Hiver 448
La Momie de Lhukarémnès
[12/10/19. Dosezhno, Elrik, Erwen, Galeon, Keton, Odys, Théodoria]
Introduction.
Rocsombre. Hiver 448. Les PJs sont rassemblés pour leur habituelle réunion saisonnière lors de laquelle ils échangent leurs informations et réfléchissent à leurs actions futures.
Quand soudain, des bruits de combat retentissent à l’extérieur de la salle. Puis presque immédiatement après, la porte vole en éclat et un Garde Pourpre traverse la pièce semblant projeté par une prodigieuse force invisible. Il vient s’écraser sur un grand miroir qui se brise en mille morceaux et reste inerte, étendu sur le sol, le visage maculé de sang.
Natalia se redresse immédiatement et se place entre Galeon et la porte d’entrée fracassée.
C’est alors qu’une femme fait irruption dans la pièce. Encerclée par une dizaine de Gardes Pourpres brandissant leurs hallebardes dans sa direction, elle est couverte d’une longue cape noire dont la capuche rabattue masque son visage. Elle ne semble pas du tout impressionnée par les gardes qui eux-mêmes ont l’air d’hésiter à se dresser en travers de son chemin. Elle continue à avancer dans la direction des PJs et se plante devant la table de réunion. Puis elle rabat sa capuche …
Les PJs reconnaissent immédiatement Ayabèl Bérith que certains ont déjà rencontré à plusieurs reprises.
Les Gardes font mine d’avancer vers l’intruse même s’ils semblent manifestement terrorisés. Théodoria leur ordonne de se retirer (pour leur propre sécurité) :
Ayabèl : « Bonjour très chère, vous vous souvenez de moi ? C’est gentil d’avoir pris de mes nouvelles après avoir mis mon existence en péril ! Je vous remercie, j’ai bien reçu vos messages de soutien ! Ah mais non ! Que dis-je ? Vous n’en avez envoyé aucun !
Ayabèl : « Mais passons, je ne suis pas venue ici seulement pour recevoir les excuses des Compagnons de la Nouvelle Aube qui se prétendaient mes amis. Mais tout de même ! Quelle cruauté que fut la vôtre ! Vous qui, après m’avoir rendue la vie en sacrifiant un peu de votre sang, m’avez finalement condamnée à une mort certaine ! Après tout ce que j’ai fait pour vous ! Ma reconnaissance envers vous était éternelle ! Mais vous m’avez menti et vous vous êtes jouée de moi ! Comment pourrais-je vous le pardonner !?
Ayabèl : « Cependant, nous reparlerons de tout ceci plus tard en privé. Il semble que malgré les vantardises que j’ai entendues, la défense de votre château ne soit pas si infranchissable. Je vous rendrai donc visite une nuit prochaine pour que nous réglions nos comptes. Pour l’heure et comme je le disais, en mémoire de notre amitié passée, j’ai une information qui devrait vous intéresser …
Ayabèl : « La Hiérarchie a envoyé un Pion à Palenthe pour une affaire des plus urgentes. Il semble qu’un objet particulièrement précieux se trouve enterré au sous-sol de la demeure d’un Patricien nommé Hectorius Tarsius Terebius. Cet objet est apparemment très convoité par une Faction concurrente et le Prince de Basseclaire souhaite le récupérer avant elle. L’affaire est manifestement très grave et représente une sérieuse menace pour la Hiérarchie. Quant à la raison de ma présence, elle est liée au fait que le Marquis aurait prononcé les mots suivants : « … tout cela aurait pu être évité si la Chancelière Impériale d’Astélie Théodoria Leafstar s’était montrée plus prudente … » Si j’étais vous j’essaierais d’en apprendre plus … »
Ayabèl : « Quoi qu’il en soit, je compte me rendre à Palenthe en sortant d’ici car j’ai mes propres intérêts dans cette histoire. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous y croiser. Mais ne soyez pas dans le mauvais camp car dans ce cas l’amitié que je vous vouais fanerait aussi vite qu’un corps vidé de son sang … »
En route pour Palenthe.
