Salon Intergame 17

Le 20 Serpent 1138, heure haute du Dragon, Toshisoto d’Otosan Uchi
 
 

C'est dans un marché noir de monde et dans une cacophonie sans nom que le jeune porteur du chrysanthème arpentait le chemin en direction du port, ce laissant distraire par les nombreuses étales qui proposaient une grande variété de poissons. Vêtu d'un haori aux couleurs de la famille régnante, d'un hakama a sept pli et portant à l'occasion un chignon soigneusement appliqué, la prestance et l'allure du samurai fiché des môns Toturi lui permis de passer au travers la peuplade qui animais le port. Toturi Toshiteru était précédé par deux serviteurs portant les bagages du Fonctionnaire Impérial et c'est en levant une main au ciel que sa buse, qui chassais les mouettes durant leurs repas copieux fendit les airs afin de retrouver le bras de son compagnon dans un mouvement fluide. Une fois sur place et après l'altercation entre le ronin et les deux douaniers, le bushi aux yeux bleus fit signe au capitaine, invitant par la même occasion les serviteurs à le suivre. Le regard vif mais un visage restant figé dans une certaine neutralité, le duelliste ce présenta au propriétaire du bateau.
 
Samurai-san, je suis le Fonctionnaire de Rubis Toturi Toshiteru, et je doit embarquer sur votre navire. Est-ce qu'un de vos employés peut guider mes transporteurs vers ma chambre afin que je les libères de leurs charges ?

Alors que les deux porteurs heimin hissaient à grand peine le matériel de voyage du noble impérial, Soro répondit à la question du bushi d'origine insulaire:

"Et bien selon la liste qui me fut fournie à la Capitainerie, je suis censé convoyer : 
   Le Fonctionnaire de Rubis Toturi Tositeru-dono, ici présent et dont la ponctualité n'a d'égal que les talents de chasseur [Statut 4],
   La Gardienne du Savoir de la confrérie des Tisseurs Célestes Iuchi Hinatame-sama [Statut 3],
   La Yoriki Impériale Yotsu O-Zuke-san [Statut 2],

   Le membre de la troupe de "l'Eventail d'Ivoire" Shosuro Izanagi-san [Statut 2], 
   L'Ambassadeur du clan du Lion Akodo Satsume-san [Statut 2],
   Un binôme de représentants de l'organe Inquisitorial composé de Daidoji Natsumi-san et Asako Kensho-san [Statut 2],
   Le Bienfaiteur Commercial de la Guilde de l'Ecume Corallienne Yoritomo Ujina-san [Statut 2],
   La pensionnaire de l'Ordre des Yorei-Sagasu Doji-Maya-san [Statut 2],

   Le yojimbo Mirumoto Tastukarô-san [Statut 1],
   Et un cavalier Ujik-Hai du nom de Temujin et son fidèle destrier venu des steppes lointaines [Statut 0]."
   


[Les espaces pouvant être perçus comme autant de moments de flottement dans la diction, consécutifs à une réflexion, combinée à une décroissance dans les status sociaux des passagers attendus.]

La mine songeuse
Toute la fine équipe quoi sourit quelque chose me dit que je ne part pas uniquement pour mon affaire commercial
Regarde Toshiteru arriver et dit beaucoup plus bas, sur un ton presque inaudible
Lui manque que la fanfare à celui-ci
Regarde de nouveau Soro
J'ai bien envie d'un bon verre de saké moi et si possible faire un petit tour de ton kobune

« Très bien Soro-san, combien de jours théorique de voyage avons nous, si nous avons les faveurs de Suitengu ?  » Dit le jeune bushi en balayant l'équipage du regard, toisant le Nezumi de manière aussi impassible


Après cela le jeune prodige se dirigea avec ses serviteurs vers sa chambre afin de prendre ses marques. Une fois installé et après avoir demandé l'autorisation à Soro de circuler dans le bateau , Toshiteru alla à la proue du bateau avec son fidèle compagnon et se plaça de manière méditative, laissant le vent fouetté son visage.

"Hé bien puisque vous le proposé Soro-san mettez pour mon ami Ujina-san ainsi que moi-même 2 verres de votre saké Yasuki"
L'arrivée du jeune pensionnaire de la troupe théâtrale de l'évantail d'Ivoire avait été éclipsée par celle majestueuse du Fonctionnaire de Rubis, il se trouvait par conséquent à proximité du Faucon des Mers sans que quiconque ne l'ai aperçu arrivé.
"Oh pardon je manque à tout mes devoirs, je suis le buteï Shosuro Izanagi !" Dit-il sur le même ton que ses camarades navigateurs.

Souriant franchement aux propos de son homologue, la capitaine Soro opina du chef avant de reprendre : "Oh tu sais, Je n'ai même plus de souvenirs de ma vie avant ma rencontre avec ce bon vieux Chiko! Hein mon vieux?!"
A ces mots, le Nezumi couine frénétiquement durant quelques instants avant de saisir (de ses patte palmées) le complexe gréement du kobune et de se laisser glisser (avec une agilité déconcertante) jusqu'au pont arrière. 

Le rônin (dont le physique n'avait pas grand chose à envier à la beauté saisissante du comédien kabuki du clan du Scorpion, mais dont il ne maîtrisait à l'évidence pas les bonnes manières) accueillit successivement (et avec les respects dus à leurs rangs respectifs) les deux nouveaux venus, leur indiquant ensuite l'endroit où ils pourraient s'installer. 
Shosuro Izanagi-sama, Mirumoto Tatsukarô-san, si vous voulez bien me suivre jusqu'à vos appartements". 

