dérobe
Une perle en des mains impures
Mon devoir s’achève »
Le lendemain matin, alors que le Soleil dardait ses premiers rayons, il tira son wakizashi et effectua l’ultime acte de courage, Seppun Toshiken faisant office de Kaishaku à l’occasion du rite funéraire, parangon de l’Honneur du Samurai…   

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyJeu 28 Juil - 12:47

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (AUTOMNE - HIVER 1135 DU CALENDRIER ISAWA)
- La Croisée des Voies -
 
 
AUTOMNE 1135
- Le 1er Coq, comme le veut la tradition, l’Empire honore la grâce et le raffinement de Doji, Kami fondateur du clan de la Grue. Comme de coutume, à Otosan Uchi (district Chisei), cet événement annonce le début du mois dédié à son époux (qui fut le bretteur le plus célèbre de l’Histoire et le premier Champion d’Emeraude) : Saijitsen no Kakita. Il est à noter que l’édition annuel du festival faisant la part belle aux duels iaijutsu, style ayant bien évidemment les faveurs des bretteurs du clan de la Grue, a été extrêmement relevée cette année. En effet, jour après jour, un mystérieux duelliste hermétiquement vêtu d’une tenue complète sombre a vaincu tous ses adversaires, parmi lesquels des Kenshinzen du clan de la Grue : Kakita Aihara (sensei de l’Académie Iaijutsu de Tsuma) et Kakita Ameiru (Maître Sensei du dojo « Un Coup » du Toshisoto).
L’ultime jour su festival, le 28 Coq, le duelliste anonyme l’emporta face à Hitomi Reju, l’impressionnant et très compétent Yojimbo du Champion d’Emeraude (qui fut autrefois pensionnaire de l’académie d’élite des virtuoses du sabre : les Kenshinzen), sous les yeux de son maître Seppun Toshiken. A l’issue du duel, le vainqueur ôta sa tenue, révélant une aura dorée, caractéristique des Esprits Ressuscités (et en l’occurrence, camouflée sous une tunique recouvrant complètement son épiderme). Toisant la foule d’un regard de braise, il se présenta comme étant « Akodo Kenburo », Champion d’Emeraude et Shugodaimyo Lion ayant vécu au VIIème siècle, sous le règne de l’Empereur Hantei XX. Se gargarisant de ses victoires face aux plus éminents représentants des académies de duellistes de l’Empire, il déclara que le lignée divine Hantei était de retour sur son territoire et que tôt ou tard, la période de régence assurée par la famille Toturi devra prendre fin, afin que « l’Ordre Céleste souhaité et façonné par les Omikami soit rétabli ».
- Témoignage de son essor commercial au sein des districts portuaires de la capitale (et notamment le district Higshikawa), la guilde marchande Yoritomo de « l’Ecume Corallienne » (représentée ici par le Maître Marchand Yoritomo Yokohino) se dote de plusieurs kobune (taillés pour la navigation en haute mer) en provenance des chantiers navals du célèbre constructeur naval Yoritomo Watanabe, dont le fleuron de cette flotte, nommé fièrement « l’Aileron Saillant ».    
- Selon des informations confiées par Iuchi Xien (le Karo du Conseiller Impériale Ide Tadaji et membre permanent de la Cour Impériale), le Khan Moto Gaheris (Shugodaimyo du clan de la Licorne) aurait accueilli au sein de sa famille (et adoubé au sein du clan Licorne selon d’anciens rites d’adoption en vigueur parmi les peuple des Quatre Vents) plusieurs gaijin Ujik-Hai appartenant jusque-là à une très ancienne tribu (aux mœurs très traditionnaliste et ancrés) appelée « Bouriate », établie près d’un lac d’altitude dans les steppes froides et venteuses situées sur les plateaux surplombant (au nord) les mythiques et désertiques « Terres Brûlées ».   
- « Le Ministère des Territoires » communique des informations complémentaires et très attendues concernant « la Cité de l’Allégeance », ce site implanté magiquement (en provenance du Yomi) voici plus de deux ans, près du village de Nikesake, un bourg se situant au sud de la province (Shiba) de « Ubaku ». En effet, ce lieu qui jusque-là n’était en fait qu’une garnison impériale occupée par « la Légion du Loup » (et donc placée sous la direction du Rikugunshokan Impérial Toturi Saigorei), s’avère à présent être un lieu de vie traditionnelle (malgré la multitude des bâtisses fortifiées qui s’y dressent) où une communauté s’est installée et où de réelles activités (artisanales et commerciales notamment) sont effectuées. Ainsi, ce sont quelques milliers d’habitants (heimin pour la plupart et dont beaucoup arrivent en provenance des montagnes du nord-ouest) qui résident désormais derrière les hautes murailles de la « Cité de la Terre » et qui exploitent les ressources de ses alentours. Il est à noter que le Conseiller Militaire Toturi Surukan est venu sur place durant une semaine l’été dernier (courant Mouton) afin de faire un bilan complet de la situation et s’entretenir avec ses homologues de « la Légion du Loup ».
Du fait de son implantation, le clan du Phénix est naturellement de plus en plus impliqué dans la gestion effective de la cité. En effet, la respectée et expérimentée Maîtresse de la Terre au Conseil des Cinq Isawa Taeruko et plusieurs de ses Shugenja « Tensai » (Elémentalistes) se rendent régulièrement sur place dans l’idée d’adopter les lieux, voire de s’y installer. Par ailleurs, afin d’incarner la loi, de rendre la justice et de réguler l’ordre public, le clan du Phénix a mandaté l’Esprit Revenant Isawa Yasuno afin d’officier sur place en qualité de Magistrat.
Il est à noter que c’est aussi en ce début d’automne que Isawa Taeruko annonce sa grossesse. Son époux (Isawa Hikaru) et elle attendent également (tout comme le couple impérial) une fille pour le printemps.
Malheureusement, ce tableau se veut non-exhaustif car il reste à préciser que l’implantation magique de cette cité ne convient pas à tous puisque de nombreux collectifs d’artistes-peintres (majoritairement issus de la famille Shiba) regrettent ce qu’ils considèrent comme « une dénaturation de ce cadre autrefois reconnu pour la beauté de ses paysages hivernaux, à présent définitivement détériorés et dénaturés ».  
- La famille Toritaka (du clan du Crabe) fait état d’une multitude de portails s’activant à destination des Royaumes Spirituels. Bien entendu les Esprits visiteurs affluent et les menaces avec. On murmure d’ailleurs parmi les Reiryoshi que les frontières entre Jigoku et les autres royaumes (dont Chikushudo et Sakkaku tout particulièrement) s’amenuisent et que les tentatives d’annexion par les forces infernales pourraient se succéder dans les mois à venir. L’Inquisition Asako (via l’un de ses principaux chefs de fils : Asako Mozeru) et le Daimyo Kuni Utagu (dirigeants de l’ordre des Chasseurs de Sorciers) ont été contactés et se montrent particulièrement vigilants quant à ce danger. Bien évidemment, la Magistrature Impériale (incarnée par la spécialiste en la matière : Hiruma Megumiko) se veut également attentive, tout comme la petite confrérie des « Yorei-Sagasu », concernée au premier chef par cette annonce préoccupante (pour ne pas dire inquiétante). A ce sujet, il est à préciser que Doji Maya (la fille de « la Grue de Cristal », connue pour être l’un des principaux mécènes des Yorei-Sagasu depuis de nombreuses années à présent) a intégré cette petite confrérie occulte voici quelques mois.   
- La néo-Académicienne d’Emeraude Doji Kazehime ne tarde pas à prendre à bras le corps ses nouvelles prérogatives. Pour ce faire, elle décide d’établir un partenariat entre la célèbre troupe Shosuro de « l’Eventail d’Ivoire » et l’académie Kakita du « Cercle des Arts » érigée dans le district Chisei. Ainsi, elle permet aux praticiens Scorpion des arts du spectacle (dont la plupart œuvrent sous la direction du sensei Shosuro Mayumi) d’effectuer de nombreuses représentations au sein des Ekohikei, à l’occasion de festivals traditionnels ou d’événements mondains privés. Ainsi par exemple, début Chien, « le Festival des Arts de la Scène et du Spectacle » (dont l’invité d’honneur s’est trouvée être Fuzake Inao, l’épouse du Daimyo du clan du Singe Fuzake Toku) s’est tenu au sein de la prestigieuse académie du « Cercle des Arts », attirant un nombre très important de visiteurs de renom. A cette occasion, par l’intermédiaire de l’un de ses plus réputés instructeurs « Shosuro Mayumi », « l’Eventail d’Ivoire » a adoubé en son sein un nouvel élément très prometteur, en la personne du Butei Shosuro Izanagi.  
Cette décision contribue à développer la notoriété du quartier du « Havre d’intelligence », mais aussi le raffinement du clan de la Grue, véritable figure de proue et esthète de la culture rokugani. En outre, l’académie Shosuro en profite pour effectuer encore davantage son retour sur le devant de la scène et affirmer sa suprématie en la matière. Les membres des Familles Impériales peuvent en profiter afin de se délecter d’événements mondains parfaitement organisés et savamment mis en valeur au sein du district se présentant de plus en plus comme le fleuron culturel et l’antichambre du bon goût (et du raffinement) de l’Empire.
- Au cœur de l’automne, une jeune shugenja prometteuse (et visiblement très polyvalente) du nom de Daidoji Natsumi fut incorporée temporairement au sein du Ministère des « Archives Impériales », par l’Historien Ikoma Ikawa. Il s’agissait pour l’érudite du clan de la Grue (formée à l’Ecole Kuni) de participer à un projet visant à compiler les événements majeurs de l’histoire rokugani, afin de faciliter l’intégration des Esprits Revenants au sein de la société (que certains avaient quitté depuis des siècles). On dit que le Haut Fonctionnaire Shosuro Bashimon fut tout particulièrement satisfait de l’œuvre réalisée par la fille de Daidoji Sanosuke (qui lui fit forte impression quant à son zèle, son investissement et ses qualités indéniables d’archiviste et de documentaliste) et que celle-ci pourrait être amenée à faire carrière au sein de l’administration impériale.
- Courant Chien, preuve de son développement conséquent et du gain de renommée de sa famille régnante, le district Yatoshin du Toshisoto d’Otosan Uchi se voit doté d’une nouvelle et très fonctionnelle cour de justice, disposant de trois tribunaux, de bureaux administratifs, d’un poste de Yoriki et d’une petite maison d’arrêt. Celle-ci devient donc le nouveau siège d’activité de la Famille Yotsu, dont l’influence ne saurait être ignorée et dont la juridiction tend à supplanter toutes les autres zones des districts hors des murs.
- Le « Ministère des Services » annonce que le Maître Bretteur (qualifié souvent de solitaire), Héros de « la Guerre des Clans » et Esprit Ressuscité Kakita Shinji, quitte (contre toute attente) son appartenance au clan de la Grue (au sein duquel il jouissait pourtant d’un profond respect). Dans la foulée, il intègre le clan Scorpion (renouant avec le sang de ses ancêtres paternels), dont il arbore les couleurs mais sans le port du moindre patronyme. Son identité est donc la suivante : « Shinji, du clan du Scorpion ». Arborant le môn Scorpion (mais nul héraldique de Maison ou de quelconque appartenance), on murmure qu’il officierait à présent en tant qu’agent spécial du Shugodaimyo Scorpion, Voix de l’Empereur et Magistrat de Ryoko Owari Toshi : Bayushi Yojiro. Ce nouvel événement imprévisible contribue à entretenir la légende de ce samurai, certes connu de tous, mais aux desseins pourtant insaisissables et à l’existence ponctuée de décisions diamétralement opposées. Il est à noter que certains prétendent qu’il pourrait officier en qualité d’Elu primordial de la Fortune Megumi, Mikokami des Actions Héroïques et protectrice des audacieux, dont il pourrait être désigné parangon, tant son dharma exceptionnel fait figure d’exception et semble s’inscrit chaque année un peu plus dans la légende.
- Le Festival Bon (ou Fête des Ancêtres ou Fête des lanternes en papier) est comme chaque année célébré en date du 28ème jour du Chien. Ces festivités célèbrent les morts, apaisent les âmes des ancêtres et donne aux vivants l’occasion de se souvenir, de parler à leurs amis et parents disparus afin d’appréhender l’énigme de la mortalité.
- La Chancelière Impériale (en sa qualité de responsable en chef du « Ministère des Services ») Doji Ayameko annonce que l’Empereur Toturi 1er a désigné Kyuden Asako (surnommé « le Palais du Phénix Blanc », mais aussi « le Château du Matin Glorieux ») afin d’accueillir sa cour durant la période hivernale à venir. En effet, bien que moins spacieux que les autres résidences familiales majeures que sont Kyuden Isawa et Shiro Shiba, ce site fonctionnel et splendide est traditionnellement utilisé afin d’accueillir les visiteurs du clan (et a donc accueilli plusieurs Cours d’Hiver Impériales au cours de l’Histoire ; la dernière en date étant le Palais d’Hiver 1126, en la 4ème année du règne de l’Empereur Hantei XXXIX Sotorii, alors que le clan du Phénix était dirigé par le célèbre, très respecté et humble Shugodaimyo Shiba Ujimitsu). Pour certains, il s’agit aussi pour le Tenno Heika de rendre hommage au clan du Phénix (clan de naissance de son épouse Kaede) en vue de la naissance (tant attendue) du premier Héritier Impérial de la lignée régnante Toturi.
En l’absence des Familles Impériales, la famille Miya (via son Daimyo et Héraut Impérial : Miya Yumi) désigne le puissant clan de la Licorne afin d’assumer le rôle de Kanrinin. Le Daimyo Shinjo Shono lui-même est attendu dans la Cité Interdite afin d’incarner la délégation de son clan, dans sa fonction de Gardien hivernal de la capitale impériale (alors dépourvue d’autorités résidentes).
- Le robuste, fort et vaillant Kami fondateur du clan du Crabe Hida, est célébré comme chaque année le 3ème jour du Cochon, à l’occasion de festivités particulièrement viriles, expressives et souvent débridées (d’aucuns diraient « arrosées »).
- La Fête de la Rivière d’Etoiles, le 9ème jour du Cochon, est honorée afin de célébrer les amoureux, et on considère cet événement comme le jour le plus romantique de l’année.
- Après avoir subi les affres de « la Guerre contre l’Ombre », à la manière de la capitale impériale, la Famille Yotsu (dirigée par Yotsu Ureiko) renaît de ses cendres quantitativement, qualitativement et structurellement. En effet, ses prérogatives sont renforcées du fait d’une collaboration active avec les Magistratures Impériales d’Otosan Uchi. D’aucuns disent que la notoriété et la légitimité de l’Otokodate de « la Lame de Yotsu » n’ont jamais été aussi importantes depuis sa création (voici plus de deux décennies) qu’aujourd’hui. Cet état de fait tant bien évidemment à accroitre l’influence du district Yatoshin (toujours en pleine expansion), véritable fief (portuaire) de la renommée famille rônin.  
 