Les PJs décident de se rendre à Palenthe à bord du Traqueur d’Etoile.
23 jours plus tard, ils débarquent dans la Capitale impériale palenthine.
Théodoria discute en privé avec un marin sur le port. Puis elle informe les PJs que la Villa Terebius a subi une attaque il y a trois semaines. Cette agression serait de nature démoniaque. Les Chevaliers du Célestrion ont ouvert une enquête. Pour en apprendre plus ils doivent donc se rendre à l’Académie du Célestrion …
L’Académie du Célestrion.
L’Académie du Célestrion se compose d’un grand bâtiment rectangulaire soutenu par de larges colonnes de marbre et entourant une grande cour intérieur au centre de laquelle s’élève une très haute tour. Au sommet de celle-ci est posée une gigantesque plateforme circulaire qui supporte une coupole dorée abritant le siège du Haut Conseil des Maîtres du Célestrion ainsi que les appartements privés du Haut Maître Korilys Thiviel.
Lorsque les PJs arrivent, ils sont accueillis par une jeune Chevaleresse nommée Shaëna Satélène. Elle s’incline respectueusement et les conduit à l’intérieur d’une salle de réunion circulaire occupée par une dizaine de fauteuils confortables et d’une table ronde. Elle leur annonce que les Maîtres de Célestrion Abel et Vellinia les attendaient et qu’ils ne vont pas tarder à les rejoindre. Puis elle s’incline à nouveau et se retire, les laissant seuls …
Les PJs n’ont pas longtemps à attendre. Quelques minutes plus tard, deux individus, un homme et une femme, entrent dans la pièce. Ils sont vêtus de la même robe blanche et portent chacun au fourreau une épée bâtarde dégageant une aura de nature manifestement divine. L’homme est visiblement d’origine kaasahr tandis que la femme est palenthine. Ils semblent avoir entre 50 et 60 ans mais malgré leur âge, leur démarche reste souple et assurée. Ils s’inclinent à leur tour face aux PJs et se présentent : Abel et Vellinia, Maîtres du Célestrion.
Vellinia sourit à Théodoria : « Bienvenue Dame Théodoria, fille de Théodrim. Nous avons bien connu votre père. Vous n’étiez qu’une enfant la dernière que nous nous sommes vus. »
Les deux Maîtres rejoignent le cercle des PJs et s’assoient chacun dans un fauteuil. Puis ils leur exposent la situation :
La Villa Terebius a été attaquée il y a 3 semaines. Les 11 habitants sont tous morts (Hectorius Terebius, son épouse, leurs 3 enfants, 1 majordome, 2 servantes, 2 cuisiniers et 1 femme de chambre). Ils ont été horriblement massacrés par une créature dotée de puissantes griffes et manifestement démoniaque. Au sous-sol de la demeure les Chevaliers ont constaté qu’un trou avait été percé dans l’un des murs. De l’autre côté ils ont découvert une sorte de crypte ensevelie sous une épaisse couche de poussière. Elle contenait des dizaines d’objets antiques semblant dater de plusieurs millénaires et pour la plupart sans doute d’origine sedeth. Parmi ceux-ci se trouvaient quatre momies d’oiseau, certainement des ibis. Et à côté de celles-ci une marque dans la poussière indiquait qu’un autre objet d’environ 1,80m de long devait se trouver là. Mais il a dû être emporté par l’assaillant. Il s’agissait probablement du motif de son attaque puisque rien d’autre n’a été dérobé dans la demeure. Les Chevaliers ont aussi trouvé un recueil très ancien, écrit en vieux Palenthin, et ressemblant à une sorte de journal.
Les deux Maîtres ajoutent qu’ils ont ordonné des recherches dans les Archives de la cité afin de comprendre ce que dissimulait cette crypte oubliée et le sens du mystérieux texte contenu dans le journal.
Les Archives de Palenthe.
