Croyances du culte
Philosophie
La religion des Sept fait appel à la notion de péchés (opposés aux vertus positives incarnées par les Sept) qui ne peuvent être jugés que par le Père. Cependant, la rémission de ces fautes peut être obtenue par la repentance, la pénitence et l'absolution par la confession donnée par un septon. Si tous les hommes sont considérés comme des pécheurs, le culte ne semble toutefois pas évoquer la notion de péché originel.
De plus, la religion des Sept fait appel à la notion d'immortalité de l'âme, les morts semblant être conduits par l'Étranger auprès du Père pour être jugés, puis atteindre une béatitude éternelle ou l'un des sept enfers.
Les sept faces divines
Les Sept ont figure humaine et revêtent divers aspects liés à la société féodale et aux étapes majeures de la vie.
Le Père, ou le Père d'En-Haut, représenté sous les traits d'un homme barbu dans la force de l’âge qui représente l’autorité et la justice. Il est le juge des âmes et celui qui gouverne (on dit d’un mort « Puisse le Père le juger équitablement »). Il est invoqué, en cas de duel judiciaire, afin d'éclairer le jugement des hommes.
La Mère, ou la Mère d'En-Haut, représentée par une femme d'âge moyen, souriante. Elle est le symbole de la maternité et protège les mères, les femmes enceintes et les enfants. Elle est aussi l’incarnation de la pitié, de la miséricorde et de la compassion.
Les mariages sont célébrés sous l'égide du Père et de la Mère.
L’Aïeule, représentée par une vieille femme ridée, avec une lanterne. Elle symbolise la sagesse et la connaissance des anciens qui permettent d’éclairer le chemin à prendre.
Le Guerrier, représenté par un homme armé d’une épée. Bien sûr, il protège les combattants, mais également les fidèles dénués de protection. Il est prié par les soldats avant la bataille, pour qu’il leur donne force et courage[1]. Il est également invoqué, au cours d'un duel judiciaire afin de prêter sa force à celui des adversaires soutenant une juste cause.
Le Ferrant, représenté par un homme avec un marteau. Ses attributions sont très larges, il est le symbole de l’artisan, on le prie quand un navire est mis à l’eau, mais aussi avant la bataille pour que les épées et les boucliers ne se brisent point, ainsi que pour la guérison des malades. Il est le protecteur de ceux qui travaillent, donc de tout le petit peuple[1]. Il est également invoqué afin de conférer des forces pour mener à bien une tâche.
La Jouvencelle, représentée par une belle jeune fille, on la prie pour qu’elle protège les pucelles, leur innocence et leur honneur. Il est probable aussi que les jeunes filles la prient pour qu’elle protège leurs amours. La Jouvencelle fait l'objet d'un jour saint particulier, le Jour de la Jouvencelle.
L’Étranger, parfois représenté sans visage ou de façon androgyne. Il est également représenté avec des traits semi-humains cachés sous la coule d'une pèlerine. Il incarne la mort mais aussi « l'éternel proscrit, l'errant venu de contrées lointaines, plus et moins qu'humain, inconnu, inconnaissable », tout ce qui est bizarre ou qui fait peur. Il est censé mener en l'autre monde les nouveau-morts. Contrairement aux autres aspects de la divinité , l'Étranger compte peu d'adorateurs.
En fait les Sept ne sont que les sept faces d'une même divinité selon le dogme officiel de la religion. Même si, pour la plupart des fidèles, chacun des Sept est individualisé (on parle couramment des dieux au pluriel pour désigner les Sept), pour les érudits et les membres du clergé, il n'y a qu'un dieu tout-puissant sous sept formes. Cette séparation des différents attributs de cette divinité en autant de sous divinités est cependant plus facile à expliquer aux fidèles, c'est pourquoi on parle des « Sept qui ne font qu'Un ».
Symbolisme
Dans cette religion, le chiffre sept et ses multiples ont une importance considérable que l'on retrouve dans les septuaires (sanctuaires à sept côtés), dans l'existence de sept enfers, lors des grandes manifestations religieuses (généralement il y a sept ou soixante-dix-sept septons et septas), dans le symbole de la religion qui est une étoile à sept branches et dans les rituels d'accession à la chevalerie lors desquels les chevaliers sont oints des sept huiles. Les croyants sont donc particulièrement attentifs aux signes comportant le chiffre sept.
Livre sacré
L'ouvrage sacré du culte se nomme L'Étoile à sept branches. Il est divisé en plusieurs « livres », notamment le « Livre de la Jouvencelle ». Il est d'ailleurs d'usage, pour le fidèle, de ritualiser sa prière en faisant le signe de l'étoile.