HIVER 1135
- Début Rat 1135, le Palais d’Hiver annuel ouvre officiellement ses portes à Kyuden Asako, accueillant (au fils des jours) les délégations de résidents conviées par l’administration de la Chancelière Impériale (à savoir « le Ministère des Services »). Bien entendu, le lieu de désignation de la Cour d’Hiver Impériale n’est pas anodin et annonce la teneur de l’ambiance du séjour saisonnier. Les prérogatives de la Maison Asako laissent présager d’une cour placée sous le signe de la connaissance et de l’érudition. Ce n’est donc pas une surprise que les délégations les plus fournies soient issues des Maisons : Asako (Phénix), Ikoma (Lion), Shosuro (Scorpion) et Otomo (Impériaux). Bien entendu, l’organe administratif des « Archives Impériales » est également largement représenté, ce qui accroit encore son crédit (grandissant depuis la fin de « la Guerre contre l’Ombre ») aux yeux de Rokugan.
Comme attendu, le Daimyo de Famille Asako Toshi est désigné comme hôte officiel et maître de cérémonie hivernal. Son premier geste est de remettre un présent identique à chaque chef de délégation, ainsi qu’à chaque Elu de l’Empereur. Il s’agit d’un exemplaire de l’Objet Merveilleux appelé « Amulette des Henshin ». En qualité de responsable du protocole, Asako Toshi est secondé dans sa tâche par sa pieuse et jeune sœur Asako Megumi, ainsi que par l’époux de celle-ci : Asako Munoto (le Ministre des Cérémonies de Kyuden Asako).  
- Il est à noter que l’un des chefs de file de la délégation Grue se trouve être Doji Nagate. Très douée et à son aise socialement, l’expérimentée duelliste s’avère être titulaire de la fonction de Magistrat et se trouve avoir remporté le célèbre tournoi du Championnat de Topaze en l’an 1118. Elle est également membre de l’ordre législatif supérieur des « Piliers de la Loi », mais aussi premier Maître Sensei de la « Lame de Hoturi », une petite académie (dont les quelques membres sont triés sur le volet), fondée dans l’ombre de Kyuden Kakita voici deux ans, afin d’honorer la mémoire et d’exploiter les qualités légendaires (de duelliste et de courtisan) de l’ancien Shugodaimyo Grue : Doji Hoturi.
Dès son arrivée, au nom de son clan, Doji Nagate s’acquitta d’offrir plusieurs dizaines de Fétiches Tsangusuri (à vocation spirituelle ou religieuse, façonnés par des pensionnaires de l’Ecole de Shugenja Asahina, au sein de la récente mais déjà célèbre académie de « Tsangusuri Daigaku ») à ses hôtes du clan du Phénix (qui constitue d’ailleurs l’allié historique le plus proche de la Grue).
- La délégation du clan du Crabe se veut plutôt discrète cette année et est menée par l’imposant et charismatique Taisa du Go-Hatamoto de réserve Crabe (autrefois dirigé par le célèbre Rikugunshokan Hida Tsuru) : Hida Nobunaga. Ce dernier (que l’on dit toujours proche de l’Inquisition Kuni et donc du « Mur » Kuni Utagu) a plusieurs fois représenté son clan à l’occasion de conclaves et événements inter-clans au Château des Emissaires de l’Est, mais aussi à lors de plusieurs Palais d’Hiver Impériaux durant « la Guerre des Clans ». 
- Cet hiver est le théâtre de la renaissance d’un conflit frontalier entre les clans Licorne et Lion (un front qui est parmi les plus contestés depuis la décennie écoulée). En effet, les contingents montés Moto et Iuchi menacent d’envahir les terres Ikoma, ce qui devrait engendrer un mouvement militaire préventif de l’armée Akodo dès le début du printemps. Les ressources (nourricières et en minerais notamment) sont comme bien souvent le cœur de cette vive querelle, qui pourrait déboucher sur un conflit armé suite à la fonte des neiges. Un tel conflit aurait aussi vocation à apporter la preuve de la suprématie militaire de l’une des deux armées (considérées comme les deux plus puissantes de l’Empire actuellement).   
- Bien entendu, comme de coutume, une troupe de spectacle fut mise à l’honneur à l’occasion de cet hiver. Sans surprise, c’est la célèbre compagnie Scorpion de « l’Eventail d’Ivoire » qui fut désignée cette année encore, pour divertir la noble assemblée. C’est ainsi que ses membres effectuèrent quatre représentations d’une pièce traditionnelle kabuki (aux allures de conte de sagesse), écrite par leur fondateur historique Shosuro Furuyari, intitulée « la Perle de Rosée », dont voici le contenu abrégé :
Il y a bien longtemps, la fille d’un puissant Seigneur Impérial demanda à son père de lui offrir un diadème en gouttes de rosée…
Le Daimyo ne savait pas résister aux caprices de sa fille tant aimée : il était prêt à tout pour voir un sourire illuminer son visage. Il fit donc venir au palais les meilleurs orfèvres de l’Empire et leur dit :
« Je vous accorde trois jours pour réaliser le diadème de rosée que je veux offrir à ma fille. Si vous échouez, vous aurez la tête tranchée. »
Désespérés, les malheureux orfèvres quittèrent le palais. Tous se demandaient comment fabriquer un bijou avec des gouttes de rosée. Le troisième jour, au lever du soleil, les artisans revinrent tristement au palais.
« Où est le diadème de rosée ? », demanda le Daimyo Impérial.
« De grâce, épargnez-nous, supplièrent les orfèvres. Aucun homme ne peut fabriquer un bijou de cette sorte. »
A ces mots, l’héritière des Familles Impériales devint rouge de colère. Son père, le Seigneur appelait son bourreau afin d’exécuter la sentence promise, quand apparut à l’entrée de la pièce un grand vieillard à barbe blanche. Le vieil homme s’avança et dit :
« Glorieux Seigneur Impérial, je viens faire le diadème de rosée pour votre fille. »
« Le diadème… », fit le Daimyo stupéfait.
« Oui, je viens faire le diadème de rosée, répéta le vieillard d’une voix douce, mais à une seule condition. »
« Elle est accordée d’avance, n’est-ce pas mon père ? », dit la jeune femme impatiente.
« Parfait, répondit le vieillard, il ne me sera pas difficile de faire un diadème et même un collier de perles de rosée. Mais pour que ces bijoux puissent égaler la beauté de l’héritière impériale, elle doit choisir elle-même les plus jolies gouttes de rosée dans les jardins du palais. »
- Le Champion d’Emeraude Seppun Toshiken annonce le retour en grâce de l’ordre de « la Garde de l’Impératrice » (institution tombée en désuétude depuis quelques décennies déjà), par le biais de son fondateur historique (au cours du tout premier siècle de l’Histoire, soit durant l’époque de « l’Aube de l’Empire ») Doji Haranobu, qui revint en tant qu’Esprit Ressuscité en provenance du Yomi (par la Porte de l’Oubli) durant l’été 1133. 
- Par la voix de son Daimyo Yasuki Oguri, la maison éponyme annonce qu’après avoir été la cible d’attaques multiples et dévastatrices de la part des séides du Néant durant « la Guerre des Ombres », Sunda Mizu Mura (le Village de l’Eau Pure), la principale place marchande Yasuki, tend à se restructurer et à retrouver sa productivité commerciale d’antan, sous la houlette de son très compétent « Conseil Marchand ».  
- Via la Maîtresse de la Terre Isawa Taeruko, la famille Isawa annonce son intention prochaine d’installer une annexe de son Académie Elémentaire de « Tensai de Terre » (et donc par voie de conséquence un contingent magique de « la Garde de l’Avalanche ») au sein de « la Cité de l’Allégeance ».
- Le clan du Dragon (via son plus célèbre et implacable représentant à la cour : Kitsuki Yasu) annonce que le Daimyo de la Maison Togashi et dirigeant de la secte Ise Zumi : Togashi Môl, a entamé (avec l’accord de son Shugodaimyo : Hoshi) une retraite de plusieurs mois. Par conséquent, il instaura une période (d’une durée indéfinie) de régence, honorée par son vieil allié et ami : le tout autant mystérieux Togashi Mitsu.
- Le « Ministère des Territoires » a laissé sous-entendre que des phénomènes étranges se dérouleraient épisodiquement sur le lieu présumé où Amaterasu-Omikami effectua le rituel funéraire féminin de « Jigai » (suite à la mort violente de son époux Onnotangu-Omikami, qu’elle condamna fermement, avant de sanctionner l’humanité par son propre suicide), quelque part près des contreforts sud de la Chaîne du Toit du Monde (où l’on trouve notamment le site mystérieux et controversé appelé « la Grande Caverne Lunaire »), sur le territoire nord du clan du Scorpion. Sans en dire davantage, le Conseiller Spirituel Impérial Isawa Shinuzei évoque « des effets spirituels et physiques engendrés sur les visiteurs du lieu ».
En outre, ce même organe bureaucratique annonce adopter et adouber un changement (cadastral) de juridiction au nord des terres Phénix. En effet, l’un des plus importants (et productifs) sites septentrionaux d’extraction de cuivre jaune est officiellement transféré (après de longues et houleuses tractations) de la province Aoijiroi (du Gouverneur Isawa Jishin) à la juridiction frontalière : la province Kougen (du Gouverneur Isawa Unushika). 
- Alors que les Clans Mineurs de la Guêpe et du Mille-pattes ont intégrés complètement et avec succès le clan de la Mante, leurs anciens homologues (dont les clans du Renard et Moineau, autrefois membres de l’Alliance Tripartite, puis de l’Alliance de Yoritomo) tendent à accroitre leurs distances avec le peuple insulaire des tempêtes, reprenant peu à peu une véritable indépendance, loin de l’archipel de la famille Yoritomo.
- Les délégations Dragon et Phénix révèlent conjointement qu’un Esprit Revenant du nom de Agasha Setsuko condamnerait la défection de la Maison Agasha (ayant quitté le giron du clan du Dragon pour celui du Phénix), qu’elle ne put que constater lors de son retour sur Ningen-do. En effet, celle-ci ne souhaite en aucun cas répudier son patronyme en intégrant la famille Tamori, mais refuse tout autant de quitter son appartenance afin de rejoindre le clan du Phénix. En conséquence, cette brillante shugenja (qui fut Maîtresse de Fonderie au cours du VIIIème siècle) vivrait reclus quelque part sur les anciennes provinces Agasha, conservant son patronyme, mais sans véritable allégeance.  
- Rokugan célèbre l’héroïque et charismatique Kami fondateur du clan du Lion (et du Bushido) Akodo, le 15ème jour du Tigre. Bien évidemment, en ce jour, des lectures de son ouvrage de référence « le Commandement » sont de rigueur dans la plupart des académies de l’Empire.  
- A l’occasion d’une cession officielle de Cour d’Hiver, l’Astrologue Impérial Otomo Yanagida annonça que le clan de la Grue (par l’intermédiaire de la contemplative famille Asahina principalement) était parvenu à décrypter (après près de deux ans d’étude et de recherche) un étrange message codé (très complexe) que lui laissa le mystique shugenja « Ryoshun Otashi » avant d’effectuer sa retraite dans les Royaumes Spirituels à l’automne 1133, peu après le retour des Légions de l’Empire en provenance de Volturnum. Cette parole aux allures prophétiques est révélée et en voici la teneur : « Lorsque l’acier sacré sera forgé, il étendra alors ses feuilles rigides pour déployer l’aile unificatrice des âmes vengeresses ».   
En outre, les événements astraux présentés traditionnellement durant les derniers jours du Palais d’Hiver témoignent de l’influence à venir des Esprits Revenants, des Cinq Cités, mais aussi des peuplades gaijin. Menaces et découvertes profitables sont annoncées au travers de ces prédictions divinatoires, comme de coutumes très énigmatiques et alimentant déjà bon nombre de conjectures et supputations au sein de la noblesse.
- Dans le Toshisoto, une affaire est en train de rattraper (et de ternir l’image) du florissant comptoir marchand du « Rémora », place forte de la guilde de « l’Ecume Corallienne », fleuron du commerce maritime du clan de la Mante. En effet, les entrepôts placés sous le mandat du Maître Marchand Yoritomo Yokohino sont placés dans la ligne de mire de la famille Yotsu puisque selon des informations tardives, il semble que la disparition mystérieuse d’un Yoriki du nom de Fuzake Jiniro soit la conséquence directe d’une opération de démantèlement d’un trafic de contrebande au sein du comptoir (on parle d’une cargaison de poudre noire gaijin), placé alors sous la responsabilité du bienfaiteur commercial Yoritomo Ujina. On dit qu’outre les suspicions de commerce souterrain, celui-ci pourrait être poursuivi pour le meurtre du représentant de l’ordre et de ses suivants (à savoir plusieurs doshin, des budoka, des agents des douanes maritimes et un yojimbo rônin). L’affaire aurait été confiée à Yotsu Onuri (un cadre de l’Otokodate de « la Lame de Yotsu »), au Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo (affecté à la Cour de Justice du district Hito) et à la Yoriki Impériale Kitsuki O-Zuke. Yoritomo Ujina (actuellement basé sur l’archipel de son clan) devrait être prochainement convoqué par la justice impériale, afin de s’expliquer sur cette affaire (pour laquelle il risque au moins une peine de prison) devant le tribunal du district Yatoshin.
- Comme de coutume, l’hiver (et donc l’an 1135 du Calendrier Isawa) s’achève avec la Veille du Nouvel An (Toshi no Ichi), le 28ème jour du Tigre. Cette fête est censée préparer l’Empire à la nouvelle année. Il convient pour chacun de se purifier et de se préparer en vue d’Oshogatsu (le Nouvel An).   

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptyMer 5 Oct - 15:20

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (PRINTEMPS - ETE 1136 DU CALENDRIER ISAWA)
- Sous le Signe des Arts -
 