2 NR) Le Palais de la Sainte Réminiscence est aujourd'hui le plus grand musée d'art et d'antiquités du Monde Connu. Mais il n’est pas le premier musée à avoir été bâti à Palenthe.
5 NR) A l’origine le Musée de Palenthe se situait dans une dépendance du Temple d’Orao et se nommait le Temple des Arts Antiques. Il était bâti à l’emplacement de l’actuelle Villa Terebius. Il avait été fondé en 1300 avant le Prophète (soit près de 3000 ans plus tôt) et servait notamment à exposer les précieux trésors rapportés de Sédie par les Archéologues.
8 NR) Mais en l’an 12 Après le Prophète il fut détruit par un incendie provoqué sur ordre du Cardinal de Palenthe, Grand Prêtre de la Vraie Foi, la nouvelle religion qui débutait son implantation gandorienne et qui balayait sur son passage toutes les manifestations de l’ancienne Religion polythéiste.
10 NR) Les trésors contenus au sein du Temple des Arts Antiques, furent tout d’abord transférés entre les murs de la toute nouvelle Sainte Cathédrale de Palenthe, berceau du Culte et des Préceptes du Prophète.
12 NR) Puis, en 17 Après le Prophète, fut bâti un nouveau musée baptisé par le Cardinal de Palenthe, le Palais de la Sainte Réminiscence. Y seront entreposés et exposés tous les trésors archéologiques et artistiques découverts jusqu’alors et par la suite.
15 NR) En 72 Après l’Ascension, soit près de mille ans plus tard, à la chute de la Religion du Prophète, le Culte de Klaspios s’appropria le Palais de la Sainte Réminiscence mais décida de conserver son nom. Il fut en effet estimé que celui-ci n’était pas contradictoire avec les préceptes du Seigneur de la Connaissance et qu’au contraire il témoignait de l’histoire d’une civilisation millénaire.
20 NR) Environ 1000 ans Avant le Prophète, une Secte de Fanatiques occultistes semait le trouble à Palenthe. Cette Secte était impliquée dans le vol de plusieurs reliques sedeths exposées dans différents musées de Palenthe et de Maldaisia. Les Conservateurs du Temple des Arts Antiques décidèrent de mettre à l’abri certaines de leurs reliques les plus précieuses. L’une d’elle notamment, une momie supposée être celle du célèbre Prince de Sédie Lhukarémnès, fils du Pharaon Nemnès, fut transférée en un lieu tenu soigneusement secret. Pour brouiller les pistes, les Conservateurs lancèrent plusieurs convois lourdement protégés partant dans diverses directions et tous censés transporter la dépouille du Prince. Plusieurs de ces convois furent d’ailleurs attaqués par les Fanatiques. Mais nul ne sait s’ils trouvèrent la momie ou si elle parvint à bon port car on en perdit la trace et elle finit par disparaître de l’histoire.
25 NR) La momie de Lhukarémnès fut découverte par le célèbre Historicien d’Orao Hérodius Faretti en 1250 Avant le Prophète, au cours de la fouille de l’Ibisséum de Babalmwataah, mais longtemps plana le doute sur sa véritable identité. En effet, nombre d’Archéologues qui succédèrent à Hérodius doutèrent qu'un Prince de cette envergure, le fils préféré du Pharaon Nemnès désigné pour lui succéder, n'eut reçu finalement qu'une sépulture secondaire dépourvue de mobilier funéraire plus riche et plus significatif. En 1219 Avant le Prophète, lors de fouilles au sein de la Pyramide de Nemnès, on crut avoir enfin découvert l’authentique tombeau de Lhukarémnès même si aucune momie lui correspondant ne fut trouvée. Cette découverte sema le doute jusqu’en Palenthe où les Conservateurs du Temple des Arts Antiques décidèrent de ne plus exposer la momie humaine et les quatre momies d’Ibis sacrés exhumées par Hérodius Faretti. Ils les entreposèrent au sous-sol en attendant que soit découverte la « véritable » identité de la momie de Babalmwataah. Ce n’est que 200 ans plus tard, environ 1000 ans Avant le Prophète, que cette identité fut enfin confirmée : la momie de Babalmwataah était bel bien celle de Lhukarémnès, le fils de Nemnès.