A nouveau, une période d'immersion solitaire avait affectée l'attitude, l'âme et l'apparence de l'Itako Iuchi Hinatame, dont les multiples appartenances mystiques faisaient d'elle un passage privilégiée aux yeux de Soro, qui se montra révérencieux à son endroit, avant de lui indiquer le poste privilégié où elle pourrait au mieux (et en tout quiétude) pratiquer ses offices dédiés aux Fortunes, implorant leur bénédiction et leur clémence en vue du voyage à venir.  

Malgré ses airs charmeurs, le capitaine rônin du "Faucon des Mers" s'impatientait. Balyant du regard la rade engorgée qui s'étendait à perte de vue, il espérait le venue des derniers samurai qu'il était censé convoyer au bout du monde, contre une rétribution acceptable, mais qui ne lui permettait aucun imprévu.
L'improvisation n'avait pas sa place dans l'immensité de Umi Yakamo et un équipage en retard faisait le deuil de sa fiabilité, qu'on se le dise (Yoritomo Ujina et lui ne le sachant que trop bien)...

Aprés avoir prit place dans ses appartements, Izanagi avait rejoint Ujina et Tatsukarô autour d'un verre de saké. Sirotant la boisson avec délectation, il prit le temps de l'apprécier avant de s'adresser à Ujina pour lui répondre à voix basse et sur le ton de la confidence:"Kempo..." puis de reprendre avec une voix plus audible et en direction de Soro: "Ce saké est certainement l'un des meilleurs que je n'ai jamais bu, vous me donnerez, Soro-san l'adresse de l'endroit ou je pourrais m'en procurer"
Puis lorsque la jeune Itako fit son apparition, il la salua avec les égards dût à sa condition.

Asako Kensho arriva a l'heure. 
D'un air calme, il regarda la scène entre Soro et la douane, et ne pu s'empêcher de sourire. Après avoir longuement regarder le bateau, il se décide à monter à bord après une petite prière à Suitengu et une offrande de riz à la mer.

Une fois monté à bord. Kensho salue respectueusement Soro : "Je vous remercie de m’accueillir à bord. Puisse les kami vous mener à destination."

A la suite ce cela, Kensho se tourna vers ses compagnons de route et les salue respectueusement.

C'est avec un peu de retard et visiblement assez peu à l'aise avec le monde grouillant autour de lui que Temujin arrive, sur le dos de Tsagaan Tsar. Pour autant, Temujin arbore un flegme étonnant qui dénote franchement avec la nervosité de sa mouture.

Un homme lui a manifestement servi de guide et celui-ci est remercié par le cavalier. Dans l'impossibilité de cacher sa surprise, Temujin découvre le navire et son état peu ... engageant et l'homme rat qui bouge dans tous les sens.

Une sorte de petit soupire souriant à la vue de ces compagnons et un signe de tête convenu pour les saluer avant d'être interpellé par le capitaine.

Tout en buvant son saké Ujina eu un petit acquiescement au mot prononcé par Izanagi puis regarde Tatsukaro
Mon ami, je me rends aussi sur l'Ile du levant. Ce serait avec grand plaisir que je me joindrais à vous lors cette rencontre avec les calamars.
Pour ma part j'ai une affaire commercial à mener pour ma guilde, j'irais à la rencontre de Yasuki Jubei san
Ujina regarde maintenant Hinatame, et reste quelques secondes fixer sur son étange coffre, avant de l'interpeller
Hinatame san, prennez donc un verre avec nous, je vous trouve bien songeuse. Votre coffre là, est très étrange. Ujina lis à voix haute Un futur incertain est la clé de tout dénouement. Le présent n’est rien d’autre qu’un néant doté du potentiel de devenir un tout.
Parfait, je suis sur que nous n'avons pas tous la même conclusion sur cette phrase mystique. Personnellement j'aime beaucoup, nous ne savons jamais de quoi demain sera fait, et pourtant nous avançons. Nous allons prendre la mer, il pourrait y avoir des dizaines de situations, le dénouement de ce trajet n'est pas encore tracé.
Regarde maintenant Temudjin
Temudjin san, viens donc te joindre à nous, je suis content de te savoir avec nous.

Peu à peu, les passagers prenaient leurs marques sur le rafiot de ce personnage très singulier qu'était le Capitaine Soro, ne pouvant s'empêcher de vociférer en tout sens, agité comme un insecte bondissant et exubérant à chaque instant. 
Même si chacun (sans vraiment se livrer) avait des doutes quant à la capacité de cette embarcation a les faire traverser l'océan, le charisme du rônin était rassurant. 

L'arrivée du yojimbo Tatsukarô avait été discrète et méthodique, comme l'intéressé. Humble, il remercia le capitaine pour les indications qu'il lui lança, sans pour autant prêté de réelle attention à ce passager plutôt effacé. 

Le samurai aux allures monastiques Kensho s'était invité rapidement à bord, davantage intéressé par la rencontre en cours que par les détails futiles de son installation en cabine. 

Le cavalier Temujin, lui, après avoir dû manœuvrer âprement afin de se faire une place sur la rade avait été accueilli avec un certain soulagement par le responsable de l'équipage du "Faucon des Mers". A l'évidence, cet intérêt n'avait rien à avoir avec la qualité de ce passager étranger, mais bien motivé par les difficultés engendrées par le transport de sa monture immaculée et pour le moins imposante... "Ah d'accord je vois.... Chiko! Rajoute de l'avoine et sors l'autre ballot de paille de la soute annexe, la bête prend plus de place qu'un Umibozu!", beugla le navigateur rônin en sautant par-dessus des cordages de secours étendus à la proue du bateau. 


Pendant ce temps, Yoritomo Ujina, visiblement totalement ravi à l'idée de prendre le large, se montrait loquace, amical, tentant de réunir ses compagnons autour du baril de saké, installé au centre d'un salon improvisé situé en contrebas du poste de vigie.