 
PRINTEMPS 1136
- Dès la fin de l’hiver (mois du Tigre 1135), alors que la fonte des neiges annonce les crues habituelles et virulentes des cours d’eau d’altitude au sommet des provinces septentrionales, les couloirs empreints de luminosité et de sérénité de Kyuden Asako se vident de leurs glorieuses délégations de courtisans. Comme de coutume, les œuvres d’art façonnées pour l’occasion (essentiellement et sans surprise par les familles Kakita et Shiba) telles qu’ikebana, peintures ou origami, rejoignent dès les premiers instants printaniers (par l’entremise de la Responsable Impériale des Arts Seppun Kayoko) la collection personnelle de l’Empereur à Otosan Uchi.
- Le Jour de l’An (Oshogatsu), se déroulant le 1er jour du mois du Lapin (le premier jour du printemps), est considéré comme la plus complexe et importante fête rokugani. Cette célébration concerne tous les habitants de l’Empire sans exception et c’est à cette occasion que chacun fête son anniversaire, quelle que soit sa date de naissance. Il est à noter que la précocité de ce printemps fait que les festivités se déroulent déjà sous des températures plus élevées que de coutume.
- Comme le veut la coutume, l’équinoxe de printemps est synonyme de fin d’année pour les étudiants des différentes académies de l’Empire. A cette occasion, bon nombre d’entre eux effectuent leur rite de passage à l’âge adulte : le gempukku (à l’issu duquel les voilà officiellement membres de la caste des samurai, mais aussi par voie de conséquence : d’une Ecole, d’une Famille et donc d’un Clan). Ce fut le cas cette année d’un jeune enquêteur du nom de « Ryobi », formé au sein du célèbre dojo Kitsuki de « l’œil Ouvert ». Celui-ci est d’ores et déjà célèbre car il est le premier à porter le patronyme de « Sakura », la nouvelle lignée mineure (vassale Kitsuki) fondée au lendemain des événements ayant conduits à la « Bataille de la Porte de l’Oubli » sur le site de Volturnum à l’été 1133. A l’occasion de ses traditionnels serments protocolaires, Sakura Ryobi jura de poursuivre l’œuvre de la fondatrice de sa petite Famille : Kitsuki Sakura (née Agasha). On prétend que le Daimyo Kitsuki Yasu (toujours accompagné de son fils et yojimbo Kitsuki Jusai) quitta prématurément le Palais d’Hiver Impérial afin d’assister personnellement à l’adoubement symbolique du néo-samurai.
- Dès les premiers jours du printemps, le commerce maritime (en pleine expansion depuis près de deux décennies à présent) reprend son intense trafic dans les couloirs de navigations de Umi Yakamo. Sans tarder, un navire pirate (wako) harcèle les kobune de la flotte marchande de la famille Yoritomo (incarnée par les guildes de « la Conque » et de « l’Ecume Corallienne »). Il est rapidement avéré que cet équipage sans foi ni loi est dirigé par un Capitaine rônin (autrefois membre du clan de la Mante) et Esprit Revenant du nom de « Kempo », qui pratiquait déjà la piraterie de son vivant (au cours du Xème siècle). 
- Comme chaque année, Rokugan (et plus particulièrement le clan du Dragon) célèbre le mystique et reclus Kami fondateur Togashi en date du 17ème jour du mois du Lapin. Cette journée fut comme bien souvent dévolue à des pratiques ascétiques (tel que jeun et introspection) et philosophiques (par le biais de lectures assidues des paroles métaphoriques et allégoriques du « Petit Maître » : Shinsei).
C’est ce même jour (fertile en événements festifs et en célébrations) que la tant attendue héritière impériale vient au monde, au sein même du Palais Impérial. Il s’agit du premier enfant du couple impérial et elle est prénommée « Tsudao ». Bien évidemment, partout dans Rokugan, cet événement très attendu est accueilli et fêté comme il se doit. De nombreuses prières, offrandes et processions se déroulent (à Otosan Uchi tout particulièrement) afin d’invoquer la bienveillance des Fortunes (et des Omikami) et d’assurer à Tsudao une vie longue et prospère, derrière les murs sacrés et bénis de la Cité Interdite. Comme le veut la tradition, un Maître Sodan-Senzo (en la personne du « Sang-Pur » Kitsu Kenzaburo) fut reçu rapidement (dans l’intimité des appartements impériaux) afin de percer les augures et présages constitutifs de la destinée de l’Héritière Impériale (longuement attendue par un peuple tout entier, qui entrevoit ainsi un rayon de clarté à travers la brume de son futur).
Comble du hasard (ou de la volonté des Puissances ?), c’est aussi ce jour que (sur les terres Phénix) nait « Yaru », la fille de la Maîtresse de la Terre au Conseil des Cinq Isawa Taeruko et de son époux : Isawa Hikaru. Les rumeurs prétendent que Taeruko aurait donné naissance à son enfant au sein de la « Cité de l’Allégeance », au plus près des puissants Kami de la Terre qui y résident.
- Entre le 18 Lapin et le 6 Dragon, le plus grand événement artistique jamais organisé depuis bien des décennies se déroule au sein de l’académie du « Cercle des Arts » dans le district Chisei des Ekohikei à Otosan Uchi. Cette convention est appelée « le Grand Tournoi Impérial de tous les Arts » et son organisation est confiée à l’expert en la matière : Doji Komaru. Elle réunit et confronte des praticiens de toutes les disciplines, réputés pour leur talent et issus de tous les clans sans exception. Bien entendu, le clan de la Grue se veut l’instigateur et l’organisateur de cette première édition, d’un événement qui pourrait devenir une institution (intégrant alors le calendrier des festivals majeurs rokugani) et se reproduire tous les trois ans à compter de cette année. Il devrait se dérouler au sein d’ateliers artistiques différents à chaque édition, posant ainsi ses valises successivement sur les terres de chaque clan.
En outre, durant cette période, les districts Ekohikei accueillent un nombre de visiteurs incroyables. Amateurs d’arts et praticiens en tous genres se pressent et se massent dans « la capitale des arts ». Ainsi, auberges et relais affichent complets dans « la Géante Tentaculaire » et tous les pavillons d’hôtes des Clans sont occupés sans exception (et pour certains, dit-on : à l’excès). De mémoire de bureaucrate impérial, jamais dans l’histoire, le Conseil du Sentaku n’avait dû délivrer un tel nombre de sauf-conduits ouvrant l’accès aux Districts Privilégiés. Bien évidemment, cet événement attire aussi de nombreux mécènes, bien décidés à parier gros sur leurs favoris. 
Il est à noter que la convention fut ouverte en grandes pompes, suite à une cérémonie des plus traditionnelles, au cours de laquelle (outre une impressionnante et festive parade de dragons animés) un hommage particulièrement appuyé fut rendu au regretté (et pour certains qualifié d’avant-gardiste) Daimyo Miya Yoto, qui contribua largement (avant son inkyo et deux décennies durant) au développement des pratiques artistiques en finançant et en favorisant notamment la création de nombreux musées, mais aussi en se montrant fort généreux et avisé en sa qualité de mécène et protecteur artistique.  Cette action lui valut d’ailleurs le surnom de « Patron des Arts ».
A ce sujet, Hida Yasamura, l’époux du Shugodaimyo Crabe Hida O-Ushi et frère de Shinjo Shono, Daimyo de la famille Shinjo, prolonge son séjour dans la capitale, afin de profiter des épreuves artistiques du tournoi et plus particulièrement celles mettant en scène les poètes concourant à cette occasion. En effet, il est de notoriété publique que Yasamura se veut être un amateur (et un praticien éclairé) de cette discipline, qu’il apprécie surtout pour son caractère spontané et imagé. Celui-ci se trouvait à Otosan Uchi depuis la fin de l’hiver, puisqu’il décida de venir à la rencontre de son frère, alors que celui-ci dirigeait la délégation Licorne durant sa régence de « Kanrinin ».
A l’issue de la compétition (sous la forme de duels fascinants et de haute volée, durant lesquels chaque participant a dû s’employer afin de se dépasser et exprimer tout son talent, tout en représentant avec le plus de dignité possible son académie d’appartenance et donc par conséquent les enseignement de ses Maîtres), voici la liste des lauréats de cette première édition (par discipline artistique) du « Grand Tournoi Impérial de tous les Arts » (qui deviennent encore un peu plus aujourd’hui, des sommités et des références pointues au sein de leur discipline de prédilection):
   Peinture : Kakita Matsakudo
   Origami : Kakita Katetsei
   Musique : Kakita Eshifura
   Danse : Kakita Nomuko
   Conte : Doji Koyama
   Ikebana (et arts végétaux) : Miya Yemi
   Poésie : Isawa Mizue
   Sculpture : Iuchi Kotano
   Calligraphie : Yogo Norie
   Arts du Spectacle (théâtre et chant) : la troupe Shosuro de « l’Eventail d’Ivoire » (dirigée par Shosuro Mayumi)
Il est à noter que le jury accorda un « Prix Spécial » à deux jeunes artistes prodigieux du clan de la Grue :
   Asahina Gennao fut récompensé pour sa découverte aussi inattendue que bouleversante en matière de composition musicale au shamisen. En effet, inspiré par les Fortunes, il est parvenu à mettre au point une partition capable d’éveiller l’intérêt même des Kami de l’Air lors de sa performance. Cet exploit représente une avancée considérable, ainsi qu’une réelle révolution dans cette discipline (voire dans le domaine des arts en général). Lors de la clôture du festival, celui qui à cette occasion fut adoubé parmi les « Maîtres Musiciens » de l’Académie des Artisans Kakita (à seulement 19 ans, ce qui est rarissime), effectua une démonstration fascinante de sa composition, qu’il a baptisé « Tempête Miroir ».
   Kakita Kuzae, une jeune artiste prodigieuse formée à l’académie du « Cercle des Arts » a ébloui le jury de par ses créations à la fois très réalistes, originales et formidablement expressives. La distinction dont elle fut l’objet était destinée à saluer ses performances remarquables et époustouflantes à l’occasion de quatre des disciplines majeurs du tournoi (peinture, origami, ikebana et danse), ce qui est un réel exploit, qui ne passa visiblement pas inaperçu, loin de là (notamment auprès des nombreux protecteurs artistiques ayant effectués le déplacement jusqu’au district Chisei)…   
- Fin Lapin, il est annoncé que l’assistante du Gouverneur de Chisei au Conseil du Sentaku : la prometteuse et raffinée courtisane Isawa Sashime, se voyait également dotée d’une charge d’Entremetteuse Impériale. Celle-ci fut notamment impliquée concernant les fiançailles devant unir Kitsuki O-Zuke (Yoriki Impériale et fille adoptive du célèbre Magistrat Impérial d’origine Ujik-Hai : Tsuruchi Yungo) et Yotsu Sumei (le plus jeune membre de la fratrie de la deuxième génération de la lignée rônin « Yotsu »), mais aussi celles prévues prochainement, entre Toturi Toshiteru (le fils du Conseiller Militaire Toturi Surukan) et Agasha Murasaki (la cousine du Daimyo et Maître de l’Air Agasha Gennai).  
- Le Shisha (Héraut) Miya Umazashi (en poste depuis de nombreuses années sur les terres du clan Phénix et de la famille Moshi de l’ancien clan Mille-pattes) a récemment rapporté l’information stipulant que les provinces nord-est de l’Empire étaient à nouveau sillonnées par un duo d’Esprits Ressuscités en provenance du Yomi et ayant vécus au cours du VIIème siècle. Il s’agit d’un vieux moine errant (membre du Culte des Mille Fortunes et grand adepte du Shintao) du nom de « Ishikori » et de son fidèle et loyal disciple « Ugiro ». Ishikori (qui naquit et vécut au sein de la famille Shiba jusqu’à son inkyo) fut célèbre en son temps pour avoir été l’un des plus grands peintres de sa génération, que l’on présentait comme béni des Puissances (telles que la Fortune Agashiko et l’Oracle de l’Air), tant ses créations étaient extraordinaires, au point, disait-on, d’êtres magiques.   
- Le Festival des 7-5-3 se déroule le 13ème  jour du mois du Dragon. Cette fête met à l’honneur les enfants de l’Empire car elle est organisée pour déjouer le mauvais sort qui pourrait les frapper. Les célébrations prennent donc bien souvent des allures (superstitieuses et occultes) d’exorcisme et de chasse aux mauvais esprits.
- Quelle imprévisible sensation en ce 15 Dragon 1136, lorsque le néo-samurai (Mirumoto) Yamauchi vainc son valeureux adversaire (un représentant émérite du clan de la Grue) en finale de l’édition annuelle du Championnat de Topaze, au sein des dojo ancestraux de la ville portuaire de Tsuma, au terme d’un duel iaijutsu haletant et à l’issue jusque-là incertaine (et mettant ainsi fin à une hégémonie de plusieurs années de l’Ecole de Bushi Kakita sur cet évènement prestigieux) ! Le prodige du sabre est un Kensai (à savoir un spécialiste du iaijutsu, dont le flegme et l’application ont impressionné l’assemblée) formé au dojo de « la Lame Vivante de la Victoire », sous l’égide experte de Mirumoto Akohime-sensei (présente, en compagnie du Daimyo Mirumoto Uso, Maître Sensei de cette brillante académie, afin d’assister à cette consécration pour l’Ecole de Bushi Mirumoto). Le Daimyo Kakita Kaiten (présent également dans la tribune d’honneur, aux côtés de Kakita Yuri, régent des lieux) a tenu à féliciter son homologue pour cette victoire, qui « ferait date dans l’Histoire » (tant il est rare que la prestigieuse compétition échappe à l’expertise de l’Ecole de Bushi Kakita). S’en est alors suivi le protocole traditionnel, au cours duquel (après ses vœux et serments de néo-samurai auréolé de prestige et de réussite on ne peut plus précoces), empli de fierté, Yamauchi reçut (pour une durée d’un an) des mains de son prédécesseur Kakita Sajushiko, la légendaire « Armure du Champion de Topaze », ainsi qu’un poste de Fonctionnaire Impérial au sein du Ministère des « Archives Impériales », mais aussi le célèbre katana luxueux (issu des forges de Kyuden Kakita) fiché d’une topaze à la base de sa tsuka (porté par tous les vainqueurs successifs de ce prestigieux tournoi). Certains voient déjà en Yamauchi un futur bretteur légendaire, qui pourrait incarner la succession de l’iconoclaste et prodigieuse instructrice Kitsuki Jotomon. 
- Le Festival des Fleurs de Cerisier se tient comme de coutume le 23ème jour du mois du Dragon. Il s’agit ce jour de contempler la beauté printanière incarnée par l’arbre le plus prisé à Rokugan : le cerisier, une pratique séculaire et très codifiée baptisée « o-hanami ». Sous ses branches, il est de coutume de manger, de pratiquer la musique et de réciter des poèmes.
Comme bien souvent, cet événement fut tout particulièrement honoré dans les plaines du clan de la Grue, célèbres pour ses hectares de verdure parsemés de cerisiers plusieurs fois centenaires.
Mizu-Umi no Sakura Yuki (le Lac des Pétales de Fleurs de Cerisiers) est un site célèbre du sud de Rokugan. Situé aux pieds des contreforts sud de la chaîne de la Muraille Bordant l’Océan, sur la Plaine du Sol Sacré, ce site franc se situe à la jonction entre les terres Crabe (au sud), Grue (à l’est) et la Plaine de l’Alliance Tripartite (au nord). Des cerisiers couverts de fleurs longent le lac et, quand elles tombent en automne, elles en recouvrent les eaux, donnant l’impression que celui-ci est recouvert d’une fine pellicule de neige. De nombreux moines et samurai dévots se rendent sur les rives de ce lac pour célébrer le Festival des Fleurs de Cerisiers. Chacun d’entre eux s’assoit alors sous un arbre et médite jusqu’à ce que les fleurs tombent. La tradition veut que l’arbre qui reste le plus longtemps (ses fleurs tombant en dernier) soit le plus pur de tous. 
- Comme chaque année au mois du Dragon, l’assemblée de l’ordre législatif supérieur des « Piliers de la Loi » (Hashira Horitsu) se réunit durant quelques jours dans les Ekohikei de la capitale, sous l’égide de son « Pilier Suprême » Otomo Muraoko et en présence du membre d’honneur de l’organe législatif supérieur : le Champion de Rubis Doji Shuki. Cette année, le conclave est organisé au sein de la (renommée et splendide) Cour de Justice du District Chisei, appelée « la Grand-Place de la Fortune » (régentée habituellement par le Gouverneur local et Représentant au sein du Conseil du Sentaku : Kakita Foruku) et est dévolue à légiférer sur le thème de l’art. En effet, il s’agit de préciser certains décrets relevant des peines encourues dans le cadre de reproductions illicites d’œuvres de maîtres, d’établir un cadre précis quant à la lutte contre le trafic (en pleine expansion) de la contrefaçon, mais aussi de lutter contre le blanchiment d’argent effectué par de puissants oyabun (des cartels de l’opium raffiné notamment) par le biais du commerce des œuvres d’art. Enfin, l’enjeu est de préciser la légalité des quelques ports francs situés sur l’Archipel Mante (tels que « le Port Umikoku »), ou bien même de la zone franche et fluviale que constitue « la Cité de la Grenouille Riche » (se présentant comme la marche faisant office de zone tampon entre les territoires Lion et Licorne), fréquemment utilisés afin de réduire l’imposition fiscale de plusieurs marchands d’arts réputés et de collectionneurs particulièrement fortunés.  
D’aucuns prétendent que la Chancelière Impériale Doji Ayameko aurait grandement influée quant au choix (très actuel et pertinent) de la thématique abordée par le conseil des « Piliers de la Loi », suite aux machinations extrêmement lucratives (et pernicieuses) entreprises secrètement dans ce domaine pendant des années par des membres de la conspiration du Kolat (via de très puissants marchands d’art et commissaires-priseurs, influents au sein de la Bureaucratie Impériale et faisant foi au sein du monde des arts, à savoir les deux frères Kakita Ishida et Kakita Masanori), contre laquelle « la Grue de Cristal » lutta personnellement avec acharnement et conviction, au début de la décennie actuelle.   
- Dans la foulée, le « Ministère de la Justice » a annoncé (par la voix du Champion de Rubis : Doji Shuki) que cette année encore, aucun Magistrat d’Emeraude ne recevrait de mandat l’affectant au sein de la célèbre métropole du sud « Sunda Mizu Mura » (« le Village de l’Eau Pure », fief du commerce de la famille Yasuki et chef-lieu de la province éponyme de « Sunda Mizu ») afin d’y représenter le Laurier Impérial. Seul le Magistrat local continuera de faire régner l’ordre au sein de « la capitale méridionale du commerce ».  
- Depuis la fin de l’année passée, aux quatre coins de l’Empire, les marchands d’art multiplient les œuvres de mécénat (selon des stratégies diverses et dans des objectifs personnels) à l’endroit de praticiens (plus ou moins renommés) et le commerce des œuvres d’art se développe assez considérablement. Ainsi par exemple, après avoir su attirer plusieurs artistes en devenir, un mécène du nom de Shiba Yosin se crée une place de choix, impressionne par sa réussite (et ses choix payants) et s’impose par conséquent au fil des mois comme un interlocuteur privilégié pour les galeristes influents et autres collectionneurs fortunés. Bien évidemment cette effervescence bénéficie aussi largement au clan de la Grue et particulièrement à Doji Komaru, le très célèbre protecteur artistique et organisateur de festivals.
- Preuve par les faits, courant Serpent, l’académie du « Cercle des Arts » (du district Chisei à Otosan Uchi) organise une grande exposition baptisée (dans un souci de provocation volontaire) : « l’Eloge de l’Ombre » au sein de son somptueux et très vaste hall principal. Cet événement culturel et pictural est conjointement organisé par les sensei de l’académie et par une petite confrérie d’historiens des arts (chevronnés et spécialisés en symbologie) appelée « le Symbole Perdu ». Il s’agit à cette occasion d’exposer des peintures de maîtres, issues du patrimoine artistique et culturel rokugani. La thématique de cet événement a pour objectif de mettre en valeur (comme son intitulé le laisse suggérer) des pièces traditionnelles (créées à des époques différentes) exclusivement teintées de coloris sombres, d’ambiances inquiétantes, voire d’événements ténébreux et tragiques.  
- Il existe dans la forêt de Shiro Sano Kakita (dans la province de Takuetsu sur les terres du clan de la Grue), un petit autel de pierre dédié aux oiseaux de la forêt. Aux oiseaux, mais pas tous : seulement aux « Oiseaux de Paradis ». Il y en a à cet endroit une quantité faramineuse et totalement inhabituelle. De là à dire que l’endroit est favorisé par les Fortunes, il n’y a qu’un pas. On entend très souvent le chant des oiseaux et les plumes multicolores habillent le ciel d’éclats très agréables. Pendant les périodes de reproduction, il est très intéressant de se promener dans la forêt afin d’y voir les différentes parades nuptiales mises en place par les mâles. Beaucoup d’ornithologues passent sur ce site privilégié et beaucoup se recueillent auprès du petit autel, difficilement trouvable, au cœur de la forêt. Les couples également adorent s’y balader et déposer quelques offrandes sur l’autel des oiseaux qui symbolisent l’amour. Il est d’ailleurs curieux qu’avec autant de visiteurs les oiseaux ne changent pas d’habitat. C’est un bon endroit pour des rencontres discrètes, pour espionner les couples ou réellement pratiquer l’ornithologie.
Le moment le plus intéressant de l’année de ce site se trouve être « la Course de Printemps » (appelée aussi « le Festival des Oiseaux de Paradis »). En effet, à la mi-Serpent, les jeunes gens des alentours se réunissent et une « course au trésor » est organisée dans la forêt. Samurai et heimin peuvent y participer. Le but est de ramener le plus de plumes d’oiseaux de paradis possibles. Bien évidemment, il existe des règles et des arbitres : on ne peut tuer les oiseaux, on ne peut que ramasser les plumes tombées au sol et il est interdit de dérober les plumes d’autres participants. A l’issue de la matinée, un décompte des plumes est effectué et le vainqueur (ayant collecté le plus de plumes) est alors désigné. S’il s’agit d’un jeune samurai, il reçoit l’honneur de partager un dîner avec le Daimyo de la famille Kakita. En cas de victoire d’un heimin, il se voit remettre le somme colossale de 10 koku.
[Extrait des Notes de Chevets de la Conseillère Impériale Kakita Ryoku, 19ème jour du mois du Dragon 1121 C.I., en la 21ème année du règne de l’Empereur Hantei XXXVIII Jodan.]   
- Le Festival des Iris (ou Fête des poupées, ou Fête des cerfs-volants) a lieu le 25ème jour du mois du Serpent. Cette fête est consacrée aux qualités positives des enfants et à tout ce qu’ils représentent : pureté, innocence, potentiel et espoir pour l’avenir. A cette occasion, il est notamment de coutume d’honorer la Fortune Megumi, parangon de la simplicité, de l’espérance, de l’audace et de la réussite.  
 