30 NR) Hérodius Claudius Faretti (9) [-1281 - -1221 AP], célèbre Historicien d’Orao, est l’un des pères fondateurs de l’Archéologie au sens où on l’entend aujourd’hui. Il a fait partie de ces historiens qui ont posé les bases de la méthodologie de fouille des anciens tombeaux sedeths et qui a ouvert la voie aux Archéologues qui lui succédèrent, à la fois au Kaasahrim et dans le reste de Gandorâh, dans la recherche des trésors enfouis par les antiques civilisations du Monde Connu. Hérodius Faretti est également l’un des plus célèbres érudits en matière de civilisation sedeth ainsi qu’un fervent défenseur des ruines qu’il explora et des trésors qu’il y découvrit. Il était très respecté tout autant par les Palenthins que par les Sedeths. Ces derniers lui offrirent même une sépulture à Zāfhar sur laquelle ils érigèrent une statue à son effigie avec l’épitaphe : « À Hérodius Pacha, la Sédie reconnaissante »
35 NR) Il est aujourd'hui établi que la momie découverte dans l’Ibisséum de Babalmwataah est bien celle de Lhukarémnès, le fils de Nemnès. Mais elle fut définitivement perdue au Xe siècle Avant le Prophète. Cependant, le Palais de la Sainte Réminiscence conserve toujours aujourd’hui le mobilier funéraire de Lhukarémnès qui fut découvert par Hérodius dans l’Ibisséum de Babalmwataah, à savoir : le masque en or, les amulettes et pectoraux de facture royale, les ouchebtis, les stèles et reliefs le représentant, entre autres. Mais les Archéologues se demandent, encore aujourd’hui, si le véritable tombeau de Lhukarémnès a bel et bien été découvert.
40 NR) Selon certains Archéologues la découverte du mobilier funéraire au sein de l’Ibisséum de Babalmwataah ne prouve pas forcément que le Prince ait été inhumé dans ces souterrains qu’il avait fait creuser pour recevoir les dépouilles des Ibis sacrés. En effet d’autres pièces portant son nom avaient également été découvertes dans la Pyramide de Nemnès et l’on sait aujourd’hui que sa dépouille n’y fut jamais inhumée. La tombe de Lhukarémnès pourrait en fait ne pas encore avoir été retrouvée. Une première théorie voudrait que la véritable sépulture ait été située à l’origine au-dessus des souterrains explorés par Hérodius Faretti et qu’elle ait été sapée par le dessous à l’issue des explosions auxquelles eut recours l’Historicien pour dégager une galerie obstruée par un éboulement. On a aussi avancé que la dépouille de Lhukarémnès aurait pu avoir été déplacée par des souverains ultérieurs, au cours du réaménagement de l’Ibisséum. Il aurait été alors logique d’à nouveau inhumer sa dépouille dans la structure qu’il avait fait réaliser pour les Ibis sacrés. En tant que Prince héritier et Grand Prêtre de Zāfhar, il aurait reçu le privilège d'être enterré au plus près du Dieu Ibis qu'il avait servi pendant près de quarante ans et pour lequel il avait innové en créant les premières catacombes qui lui étaient consacrées. Dans cette hypothèse, la localisation de sa tombe initiale reste encore à découvrir.