ETE 1136
- Dès les premiers jours estivaux, le 2 Cheval, la Cité Interdite est le théâtre d’une cérémonie de fiançailles somptueuse (se déroulant en présence de nombreux samurai éminents Grue et Impériaux) unissant deux jeunes nobles âgés d’une vingtaine d’années. Il s’agit de Seppun Yoritsu, un Astrologue Impérial prometteur qui s’avère être le cousin du Daimyo Seppun Hotaitaka, et de Asahina Mitashi, shugenja (détentrice d’une beauté resplendissante) pensionnaire du dojo de « la Grue Gracieuse » qui se trouve être la nièce de feu-Asahina Tomo (l’ancien Hatamoto du Daimyo Asahina Tamako).  
- Dans le cadre de son Musha Shugyo (Pèlerinage du Guerrier), un jeune prodige issu de l’Ecole de Bushi Kakita du nom de Bayushi Akio, sillonne la partie nord de l’Empire, intégrant, au gré de ses rencontres, des groupuscules de rônin plus ou moins recommandables. 
- Le Festival des Chrysanthèmes (Choyo no Sekku) se déroule le 6ème jour du mois du Cheval. Cette date est censée être celle marquant la chute des Kami sur Rokugan. Cette fête célèbre donc à la fois la Lignée de l’Empereur et les fondateurs des Sept Clans originels.
- Ce début d’été particulièrement chaud et sec est le théâtre de l’annonce officielle du retour d’un autre Esprit Revenant célèbre, depuis la Porte de l’Oubli, en 1133. Il s’agit de l’ancien Daimyo du clan du Lièvre : Usagi Gohei. Celui-ci, au Xème siècle, défendit héroïquement la forteresse de son clan contre l’attaque d’une armée de 200 Maho-Tsukai. Ce sauvetage ne fut possible que grâce à l’intervention de l’armée Lion (menée par Matsu Shirogama), prévenu et imploré (avec succès) pour son aide, par Usagi Furiko, l’épouse du Daimyo Usagi Gohei.  
- Le 11 Cheval, la célèbre et prestigieuse troupe de « l’Eventail d’Ivoire » organise une importante vente aux enchères d’œuvres d’art au sein du célèbre Hôtel des Ventes du Quartier des Artisans de Ryoko Owari Toshi, placée sous l’égide experte du commissaire-priseur Miya Seiru. L’événement attire des galeristes, marchands d’art et collectionneurs en provenance de tout l’Empire. Les pièces les plus importantes et prisées de l’événement sont des costumes et accessoires (anciens ou/et célèbres), mais aussi des scripts originaux d’œuvres issues du patrimoine théâtral dramatique rokugani (dont certains portent la griffe des plus célèbres des dramaturges tels que : l’acerbe et controversé Maître Poète Kakita Ujina, ou bien sûr le légendaire écrivain kabuki : Shosuro Furuyari lui-même). 
- Ce rayonnement exceptionnel des arts à travers l’Empire permet le retour en lumière de l’un des plus célèbres marchands d’art et galeristes de la fin du IXème siècle, en la personne de l’Esprit Revenant Doji Masagoru. Toujours animé d’une passion sans égal pour les arts, celui-ci aurait décidé de se voir instruit et informé des évolutions artistiques et culturelles au cours des 250 dernières années. Pour cela, il aurait bénéficié du soutien très approprié de quelques protecteurs artistiques (tels que Shiba Yosin), mais aussi et surtout du cercle spécialisé des « Académiciens d’Emeraude », par l’intermédiaire notamment de celle qui s’affirme comme l’une des références contemporaines de l’histoire des arts : Doji Kazehime. Il put aussi recevoir les lumières d’une sorte de loge aux allures de cercle de réflexion (regroupant une poignée de « symbologistes » et théoriciens des arts éclairés), appelée « le Symbole Perdu ».     
- Le 20 Cheval, le clan de la Licorne (via un immense rassemblement dans les plaines de son territoire balayé par les vents) et l’ensemble des habitants de l’Empire honorent comme chaque année la fondatrice du clan des Quatre Vents : le fougueux et indomptable Kami Shinjo. Ces festivités sont accompagnées de lecture publique des plus célèbres récits de voyages collectés par l’ancien clan de la Ki-Rin (et pour certains écrits de la main du narrateur diplomate et pacifiste « Ide » lui-même, retraçant notamment l’intégration de cavaliers de la tribu nomade Ujik-Hai « Moto » parmi les suivants de Dame Shinjo).
- Fin Cheval, la solide et féroce armée montée Licorne (kimabusha majoritairement composée de cavaliers Moto et Iuchi) mène un raid conséquent sur les frontières de la famille Ikoma. Malgré ce déferlement rapide et le nombre conséquent de shugenja dans les rangs adverses, l’armée Lion fait front (faisant parler son expertise militaire et son organisation sans failles) et les Daibutai du Daimyo Akodo Ginawa finissent même par l’emporter (de manière inespérée) et à repousser l’assaillant au-delà de la marche que constitue la Cité de la Grenouille Riche (cette cité franche qualifiée de « zone tampon » entre les territoires des clans voisins concernés), après des affrontements longs et sanglants. Pour beaucoup ce conflit frontalier témoigne de la paix fragile entre les deux clans (et plus généralement) à Rokugan, mais a le mérite de démontrer de manière irréfutable le succès de Ginawa (et de ses principaux lieutenants) dans sa quête de renaissance de sa famille. Cet événement militaire est archivé par les historiens sous l’intitulé de « la Bataille de la Rivière de la Libellule ».
- Courant Cheval, un cartel de l’opium naissant (mais déjà bien implanté) est démantelé dans la cité de Osa Kone, sur la province Kosaten de la famille Doji. Placé sous l’égide d’un charismatique rônin de clan Scorpion du nom de « Okune Mifu » (alias Bayushi Tanaka), le réseau de contrebande d’opium s’accompagnait d’un vaste système de racket des commerçants de la cité et d’attaques menés contre de nombreux convois passant dans la région. C’est la présence conjointe (bien que fortuite) du Fonctionnaire Impérial Toturi Toshiteru et de la Yoriki Impériale Kitsuki O-Zuke qui a permis de mettre un terme aux exactions de l’oyabun et de ses nombreux suivants criminels.
- En cet été, il est à noter que le commerce de l’art est florissant, et tout particulièrement dans la capitale Impériale. En effet, de nombreuses échoppes marchandes (ou de services lucratifs), ainsi que des musées des Ekohikei (pour la plupart implantés dans le district Chisei et plus particulièrement au sein du quartier du « Havre d’intelligence ») bénéficient de l’essor artistique général de ce domaine d’activité. Citons : « l’Encadreur d’Art » (spécialisé dans l’encadrement des peintures et calligraphies murales), « les Ecailles du Dragon » (cabinet de haute expertise de manuscrits anciens), « Symboles et Peinture » (musée de kanji), « le Sang du Dragon » (artiste tatoueur), « la Forêt Minuscule » (marchand de bonsaïs), « Quatre Couleurs » (artiste tatoueur), « Tous les mots n’en font qu’un » (librairie spécialisée en notes de chevet), « l’Atelier d’Orfèvrerie d’Asako Kiyonobu ».
Inévitablement, le parcours initiatique artistique mis au point par le cercle des « Académiciens d’Emeraude » depuis quelques années déjà (dans le district Chisei) connaît également un succès grandissant. Il est à noter que le guide principal de ce parcours se trouve être la courtisane Doji Kazehime (dont la notoriété est grandissante).
En outre, il est à noter qu’aux quatre coins de l’Empire, dans les cités d’importance, des tavernes raffinées et maisons de thé renommées se meuvent en salon littéraire, où l’on procède à des lectures publiques de textes issus du patrimoine culturel rokugani et où les lettrés aiment à se réunir afin de discourir des œuvres en vogue parmi la noblesse éclairée. Le précurseur de ce mouvement se veut être « le Champ aux Fruits Acérés » (célèbre pour ses soirées mondaines « Azalées Rouges »), situé dans le district Chisei des Ekohikei de la capitale.
- Au plus chaud de l’été (début Mouton), les provinces rocailleuses et centrales des vastes montagnes du clan du Dragon furent le théâtre de l’éruption volcanique de l’un de ses plus gros cratères en activité sismique. D’immenses coulées de laves engloutirent les versants (heureusement non-habités) de ses flancs rougeoyants et un épais nuage de cendres opaque stagna durant plusieurs semaines sur le toit des pics de la province Kinenkan. D’aucuns affirment que cette manifestation des forces en sommeil de la nature indomptable du nord serait en fait le fruit d’un puissant rituel pratiqué par le Maître du Feu et Daimyo « Tamori » (accompagné notamment de son frère Tamori Chosai et de son Hatamoto Tamori Mitsuka) en l’honneur de l’Oracle éponyme, témoignage de la renaissance de cette lignée très discrète et recluse (ayant adopté une philosophie de vie proche de celle des moines Yamabushi) depuis la défection soudaine et inattendue de la Maison Agasha au profit du clan du Phénix (sous l’égide de l’ancien Hatamoto de Tamori : Agasha Gennai). D’aucuns estiment qu’il faut voir dans cet événement une mise en garde, voire des présages belliqueux en provenance des montagnes du nord.
- C’est le 12 Mouton (trois ans environ après les événements aussi héroïques que tragiques de Volturnum) que les Familles Impériales inaugurent la création d’un « Musée Militaire Impérial », en la présence de la Chancelière Impériale Doji Ayameko et du Conseiller Militaire Impérial Toturi Surukan, non loin de l’académie de « l’Ambassade de Jade » dans le district Karada des Ekohikei, et plus particulièrement sur l’emplacement où siégeait auparavant le fief de la « Magistrature de Jade » (depuis démantelée sur Décret Impérial de Toturi 1er). Ce sanctuaire (faisant tout autant office d’hommage, de mémorial, de souvenir, de lieu de culte aux Ancêtres, mais aussi de témoignage historique pour la postérité) honorera notamment les nombreux héros contemporains décédés glorieusement durant « la Guerre contre l’Ombre » (au premier rang desquels on compte : Yoritomo, Yoritomo Oniwara, Hiruma Taki, Kakita Toshimoko, Ikoma Tsanuri, Suana, Matsu Nekoi, Hida Tsuru, Iuchi Karasu, Yayu, Miya Yuritogen, Mirumoto Taki, Togashi Shidoshi, Dairya, Asahina Tomo, Iuchi Kadoki, Isawa Doryu, Isawa Mihoko, Isawa Tomo, Ikoma Soko, Soshi Jomyako, Hanoshi, Kuni Sayama, Mirumoto Sukune et bien d’autres braves et désormais légendaires combattants encore).
Bien entendu, du fait de sa nature et de sa vocation, l’endroit est placé sous l’égide et la responsabilité du Ministère des « Archives Impériales » (dirigé par le charismatique et très influent Haut Fonctionnaire : Shosuro Bashimon). 
- Le 16 Mouton, est inauguré un nouveau jardin-histoire dans l’espace vert monumental entourant l’Ambassade Grue du district Chisei. Ce somptueux ouvrage végétal labyrinthique conte l’existence héroïque de l’ancien Shugodaimyo Grue et Second Tonnerre : Doji Hoturi. Il fut conçu selon les vœux conjoints du Gouverneur Kakita Foruku et de Doji Nagate, Maître-Instructrice du dojo de « la Lame de Hoturi ».
Il est à noter que cette œuvre fascinante sera prochainement intégrée au parcours initiatique artistique des « Académiciens d’Emeraude » et que sa visite sera confiée à la guide (dorénavant chevronnée) : Doji Kazehime.
- C’est chaque année durant le mois du Mouton (au plus chaud de l’été), que la communauté de moines Sohei de Shinden Osano-Wo, célèbre la Fortune du Feu et du Tonnerre. Ce festival est appelé « l’Appel de la Foudre » et le titanesque monastère situé dans la Plaine du Tonnerre accueille alors une gigantesque procession (effectuée au rythme assourdissant des tambours taiko). Cet évènement est également l’occasion de rendre hommage au Mikokami Osano-Wo, lors d’épreuves traditionnelles telles qu’un très relevé tournoi de lutte (Sumai).
- Le 28 Mouton, Rokugan célèbre Bayushi, le mystérieux Kami masqué, fondateur du clan du Scorpion. Comme le veut la coutume, le Shugodaimyo Bayushi Yojiro mena une grande procession à destination du « Bosquet des Traitres », afin de rappeler symboliquement la vertu cardinale du clan : « la loyauté ». On murmure que Shinji, (que certains appellent à présent « le Scorpion Solitaire ») participa à cette marche traditionnelle, aux côtés de « la Voix de l’Empereur » (témoignant des liens étroits unissant les deux héros contemporains du Clan des Secrets).
- Le lendemain, 1er Singe, c’est le frère de Bayushi, le dévoué Kami Shiba (fondateur du clan du Phénix) qui est à l’honneur partout dans Rokugan. A cette occasion, de nombreuses lectures publiques du Tao de Shinsei sont effectuées, mais aussi des expositions de calligraphies somptueuses (dans le plus pur style « shodo ») au sein de Shiro Shiba. Comme le veut la tradition, ce jour est l’un des plus importants et significatifs de l’année pour tous les samurai en quête de l’état (aussi mystérieux que supérieur) désigné sous le terme de : « Illumination ».     
- Après un printemps précoce et un début d’été particulièrement chaud et sec, les moussons estivales se montrent particulièrement intenses et denses (particulièrement dans les zones méridionales de l’Empire). Ces pluies abondantes et nombreuses devraient permettre une troisième récolte de riz avant l’hiver dans la plupart des zones agraires, mais quelques crues dévastatrices sont attendues dans certaines vallées et de nombreuses plaines, tandis que l’on craint aussi une propagation (habituelle en pareille cas) des maladies, dans la plupart des zones rurales reculées. Avertie de cette menace, Miya Yumi mandata de nombreux Shisha (Hérauts) afin d’avertir les populations concernées des risques encourus et les inciter à prendre leurs précautions (notamment afin de sauvegarder leurs greniers et leur bétail en sûreté).    
- Le 6 Singe, le Champion d’Emeraude Seppun Toshiken a le regret d’annoncer la mystérieuse (mais très probable et regrettable) disparition d’une délégation (pourtant nombreuse et bien préparée) d’explorateurs rônins chevronnés membres de l’Otokodate du « Lampion du Sentier Inconnu ». Les aventuriers (mandatés et employés par « le Ministère des Territoires ») avaient entamé une visite périlleuse de l’hostile « Cité du Feu » (que l’on dit occupée par de nombreux volcans en éruption permanente) au début du printemps et nul n’a de nouvelles d’eux depuis. Cet événement n’est pas sans faire échos aux nombreux et sombres présages entourant ces cinq sites nimbés d’une aura de mystères, de convoitises et de dangers.
- Alors que l’Inquisition a été alertée (ces derniers mois) par plusieurs manifestations très inquiétante des forces impies de l’Outremonde dans la capitale (dont les exactions de plusieurs créatures vampiriques appelées « Pennaggolan »), le Maître Inquisiteur Asako Mozeru mandate son élève primordial « Asako Mishime » afin d’assister l’Inquisiteur local (qui fut également formé en son temps par Mozeru) : Asako Eirishai (qui accueille lui-même à ses côtés un autre disciple de Mozeru : Asako Kensho, le fils de l’ancien Conseiller Spirituel Impérial : Ryoshun Otashi). 
Dans le même temps, le compagnon Inquisiteur de Eirishai : « Kuni Tenkazu », se voit adjoindre les services d’une apprentie, en la personne de l’érudite shugenja : Daidoji Natsumi. 
- La traditionnelle Fête de Setsuban, le 8ème jour du Singe, est à nouveau le théâtre de célébrations visant à annoncer le retour de l’automne et à laisser la guerre de côté afin d’honorer le retour de la paix. Comme chaque année, la famille Isawa organise à cette occasion son plus célèbre tournoi de shugenja. Cette année, le Maître du Feu au Conseil des Cinq Isawa Hochiu assista à la compétition.
- En cette fin d’été, il se murmure que la gouvernance du prestigieux district Juramashi de la capitale ne devrait pouvoir échapper à la famille Bayushi du clan du Scorpion, malgré la concurrence féroce de la famille Fuzake du clan du Singe.   
- Du fait de ses excellents états de services (notamment à l’occasion du « Grand Tournoi Impérial de tous les Arts », mais aussi, dit-on, du fait de la possession avantageuse d’un Katana de Cristal), la jeune et fougueuse guerrière de l’Otokodate de « la Lame de Yotsu » : Yotsu Onuri, se voit honorée de la nomination au titre de Yoriki Impérial. Dans ce cadre, elle officiera dès à présent sous les ordres directs du Magistrat Impérial Tsuruchi Yungo et se voit donc affectée à la Cour de Justice du district Hito.    
- Le 19 Singe, lors de la tenue d’une séance officielle de Cour Impériale, l’Empereur (par l’intermédiaire du Champion d’Emeraude Seppun Toshiken et en présence du Conseiller Militaire Toturi Surukan) annonce la nomination d’Ikoma Gukoi au titre de « Commissaire des Fortifications ». Ainsi, le Sensei Militaire (né Akodo) de l’Ecole de Tactique Ikoma, Ingénieur de génie et Maître Poliorcétique, intègre l’organigramme supérieur des officiers impériaux.     
- Le 26 Singe, le Daimyo Ikoma Sume (assisté d’Otomo Yanagida) présenta à la Cour Impériale permanente l’inquiétude de l’ordre des Astrologues Impériaux (qui se seraient entretenus sur le sujet avec les membres de l’ordre de devins des « Tisseurs Célestes » par le biais de l’un de ses plus éminents représentant : Asahina Rigori), dont les membres craignent unanimement « une menace pesant sur les connaissances et le savoir ». Il est envisagé que Rokugan revive un épisode similaire à celui qui vit la destruction de la célèbre Bibliothèque Ikoma par les séides de « l’Avatar de l’Ombre » Goju Adorai, durant l’année 1132. A en croire le Daimyo Kitsuki Yasu, l’incarnation de cette menace aurait été désignée sous l’appellation funeste de « Destructeur de Vérités ». Invité exceptionnel de cette cession de cour, le Haut Archiviste Shosuro Bashimon précisa à la noble assemblée que celui qui fut autrefois appelé « Asako Gorai » n’est autre que l’unique fils et héritier d’un certain Asako Kenauchi, un érudit du district Kanjo que ses services avaient dû faire arrêter et exécuter pour « haute trahison et complot à l’endroit du Trône de Jade », voici plus d’un an à présent.
- Le 28 Singe, ultime jour de la saison estivale, le Shugodaimyo Dragon « Hoshi » annonce la tenue d’un « Hiver des Vingt Papillons » à l’occasion de la saison hivernale à venir. De mémoire d’historien, il s’agit seulement du quatrième événement de la sorte en douze siècles écoulés depuis l’Aube de l’Empire (et la naissance de Rokugan). Bien évidemment, cette désignation fait référence à « l’Hiver des Vingt Gobelins », cette tradition séculaire du clan du Crabe qui veut que, lorsqu’un tel événement est prononcé par son Champion, toute personne faisant la preuve de son courage et de sa force en ramenant vingt têtes de Bakemono est acceptée au sein des rangs militaires du clan (sans aucune autre condition, ni questionnement que ce soit), par le biais de la famille mineure (vassale Hida) : « Moshibaru ». Bien entendu, un « Hiver des Vingt Papillons » du clan du Dragon n’a pas de vocation militaire, ni même de volonté de garnir les rangs de ses Maisons, mais permet à tous ceux qui parviendraient à réussir l’exploit de se montrer devant les huis de « la Vénérable Demeure de la Lumière » en possession des deux dizaines de gracieux insectes requis (à compter du 1er Rat 1136 en l’occurrence), de se voir ouvrir les huis du légendaire Kyuden pour toute la durée de l’hiver, en qualité d’invités privilégiés et donc forcément changés à jamais…  

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptySam 24 Déc - 11:57

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (AUTOMNE - HIVER 1136 DU CALENDRIER ISAWA)
- Fruits d’Hier et d’Aujourd’hui -
 
 
AUTOMNE 1136
- Comme chaque année, le 1er jour du mois du Coq, Rokugan dans son ensemble rend grâce à Dame Doji, Kami fondateur du clan de la Grue. Ce jour ouvre une période d’un mois consacré à Saijitsen no Kakita, dans le district Chisei des Ekohikei à Otosan Uchi. A cette occasion, des compétiteurs chevronnés s’affrontent lors de duels iaijutsu consentis, honorant la noblesse martiale par excellence. Cette année, la part belle fut faite aux jeunes étudiants des dojo de duellistes de la capitale, incarnation de la future génération de bretteurs. Ainsi par exemple, l’ancien détenteur du titre de « Champion de Topaze » (qu’il remporta en l’an 1133) Doji Jiro, se fit particulièrement remarqué en remportant les sept duels qu’il fut amené à livrer à l’occasion du festival annuel honorant la mémoire du plus grand bretteur de l’Histoire.
- Comme chaque année, dès les premiers jours de l’automne, le Ministère des Proclamations et du Protocole ouvre officiellement la saison de la chasse. Fidèle à la tradition, afin d’officialiser cet état de fait, Seppun O-Dakuri (le Conseiller des Chasses Impériales) ne tarde pas à organiser une première et grandiose chasse à courre impériale (mettant en scènes des dizaines de prestigieux chiens de chasse originaires des chenils du clan de la Licorne) dans le domaine forestier entourant Kyuden Seppun et à laquelle participent de nombreux membres de la très haute noblesse tels que : Seppun Hotaitaka, Doji Shuki, ou encore Seppun Toshiken.  
- Courant Coq, Kyuden Gotei, le fief de la famille Yoritomo accueille (avec l’aval des autorités impériales) temporairement un diplomate-marchand gaijin (d’origine « Merenae ») du nom de « Sergi Facundo ». On évoque la tenue de négociations commerciales entre cette contrée lointaine et le clan insulaire dirigé par le jeune Shugodaimyo Yoritomo Aramasu.
- Début Chien, Soshi Taoshi (Daimyo Soshi) et son épouse Soshi Mutsumi annoncent officiellement la naissance de leurs jumelles prénommées respectivement : Uidori et Yukimi. Il est à noter qu’un tel événement (demeurant peu commun) est considéré comme un présage favorable au sein du mystérieux clan Scorpion. 
- Courant Chien, le jeune (et prometteur) Initié au Feu « Agasha Mizugaki » quitte (de manière inattendue et après près de quatre ans d’instruction sur place) l’enceinte de l’académie de « l’Ordre des Bénédictions des Kami Eternels » (du district Juramashi du Toshisoto de la capitale) afin de rejoindre les terres septentrionales de sa famille et le fief côtier de Kyuden Agasha, afin de se consacrer à la pratique assidue de l’alchimie au sein des célèbres Fonderies de sa famille.
- Dans les ultimes jours du mois du Coq, un épais nuage sombre stagne sur une zone inoccupée, de plusieurs kilomètres carrés, au cœur des provinces Isawa. Après quelques jours de ce phénomène inexpliquée (mais forcément inquiétant), l’épais brouillard se dissipe…
Les semaines suivantes, une enquête sur place (instiguée par le Ministère des Territoires) confiée à la Cartographe Impériale Miya Sasami (et menée conjointement avec le Maître Inquisiteur Asako Mozeru, expressément mandaté sur place), conclut que la chape noire était une manifestation du « Dragon de l’Ombre » et que cette dernière a engendré la destruction de la Cité de l’Eau (ou « Cité des Larmes »), à savoir l’une des Cinq Cités Elémentaires en provenance du Yomi.
Rappelons que la Cité de l’Air avait déjà mystérieusement disparu de sa position surélevée et isolée des montagnes Dragon, voici environ deux ans de cela à présent. 
- Le Festival Bon (ou Fête des Ancêtres ou Fête des lanternes en papier) est comme chaque année célébré en date du 28ème jour du Chien. Ces festivités célèbrent les morts, apaisent les âmes des ancêtres et donne aux vivants l’occasion de se souvenir, de parler à leurs amis et parents disparus afin d’appréhender l’énigme de la mortalité.
Comme de coutume, c’est derrière les célèbres « Murs Verts » de Ryoko Owari Toshi (la capitale du territoire Scorpion, pourtant toujours aux mains du clan de la Licorne) que se déroulent les parades, célébrations et processions les plus importantes et complexes de tout l’Empire.  
- Le Champion de Rubis (et Esprit Ressuscité) Doji Shuki annonce la réhabilitation d’une ancienne garnison des Légions Impériales (construite sous le règne de l’Empereur Hantei XXXIX Sotorii, à l’initiative de la famille Otomo, en l’an 1125, alors que ses armées traquaient les populations rebelles du clan du Scorpion, au lendemain du Coup d’Etat fomenté par le régicide Bayushi Shoju) en un imposant pénitencier, sur les terres Fuzake du clan du Singe (province située sur le domaine foncier du clan Scorpion).
- La Chancelière Impériale (en sa qualité de responsable en chef du « Ministère des Services ») Doji Ayameko annonce que l’Empereur Toturi 1er a désigné Kyuden Miya (un édifice séculaire niché sur les hauteurs de la Chaîne du Toit du Monde, juste au nord de la Plaine du Tonnerre) afin d’accueillir sa cour durant la période hivernale à venir. Le foyer ancestral de la pacifiste et modeste famille Miya est situé loin des principaux domaines impériaux, ce que beaucoup considèrent comme insensé. Il faut cependant savoir que les Miya ont choisi ce site parce qu’il permet une distribution plus centralisée de l’information, ce qui est d’une importance capitale pour cette famille de Hérauts de l’Empereur. Le château est situé près des terres du clan de la Licorne, et ils font bon usage des plaines mises à leur disposition pour élever et dresser un immense troupeau de chevaux exceptionnels, dont beaucoup descendent d’une lignée dont le clan de la Licorne leur a fait don peu après son retour au sein de l’Empire. Ces montures (qualifiés de « coursiers ») sont indispensables à l’exécution de la mission des « Shisha » Miya et leur permettre d’atteindre rapidement les quatre coins de l’Empire d’Emeraude. Naturellement, Kyuden Miya accueille l’une des plus grandes écuries de Rokugan, beaucoup plus vaste que toutes celles qu’on trouve hors des terres Licorne et de la Cité Impériale. Kyuden Miya est célèbre également pour ses archives exhaustives recensant le service d’état-civil, mais aussi l’héraldique, les devises et les môn personnels des Clans (majeurs et mineurs). Le seigneur du château est le Daimyo de la famille Miya, mais comme ce statut s’accompagne souvent de la charge de Héraut Impérial (comme c’est le cas actuellement en la personne de Miya Yumi), il est rare qu’il soit présent très longtemps dans cette demeure. Par conséquent, le Daimyo Miya choisit généralement un Hatamoto talentueux pour gérer ses affaires : celui-ci servira de Gouverneur aux provinces Miya en son absence.
Comme le veut la tradition, outre son rôle d’hôte hivernal, la famille Miya (via son Daimyo et Héraut Impérial : Miya Yumi) désigne le clan qui aura l’honneur d’être auréolé du devoir de « Gardien » (Kanrinin) de la Cité Impériale en l’absence du couple souverain et de la majeure partie de la haute noblesse impériale. C’est, cette année, le clan de la Grue qui mettra en œuvre tout son talent pour les mondanités et son expertise politique inégalée afin d’assumer cette régence hivernale. Les principales têtes de proues installées derrière l’enceinte sacrée de la Cité Interdite sont : Doji Nobuko (Courtisane Impériale appartenant à la plus pure Lignée Doji), Doji Imoko (Maître Sensei et fondatrice de l’académie « Heureux Futurs »), Kakita Aihara (le Maître Kenshinzen de l’académie de Tsuma et membre émérite de la Cour Impériale étendue) et Kakita Foruku (Gouverneur de Chisei et représentant Grue au Conseil du Sentaku). Il est à noter que Doji Kazehime, la fille aînée de la Chancelière Impériale, se voit également confié un rôle de choix quant à la mission diplomatique et bureaucratique assumée par son clan.
- Le résiliant, puissant et déterminé Kami fondateur du clan du Crabe Hida, est célébré comme chaque année le 3ème jour du Cochon, à l’occasion de festivités typiques du clan, telles que des démonstrations de force et d’endurance impressionnantes.
Ce jour est choisi afin que soit effectuée l’inauguration d’un fortin Kuni. En effet, afin de renforcer et optimiser sa capacité défensive, la famille Kuni décida voici quelques années à présent de jalonner ses provinces de « manoirs à vocation protectrice », afin de constituer une ligne défensive en cas d’intrusion massive de hordes en provenance de l’Outremonde. L’un de ces bastions fut détruit et incendié à la fin de l’automne 1132 lors d’un assaut mené par un groupe d’Oni no Akuma en maraude. C’est cette forteresse qui fut rebâtie sous l’égide experte du Maître Ingénieur Kaiu Kamijo (spécialisé dans l’édification des bastions défensifs des Désolations Kuni). Il est à noter que l’édifice est confié à la direction du Shireikan Hida Nobunaga (que l’on sait très proche de la Maison Kuni, par le biais de l’organe officiel de l’Inquisition).  
- La Fête de la Rivière d’Etoiles, le 9ème jour du Cochon, est honorée afin de célébrer les amoureux, et on considère cet événement comme le jour le plus romantique de l’année. Par conséquent, les hommages à la Fortune Benten sont nombreux à cette occasion, et plus particulièrement sur le site sacré de Benten Seido, sur le littoral du clan de la Grue.
- Un influent marchand du clan de la Mante du nom de Yoritomo Kagutsu avait pris à la fin du printemps dernier, la tête d’une expédition (à caractère commercial) visant à couper et convoyer une quantité importante de teck (ce bois précieux utilisé dans le secteur de la construction navale) en provenance de la mythique Shinomen Mori (jusqu’aux légendaires chantiers navales du Maître Constructeur Yoritomo Watanabe). Force est de constater que cette caravane fluviale (comprenant Kagutsu, deux assistants commerciaux Yoritomo, quelques éclaireurs et archers Tsuruchi, ainsi qu’une cohorte de robustes heimin bûcherons) a totalement disparu après avoir pénétré la lisière sud-est du titanesque domaine forestier. A en croire les Reiryoshi (Chasseurs d’Esprits) de la famille Toritaka, les membres de l’expédition ont été repérés, attaqués et punis pour leur intrusion et leurs intentions considérées comme malvenues (voire malveillantes), par des Esprits originaires des Royaumes de Sakkaku ou (et ?) de Chikushudo.   
- Après s’être marié au printemps dernier (avec l’une des dix samurai composant sa petite famille), le Daimyo Ujina Tokimasa (de la seconde Maison du clan du Lièvre) est depuis cet fin d’automne, le père de deux jumeaux, destinés (après leur formation) à venir garnir les rangs de la petite famille éponyme, né durant la période historique récente de « la Guerre contre l’Ombre ».
- Comme chaque année, le 28 Cochon (dernier jour de l’automne), le quartier prestigieux du « Havre d’intelligence » du district Chisei à Otosan Uchi rend un hommage appuyé à la critique d’art (ayant vécu au Xème siècle) Doji Barahime. En effet, cette date est traditionnellement l’occasion de célébrer et commémorer la vie et l’œuvre de celle que l’on considère comme l’une des courtisanes (et oratrice) les plus célèbres du clan de la Grue. L’académie du « Cercle des Arts » consacra d’ailleurs une semaine afin d’organiser une exposition consacrée aux principaux coups d’éclats de cette maîtresse de la rhétorique reconnue et encore citée en exemple.
- Il se dit que le clan de la Licorne profiterait de cet automne afin de favoriser des routes commerciales (légales et autorisés) entre les provinces frontalières de Rokugan et les steppes Ujik-Hai des domaines gaijin proches du Col des Souffrances. Pour cela, le Khan Moto Gaheris se serait entouré de l’un de ses plus proches conseillers (qui était déjà à ses côtés au sein de la tribu des Moto du Désert), en la personne de Moto Chomchog, mais qu’il profiterait, en outre, des services experts d’un Ujik-Hai charismatique (et visiblement respecté parmi ses congénères) récemment intronisé dans son entourage proche, du nom de « Berneung ».
- C’est dans le courant de cet automne 1136 que Doji Arisa, la vénérable courtisane de la très haute noblesse Grue (issue de la plus pure Lignée Doji) et veuve impériale, entame une œuvre titanesque (et aux motivations non-établies) visant à rassembler le maximum de créations picturales constitutives du patrimoine (immense, inestimable, antique et légendaire) du célèbre artiste-naturaliste (ayant vécu au IIème) « Kuni Gennai ». Pour cela, on prétend que celle que l’on considère comme la matriarche de l’académie « Heureux Futurs » du district Chisei à Otosan Uchi, utiliserait (dans cette perspective et assidument) toute l’étendue de son formidable réseau d’influence à travers l’Empire. 
 