45 NR) Le journal retrouvé dans la « crypte » de la Villa Terebius a été particulièrement délicat à étudier. Il était très fragile, l’encre presque effacée et le langage utilisé très ancien. Cependant, grâce aux recherches historiques effectuées, il a été possible de comprendre qu’un passage faisait en fait allusion à la momie de Lhukarémnès. Dans celui-ci il est écrit : « […] nous venons d’apprendre que le Casa Musa Managan vient d’être cambriolé à son tour. Maintenant que nous sommes certains que la découverte d’Hérodius Faretti est authentique, ils ne tarderont pas à essayer de s’en emparer. Nous devons à tout prix placer la momie du Prince en lieu sûr. Nous ne la ressortirons que lorsque cette maudite secte sedeth aura définitivement été mise hors d’état de nuire […] » Ce journal est donc particulièrement précieux car il pourrait être l’unique ouvrage au monde suggérant que la momie du Prince Lhukarémnès n’a en fait jamais quitté le Temple des Arts Antiques et qu’aucun des convois destinés à leurrer les Fanatiques ne la transportait en fin de compte. Ce qui pourrait signifier qu’elle est restée enterrée dans cette « crypte » pendant près de 3000 ans à l’insu de tous !
En conclusion, il y a fort à parier que le Démon qui a attaqué la Villa Terebius soit en fait venu pour dérober l’authentique momie de Lhukarémnès !
Nouvelle piste.
Finalement, Vellinia s’adresse à Théodoria :
Vellinia : « Une personne à l’extérieur souhaite vous parler … »
Mais lorsqu’ils sortent du Temple du Célestrion, ils ne voient personne qui les attend. Vellinia pointe alors une marchande de légumes installée de l’autre coté de la rue :
Vellinia : « Cet homme déguisé en femme, là-bas. C’est lui qui souhaite vous parler. »
Lorsqu’ils s’approchent, la « Marchande » semble très gênée :
Vellinia : « Je vous laisse ; je ne voudrais pas me montrer indiscrète … »
Elle s’incline et retourne au Temple du Célestrion.
Théodoria discute en privé avec la « Marchande » puis elle informe le groupe que Lhukarémnès a été repéré. Il aurait été approché par un Sorcier de la Secte Occulte qui lui aurait discrètement fait savoir que son « Maître » est en possession de « ce qu’il recherche ». Le Prince Sedeth pourrait donc être en route pour la demeure du Mystique Psalmodieur de l'au-Delà Vitalio Faretti à Garillano …
Garillano.
La capitale du Consulat de Torrane est à l’image de l’histoire du Domaine. Des bâtiments d’architecture kaasahr se mélangent à ceux d’origine palenthine. En presque 2000 ans de Régence du Clan Ebh Farah, la physionomie de la cité ainsi que le mode de vie de ses habitants s’est progressivement éloigné de la culture palenthine pour se rapprocher de celle kaasahr et s’est arrêtée à mi-chemin entre les deux. Ici les hauts minarets côtoient les luxueuses villa urbana dans une harmonie presque parfaite. Le Palais du Patriarche du Clan Ebh Farah se dresse au milieu de la cité tel un poing de marbre et d’or rappelant la puissance mais aussi la bienveillance de cette famille dont les ancêtres s’approprièrent le domaine par la force mais régnèrent ensuite avec sagesse et honneur.
Accompagnés de la Chevaleresse Shaëna Satélène, les PJs débarquent à Garillano un jour plus tard, après avoir remonté la Taramise à bord du Traqueur d’Etoile.
Ils se renseignent auprès du Collège de la Secte Occulte, dont la haute tour de marbre et de granite noir se découpe dans le paysage citadin, et apprennent comment se rendre à la résidence du Mystique Psalmodieur de l'au-Delà Vitalio Faretti.
Les griffes du Maître.
La Villa du Maître de la Secte Occulte se situe non loin du Collège, à environ 10 minutes en carrosse. Il s’agit d’une demeure palenthine classique dotée d’un bâtiment principal et de deux dépendances encerclant une cour intérieure.
Lorsque les PJs y pénètrent, ils la trouvent étonnamment vide : Aucun signe de vie, aucun garde à l’entrée. Et puis soudain, ils aperçoivent des traces de sang sur les murs, d’abord discrètes puis de plus en plus évidentes à mesure qu’ils s’approchent du bâtiment principal, après avoir traversé la cour intérieure …
En entrant dans l’Atrium, ils finissent par tomber sur un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’une robe de mage noire et argent et portant un pendentif en forme de pentacle. Il est vautré dans un fauteuil et sirote tranquillement un verre de vin, tournant le dos aux PJs.