HIVER 1136
- Comme annoncé à la fin de l’été dernier, le clan Dragon honore un « Hiver des Vingt Papillons » au sein de Kyuden Togashi, « la Vénérable Demeure de la Lumière ».
A cette occasion, Kakita Yuji (ayant effectué son inkyo à la fin de l’automne, adoptant une vie monastique et intégrant une branche Shinseiste de la Confrérie), l’ancien et vénéré prêtre (issu de l’Ecole de Shugenja Asahina) responsable du temple de la cité Grue de Osa Kone effectue le pèlerinage requis (muni des papillons idoines), en tant que rite de passage en lien avec sa retraite monastique et parvient (au prix d’un périple éreintant) jusqu’aux huis sacrés et reculés de Kyuden Togashi, le 9 Bœuf 1136. Là, au prix d’un périple éprouvant, il est finalement accueilli et accepté dans le sanctuaire légendaire de la Maison Togashi, par le moine tatoué Togashi Abokito, puis est intégré (au cours du mois du Tigre, après plus d’un mois de recueillement solitaire et d’introspection) au sein de la secte des Ise Zumi, entamant alors une nouvelle existence (monastique et recluse) sous le nom de Togashi Yuji…
- Début Rat 1136, le Palais d’Hiver annuel ouvre officiellement ses portes à Kyuden Miya, accueillant (plusieurs jours durant) les délégations de résidents conviées par l’administration de la Chancelière Impériale (à savoir « le Ministère des Services »). Comme chaque année, le lieu de désignation de la Cour d’Hiver Impériale n’est pas anodin et annonce la teneur de l’ambiance du séjour saisonnier. Sans surprise, cette saison sera donc placée sous le signe de la diplomatie. Les différents clans constituent donc leurs délégations en ce sens, incluant leurs meilleurs orateurs, politiciens et ambassadeurs. Les Maisons les plus représentées sont donc les suivantes : Ide (Licorne), Miya (Impériaux), Ikoma (Lion), Shiba (Phénix), Asahina (Grue), Bayushi (Scorpion), Kitsuki (Dragon) et Moshi (Mante). Il est à noter que près de la moitié des courtisans appartiennent à la Bureaucratie Impériale. Bien évidemment l’hôtesse du Palais d’Hiver se trouve être le « Héraut Impérial » (et Daimyo Miya) Miya Yumi, secondée par son Hatamoto (et responsable de la Bénédiction de l’Empereur) Miya Seijiko. Le déroulement des événements officiels est confié à la Responsable du Protocole Impérial (et sœur de Miya Yumi) : Miya Yemi.
Il est à noter que la délégation du clan de la Mante est confiée aux bons soins de Tsuruchi Ichiro, l’époux de Miya Yumi, qui délaissa exceptionnellement son poste d’intendant de Kyuden Ashinagabachi (le fief de sa famille et principal place forte continentale du clan de la Mante).
- Dès son arrivée au palais, Iuchi Xien (Karo du Daimyo et Conseiller Impérial Ide Tadaji et membre de la Cour Impériale permanente) a offert (au nom de son clan) quatre splendides coursiers à l’hôtesse impériale Miya Yumi, en provenance de la prestigieuse écurie de Shiro Ide.  
- Les festivités artistiques de la Cour d’Hiver sont confiées aux soins experts des célèbres troupes impériales du « Masque Radiant » et de la « Larme de Jade ». Arts de la scène et du spectacle sont à l’honneur cette année : pièces de théâtre kabuki, acrobaties et contes (sous la forme de récits de voyages) principalement. 
Ainsi par exemple, à cinq reprises durant l’hiver, « le Masque Radiant » se produit dans le cadre de somptueuses et fidèles représentations de la très célèbre pièce kabuki écrite par la dramaturge Miya Mai (qui vécut au Vème siècle et plus précisément entre 452 et 495) intitulée « la Bénédiction de l’Empereur ». Ayant embrassée une vocation de comédienne auprès du clan de la Grue, Miya Mai vit sa carrière médiocre emprunter un virage lorsque l’incendie ravageant son théâtre la défigura et la priva d’une voix normale. Alors incapable d’assouvir sa passion, la comédie, Mai suivit la seule voie restante et se mit à écrire des pièces. Ainsi que les Fortunes l’avaient sans doute voulu, la comédienne médiocre devint un formidable auteur dramatique. « La Bénédiction de l’Empereur », son œuvre la plus appréciée, conte l’histoire de la fin de la Première Guerre (contre Fu Leng) et décrit la fondation de la Maison Miya. Mai trouvait l’œuvre trop anodine et l’acheva uniquement parce que la commande de son mécène allait lui permettre de survivre. La pièce est généralement considérée comme sa meilleure création et a donné naissance à de nombreuses adaptations et imitations. Le célèbre dramaturge Scorpion « Shosuro Furuyari », appréciait grandement les écrits de Miya Mai et possédaient, dit-on, plusieurs de ses manuscrits originaux. La plupart des dernières œuvres de Mai furent comiques et politiques, réfléchissant ainsi sa perception cynique de la vie. Bien que Mai soit encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands dramaturges de Rokugan, elle mourut dans la pauvreté, victime de machinations de puissants qu’elle avait offensés à l’occasion de ses dernières créations acerbes et pour le moins satyriques.
- Cet hiver est également l’occasion de mettre à l’honneur l’art très codifié de la calligraphie. Pour cela, la famille Miya a convié une congrégation de moines (dirigée par le pèlerin Chian et appelée « l’Ordre de Tengen ») dévouée à Tenjin, Mikokami de l’Ecriture et de la Littérature. Ateliers de pratique et exposition de retranscriptions sur rouleaux de soie fine ponctuent par conséquent les mondanités hivernales.
Il est à noter que, compte-tenu de l’accent porté sur la calligraphie à l’occasion de ce rassemblement de la noblesse des Clans, la Maître Calligraphe Yogo Norie (désignée vainqueur de cette discipline à l’occasion du « Grand Tournoi Impérial de tous les Arts » au printemps dernier) a reçu une invitation nominative de la part de la Chancelière Impériale Doji Ayameko, lui ouvrant ainsi l’accès (pour la première fois) à la Cour d’Hiver de l’Empereur.
- Comme chaque année, la famille Miya dispose de « la Bénédiction de l’Empereur », une subvention allouée par le Tenno Heika afin de financer une action philanthropique d’envergure. Pour le printemps prochain, il est proposé (et validé par le Conseiller Impérial Ide Tadaji) de constituer une caravane de bâtisseurs, d’artisans et de shugenja qui traversera les zones de Rokugan nécessitant une aide, réparant les points stratégiques (tels que des ponts, digues et routes), construisant des lieux d’enseignement et dispensant des bénédictions aux communautés les plus reculées. Il est également question d’apporter une aide aux victimes des moussons particulièrement abondantes (et ravageuses) de l’année écoulée.
- La délégation Scorpion est dirigée par un quatuor majeur constitué de Bayushi Yojiro, Bayushi Goshiu, Shosuro Bashimon et Shinji « le Scorpion Solitaire ». Ceux-ci n’ont pas tardé avant de collaborer avec le « Ministère des Services », concernant le recensement des Esprits Revenants, qui, contrairement à ce que l’on crut durant les premiers temps, ne seraient pas uniquement originaires du Yomi, le Royaume des Ancêtres Bénis. Bien évidemment, Seppun Maisuko (Hatamoto de Seppun Hotaitaka et elle-même Esprit Revenant) a prêté une oreille attentive au trio du clan du Scorpion, à qui elle fit profiter de son expertise et de son influence au sein des Familles Impériales.
- « Le Ministère des Territoires » précise officiellement que la famille Usagi a cédé à la famille Ujina (la seconde et très récemment fondée famille du clan du Lièvre), un domaine de son unique province, à savoir : le village reculé de « Meidochi ». Les dix samurai qui constituent actuellement la famille Ujina (dont le Daimyo Ujina Tokimasa et l’ancien rônin Ujina Tomo) ont pris possession du site voici quelques mois et y ont installé leur propre dojo (se séparant donc du dojo traditionnel du clan du Lièvre : « le Refuge de Reichin ») baptisé : dojo « Ujina Torid-e ». Il se dit que les samurai Ujina ont également entamé (avec succès) une purge des groupes de bandits sévissant dans (et aux abords de) Meidochi. 
- Le Palais d’Hiver Impérial fut le théâtre d’un somptueux mariage (pressenti et en négociation depuis le début du printemps dernier), à savoir la seconde union du très influent et réputé Héritier Impérial Seppun Sumitaku. En effet, cet aristocrate terrien (concernant la province des Villages Stratégiques) âgé de 46 ans et veuf depuis l’épisode tragique de « la Guerre au Paradis » en 1132 (qui avait vu une importante partie de la Cour Impériale être décimée alors que les Ténèbres Vivantes s’étendaient dans la Cité Interdite), s’est marié à nouveau, avec une réputée courtisane (issue de le prestigieuse académie d’élite « Heureux Futurs », de Doji Imoko-soke) âgée de 30 ans, du nom de Doji Toyume. Cette célébration put se tenir après l’ouvrage à nouveau exemplaire de l’intraitable Entremetteuse Impériale Otomo Masako (qui dirigea d’une main de maître tous les aspects de ce mariage au sein de la plus haute noblesse impériale). 
- Comme le veut le protocole, l’Empereur se charge de valider protocolairement les nominations de l’année écoulée concernant les charges de Daimyo au sein de l’Empire. Ainsi, cette année, Toturi 1er confirme le mandat de Bayushi Chuyo (présent en bonne place au cœur de la délégation conséquente des Courtisans Scorpion) en sa nouvelle qualité de Gouverneur du district Juramashi, dans le Toshitoto de la capitale : Otosan Uchi. Ce courtisan réputé officia dans sa jeunesse en tant que Yoriki du Magistrat (de l’époque) Bayushi Yojiro. Il est à noter que celui-ci ne tarde pas à nommer l’expérimenté Diplomate Bayushi Ketiji en tant que Hatamoto (Conseiller Principal) à ses côtés, afin d’entamer la gestion de la plus prestigieuse et vaste juridiction du Toshisoto. 
- Rokugan célèbre le tout autant flegmatique que meneur d’hommes Akodo (Kami fondateur du clan du Lion, mais aussi des codes initiaux régissant la caste dominante des Samurai), le 15ème jour du Tigre. Bien évidemment, en ce jour, des lectures de son ouvrage de référence « le Commandement » sont de rigueur dans la plupart des académies de l’Empire. Bien évidemment, un respect total et sans concession des fondements vertueux du Bushido est également conseillé en cette journée sacrée pour tous les combattants de l’Empire.   
- Par la voix (toujours très écoutée) du Daimyo Kitsuki Yasu (qui n’a pas manqué une Cour d’Hiver Impériale depuis plus de vingt ans à présent), le clan du Dragon annonça que le Maître Sensei de l’ordre supérieur des « Chercheurs de Nemuranai » : Mirumoto Shasimori (secondé par ses élèves les plus compétents), avait retrouvé un puissant Nemuranai, à savoir un Katana de Cristal appelé « Flamme Blanche ». De conception Asahina, cette épée fut enchantée en l’an 1130 et confiée à l’Etat-major supérieur des Légions d’Emeraude. La lame fut malencontreusement perdue par les Officiers des Légions Impériales Seppun lors de la « Bataille de la Rivière Endormie », contre les armées Naga, qui effectuaient alors l’ascension meurtrière des montagnes Dragon en direction de Kyuden Hitomi (afin d’affronter « l’Infâme » incarnée par « la Dame Noire » Hitomi), combattant sur leur passage les défenseurs locaux, renforcés ultérieurement par les contingents Seppun (menés par le Daimyo Seppun Hotaitaka lui-même et mandatés sur ordre du « Conseiller Militaire » Toturi Surukan), venus honorer sur le champ de bataille l’Edit Impérial déclarant à l’époque la race Naga comme l’ennemi de Rokugan.
- A l’initiative de l’Impératrice et Oracle du Vide Toturi Kaede, les cinq porteurs des « Nemuranai Elémentaires » (enchantés durant « la Guerre des Clans » selon la volonté des Oracles de Lumière, afin de lutter contre les « Terreurs Elémentaires » engendrées par les Sombres Oracles) ont été réunis à l’occasion du Palais d’Hiver Kyuden Miya de l’an 1136 :
   Kitsu Motso (Rikugunshokan d’un des trois Go-Hatamoto Lion et de la « Légion des Deux Mille ») : Heaume du Vide
   Toturi Surukan (Conseiller Militaire Impérial et Seigneur de Guerre du « Souffle-Emeraude ») : Gunsen de l’Eau
   Shiba Tsukune (Shugodaimyo Phénix) : Katana de Feu
   Utaku Xieng Chi (Daimyo Utaku et Maîtresse des Vierges de Bataille) : Armure de la Terre
   Daidoji Tsumerai (Maître d’Armes) : Yari de l’Air
Cette présence symbolique a également pu être exploitée d’un point de vue davantage ésotérique par les devins de la Maison Asahina (dont le pensionnaire des « Tisseurs Célestes » Asahina Rigori). Ceux-ci ont pu percevoir les présages suivant à cette occasion, à savoir : l’importance cruciale des Cinq Cités Elémentaires dans le futur proche de Rokugan, et notamment le fait qu’elles constituent un enjeu prédominant entre les forces lumineuses et sombres. En outre, chacun de ces sites à caractère spirituel serait dévolu à être dirigé par un « Seigneur » (sans davantage de précision quant à la signification de ce terme pour le cas précis, ou même au sujet de la nature de celui-ci). Bien évidemment l’annonce récente de la destruction de la Cité de l’Eau (faisant écho à la disparition mystérieuse de la Cité de l’Air voici près de deux ans à présent) interpelle quant à la crédibilité de ces augures, tout en apportant du crédit aux sombres présages entourant ces sites provenant du Yomi.
- Comme de coutume, l’hiver (et donc l’an 1136 du Calendrier Isawa, mais aussi ce nouvel opus des conclaves politiques hivernaux) s’achève avec la Veille du Nouvel An (Toshi no Ichi), le 28ème jour du Tigre. Cette fête est censée préparer l’Empire à la nouvelle année. Il convient pour chacun de se purifier et de se préparer en vue d’Oshogatsu (le Nouvel An) et donc l’aube de l’année 1137 du Calendrier Isawa.   
- A l’occasion du mois du Tigre, l’académie du « Cercles des Arts » du district Chisei à Otosan Uchi organise une exposition picturale très appréciée sur le thème de « la Montagne en Hiver », exposant notamment les œuvres de nombreux artistes (en devenir) d’origine Shiba et Mirumoto. Cet événement attire notamment de nombreux visiteurs en provenance des Villages Stratégiques (bénéficiant d’autorisations exceptionnelles dispensées par le Conseil du Sentaku).

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MessageSujet: Re: Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits)   Chroniques Impériales (la Guerre des Esprits) EmptySam 11 Fév - 13:50

CHRONIQUES IMPERIALES DE L’EMPIRE D’EMERAUDE (ANNEE 1137 DU CALENDRIER ISAWA)
- Rites de Passage et Adoubements -
 
 
PRINTEMPS 1137
- Le Jour de l’An (Oshogatsu), se déroulant le 1er jour du mois du Lapin (le premier jour du printemps), est considéré comme la plus complexe et importante fête rokugani. Cette célébration concerne tous les habitants de l’Empire sans exception et c’est à cette occasion que chacun fête son anniversaire, quelle que soit sa date de naissance.
- Dans les jours suivants le Nouvel An, le domaine impérial côtier du « Souffle-Emeraude » accueille un événement symbolique important pour la lignée régnante. En effet, le « Seigneur de Guerre » local Toturi Surukan y tient les fiançailles de son fils aîné Toturi Toshiteru, avec Agasha Murasaki, membre de la haute noblesse Phénix, en sa qualité de cousine du Daimyo et Maître de l’Air au Conseil des Cinq : Agasha Gennai.
- Peu de temps après, le 6 Lapin, une mystérieuse et inexpliquée inondation a ravagé une résidence cossue (érigée sous le règne de l’Empereur Hantei XIX, à la fin du VIème siècle) ayant appartenu à la noblesse impériale Seppun et qui servait de pavillon de chasse à cette dernière, avant d’être délaissée sous le règne de l’Empereur Hantei XXXIX Sotorii. Le manoir impérial (situé sur le domaine foncier de Seppun Yama, le Daimyo de la Cité du Dragon Protecteur, et se dressant au cœur d’un bois placé à quelques encablures du chantier naval du « Souffle-Emeraude » du Seigneur de Guerre Toturi Surukan) accueillait (dans le plus grand secret) depuis près d’un an la cour naissante (et suspectée comme dissidente, voire frondeuse à l’endroit du règne du Tenno Heika Toturi 1er) de l’Esprit Ressuscité Hantei XX.   
- Aux premiers jours du printemps, s’ouvre un important conclave diplomatique sur le site des plaines du clan du Crabe appelé « Château des Emissaires de l’Est ». Des représentants de tous les Clans Majeurs (et même du Clan Mineur du Renard) s’y retrouvent afin d’y négocier des accords aussi bien politiques que commerciaux.
- Rapidement, en ce printemps, le Ministère des Territoires, officialise le fait que dans le courant de l’hiver dernier, le clan de la Libellule à procéder à l’inauguration (discrète et intimiste) du « Sanctuaire du Tonnerre », aux abords de Kyuden Tonbo et destiné à honorer l’œuvre de Tonbo Toryu (père et prédécesseur du Daimyo actuel : Tonbo Sodan) et son ascension en qualité de « Oracle du Tonnerre », au lendemain de la tragique (mais victorieuse) « Bataille de la Porte de l’Oubli », dans l’arène de Volturnum, au cœur des provinces désolées de l’Outremonde.
Il est précisé par le septentrional Clan Mineur que ce lieu pourtant sacré ne dispose (et ne disposera) d’aucune protection, ni surveillance et qu’il n’est pas dévolu à accueillir des visiteurs, des processions ou autres pèlerinages. Il s’agit d’un lieu de recueillement et d’un mémorial, sans autre forme de prétention que ce soit.
- Comme le veut la tradition au sein de toutes les académies de l’Empire, l’équinoxe de printemps conclut l’année de formation. C’est donc pour certains le moment venu pour entrer dans l’âge adulte, de devenir samurai, en effectuant leur gempukku. D’autres aussi sont adoubés au sein de communautés monastiques, passant du statut de disciple, à celui de moine à part entière.
Cette année, plusieurs rites de passage marquants se sont déroulés :
   Après avoir intégré l’Académie Militaire de la famille Akodo, le plus jeune enfant de la Chancelière Doji Ayameko et du Champion de Rubis Doji Shuki, devient « Doji Meiyo » suite à son gempukku effectué à Tsuma, lors du « Championnat de Topaze » en Dragon 1137, auquel assistèrent ses parents (en qualité d’invités d’honneur du propriétaire terrien Kakita Yuri) et de sa sœur aînée Doji Kazehime. Meiyo se montra talentueux et digne de son rang à l’occasion du tournoi, bien qu’il dut s’incliner en demi-finale du tableau final des duels iaijutsu, face au futur vainqueur de l’événement : Kakita Shidaru (le pensionnaire de « l’Académie Iaijutsu » de Tsuma).
Dans la foulée, Doji Meiyo intègre conjointement le Dojo Akodo (du district Juramashi), ainsi que « l’Ambassade de Jade » (dans le district Karada de la capitale) pour y être formé au sein de l’Ecole des Officiers Impériaux. Dans le futur, le membre de la haute noblesse Doji se destine à intégrer « la Garde de l’Impératrice », sous l’égide de l’Esprit Revenant Doji Haranobu (fondateur et dirigeant de l’ordre d’élite).
   Yu-Rei effectue son gempukku, devient Shugenja de l’Ecole Kitsune (après un enseignement initial avorté au sein de l’Ecole Asahina du clan de la Grue durant sa prime jeunesse) et porte dorénavant le nom de « Kitsune Yu-Rei ». La fille de feu-Yoritomo Oniwara est donc dorénavant l’héritière du domaine de « la Forêt Brumeuse » (possession foncière appartenant séculairement à sa lignée maternelle et succédant ainsi à sa mère Kitsune Faza), portion importante de la forêt mythique du clan du Renard (célèbre pour entretenir des liens étroits avec les Esprits Hengeyokai originaires du Royaume de Chikushudo). Yu-Rei est rapidement adoubée par le Daimyo (du clan) Kitsune Ryosei mais se voit accompagnée (compte-tenu de sa jeunesse et de son inexpérience) dans sa charge d’aristocrate terrienne par le régent Kitsune Ashimozoi « le Renard Argenté » (nommé en qualité de Hatamoto et qui se veut être également le sensei Shugenja de Yu-Rei).
Dès la fin du printemps, des fiançailles sont organisées entre la jeune Daimyo de province Kitsune Yu-Rei et son compagnon du nom de « Akohito » (que l’on dit proche du peuple Hengeyokai Kitsune).
   C’est sur l’île lointaine de l’Archipel Mante baptisé « la Cité de la Tortue de Fer », accueillant les célèbres « Chantiers Navals de Watanabe », que se déroule l’adoubement annuel de « l’Ecole des Navigateurs du clan de la Mante ». Fait rare, deux élèves (parmi la cohorte effectuant gempukku) sont conjointement désignés Sempai (Major) de leur promotion. Il s’agit de Yoritomo Nagakuroi (lui aussi descendant de feu-Yoritomo Oniwara) et de son dohai : Yoritomo Sendoru. Très amis et extrêmement assidus, ceux-ci ont suivi exactement la même formation durant leur prime jeunesse (que ce soit par exemple sur un sengokobune de la « Légion Tempête », ou encore plus récemment entre les murs de l’académie d’élite de « l’Ambassade de Jade » à Otosan Uchi) et se sont tous deux montrés parfaitement à l’aise durant leur enseignement (essentiellement maritime et militaire). 
   Ariwara (pupille de longue date de la Chancelière Doji Ayameko, qui la recueillit peu après sa naissance durant « la Guerre des Clans », et dépositaire du Sang de la Lignée Hantei compte-tenu de ses liens filiaux avec la Famille Otomo) est initiée officiellement en qualité de jeune nonne de « l’Ordre des Quatre Temples » et officie (sous l’égide de la Confrérie de Shinsei) au sein du site révéré et sacré de Kyuden Seppun, toujours dans le giron de l’ancien Conseiller Spirituel Impérial : Seppun Baka, mais aussi sous l’aile protectrice de « la Grue de Cristal » (qui assista en personne à l’événement solennel, en compagnie notamment de son amie Otomo Yoroshiku, Daimyo de la famille Otomo). On murmure que la jeune Ariwara disposerait d’un don certain pour les arts divinatoires et se destinerait donc à œuvrer en qualité d’Itako (devineresse) pour le compte de la Confrérie de Shinsei, à la manière de son illustre aînée Hoshi Eisai (épouse du Shugodaimyo Hoshi et pensionnaire mystique renommée du Sanctuaire des Sept Tonnerres), que l’on dit détentrice de fabuleux dons de préscience (à caractère exclusivement mortuaires ou à tout le moins dramatiques).
- Tout l’Empire (et plus particulièrement le clan du Dragon) célèbre le mystique et reclus Kami fondateur Togashi en date du 17ème jour du mois du Lapin. Ce jour est considéré comme un jour particulièrement sein pour les Rokugani.
- L’Ambassadeur Merenae Sergi Facundo se trouve toujours être l’invité privilégié du Shugodaimyo Yoritomo Aramasu sur l’Ile de la Soie. On prétend que le diplomate gaijin profiterait de son mandat afin de tisser des liens commerciaux (encadrés par les autorités impériales) avec le Daimyo du clan de la Mante. D’ailleurs, Facundo aurait fait don à son hôte bienveillant d’une dizaine de splendides haras bleus et jaunes (originaires de ses contrées lointaines), tandis qu’il aurait reçu en retour (de la part du Seigneur des Tempêtes) un couple de calaos originaires des îles exotiques australes de l’Archipel Mante.
- Le Festival des 7-5-3 se déroule le 13ème  jour du mois du Dragon. Cette fête met à l’honneur les enfants de l’Empire car elle est organisée pour déjouer le mauvais sort qui pourrait les frapper. Les célébrations prennent donc bien souvent des allures (superstitieuses et occultes) d’exorcisme et de chasse aux mauvais esprits.
- Courant Dragon, sur le site séculaire et sacré du « Château de la Voie du Sabre », le jeune bushi Akodo Sishiru est banni et déchu définitivement du clan du Lion, pour cause « d’offense grave envers le Trône de Jade ». En effet, celui-ci conclut son Musha Shugyo de deux ans (consacré à l’art du maniement du sabre) et est convoqué (comme le veut la tradition martiale) afin de présenter un bilan de son expérience devant ses maîtres. Là, contre toute attente, celui-ci remet en cause la décision de l’Empereur Toturi 1er d’avoir confié le rôle de « Main Droite » au clan de la Licorne, au détriment du clan du Lion, à l’occasion des fameux « Trois Décrets Impériaux », survenus peu de temps après son retour sur le trône en l’an 1131. En effet, dans son allocution solennelle et publique, prononcée d’une voix déterminée et convaincue, devant une assistance médusée (parmi laquelle, outre ses doshi et officiers supérieurs, plusieurs Bardes Omoidasu présents afin d’immortaliser et retranscrire cet instant pour la postérité), le jeune prodige du sabre « Sishiru » fit l’apologie des vertus du Lion en tant que « véritable parangon du Bushido et du guerrier par excellence ». Bien que présentant un plaidoyer à l’éloquence rare et sans concession en faveur des siens (et de ses Ancêtres vénérés), celui-ci se voit chassé par son Daimyo Akodo Ginawa qui lui propose de poursuivre à vie son œuvre de Musha Shugyo (référence à sa situation définitive de rônin) qui lui permettra, après avoir appris les secrets du sabre, « d’appréhender l’obéissance et l’importance capitale et intransigeante des serments et des fondamentaux de la suzeraineté ». Nul ne saurait remettre en question les décisions du Souverain Impérial et insinuer ainsi son incompétence ou encore l’errance de ses jugements.
- Le Festival des Fleurs de Cerisier se tient comme de coutume le 23ème jour du mois du Dragon. Il s’agit ce jour de contempler la beauté printanière incarnée par l’arbre le plus prisé à Rokugan : le cerisier, une pratique séculaire et très codifiée baptisée « o-hanami ». Sous ses branches, il est de coutume de manger, de pratiquer la musique et de réciter des poèmes.
- Comme chaque année au mois du Dragon, l’assemblée de l’ordre législatif supérieur des « Piliers de la Loi » (Hashira Horitsu) se réunit durant quelques jours dans les Ekohikei de la capitale, sous l’égide de son « Pilier Suprême » Otomo Muraoko et en présence du membre d’honneur de l’organe législatif supérieur : le « Champion de Rubis » Doji Shuki. 
Cette année, ce cénacle composé des plus éminents spécialistes en matière de législation, s’est penché sur « le droit des unités douanières et l’introduction pratique de leur rôle au sein de la Charte du Magistrat d’Emeraude ». Il s’agit par-là de renforcer la collaboration entre les représentants de l’ordre, notamment sur des sites sensibles et ainsi lutter efficacement contre les activités de contrebande et les réseaux inhérents à la pègre, tissés entre les métropoles commerciales de l’Empire. Dans ce cadre, l’assemblée accueillit un intervenant extérieur de choix (en qualité de consultant spécialiste de la question), en la personne du célèbre et très expérimenté Magistrat Impérial Kitsuki Kanesuno (dans les tribunaux sont basés depuis de nombreuses années au sein de la Cour de Justice de la cité impériale du « Dragon Protecteur »).
- Dans le courant du mois du Serpent, se déroule aux quatre coins de l’Empire, « le Festival du Rokkaku ». A cette occasion, des célébrations traditionnelles festives et très appréciées se déroulent au-dessus des étendues d’eau significatives. En effet, deux équipes s’affrontent avec leurs rokkaku, se tenant sur chacune des deux berges du cours d’eau (ou du lac) concerné. Il s’agit de faire évoluer les cerfs-volants (dont la ligne est préalablement enduite de poudre de verre) en les emmêlant subtilement les uns aux autres afin de les faire « s’affronter ». L’équipe vainqueur de la joute est désignée lorsqu’elle est la dernière à disposer d’un ou plusieurs rokkaku planant encore dans les airs, c’est-à-dire n’ayant pas chutés dans l’eau (après avoir vu leur ligne être effritée au point de rompre).  
Le rokkaku est un cerf-volant traditionnel constitué d’une armature de bambou et dont le voilage est la plupart du temps constitué de papier (washi) coloré et décoré. Bien souvent, les dessins et symboles les ornant font référence à la fertilité et à la longévité, afin d’honorer l’enfance et la jeunesse.
- Le Festival des Iris (ou Fête des poupées, ou Fête des cerfs-volants) a lieu le 25ème jour du mois du Serpent. Cette fête est consacrée aux qualités positives des enfants et à tout ce qu’ils représentent : pureté, innocence, potentiel et espoir pour l’avenir.
 
ETE 1137
- Dès les premiers jours du mois du Serpent, contre toute attente (mais avec l’aval inattendu de son clan), la jeune prodige des arts visuels Kakita Kuzae (pure produit de l’académie du « Cercle des Arts ») rejoint l’écurie du protecteur artistique du clan du Phénix Shiba Yosin (dont l’ambition et la réussite font consensus dans les milieux avertis). Néanmoins, celle-ci ne quitte pas pour autant son prestigieux du district Chisei (et ses maîtres du clan de la Grue). Il se murmure, que cet accord (acceptable pour les deux parties concernées) fut scellé en échange d’une rétribution conséquente en papier de qualité provenant de Isawa Mori et destiné à enrichir la logistique du « Cercle des Arts ». 
- Chaque année, entre les mois du Serpent et du Cheval, dans des lieux que les connaisseurs essayent de tenir secret, l’accouplement des lucioles offre un spectacle à la fois insolite et époustouflant.
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http://japanization.org/wp-content/uploads/2016/07/photos-lucioles-japon-1.jpg
La contemplation des lucioles fait partie des traditions séculaires de la culture rokugani. Pendant la période estivale, nombreux sont ceux qui partent à la recherche de ces insectes lumineux. D’ailleurs, cette activité porte le nom de « hotaru-gari » (« la Chasse aux Lucioles »). Les lucioles sont à l’origine de nombreuses légendes et superstitions au sein du folklore rokugani. Certains y voient l’âme des morts (en relation avec les Esprits funestes « Shito Dama »), d’autres un symbole pour le caractère éphémère de la vie.
Aujourd’hui, le hotaru-gari demeure une activité très appréciée, même si la chasse a peu à peu laissé place à la simple contemplation, suggérant une atmosphère mystérieuse et enchantée, alimentée par le scintillement laissé par le passage des lucioles. A en croire des traités de sciences naturelles de la famille Agasha, cette lumière typique de l’espèce est produite par les femelles afin d’attirer les mâles.
Bien évidemment, ce phénomène mystérieux a attiré depuis des siècles le regard de nombreux peintres et l’œuvre de référence en la matière demeure la toile du Maître Kakita Toshikata, intitulée : « Chasse aux Lucioles » et réalisée en l’an 992 C.I. [Rakkan]
http://japanization.org/wp-content/uploads/2016/07/hotarugari-firefly.jpg
Il est à noter que depuis l’an dernier, cette œuvre a intégré le patrimoine du musée de l’académie du « Cercle des Arts » du district Chisei à Otosan Uchi et que de nombreux amateurs de la capitale se presse déjà pour la contempler.
- Le Festival des Chrysanthèmes (Choyo no Sekku) se déroule le 6ème jour du mois du Cheval. Cette date est censée être celle marquant la chute des Kami sur Rokugan. Cette fête célèbre donc à la fois la Lignée de l’Empereur et les fondateurs des Sept Clans originels.
- Le 10 Cheval, le comptoir commercial du « Rémora » (placé sous la direction du Maître Marchand Yoritomo Yokohino) se développe encore sur les quais du district portuaire Higshikawa dans le Toshisoto de la Capitale Impériale. En effet, outre l’agrandissement de son entrepôt principal, la flotte commerciale accueille à cette date, trois nouveaux kobune en provenance des chantiers navals de l’Archipel Mante, placés sous la responsabilité de Yoritomo Mejiro, le principal lieutenant de Yokohino sur place, formés au sein des structures navales du légendaire Maître Constructeur Yoritomo Watanabe. A en croire le principal intéressé, il s’agit pour « la Guilde de l’Ecume Corallienne » d’étendre son activité aux routes commerciales maritimes du sud de l’Empire. 
- Comme tous les cinq ans depuis des générations, le tournoi de duelliste du « Lotus d’Argent » se tient (dans le courant de l’été) dans la province de Kosaten, sur les terres du clan de la Grue. Cette année, après des affrontements de haute volée et devant une foule venue nombreuse afin d’honorer la tradition des bretteurs, le vainqueur de trouve être l’un des plus talentueux épéistes de sa génération : Doji Jiro (originaire et même natif de Kosaten Shiro), qui fut déjà lauréat du « Championnat de Topaze » (le plus célèbre des tournois de gempukku) en l’an 1133. Comme de coutume, le vainqueur conserve durant cinq années (qui correspondent à l’intervalle entre deux éditions de cet événement prestigieux) le katana symbolique du tournoi, à savoir une Lame Kakita appelée « Gloire Eclatante », forgée par la célèbre lignée de forgerons : « Kakita Kosui » (également sollicitée afin de façonner chaque année le sabre offert annuellement au vainqueur du « Championnat de Topaze »).  Doji Jiro succède à cette occasion au précédent détenteur de la lame (depuis son succès en l’an 1132) Doji Furuku, le Yojimbo et Champion de Doji Nakura, Daimyo de la cité de Osa Kone (et de son fils et héritier Doji Teru). 
- Comme c’est le cas régulièrement depuis le départ du peuple Naga dans « le Grand Sommeil » (au lendemain de « la Marche vers Volturnum »), l’un des principaux diplomates de ce peuple (et ayant été mandatée pour rester éveiller sur Ningen-do) « la Mara », ainsi que son époux « le Daini » (né « Mirumoto Daini ») ont été accueillis dans les districts Ekohikei d’Otosan Uchi durant plusieurs semaines dans le courant de l’été (avec l’aval du Tenno Heika Toturi 1er). Comme de coutume, le couple atypique était accompagné de son unique enfant : le jeune « Mareshi », âgé de trois ans.
- « La Fête des Calamars » se déroule sur l’Ile du Levant, située à l’extrême est de l’Archipel Mante, au début de l’été, au cours du mois du Cheval. A cette époque, on peut y remarquer un étrange phénomène naturel : durant une quinzaine de jours, de petits calamars argentés viennent par centaines de milliers dans la baie du Village des Calamars, où ils sont source de festins et de réjouissances. Comme c’est le cas depuis deux ans à présent, le Gokenin (seigneur terrien) local « Moshi Ideka » se montre très généreux, puisqu’il offre le saké à volonté et fait distribuer de petits cadeaux aux touristes venus participer (en nombre toujours plus important chaque année) aux festivités insulaires locales (basées essentiellement sur la dégustation des calamars endémiques).
- Courant Mouton, la Magistrature Impériale de Hida Seiji à Ryoko Owari Toshi accueille un nouveau membre, en la personne de Yasuki Akihide. Le Yoriki Impérial spécialiste des affaires en lien avec le droit commercial est un natif de Sunda Mizu Mura (le Village de l’Eau Pure) et a vocation à renforcer (avec sa troupe conséquente de doshin) la lutte contre le crime organisé sévissant sur la baie de la Cité des Mensonges.
- Le 28 Mouton, Rokugan célèbre Bayushi, le mystérieux Kami masqué, fondateur du clan du Scorpion.
- Le lendemain, 1er Singe, c’est le frère de Bayushi, le dévoué Kami Shiba (fondateur du clan du Phénix) qui est à l’honneur partout dans Rokugan.
- La traditionnelle Fête de Setsuban, le 8ème jour du Singe, est à nouveau le théâtre de célébrations visant à annoncer le retour de l’automne et à laisser la guerre de côté afin d’honorer le retour de la paix.
Comme chaque année, la famille Isawa organise à cette occasion son plus célèbre tournoi de shugenja. Cette année, le concours fut arbitré par un jury organisé autour de l’invité principal de l’événement : Isawa Heichimura (le sensei martial de la célèbre unité militaire de « la Tempête de Feu »).
- Le 17 Singe 1137 (peu avant l’aube), moins de quinze mois après la naissance de l’héritière Tsudao, le Couple Impérial accueille un deuxième enfant. En effet, c’est au plus chaud de l’été que l’Impératrice Toturi Kaede met au monde un garçon prénommé « Sezaru », dans les appartements du Tenno Heika du Palais Impérial. La nouvelle franchit rapidement les murs sacrés de la Cité Interdite et est répandue à l’instigation de la « Voix de l’Empereur » Bayushi Yojiro et du « Héraut Impérial » Miya Yumi (qui ne tarde pas à mandater plusieurs de ces Shisha aux quatre coins de l’Empire, afin de répandre l’heureuse nouvelle). Processions, rites, bénédictions et réjouissances en tous genres se succèdent (dans la capitale, puis dans tout Rokugan), afin d’attirer les bonnes grâces des Fortunes sur le nouveau représentant de la Lignée Toturi. Comme le veut la coutume, astrologues, devins et autres shugenja aux talents divinatoires (voire ésotériques), parmi lesquels la Courtisane Impériale Kitsu Sanako (connue en sa qualité de Reibai Sodan-Senzo), se penchèrent sur l’interprétation des signes et prononcèrent des prédictions à l’occasion de la naissance de l’Héritier Impérial. Il se murmure que la conjoncture astrale aurait été à cette occasion, extrêmement marquée par l’élément de l’Eau, que sa venue au monde se serait accompagnée d’un scintillement exceptionnel (et étonnement durable) de la constellation du Loup et que par conséquent, Sezaru pourrait se destiner à une carrière spirituelle de Shugenja.
- Fin Singe, l’un des ambassadeurs permanents du clan du Phénix mandaté sur les terres Crabes au « Château des Emissaires de l’Est », Agasha Yasuda (présentant un âge vénérable et qui se veut être l’oncle du Daimyo Agasha Gennai), quitte subitement ses fonctions diplomatiques afin d’être rapatrié et escorté (par les services de plusieurs yojimbo expérimentés appartenant à l’Otokodate des « Serres du Coq ») à l’autre bout de l’Empire, sur les terres de la famille Asako. On murmure que cette décision ferait suite à l’implication de l’Esprit Ressuscité du clan du Scorpion « Shinji » et qu’il s’agissait pour lui d’interférer dans une affaire politique interne au clan du Phénix.
Sans tarder, le shugenja Agasha Yasuda (que l’on prétend alors très amoindri physiquement et moralement) est envoyé sur les terres de haute altitude de la province Enju (régentée par la famille Asako, assistée de la lignée vassale Nani) afin d’y effectuer son inkyo et d’intégrer une petite congrégation retirée de type « Yamabushi ».
 