Lorsqu’il les entend entrer, il se lève et se retourne vers eux, son verre à la main et un grand sourire aux lèvres. Mais celui-ci s’efface bien vite :
Vitalio Faretti : « Que faites-vous ici ?! Qui vous a permis de pénétrer dans ma demeure ?! »
La conversation n’a pas le temps de s’engager que la créature révèle sa véritable nature. Il ne s’agit pas vraiment du Maître Vitalio Faretti mais d’un démon insectoïde de 2m30 de haut, doté de puissantes pattes avant se terminant par de longues lames recourbées en chitine hérissées de pointes.
Il passe immédiatement à l’attaque.
Fight.
La Chevaleresse du Célestrion Shaëna Satélène et Dosezhno se ruent au corps-à-corps pour couvrir les PJs à distance, Théodoria, Galeon, Elrik et Keton. Pendant ce temps Erwen tente une manœuvre de diversion en révélant, derrière un rideau, les cadavres de toute la maisonnée, dont, parmi ceux-ci, celui de Vitalio Faretti !
Shaëna Satélène tente de parer les attaques ciblant Dosezhno mais finalement elle ne peut éviter l’une d’elles lorsque le démon décide de concentrer ses frappes sur la Chevaleresse. Celle-ci s’effondre alors, presque éventrée par les puissantes griffes de la créature infernale.
Pendant le combat, le Démon se trouve en position de frapper Keton. Il lève l’une de ses puissantes griffes s’apprêtant à le trancher en deux mais soudain il arrête son geste. Après avoir dévisagé le Sorcier pendant quelques secondes, il lui tourne le dos et bondit vers les autres PJs …
C’est à ce moment qu’une voix retentit à l’entrée de l’Atrium :
Lhukarémnès : « Il suffit !! »
Dénouement.
Le Démon cesse immédiatement le combat et se tourne vers le Prince Sedeth …
Alastoroth : « Ah ! Vous voilà enfin Prince Lhukarémnès ! Je vous attends depuis une éternité ! Laissez-moi achever ces mortels et nous pourrons parler affaire ! »
Lhukarémnès : « Non ! Laissez-les ! Ce commerce ne les concerne pas. Mais, vous, ce n’est pas votre cas … »
Avec une rapidité fulgurante, Lhukarémnès saisit le démon à la gorge. Puis il lui donne des ordres qui semblent se graver en hiéroglyphes brûlants sur sa carapace de chitine :
Lhukarémnès : « Vous allez retourner auprès de votre Maître et vous allez lui annoncer mon arrivée. Je vais venir pour récupérer mon bien. Dites lui également qu’il a eu tort d’espérer négocier avec moi de cette manière. Une fois que vous aurez délivré mon message, vous pourrez retourner aux Enfers … »
Puis le Prince lâche le Démon. Celui-ci s’incline docilement puis il disparaît …
Finalement, Lhukarémnès accepte de bavarder un moment avec les PJs. Ceux-ci découvrent alors un homme pas aussi maléfique qu’ils l’avaient imaginé. Le Prince Sedeth leur fait même une incroyable révélation : Ce n’est pas lui qui cherche le Livre de Manashkar dans les statuettes volées ; il a déjà lu l’original, il n’a pas besoin de pâles copies. De plus, il savait pertinemment qu’aucune statuette ne contenait de partie du Livre de Manashkar : « Khémèrméphêth n’a jamais fait de copie, ce n’était qu’une fable ». Il le savait très bien mais il a laissé ses alliés le croire car il avait besoin de leur aide …
Epilogue.
Lhukarémnès annonce finalement que le démon est mort en emportant avec lui 3 Sorciers de la Fraternité du Cercle Blanc. Mais apparemment il a détecté la présence d’un Dieu au sein du Collège. Il va donc avoir besoin d’un peu plus de préparation avant de lancer son attaque.
Quoi qu’il en soit, puisque les PJs ont accepté de l’aider, il reviendra les chercher lorsqu’il sera prêt …