AUTOMNE 1137
- C’est comme de coutume, le 1er jour du mois du Coq, que tout Rokugan honore la grâce inégalable et la délicatesse légendaire de Dame Doji, Kami fondatrice du clan de la Grue.
C’est à cette date précise (et en aucun cas anodine et fortuite) que l’académie du « Cercle des Arts » à Otosan Uchi accueille (pour une durée estimée à six mois au moins) le prodige des arts musicaux Asahina Gennao, afin de venir renforcer l’équipe des instructeurs de son prestigieux dojo. Des rumeurs prétendent qu’au-delà de sa mission d’instructeur, celui qui incarne la relève dorée de l’Académie des Artisans Kakita (et qui est déjà considéré comme l’un des plus grands musiciens de son temps malgré son jeune âge et que l’on dit favorisé par le destin et les Oracles), pourrait avoir organisé son mandat dans le dojo artistique de la capitale afin d’entamer une romance avec l’une des étudiantes locales.
- C’est courant Coq que le Daimyo (borgne) du clan du Lièvre Usagi Ozaki nomme son fidèle (et pourtant très jeune) élève « Usagi Takeshi » en qualité de Hatamoto (Conseiller Principal). Cet acte est une nouvelle preuve de la volonté de restructuration du Clan Mineur, après les actes fondateurs (et tout aussi significatifs) mis en place l’an dernier par la jeune famille Ujina (l’autre famille du clan du Lièvre).
- Début Chien, un samurai brillant du clan de la Grue (et déjà réputé pour ses nombreux talents) âgé de 25 ans (formé au sein des prestigieux dojos des Magistrats Doji) du nom de Doji Yamato est nommé en qualité de Magistrat Impérial et affecté au sein de la Capitale Impériale.
- Courant Chien, un Esprit Ressuscité jusque-là non répertorié par l’Etat-Civil Miya, fait parler de lui et se fait connaître. Il s’agit de Yasuki Masashi, un Esprit Revenant ayant vécu durant le IIIème siècle et qui donc (à l’époque dite de « l’Aube de l’Empire ») était un membre de « la famille Yasuki du clan de la Grue » (en sa qualité de Maître Marchand), avant son décès (voici près de 900 ans). On murmure que celui-ci est à nouveau accompagné par son ancien et fidèle bras droit : Doji Meihu, également Esprit Ressuscité en provenance du IIIème siècle, période durant laquelle il était Rikugunshokan à la tête de l’armée du clan de la Grue. Le binôme auréolé de l’aura dorée des Revenants conserve son allégeance au clan de la Grue, bien que Masashi conserve son patronyme de « Yasuki » (incarnant le fait indéniable que les « Grues Noires » existent de nouveau bel et bien), nouveau cas d’imbroglio évident et ostensible consécutif au retour des Esprits en provenance des Royaumes Spirituels.
- Le Festival Bon (ou Fête des Ancêtres ou Fête des lanternes en papier) est comme chaque année célébré en date du 28ème jour du Chien. Ces festivités célèbrent les morts, apaisent les âmes des ancêtres et donne aux vivants l’occasion de se souvenir, de parler à leurs amis et parents disparus afin d’appréhender l’énigme de la mortalité.
A cette occasion, la famille Kitsu fabrique des tablettes de cérémonie. Jouissant d’une excellente réputation, chers, mais d’excellentes qualités, ces objets religieux se voient attribués des propriétés mystiques (par les croyances populaires). 
- En ce milieu d’automne, d’impressionnants vols de vautours ont été repérés dans les hauteurs des Montagnes du Crépuscule, sur les provinces de la famille Kaiu du clan du Crabe. Selon les membres de la Maison Toritaka, ces charognards particulièrement imposants seraient originaires de Toshigoku (le Royaume des Massacres Eternels) et seraient attirés par le champ de bataille ayant vu (en l’an 1132) s’affronter là-bas les Sombres Cavaliers Moto et leurs descendants ennemis montés de la « Garde Blanche ».
- Le résiliant, puissant et déterminé Kami fondateur du clan du Crabe Hida, est célébré comme chaque année le 3ème jour du Cochon, à l’occasion de festivités typiques du clan, telles que des démonstrations de force et d’endurance impressionnantes.
- La Fête de la Rivière d’Etoiles, le 9ème jour du Cochon, est honorée afin de célébrer les amoureux, et on considère cet événement comme le jour le plus romantique de l’année. Par conséquent, les hommages à la Fortune Benten sont nombreux à cette occasion.
- C’est le 23 Cochon 1137 (après une période de régence et de léger flottement) que, suite à une cérémonie protocolaire (selon les rites ancestraux du clan du Dragon), le nouveau Daimyo foncier de la province Yakeishi entre en fonction, afin de succéder à Mirumoto Sane, ancien Seigneur foncier local, décédé durant l’hiver dernier (Bœuf 1136) dans des circonstances mystérieuses (qualifiées même de mystiques par certains témoins privilégiés) et suite à un conflit frontalier (aux enjeux encore troubles à l’heure actuelle) avec son homologue et voisin Kitsuki Yoto (Daimyo de la province Kaitou). Mirumoto Sane était en poste depuis la fin de l’année 1132, suite à la mort au combat du vénérable et ancien Daimyo local : Mirumoto Aikodo. Sane ne disposant plus de parents proches (tous ayant succombés lors de la vaste opération de défense des terres du clan du Dragon face à l’implacable ascension et invasion de l’armée Naga durant « la Guerre contre l’Ombre »), c’est la principale responsable des carrières d’albâtres de la région (source majeure de profit de Yakeishi), Mirumoto Sijeko qui se voit nommée à la tête de la province et prend officiellement ses fonctions au sein du célèbre fief de Kyuden Basaji. Sijeko est la veuve de Mirumoto Kyoshi, qui œuvra en son temps (et comme son père avant lui) en qualité de Conseiller Militaire de Mirumoto Aikodo (avant de mourir en l’an 1132, aux côtés de son Seigneur face aux farouches et déterminés guerriers du Seigneur de Guerre Naga connu comme « le Qamar »). Par ce geste, le Daimyo et Rikugunshokan Mirumoto Uso a souhaité opter pour la continuité et la stabilité, nommant une samurai-ko capable (car disposant d’états de service irréprochables et d’une loyauté sans faille), titulaire d’un passé teinté d’honneur et de protection du clan (en témoigne le sacrifice de son défunt époux), mais aussi connaissant parfaitement la région (présentant une importance stratégique certaine pour l’ensemble du clan du Dragon).    
- Dans les derniers jours de l’automne, un rapport d’une patrouille du clan de la Licorne fait état de la présence d’une importante horde de cavaliers Ujik-Hai (identifiés comme constituant la tribu nomade de chasseurs des « Youghours ») située non loin de la frontière de Rokugan avec les Terres Brûlées. Il est dit que cette présence suscite quelques craintes car cette tribu n’entretient pas les meilleurs rapports qui soient avec la tribu des « Moto du Désert ». Bien entendu, les services administratifs du « Ministère des Territoires » n’ont pas manqué de prendre bonne note et considération de cette information préoccupante.
- Durant les ultimes jours de la saison automnale, derrière les murs sacrés et paisibles de Shinden Asahina, la petite confrérie des Yorei-Sagasu a réuni la majorité de ses membres afin d’évoquer les nombreux et souvent inquiétants événements (récents et actuels) en liens avec les Fantômes et leurs Royaumes Spirituels d’origine, au cours d’un conclave solennel exceptionnel. Parmi eux, se trouvaient notamment la « Chancelière de Cristal » Doji Ayameko (et sa fille Doji Maya), mais aussi Asahina Juyori, Kitsu Kyoro, ou encore le plus éminent d’entre eux : Isawa Sarumatsu.
 
HIVER 1137
- Cette année le Palais d’Hiver Impérial se délocalise entre les murs du fief de la diplomatie qu’est Shiro Ide, au cœur des plaines de l’ouest du clan de la Licorne. Alors que les Familles Impériales quittent comme de coutume, en masse, les murs sacrés de la Capitale Impériale, le rôle de Kanrinin est alloué (par la famille Miya) au clan du Scorpion. Cette décision a du sens puisque le Shugodaimyo Sorpion Bayushi Yojiro se veut être aussi « la Voix de l’Empereur ». Par conséquent, celui-ci s’érige rapidement et naturellement en qualité de dirigeant de la délégation qui prend ses quartiers hivernaux au sein de la Cité Interdite. Yojiro s’entoure de nombreux courtisans de confiance (connaissant parfaitement les rouages bureaucratiques de la capitale) tels que son fidèle lieutenant (depuis plus de quinze ans) Shosuro Reiji, le Courtisan Impérial Bayushi Goshiu, Bayushi Kaukatsu (le fils et élève de Goshiu), « la Grue Venimeuse » Shosuro Taberu, ou encore le « Haut Archiviste Impérial » Shosuro Bashimon, tous dévolus à le seconder dans son office hivernal hautement emblématique.
Rapidement, il se dit au plus près du siège du pouvoir temporaire, que le clan du Scorpion souhaiterait profiter de sa position privilégiée afin de pouvoir faire introniser l’un des siens au sein de l’organe législatif supérieur des « Piliers de la Loi ». En effet, le clan masqué argue du fait qu’il s’agirait de dispenser un signe symbolique fort en faveur du retour en grâce d’un peuple injustement ostracisé, mais aussi de rendre hommage au travail colossal (en matière de législation) de son illustre ancêtre : Soshi Saibankan, considéré comme le père fondateur du droit rokugani.
Il est à noter que le Champion du clan Masqué mandate tout de même Shinji « le Scorpion Solitaire » afin de le représenter personnellement à Shiro Ide et que la délégation Scorpion compte également dans ses rangs : le Daimyo Soshi Taoshi, ainsi que l’influent et talentueux courtisan (au masque en forme de tigre de soie blanc) : Bayushi Masaro.  
- Qui d’autre que le Daimyo et Conseiller Impérial Ide Tadaji pouvait assumer avec autant d’expertise et de maîtrise le rôle d’Hôte Impérial à l’occasion de ce nouvel opus de la vie de cour, en la 8ème année du règne de l’Empereur Toturi 1er ? Bien évidemment, il put compter sur le talent (d’orateur et de politicien notamment) de son Karo (et protégé) Iuchi Xien afin de l’accompagner brillamment dans sa mission protocolaire.
La Cour d’Hiver 1137 est marquée par la présence d’une très conséquente délégation Yasuki, menée par son prometteur Daimyo : Yasuki Oguri, secondé notamment par Yasuki Reishu, le Grand Maître Marchand solidement implanté au « Jardin sous la Cité des Ombres » (en terres Daidoji). Comme il fallait s’y attendre, des accords commerciaux nombreux et de grande ampleur sont âprement négociés et finalement signés (tout au long de l’hiver), concernant le réseau marchand privilégié que constitue l’axe nord-sud de « la Rivière de l’Or Blanc », reliant physiquement les provinces Ide (mais aussi la cité franche de la Grenouille Riche, très marquée par l’empreinte commerciale Licorne) et Sunda Mizu Mura (le Village de l’Eau Pure), en passant par la plaque tournante centrale des échanges qu’est Ryoko Owari Toshi, située sur la province Ryoko (du clan du Scorpion), mais toujours gouvernée par le clan de la Licorne (malgré le retour continue et peu anodin de nombreux politiciens et affairistes influents de la famille Bayushi, derrière les célèbres Murs Verts de la Cité des Mensonges).
D’aucuns estiment que ces tractations politico-commerciales sont favorisées par l’absence des membres les plus influents du clan du Scorpion (pour cause de mission de Kanrinin, qui aux dires de certains serait le fruit d’une machination bureaucratique orchestrée conjointement et de main de maîtres par les Diplomates Ide et Yasuki), qui sont les laissés pour compte des ententes majeures établies par les « maisons dévolues aux arts de la cour » des clans Crabe et Licorne, destinées à renforcer la prédominance de leurs fiefs portuaires (au détriment des intérêts du clan masqué).
- Pour preuve, le clan de la Licorne profite de la Cour d’Hiver Impériale afin de promouvoir et faire adouber par le Tenno Heika, un nouveau Gouverneur pour la Cité des Mensonges. Il s’agit d’un politicien expérimenté et reconnu du nom de « Ide Fujimori », qui a notamment fait ses classes au sein de la cité franche de « la Grenouille Riche ». Celui-ci résiderait derrière les Murs Verts de la cité portuaire depuis plus d’un an déjà et prendrait ses fonctions officielles dès le prochain Oshogatsu (1er Lapin 1138).  
Dans la foulée, toujours le 28 Rat (comme le veut la tradition impériale) Toturi 1er confirme (et sacre) dans ses fonctions Fuzake Inao (née « Shosuro Inao », frère du Daimyo Shosuro Yudoka et épouse du Daimyo du clan du Singe Fuzake Toku) en qualité de Gouverneur du district « Inao » du Toshisoto (qui fut autrefois et durant de longues années la propriété du clan du Scorpion, via la gouvernance de Bayushi Tsai). 
- Autre fait politique marquant de cet hiver, après deux années de prémices indéniables, c’est entre les murs de Shiro Ide (pourtant considéré comme l’antre du pacifisme et de la diplomatie) que « l’Alliance de Yoritomo » éclate littéralement en morceaux. En effet, outre les clans de la Guêpe (en tant que famille Tsuruchi) et du Mille-pattes (en qualité de famille Moshi) qui furent rapidement enrôlés dans le giron du clan de la Mante lorsque celui-ci accéda au statut de Clan Majeur, les autres Clans Mineurs avec lesquels le clan de la Mante avait noué des liens (commerciaux et militaires) forts sous la régence du « Fils des Tempêtes » Yoritomo, se sont effrités au fil des mois au point que ceux-ci revendiquent à présent « leur émancipation immédiate et complète ». C’est ainsi que les Clans Mineurs de le Libellule, de la Tortue, mais aussi et surtout du Moineau et du Renard annoncent cesser toute collaboration étroite avec le clan de la Mante. Très remontée, voire vindicative, Kitsune Ryosei (Daimyo du clan du Renard) n’hésita pas d’ailleurs à accuser (à titre posthume) le défunt « Yoritomo » de s’être « servi insidieusement de son clan, d’avoir pillé ses maigres richesses et d’avoir sacrifié une partie de ses sujets, afin de servir égoïstement ses intérêts et favoriser son ascension irrésistible ». Il est à noter que durant plusieurs années, l’intermédiaire entre Yoritomo et Kitsune Ryosei fut Yoritomo Oniwara (qui auparavant portait le nom de « Kitsune Oniwara »), qui officia (avec brio) successivement en tant que Hatamoto des deux Daimyo de Clan, avec lesquels il entretenait d’ailleurs des liens étroits et solides de confiance, mais aussi de respect mutuel. 
- Les festivités furent également ponctuées par des démonstrations sportives (suivies d’un tournoi relevé et très disputé) de kemari, ce jeu très spectaculaire et apprécié des courtisans, consistant à ce que les pratiquants se tiennent en cercle en donnant des coups de pieds dans une balle en cuir, en essayant d’éviter que cette dernière ne touche le sol. Il est à noter que la difficulté de l’exercice est accrue par le fait que les joueurs portent systématiquement leur costume de cour complet (haute toque à visière et kimono).
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Sans surprise, deux praticiens particulièrement talentueux et assidus tirèrent leur épingle du jeu, faisant étalage de leur science de ce divertissement sportif particulièrement plaisant, athlétique et spectaculaire, requérant dextérité et vivacité. Ces deux habiles courtisans (de renom et d’immense talent) s’avèrent être Hida (anciennement Shinjo) Yasamura et de Otomo Daisuke.
- A l’instigation des Familles Impériales, les estampes traditionnelles sont à l’honneur cet hiver à Shiro Ide. En effet, la convention artistique principale de cette année se trouve être une grande exposition traditionnelle (et très appréciée par les courtisans) baptisée : « Miroir du Désir : images de femmes dans l’estampe rokugani ».
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- Les événements astrologiques annuels témoignent toujours d’intrigantes prévisions quant aux menaces pesant sur les Royaumes Spirituels, mais aussi sur le devenir incertain des Cinq Cités.
En outre, très récemment (durant les dernières semaines de l’hiver), une tendance se dégage quant à un danger pesant sur l’un des Kami fondateurs. En effet, un amenuisement des constellations éponymes le prouve et engendre un scepticisme de circonstance croissant chez les astrologues impériaux.
- C’est le 15ème Jour du Mois du Tigre, alors que l’hiver s’achève, que l’on honore Akodo, le Kami fondateur de l’honorable clan du Lion et père du « Code du Bushido ».
- Courant Tigre, à l’occasion du dernier mois de l’année, un duo d’apprentis shugenja traverse l’Empire d’ouest en est, en direction de la capitale et en provenance des provinces Licorne. Les deux jeunes hommes se destinent à effectuer leur gempukku au printemps prochain (en Lapin 1138) et ont effectué un long pèlerinage spirituel afin de finaliser leur formation au sein du célèbre dojo du « Berceau des Vents ». En effet, « Uetaka » et « Itemaru » ont tenu à rendre hommage à leur ancien Maître (défunt et premier instructeur) : Yoritomo Oniwara en se rendant sur le sanctuaire dont il était le gardien incontesté : le Temple des Kami.  Il est à noter que les deux futurs shugenja se destinent à intégrer les rangs des Shugenja du clan de la Licorne en tant que « Horiuchi Uetaka » et « Iuchi Itemaru », et qu’ils étaient guidés à cette occasion par leur nouveau mentor, en la personne de l’expérimentée praticienne des arts magiques : Iuchi Sukira.
- Comme de coutume, l’hiver s’achève avec la Veille du Nouvel An (Toshi no Ichi), le 28ème jour du Tigre. Cette fête est censée préparer l’Empire à la nouvelle année. Il convient pour chacun de se purifier et de se préparer en vue d’Oshogatsu (le Nouvel An) et donc l’aube de l’année 1138 du Calendrier Isawa.   

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